Étiquette : Sarha Fauré

La lutte contre la faim et la malnutrition : un défi mondial urgent

— Par Sarha Fauré —

Six ans avant l’échéance de 2030, les tendances en matière de faim et d’insécurité alimentaire ne progressent pas suffisamment pour atteindre l’objectif de développement durable, qui vise à éliminer la faim et l’insécurité alimentaire. De même, les indicateurs des objectifs mondiaux de nutrition montrent que le monde n’est pas sur la bonne voie pour éradiquer toutes les formes de malnutrition . Actuellement, des milliards de personnes n’ont toujours pas accès à une alimentation nutritive, sûre et suffisante.

Cependant, il existe des raisons d’espérer. Les progrès réalisés dans de nombreux pays montrent qu’il est possible d’inverser ces tendances. Pour y parvenir, la mise en œuvre de politiques, d’investissements et de législations adéquates est essentielle, nécessitant un financement approprié pour la sécurité alimentaire et la nutrition. Malgré un large consensus sur la nécessité urgente d’augmenter les financements dans ce domaine, il n’existe pas encore de compréhension commune sur la façon dont ce financement devrait être défini et suivi. Un rapport récent a fourni une définition attendue du financement pour la sécurité alimentaire et la nutrition ainsi que des recommandations sur l’utilisation efficace des outils de financement innovants et les réformes nécessaires.

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Toumani Diabaté : le roi de la kora, pont entre tradition et modernité

— Par Sarha Fauré —

Un héros de la kora : l’héritage de Toumani Diabaté

Toumani Diabaté, un musicien malien d’exception, a quitté ce monde le vendredi 19 juillet à l’âge de 58 ans, suite à une courte maladie. Sa disparition, annoncée par son fils Sidiki Diabaté sur les réseaux sociaux, a suscité une vague d’émotions et d’hommages dans le monde de la musique africaine et au-delà. Virtuose de la kora, harpe-luth à 21 cordes, Toumani Diabaté était bien plus qu’un musicien : il était un pont entre traditions ancestrales et modernité, un ambassadeur culturel et un maître incontesté de son art.

Un héritage griotique

Né le 10 août 1965 à Bamako, Toumani Diabaté appartenait à une illustre famille de griots, les gardiens de la tradition et de l’histoire orale en Afrique de l’Ouest. Sa mère, Nama Koïta, était chanteuse, tandis que son père, Sidiki Diabaté, fut couronné roi de la kora lors du Festac77 à Lagos. Dès l’âge de cinq ans, Toumani commence à apprendre la kora sous la direction bienveillante de son père et de son grand-père, marquant ainsi le début d’une carrière musicale prodigieuse.

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Bill Viola : maître de l’art vidéo et explorateur du temps

— Par Sarha Fauré —

Bill Viola, pionnier américain de l’art vidéo, est décédé paisiblement chez lui le 12 juillet 2024 à l’âge de 73 ans, après avoir souffert de la maladie d’Alzheimer depuis 2012. Né le 25 janvier 1951 à New York, Viola a transformé le paysage artistique avec ses installations vidéo monumentales et ses explorations profondes de la temporalité et de la spiritualité.

Une rencontre fondatrice avec la vidéo

Viola a découvert la vidéo au lycée, et cette rencontre a déterminé son parcours artistique. Inscrit à l’université de Syracuse, il a rapidement quitté les cours traditionnels pour intégrer l’« experimental studio » de Jack Nelson, où il a commencé à expérimenter la vidéo comme un signal électronique, plutôt qu’une simple image. Ses premières installations, utilisant des moniteurs et de grandes projections, ont vu le jour au début des années 1970, période d’effervescence pour l’art vidéo.

Influences et thématiques

Les œuvres de Viola sont marquées par une quête spirituelle profonde, influencée par les mystiques, les peintures de la Renaissance et son immersion dans le zen, après une résidence au Japon en 1980 où il rencontre le maître zen Daien Tanaka.

