–Introduction
En grammaire française, le mot passif est généralement associé au mot actif considéré comme son contraire. D’où les expressions : voix active, voix passive. De même, dans l’analyse sémantique, on distingue un agent et un patient. Cependant, si dans l’analyse traditionnelle, est souvent posée la question demandant de transformer une phrase de la voie active à la voie passive ou l’inverse, il faut reconnaitre que, dans une situation réelle de communication, les deux phrases (active et passive) ne s’opposent pas ; et elles ne sont pas non plus équivalentes, elles font de préférence objet de choix de la part des locuteurs, selon leur intention. En d’autres termes, sur le plan linguistique, la langue offre un certain nombre de possibilités de manipulations exploitables à souhait, tandis que dans la réalité, l’énonciateur choisit ou non de mettre en avant tel acte, tel acteur donné suivant son statut (victime/bénéficiaire, agent/patient). Dans ce cas, il sélectionne la structure syntaxique correspondant à son intention.
En créole haïtien, à notre connaissance, il n’existe pas de travail de recherche sur cette question et, évidemment, il n’y en a pas trace dans l’enseignement-apprentissage du créole.

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Voilà le titre choc, provocateur du dernier recueil de poèmes d’Edgard Gousse. Celui-ci est publié aux Éditions Trois Amériques, au troisième trimestre 2025. Paré d’une magnifique et impressionnante couverture au fond rose teinté de blanc, ce livre, d’une centaine de pages, est illustré par l’auteur lui-même. Edgard Gousse a plusieurs cordes dans son arc. Il propose une contribution remarquable et remarquée dans des domaines variés. Romancier, essayiste, critique littéraire, poète, conférencier, artiste peintre et traducteur, ancien professeur des universités, il a déjà publié une cinquantaine d’ouvrages.
Du 30 mai au 1er juin 2024, s’est tenue la 3e édition de la foire du livre à Libreville, au Gabon. C’est un évènement annuel qui a débuté en 2022. Pour y participer, les auteurs et écrivains doivent recevoir une invitation des organisateurs à titre de conférencier et d’exposant. Manifestation culturelle fortement médiatisée, la foire du livre a réuni, cette année, dix-sept pays.
L’enseignement bilingue voire multilingue en Haïti revêt une importance particulière mais constitue un problème épineux et complexe. En effet, il ne peut se résoudre sans une prise en charge globale de l’enseignement-apprentissage de toutes les autres disciplines. Il y va des méthodes adoptées et de la gestion du système éducatif haïtien dans son intégralité. Dans le cadre de cet article, j’aborderai successivement les points suivants : le créole et le français dans la réforme Bernard, le type de bilinguisme à viser, la réalité du créole et du français dans la salle de classe et la qualité de leur enseignement-apprentissage. Je terminerai par des propositions en vue d’un aménagement linguistique.
Cet article se propose d’expliquer l’usage actuel de l’expression « Bwa kale » dans le cadre de l’opération portant le même nom, initiée par des membres de la population haïtienne complètement abandonnée par les tenants du pouvoir afin de se défendre contre les bandits armés qui les massacrent sans pitié. À l’aide d’arguments scientifiques appropriés, il tentera d’appréhender la réalité en tenant compte de la situation de communication, du contexte dans lequel le syntagme nominal « Bwa kale » est utilisé. Il prendra le contre-pied des traductions et définitions relevées dans certains articles francophones de l’étranger.
Entrevue exclusive
Résumé
—Par Fortenel THELUSMA, enseignant-chercheur, linguiste et didacticien du français langue étrangère (FLE) —
— Par Fortenel THELUSMA, enseignant-chercheur —