
Intervention de Alain Liméry, Porte-Parole du CNCP, Lamentin – Vendredi 21 février 2025
Notre Président Jean ABAUL nous a rappelé la sauvagerie des rapports imposés par les pays impérialistes occidentaux aux pays qu’ils dominent. Dans ma contribution, je parlerai du contexte dans lequel se pose la problématique de la décolonisation chez nous.
Notre premier constat, c’est que nous vivons un grand paradoxe !
En effet, alors que notre pays s’enfonce dans les pires difficultés dans tous les domaines, alors que le caractère colonial de la situation ne fait aucun doute, alors que sur tous les continents les Peuples dominés se dressent contre le système oppressif et ses conséquences catastrophiques pour l’ensemble du monde, dans notre pays, la plupart des dirigeants politiques continuent à espérer y porter remède en pactisant avec le Pouvoir colonial et par le biais des institutions qu’il contrôle.
Même parmi ceux qui se revendiquent du patriotisme, certains continuent à privilégier des illusions électoralistes au détriment de l’organisation du Peuple et de la lutte concrète pour l’indépendance et la souveraineté.
Les prétextes donnés pour justifier leur démarche sont toujours que «le Peuple n’est pas prêt» ou pire que «le Peuple a peur de l’indépendance».

le Mardi 28 mars la police nationale française et un escadron de gendarmerie mobile ont procédé à l’évacuation des militants anti-chlordécone qui, depuis janvier 2023, occupaient la cour de l’ancien « Palais de justice » de Fort-de-France, rebaptisée « Lakou kont non-lieu ». Les militants entendaient en faire un lieu de résistance face à l’arrogance et au mépris des autorités qui tentent d’étouffer à tout prix le scandale de l’empoisonnement de notre peuple et de notre pays par les pesticides. La présence de ce lieu de contestation alertait tous les étrangers traversant la capitale quant à ce crime commis par les autorités françaises et la caste des grands planteurs de banane.
Quand, à la fin des années 70, les organisations indépendantistes ont commencé à s’imposer dans le paysage politique martiniquais, une campagne de désinformation massive a été déclenchée par les colonialistes et les réactionnaires locaux sur le thème : « Avec l’indépendance la sécurité Sociale et les retraites disparaîtront ! ». Aujourd’hui, les faits montrent que c’est en restant soumis à la domination coloniale de la France que nous connaîtrons assurément la suppression de tous les dispositifs de protection sociale dont bénéficiait la population.
Les fans étaient déchainés dans les centres commerciaux qui, certainement par amour des clients, avaient installé chaises et grand écran. Ce même amour qui avait conduit des chefs d’entreprises, tellement peu conciliants le reste du temps, à assurer que leurs salariés puissent suivre les matchs sur le lieu de travail.
Martinique CARAÏBE – Le 24/04/2017
A l’approche des échéances électorales, chacun de nous doit être conscient de la responsabilité personnelle qui lui échoit. Est-il imaginable que nous puissions par notre vote, continuer à avaliser des orientations politiques et des candidatures qui, se cachant derrière des considérations budgétaires fallacieuses et brandissant l’étendard de l’austérité, pour accroitre les profits des banques, des multinationales et des spéculateurs, piétinent les acquis sociaux des travailleurs, bafouent leur simple droit à la vie ? Toute « prospérité » économique qui sème sciemment misère et détresse au sein des populations est éthiquement inacceptable et relève du crime contre l’humanité.
Le chômage est massif, les faillites d’entreprises se multiplient, la pauvreté s’aggrave…
« JE n’accepte pas de voir notre jeunesse dans la rue » « JE pense au sort de nos personnes âgées », « JE réponds à de nombreuses sollicitations » « JE suis porteur d’un programme qui fera la commune aller de l’avant » !!! Peu de gens croient encore en la sincérité de la kyrielle de ces candidats (es) qui, juste avant les élections, viennent chanter leurs déclarations d’amour envers le peuple. Mais, prétexter que « tous les politiques sont des pourris » pour se détourner du « carnaval des élections » ne saurait être une attitude satisfaisante. Le seul résultat de cette position est de laisser le champ libre aux « agoulous » et aux magouilleurs. Or, les élus, au bout du compte, détiennent un pouvoir, même limité, d’agir sur notre vie quotidienne et ils ne pourraient absolument pas mettre en œuvre les politiques dénoncées s’ils n’avaient l’aval d’électeurs.