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« Jesse Owens (Folio Biographies) » par Alain Foix

—  Par Sarha Fauré —

Le livre « Jesse Owens » de la collection Folio Biographies, écrit par Alain Foix, présente une biographie détaillée de l’athlète américain Jesse Owens, connu pour ses exploits sportifs et son impact social durant l’entre-deux-guerres. Owens, né James Cleveland Owens, est devenu une figure de renommée internationale grâce à ses performances exceptionnelles aux Jeux Olympiques de Berlin en 1936, où il remporta quatre médailles d’or (100m, 200m, saut en longueur et relais 4x100m). Cet ouvrage explore non seulement ses prouesses athlétiques, mais aussi son contexte historique et personnel.

Contexte historique et social

Jesse Owens est né le 12 septembre 1913 à Oakville, Alabama, dans une famille pauvre de onze enfants. Ses parents, Henry et Emma Owens, luttent pour subvenir aux besoins de la famille, influençant la jeune vie de Jesse. Sa santé fragile et les conditions économiques difficiles marquent son enfance. En 1920, la famille déménage à Cleveland, cherchant de meilleures opportunités. C’est là que Jesse découvre sa passion pour la course à pied.

Le livre se penche sur la période de ségrégation raciale aux États-Unis et l’impact de cette réalité sur la vie de Jesse Owens, même après ses victoires olympiques.

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Pierre-Jean Samot : un bâtisseur infatigable de la Martinique s’éteint à 89 ans

Pierre-Jean Samot, figure emblématique de la politique martiniquaise, s’est éteint le 14 juin 2024 au Lamentin, à l’âge de 89 ans. Né le 21 août 1934 à Fort-de-France, il a marqué de son empreinte la commune du Lamentin qu’il a dirigée en tant que maire de 1989 à 2018. Sa carrière politique a commencé sous la houlette de Georges Gratiant, ancien maire du Lamentin, dont il est devenu le premier adjoint en 1983. Cette collaboration a jeté les bases de son engagement politique profond et de son souci constant du bien-être des citoyens.

Après un passage en région parisienne, Samot revient en Martinique et est rapidement appelé à des responsabilités locales. Élu conseiller général en 1987, il accède à la mairie du Lamentin deux ans plus tard. Sa détermination et sa vision l’amènent à fonder en 1998 le parti « Bâtir le Pays Martinique » après des désaccords avec Georges Erichot, alors secrétaire général du Parti Communiste Martiniquais (PCM). Ce nouveau parti lui permet de continuer son combat politique avec un soutien populaire indéniable, comme en témoigne sa réélection en 1995 avec près de 85 % des voix malgré une mise en examen pour favoritisme et trafic d’influence.

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« Tu, c’est l’enfance » de Daniel Maximin, une nouvelle édition en collection de Poche

— Par Sarha Fauré —

La réédition en collection de poche du récit d’enfance de Daniel Maximin, « Tu, c’est l’enfance », nous offre une plongée captivante dans la jeunesse tourmentée mais enrichissante de l’auteur en Guadeloupe. À travers ce livre, Maximin nous dévoile son enfance marquée par les éléments naturels et les luttes historiques de son peuple.

Le regard de l’enfant et l’universel

Daniel Maximin s’efforce de préserver la pureté et l’innocence du regard enfantin, refusant d’écraser les événements de l’enfance sous le poids du regard adulte. Cette dualité entre le « tu », l’enfant d’autrefois, et le « je », l’adulte d’aujourd’hui, permet de commenter et d’explorer les souvenirs qui ont forgé l’auteur. L’objectif est de respecter cette innocence et de montrer l’universalité de tous les regards d’enfants à travers le monde. Chaque enfant, en affrontant les éléments – l’air, la terre, l’eau et le feu – trouve une vitalité essentielle pour se construire en tant qu’adulte, tout en faisant face aux malheurs et douleurs qu’ils imposent. Maximin illustre cela par ses propres expériences : cyclone, éruption volcanique, tremblement de terre et raz de marée.

