— Par Guy Lordinot, ancien député —
Durant la décennie 1950 – il y a trois quarts de siècle – se rendant compte du niveau excessif des prix dans les départements d’Outremer, l’Etat institue une prime de vie chère qu’il évalue à 40% de la rémunération de base des fonctionnaires. Elle est destinée exclusivement aux fonctionnaires de la France hexagonale affectés dans les départements d’Outremer.
De haute et mémorable lutte, les syndicats martiniquais obtiennent son application à l’ensemble des fonctionnaires exerçant dans ces départements.
A ce jour, les salariés du secteur privé, victimes d’une inexplicable discrimination, demeurent exclus de ce dispositif alors que le coût de la vie ne cesse de renchérir.
Aucune des actions menées pour l’obtention d’une baisse des prix, n’a abouti durablement.
L’année 2024 a singulièrement modifié la situation. Constatant l’incapacité des représentants syndicaux et des élus politiques à obtenir de façon durable une diminution des prix, un petit groupe de citoyens anonymes décide de prendre en charge un combat contre la vie chère. Dans ce but il crée une association dénommée RPPRAC. Au mois de juillet, cette association présidée par monsieur Rodrigue PETITOT apparaît sur la scène publique.


Au dix-septième siècle, ce sont des kalinagos qui peuplaient la Martinique. Un jour ils constatèrent l’arrivée de grands navires transportant des blancs venus de France. Désirant s’établir sur l’île, les français ont débarqué et exterminé tous les habitants. Ce massacre leur a permis de s’approprier toutes les terres. Pour leur exploitation, ils ont importé d’Afrique des « animaux à deux pieds », ils en ont fait des esclavisés. Le travail de ces êtres humains leur a permis de produire du sucre, du chocolat, exportés à la cour du roi de France. De ce fait ils sont devenus riches grâce au rude labeur de leurs esclavisés.
Octobre 2024
Par le fracas des armes, du choc des civilisations, la conjugaison, de l’histoire et de la géographie, un peuple martiniquais s’est forgé dans le brassage des originaires de quatre continents.
Au moment où le gouvernement, suite aux conclusions du Comité Interministériel des Outre-Mer s’apprête à réformer l’octroi de mer, le rappel d’un article du journal Le Monde publié le 17 juin 1992 sur ce sujet me paraît opportun. Il fait suite au débat sur la réforme de l’octroi de mer publié au Journal Officiel des débats parlementaires du 16 Juin 1992, pages 2315, 2316, 2317.
Un peuple occupait la Martinique lorsque des aventuriers venus d’Europe, l’ont exterminé et pris possession de l’île.
Mes chers compatriotes de la Martinique, chers amis,
Grâce aux esclaves révoltés à Saint Pierre en mai 1948, nous sommes nés « peuple martiniquais ».
Les événements violents que nous vivons depuis quelques mois nous invitent à une réflexion sur le devenir de la Martinique. S’il est vrai selon Frantz Fanon que « chaque génération doit, dans une relative opacité, trouver sa mission, la remplir ou la trahir » quelle est celle des acteurs qui sous l’étiquette de « Martiniquais éclairés » ou de « militants RVN » (rouge vert noir) ont conduit les récentes opérations-commando ? La réponse à cette question peut être éclairée par les missions des trois générations qui se sont succédé depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.
L’article de Guy Lordinot, l’ancien député maire de Sainte Marie en Martinique, qui craint la « disparition programmée de l’identité martiniquaise », dans une tribune intitulée, «
Il faut évidemment se réjouir que nombreux sont celles et ceux qui, en Martinique, ont manifesté une certaine attention à ce sommet climatique historique réunissant à Paris 195 pays et pas moins de 150 chefs d’état et de gouvernement appelés à trouver un accord International, pour permettre de respecter à long-terme une limitation du réchauffement climatique 2°C.
Dans un contexte préoccupant pour l’avenir de l’université en Guadeloupe et en Martinique, qui suscite à juste titre la mobilisation des enseignants-chercheurs, des personnels et des étudiants, les parlementaires français sont appelés à se pencher sur l’installation de l’Université des Antilles. C’est pourquoi les anciens parlementaires que nous sommes et qui avons activement travaillé à la construction de l’institution universitaire dans la région, entendons apporter notre point de vue sur le projet de loi portant transformation de l’Université des Antilles-Guyane (UAG) en Université des Antilles (UA).