Le programme « Cité internationale des arts & DAC Martinique »
La Cité internationale des arts, avec le soutien de la Direction des affaires culturelles de Martinique, déploie un programme de résidences à destination des artistes, auteurs ou commissaires d’exposition résidant en Martinique, et souhaitant développer un projet de recherche et / ou de création dans le champ des arts visuels, du spectacle vivant et des écritures. Grâce à ce partenariat, les résidents bénéficient d’un accompagnement personnalisé, de rencontres mensuelles et d’entretiens individuels avec des artistes et des professionnels de la culture.
Une commission, composée de personnalités qualifiées, a étudié l’ensemble des dossiers de candidature et a sélectionné les deux lauréats pour une résidence de trois mois chacun, à Paris, en 2021. Outre au parcours professionnel du candidat, les membres du jury ont accordé une attention particulière à la qualité du projet, à la nécessité d’une résidence artistique à Paris, au protocole de travail envisagé et aux contacts déjà établis ou souhaités.
Le programme offre un atelier-logement sur le site du Marais ; un accompagnement artistique et professionnel ; une bourse de vie de 1 000 euros par mois ; une bourse de production de 2 400 euros ; la prise en charge du montant du transport aller-retour à destination de Paris.


Adeline Flaun est une comédienne d’origine martiniquaise de retour d’Espagne où elle a tourné dans plusieurs films. A quarante ans, elle a éprouvé le besoin de créer une œuvre qui combine une fiction à peine futuriste avec une peinture crue de la condition féminine hic et nunc.
D’Adeline Flaun, nous avons déjà vu en Martinique, la mise en scène de
Pour que la vie continue, la culture de chez nous entre chez nous, généreusement offerte par ses divers acteurs, par ses diverses structures…
Il y a d’abord le titre « l’Aliénation noire » . Aliénation, ici est a entendre dans son acception hégélienne « action de devenir autre que soi, de se saisir dans ce qui est autre que l’esprit » avec cet implicite d’un « soi » qui serait vrai, qui relèverait de l’authentique. Idée d’un retour aux sources… qui sera un des fils conducteurs de la pièce. « Noire » est tout autant polysémique. La formule « est noir tout ce qui n’est pas blanc » le clame haut et fort. Pierre Soulages avec « l’outrenoir » de ses tableaux mono-pigmentaires en souligne l’infinie richesse. Le texte de François Dô, théâtralisé par ses soins, s’inscrit dans ce champ mille fois labourés de l’identité, mais il le fait au nom d’une singularité propre : l’histoire de trois générations de Martiniquais dans un avant, un pendant et un après le BUMIDOM. ( Bureau pour le développement des migrations dans les départements d’outre-mer ) qui organisera la migration de populations réduites au chômage aux Antilles par la crise sucrière des années 60 vers les urgents besoins de main d’œuvre de la métropole.