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La galerie Bonne Espérance : une fenêtre sur l’art contemporain de l’Afrique australe

Rêves des San jusqu’au 29 juin 2024

— Par Sarha Fauré —

Située au cœur de Paris, au 3 rue Notre Dame de Bonne Nouvelle dans le deuxième arrondissement, la galerie Bonne Espérance offre une plongée captivante dans l’effervescence créative de l’Afrique australe. Fondée en 2019 par Scott Billy, un Américain résidant depuis 25 ans à Johannesburg, et son associée Kari Smith, la galerie expose des œuvres d’artistes, designers et artisans émergents et confirmés, représentant la diversité et l’authenticité de la scène artistique africaine contemporaine.

Bonne Espérance est une vitrine unique pour les artistes du Cap à Johannesburg, de Durban à Pretoria, et même au-delà des frontières de l’Afrique du Sud, englobant des créateurs du Lesotho, du Swaziland, du Botswana et de la Namibie. La galerie se distingue par sa programmation régulière qui attire les curieux, les amateurs et les collectionneurs désireux de découvrir des œuvres à la croisée de l’art, de l’artisanat et du design.

Les San : gardiens d’une tradition artistique millénaire

L’une des expositions phares de la galerie Bonne Espérance met en lumière les œuvres contemporaines des artistes San, autrefois connus sous le nom de « Bushmen ».

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« Origine Kongo », un documentaire de Laura Chatenay-Rivauday

Vendredi 17 mai à 19h à OMCLR Bd Henri Auzé au Robert

— Par Sarha Fauré —

Synopsis : « Origine Kongo » plonge au cœur de l’histoire méconnue des Kongos, ces hommes et femmes africains envoyés aux Antilles pour travailler après l’abolition de l’esclavage. À travers des récits poignants et des témoignages émouvants, le documentaire explore les différentes façons dont les descendants des Kongos retracent leur héritage et revendiquent leurs racines africaines dans les sociétés antillaises d’aujourd’hui.

Voir le Documentaire : https://www.france.tv/documentaires/4774522-origine-kongo.html#section-about

Lire aussi : Origine : Kongo (madinin-art.net)

Approche narrative : Laura Chatenay-Rivauday adopte une approche intime et diversifiée pour raconter cette histoire complexe. En mettant en lumière les histoires individuelles de plusieurs protagonistes, le documentaire offre un aperçu captivant de la manière dont chaque personne s’approprie son identité Kongo de manière unique. Des artistes aux agriculteurs en passant par les militants culturels, chaque protagoniste du film apporte une perspective précieuse sur la manière dont les Kongos et leurs descendants ont façonné la culture et l’identité des Antilles.

Thèmes abordés : « Origine Kongo » aborde une multitude de thèmes essentiels, notamment l’héritage culturel, l’identité, la transmission intergénérationnelle et la résilience.

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L’écrivain haïtien Louis-Philippe Dalembert prix Goncourt de la poésie

— Par Sarha Fauré —

Louis-Philippe Dalembert, éminent écrivain haïtien, a été couronné du prestigieux prix Goncourt de la poésie le mardi 14 mai 2024, une reconnaissance suprême de son talent littéraire qui embrasse l’ensemble de son œuvre. Né à Port-au-Prince en décembre 1962, il est le fils d’une institutrice et d’un directeur d’école, une origine qui, malgré les défis qu’elle a rencontrés, a enraciné en lui un amour profond pour les mots et la narration.

La vie de Dalembert a été marquée par des moments de séparation et de déracinement dès son plus jeune âge. La disparition tragique de son père quelques mois seulement après sa naissance a jeté sa famille dans l’incertitude et les difficultés matérielles, les forçant à déménager à plusieurs reprises. Ces premières expériences ont laissé des traces indélébiles dans son esprit et ont nourri son œuvre, notamment à travers son roman intitulé « Le crayon du bon Dieu n’a pas de gomme », un récit poignant de son enfance sous le joug de la religiosité et du sabbat.

