Étiquette : Claire Palmiste

« Un BUMIDOM à l’envers » pour l’attractivité de la Martinique : farce ou projet ?

Par Yves-Léopold Monthieux 

Ingénieurs ou ouvriers, chercheurs ou main d’œuvre, que manque-t-il le plus à la Martinique ? C’est la question qu’on peut se poser après l’émission du 12 octobre 2022 sur Martinique-la-1ère à propos du chômage et de la difficulté de trouver en Martinique des travailleurs dont elle a besoin. Me revient en écho la confession que me faisait un vieil ami entrepreneur du BTP, il y a plus de 30 ans. Il m’indiquait déjà à cette date qu’avait disparu la vieille pratique selon laquelle chaque fois qu’il ouvrait un chantier en commune, des volontaires du coin se pressaient pour se faire embaucher. L’époque active des années 1970 – 1980 était déjà donc terminée, où les ouvriers du bâtiment manifestaient dans les rues de Fort-de-France pendant un ou deux jours dans l’année, parfois plus, alors que la Fête du Travail réunissait, la CGT et Victor Lamon en tête, des milliers de travailleurs martiniquais. Ils ne luttaient pas seulement contre le chômage mais aussi pour des augmentations de salaires.

Ainsi donc, il a été fait état une fois de plus de l’impossibilité pour les entreprises de recruter des ouvriers martiniquais à peu près dans tous les secteurs d’activité.

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Pour poursuivre la réflexion d’Yves-Léopold Monthieux sur le « génocide par   substitution »

— Karl Paolo —

La question abordée par Yves-Léopold MONTHIEUX au sujet du génocide par substitution est particulièrement complexe, qu’il s’agisse d’affirmer qu’il s’agit d’une réalité ou d’un fantasme.

Cette complexité est accrue par le fait qu’elle est chargée d’affects, de symboles, de tensions et d’idées parfois préconçues pour ne pas dire de préjugés. Il faut donc une certaine dose de courage (ou « d’inconscience » – sic) pour l’aborder, comme le fait Yves Léopold MONTHIEUX. D’autres comme Nadia CHONVILLE (1) ou Claire PALMISTE(2) ont tenté sinon, de déconstruire ce concept à tout le moins de le discuter. Très modestement, je voudrais essayer de poursuivre dans cette voie, afin de tenter d’y voir un peu plus clair, si c’est possible.

Est-ce une question de quantité

En premier lieu, poser le débat en termes statistiques – qui sont-ils ? – où sont-ils ? combien sont-ils ? – ne me parait pas pertinent. En effet, on arrivera immanquablement à se demander où faut-il mettre le curseur. Autrement dit, à partir de quel seuil la présence d’une population étrangère où jugée comme telle est susceptible de constituer ou non un problème ?

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Le Jardin des Ombrages : deux témoignages

— Par Myriam Barthélémy et Claire Palmiste —

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Une visite inattendue au Jardin des Ombrages

— Par Claire Palmiste —
Le hasard fait bien les choses, dit-on. Ce fut un bonheur de vérifier ce vieil adage. Une banderole en guise de panneau éveille la curiosité du visiteur, pressé de découvrir les trésors que peut abriter ce jardin botanique discret. Les Ombrages, comme son nom l’indique, est tapi à l’ombre de la forêt tropicale. Situé à Ajoupa- Bouillon, il bénéficie d’un climat humide, à l’origine de sa végétation luxuriante. Sa singularité tient de la cohabitation paisible entre la bâtisse de l’ancienne distillerie datant du 19e siècle et la végétation, mais également de l’ingéniosité de celui qui veille sur lui.
Au début de la visite, les plantes « la misère » longent le « chemin des murmures » et tapissent les murs de l’ancienne distillerie Viviès, rappelant un pan sombre de l’histoire de l’île. Quelques pas plus loin, entraîné par le guide, Lucas, le visiteur a conscience de pénétrer dans un espace qui ne subsiste que grâce aux efforts d’un guide et aux bras généreux de ses amis.

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