— Par Christian Rapha, maire de Saint-Pierre, pharmacien-biologiste —
Il est difficile de l’entendre, mais c’est ainsi : la vaccination est la seule parade disponible contre le virus SARS-CoV-2. Une parade certes imparfaite, mais une parade indéniable.
Aujourd’hui, le Nuvaxovid, produit par Novavax, désormais autorisé depuis le 20 décembre par les autorités sanitaires européennes, offre une alternative aux vaccins à ARN Messager qui suscitent encore la méfiance de certains de nos compatriotes. Ce nouveau vaccin, de technologie classique, devrait leur être proposé en priorité.
Nous aurions tous souhaité que, pour marquer le deuxième anniversaire du début de la pandémie qui touche l’humanité entière (5,4 millions de morts 283 millions de cas), les chercheurs nous annoncent avoir trouvé un médicament qui permettrait de combattre ce virus qui bouleverse nos vies !
Pour l’instant, les efforts conjugués de dizaines d’équipes de scientifiques à travers le monde n’ont pas encore permis de trouver ce médicament qui, à défaut de nous protéger de l’infection, nous permettrait au moins d’en guérir. Cela viendra probablement, et nous en formulons le vœu sincère pour 2022.
En attendant, ces chercheurs ont mis au point, en un temps record, un vaccin qui a démontré, partout dans le monde, qu’il protège efficacement contre les formes graves de la maladie.

La Martinique traverse depuis mars 2020 une crise sanitaire, comme le reste du monde. La Martinique est entrée le 22 novembre dans une grève générale à l’appel d’une intersyndicale.
Le nouveau statut de la montagne en vigilance jaune rend urgente la réalisation d’infrastructures pérennes garantissant la sécurité de la population et le développement de la zone. En tant que maire de Saint-Pierre, j’ai pris acte du nouveau statut de la montagne Pelée dont l’activité sismique récente aux dires des spécialistes a justifié le passage en vigilance jaune. Je note que, dans son bulletin de septembre 2020, consultable en ligne, l’OVSM/IPGP indiquait que la vigilance restait verte, en dépit d’une moyenne de 32 séismes/mois au cours des douze derniers mois.
Deux statues de Victor Schœlcher détruites, des écoles qui peinent à rouvrir malgré le déconfinement et le contrôle de la situation sanitaire, des coupures d’eau intempestives sur tout notre territoire qui privent une grande partie de la population martiniquaise du service qu’elle est en droit d’attendre notamment en période de crise sanitaire, des transports qui fonctionnent par intermittence, le dossier du chlordécone enkayé alors que de nombreuses propositions concrètes et intéressantes sont formulées par des associations ou des parlementaires, des jeunes agriculteurs en quête de terre pour s’installer alors que 20 000 hectares sont en friche et que la CTM est gestionnaire d’une banque de terres agricoles… notre pays Martinique souffre de maux qui semblent hors de portée de notre action ! Comme si nous étions impuissants à actionner les manettes du changement de notre quotidien et de notre réalité alors que localement nous n’avons jamais été autant en responsabilité.
— Marie Piquemal, dans le journal « Libération » du 4 juin 2020 —