Après avoir grandi au Bel-Air, un quartier populaire de Port-au-Prince, entouré principalement de femmes fortes et inspirantes, Dalembert a connu à l’âge de six ans un premier déracinement lorsque sa famille a dû déménager, laissant derrière eux un lieu chargé de souvenirs et d’histoires.

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Le Mémorial ACTe : entre espoirs brisés et renaissance incertaine

— Par Sarha Fauré —

Dans les méandres tumultueux de l’histoire récente du Mémorial ACTe, chaque épisode semble révéler une nouvelle facette des dysfonctionnements qui ont sapé les fondations de cet édifice culturel. Depuis son inauguration en grande pompe en 2015, avec la présence du président Hollande et d’éminents dignitaires de la Caraïbe, le musée a oscillé entre espoirs et désillusions, laissant entrevoir une vision ambitieuse de réconciliation et de transmission de mémoire qui, hélas, peine à se concrétiser.

Au cœur des tourments du Mémorial, l’affaire Laurella Rinçon cristallise les tensions et révèle les failles béantes de gouvernance. Ancienne directrice générale, elle incarne à la fois les espoirs placés en elle lors de sa nomination et les déceptions qui ont suivi. Condamnée pour favoritisme dans des marchés publics, son parcours tumultueux est symptomatique des luttes de pouvoir et des conflits d’intérêts qui ont secoué l’institution.

Pourtant, les problèmes du Mémorial ne se limitent pas à une seule personne. Les rapports accablants de la chambre régionale des comptes soulignent une myriade de problèmes structurels : une exposition permanente souvent inaccessible, des collections en péril faute de moyens et d’entretien, une intégration insuffisante dans le tissu touristique local.

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La mort de Laurent Cantet, maître de l’humanisme cinématographique

— Par Sarha Fauré —

Laurent Cantet, cinéaste discret mais profondément engagé, a laissé une empreinte indélébile sur le cinéma français. Son décès, survenu le 25 avril, a été un moment de deuil pour toute la communauté cinématographique. Cantet, né en 1961, a grandi avec une sensibilité particulière aux nuances de la société et des rapports humains, une sensibilité qu’il a su traduire magistralement sur pellicule tout au long de sa carrière.

Son premier long-métrage, « Ressources humaines » (1999), a été comme une entrée en matière, une exploration subtile des tensions sociales et familiales dans le contexte de l’entreprise. Cantet a immédiatement attiré l’attention avec sa capacité à capturer les nuances des relations humaines, démontrant une compréhension profonde des dynamiques complexes qui animent la société contemporaine.

Cette sensibilité s’est encore affirmée avec « Entre les murs » (2008), le film qui a valu à Cantet la Palme d’or à Cannes. Adapté du roman de François Bégaudeau, le film offre un portrait saisissant de la vie dans une classe de collège en zone d’éducation prioritaire. Cantet a réussi à capturer l’énergie brute de l’adolescence, tout en explorant les enjeux sociaux et éducatifs qui sous-tendent chaque interaction.

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Mascus. Les hommes qui détestent les femmes, de Pierre Gault (Fr., 2024, 52 min)

France.Tv Slash | À la demande | Documentaire

— Par Sarha Fauré —

Le documentaire « Mascus. Les hommes qui détestent les femmes », dirigé par Pierre Gault, est une plongée approfondie dans le phénomène du masculinisme, une idéologie en pleine expansion qui trouve ses racines dans le ressentiment et la frustration des hommes envers les progrès de l’égalité entre les sexes. À travers une enquête minutieuse, le film expose les différentes facettes de ce mouvement, mettant en lumière ses origines, ses manifestations et ses conséquences sur la société contemporaine.

Dès le début, le documentaire met en garde contre la montée du masculinisme, une idéologie qui émerge comme une réaction aux avancées du féminisme. Les masculinistes se considèrent comme menacés dans leur virilité et leur statut par les progrès de l’égalité entre les genres, et appellent à une riposte contre ce qu’ils perçoivent comme une emprise croissante des femmes sur la société. Cette riposte se manifeste par des discours virulents, des attaques contre le féminisme et parfois même par des actions violentes.

