Étiquette : Hiroshima

L’éphéméride du 6 août

Bombardement d’Hiroshima au Japon par les États-Unis avec une bombe à l’uranium, causant 80 000 morts et de nombreux blessés le 6 août 1945

Hiroshima, un crime de guerre?
Hiroshima, la véritable histoire (Vidéo à revoir sur Arte)

Le 6 août 1945, sur ordre du président américain Truman, un bombardier B-29 largue sur Hiroshima, au Japon, la première arme nucléaire jamais utilisée lors d’une guerre. Le document revient sur les conséquences sociales, sanitaires et environnementales de cette catastrophe, mais aussi sur les motivations réelles des États-Unis. Témoignages d’experts, agents secrets et de survivants enrichissent cette enquête qui dévoile la véritable histoire et dissipe les écrans de fumée ayant détourné (en grand partie à cause de l’habile désinformation occidentale) le monde de la réalité des faits.
Ce programme est disponible en vidéo à la demande ou DVD.
Hiroshima, le 6 août 1945, Nagasaki, trois jours plus tard. Cette enquête de grande ampleur éclaire aussi bien les motivations réelles des Américains que les conséquences sociales, sanitaires et environnementales du désastre. Un regard indispensable sur un événement qui a provoqué tant d’aveuglement.

Les noms sont entrés dans la mémoire collective, et ils résonnent encore de manière macabre.

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« Tchernobyl forever » : un oratorio mécanique

Pari risqué, pari réussi

Tchernobyl

— Par Selim Lander —

Comment parler d’une apocalypse et de ses conséquences quand l’homme en porte l’entière responsabilité ? Comment parler des guerres, des morts, des blessés? La littérature sait le faire qui peut raconter une bataille dans les moindres détails : on se souvient de Fabrice à Waterloo, du colonel Chabert, des romans de Claude Simon ou, plus proche de nous, des Revenantes. Le cinéma sait également le faire qui dispose des moyens pour reconstituer l’événement. Au théâtre, c’est plus délicat. La catastrophe de Tchernobyl fut un autre Hiroshima ; elle s’apparente à la guerre par l’impéritie des chefs, l’héroïsme des sans-grades, les victimes collatérales, bref une histoire dans laquelle tous sont coupables mais où tous ne sont pas également frappés, certains s’arrangeant toujours échapper au désastre. Même si ce n’est pas l’objet d’une critique théâtrale d’entrer dans une telle question, la culpabilité de tous est bien posée, en effet, dans cette pièce qu’on hésite à considérer comme un spectacle. Tous coupables, ou presque, nous y compris, puisque nous savons tout des dangers de l’atome et que nous ne faisons rien, ou rien de suffisamment efficace, pour exiger et obtenir de nos gouvernants le démantèlement des arsenaux nucléaires et des centrales.

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Albert Camus sur Hiroshima.

L’éditorial de Combat du 8 août 1945

—Par Albert Camus  —.

Le monde est ce qu’il est, c’est-à-dire peu de chose. C’est ce que chacun sait depuis hier grâce au formidable concert que la radio, les journaux et les agences d’information viennent de déclencher au sujet de la bombe atomique.

On nous apprend, en effet, au milieu d’une foule de commentaires enthousiastes que n’importe quelle ville d’importance moyenne peut être totalement rasée par une bombe de la grosseur d’un ballon de football. Des journaux américains, anglais et français se répandent en dissertations élégantes sur l’avenir, le passé, les inventeurs, le coût, la vocation pacifique et les effets guerriers, les conséquences politiques et même le caractère indépendant de la bombe atomique. Nous nous résumerons en une phrase : la civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie. Il va falloir choisir, dans un avenir plus ou moins proche, entre le suicide collectif ou l’utilisation intelligente des conquêtes scientifiques.

En attendant, il est permis de penser qu’il y a quelque indécence à célébrer ainsi une découverte, qui se met d’abord au service de la plus formidable rage de destruction dont l’homme ait fait preuve depuis des siècles.

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