Le film explore les différentes branches du masculinisme, en mettant en lumière deux groupes principaux : les « incels » et les « MGTOW ».

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Foire Expo de Martinique 2024 : Saveurs et tradition du chocolat

Du 17 au 21 avril au Stade Pierre Aliker à Dillon

— Par Sarha Fauré —

L’histoire du cacao en Martinique remonte au milieu du 17ème siècle, lorsque la plante a été introduite sur l’île. Les premières traces d’une plantation de cacaoyers remontent à environ 1650-1660. À cette époque, le cacao était déjà un produit précieux, découvert par les conquistadors au siècle précédent. Hernan Cortès, notamment, fut le premier à expédier vers l’Europe une cargaison de cacao mexicain en 1524.
Au début du 18ème siècle, le Père Labat étudia la production de cacao en Martinique. Il observa que cette plante, qui trouve son épanouissement dans les mornes à l’ombre des grands arbres, produisait en moyenne de 20 à 80 cabosses par an, chacune contenant entre 30 et 50 fèves. La cabosse, reconnaissable par sa forme allongée et sa robe jaune à rougeâtre à maturité, renferme également une pulpe blanche qui peut être consommée ou transformée en jus.
Malgré une période de prospérité, la production de cacao en Martinique a été perturbée par des événements climatiques et la prédominance économique d’autres cultures comme la banane et la canne à sucre.

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« Trop beau pour y voir » une pièce de théâtre de la guadeloupéenne Béatrice Bienville

Une plongée poignante dans la trouble histoire de la banane et du chlordécone

— Par Sarha Fauré —

Béatrice Bienville est une figure marquante du théâtre contemporain, originaire de la Guadeloupe. Elle s’est distinguée par son talent en tant qu’autrice et metteuse en scène. Son parcours artistique est le fruit d’une formation riche et variée. Lauréate du concours d’écriture théâtrale des jeunes de la Caraïbe en 2012, elle a ensuite poursuivi ses études en France. Après une classe préparatoire littéraire et une licence de philosophie, elle intègre avec succès le département Ecrivain.e.s Dramaturges de l’ENSATT, où elle obtient son diplôme en 2018.

Une passion théâtre

Son engagement et sa passion pour le théâtre l’ont conduit à rejoindre l’Académie de la Comédie Française en tant qu’élève metteuse en scène/dramaturge pour la saison 2018/2019. Au sein de cette prestigieuse institution, elle a contribué de manière significative au Bureau des lecteurs et a été assistante sur plusieurs projets. De plus, elle a brillamment mis en scène la pièce « Maladie de la Jeunesse » de Bruckner.

Souvent récompensée

En tant qu’autrice, Béatrice Bienville a signé plusieurs œuvres remarquées.

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Haïti en crise : L’appel urgent pour sauver 125 000 enfants en péril

— Par Sarha Fauré —
D’innombrables enfants sont aujourd’hui plongés dans une lutte sans merci contre une crise multidimensionnelle qui déchire les fondements d’Haïti. Dans un cri d’alarme poignant, Catherine Russell, porte-parole de l’Unicef, sonne l’urgence, alertant sur le sort de 125 000 petits, en proie à une malnutrition aiguë, au bord du gouffre de la vie et de la mort.

La situation en Haïti, déjà précaire, s’est tragiquement détériorée, avec près de la moitié de la population, soit 5 millions de personnes, plongées dans une insécurité alimentaire grave, selon les dernières données du cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC). Parmi elles, 1,64 million sont au niveau 4 de l’échelle IPC, signifiant une urgence absolue.

Catherine Russell souligne l’ampleur des ravages causés par la violence et l’instabilité. Bien au-delà des actes de violence eux-mêmes, c’est une crise sanitaire et alimentaire sans précédent qui se dessine, menaçant de faucher les vies innocentes des enfants haïtiens. Des milliers d’entre eux se tiennent au bord du précipice, dans l’attente désespérée d’une aide vitale qui pourrait leur sauver la vie, si seulement la violence cessait et si les voies d’accès aux secours étaient rouvertes.

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Le dimanche des Rameaux

— Par Sarha Fauré —

Le dimanche des Rameaux, précédant Pâques, marque le début de la Semaine sainte dans le calendrier liturgique chrétien. Célébrant l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, il commémore également sa Passion et sa crucifixion. Selon les Évangiles, Jésus entre à Jérusalem sur un ânon, accueilli par une foule agitant des palmes et des vêtements, signes de jubilation messianique. Le rituel chrétien comprend la bénédiction des rameaux et une procession, avec les rameaux utilisés pour orner les croix et les tombes. Les Églises réformées y lient la confirmation des catéchumènes. Dans le rite romain, la célébration inclut la lecture de l’entrée à Jérusalem suivie de la Passion. Dans le christianisme orthodoxe, le dimanche des Rameaux est l’une des Douze Grandes Fêtes, marquant la transition entre la Sainte Quarantaine et la Semaine sainte. Il est associé à l’office de vigiles et à la bénédiction des rameaux. Les représentations artistiques varient entre les traditions orientales et occidentales, illustrant l’entrée de Jésus à Jérusalem sur un âne, symbole de paix et d’humilité.

Des branches sur le chemin

Le dimanche des Rameaux, dans la tradition catholique, est marqué par l’apport de branches d’arbres ou de buissons à la messe, symbolisant l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem.

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Frédéric Mitterrand : Un parcours culturel en silhouette

— Par Sarha Fauré —

Frédéric Mitterrand, figure marquante du monde culturel français, s’est éteint jeudi 21 mars à l’âge de 76 ans, emporté par un cancer contre lequel il luttait depuis plusieurs mois, a annoncé sa famille à l’Agence France-Presse. Neveu de l’ancien président François Mitterrand, il a laissé derrière lui un héritage riche et varié, façonné par une vie passionnément dédiée à l’art sous ses multiples formes.

Né le 21 août 1947 dans le 16e arrondissement de Paris, Frédéric Mitterrand a rapidement embrassé le monde du cinéma, un monde qui lui a offert ses premiers pas dans la lumière à l’âge de douze ans dans le film « Fortunat ». Son parcours, fait d’une multitude de vies professionnelles et d’engagements variés, a dévoilé un homme aux multiples facettes. Cinéphile émérite, exploitant de salles de cinéma, producteur et animateur d’émissions télévisées, écrivain, réalisateur, il a exploré chaque recoin du monde de la culture avec passion et curiosité.

Sa carrière dans les médias a été marquée par des émissions emblématiques telles que « Étoiles et toiles », où il partageait sa passion pour le cinéma avec le public français.

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Holi, la fête des couleurs, une célébration de l’harmonie, de l’amour, et du renouveau en Inde et au-delà

Le 25 mars 2024 en Inde & le 26 mai (!) au  Jardin des Plantes à Paris

— Par Sarha Fauré—

La Fête de Couleurs, ou Holi, est l’une des célébrations les plus vibrantes et joyeuses en Inde, marquant la transition entre l’hiver et le printemps. Chaque année, cette fête hindoue rassemble des millions de personnes, du Nord au Sud de l’Inde, ainsi que dans les communautés indiennes à l’étranger. En 2024, Holi est programmée pour le 25 mars, promettant une explosion de couleurs et de festivités à ne pas manquer.

Le 26 mai 2024, venez fêter Holi à Paris en famille dans le cadre unique du Jardin d’Acclimatation. Ne manquez pas le grand lâcher de couleurs ! Des milliers de personnes sont attendues pour participer à cette joyeuse célébration, offrant une expérience comparable à celles des grandes villes indiennes, avec musique, chant et danse célébrant la joie collective et l’exubérance.

L’origine de cette fête remonte à la mythologie hindoue, incarnée dans l’épique récit du roi Hiranyakashipu et de son fils Prahlad. La victoire du bien sur le mal, symbolisée par la résilience de Prahlad face aux tentatives de son père de le tuer, est à l’origine de la célébration de Holi.

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