« Studio 17: The Lost Reggae Tapes », un film de Mark James

Mercredi 10 mai – 17h  / Tropiques Atrium – Salle Frantz Fanon

Studio 17: The Lost Reggae Tapes
Mark James – 85 minutes – 2019 – Royaume-Uni

Synopsis:
Dans son documentaire Studio 17: The Lost Reggae Tapes, Mark James brosse un portrait de Kingston, de l’indépendance en 1962 à nos jours, au rythme des disques de Randy’s Record et de son fameux Studio 17 où furent enregistrés certaines des plus grandes chansons de l’histoire du reggae. Pendant près d’une heure et demie, nous suivons l’évolution d’un des genres musicaux les plus populaires au monde à travers les années, mais aussi celle du pays auquel il est étroitement lié.

L’insubmersible Lee “Scratch” Perry
Lee “Scratch” Perry alias “The Upsetter”, l’un des protagonistes du documentaire est une légende et un précurseur ; il a tout vu, tout connu et tout vécu. Le producteur visionnaire, le chanteur notoirement connu comme le plus « frappé » et excentrique du genre – on l’a traité de fou lorsqu’il a brûlé son Black Ark Studio en 1979 – , a créé des classiques avec des artistes allant de Bob Marley & The Wailers à The Clash et The Beastie Boys. Il a survécu aux producteurs emblématiques Coxsone Dodd, Joe Gibbs et King Tubby. A presque 85 ans, “Scratch” qui décrit la musique reggae comme “une organisation spirituelle. […]C’était comme une arme, une arme de révolution, une musique de rédemption, de souffrance, une musique pour vous libérer”, est une légende vivante qui continuait de traîner son allure nonchalante et colorée dans les différents festivals du monde, avant la pandémie.

C’est dans ce légendaire studio 17 qui appartenait à la famille Chin, des sino-Jamaïcains qu’il a enregistré des classiques comme “Trenchtown Rock” et ” Mr. Brown” avec Marley, Peter Tosh et Bunny Wailer, bien avant que les Wailers ne prennent d’assaut le monde. “L’un des studios fredonnait”, explique Lee dans ce documentaire en imitant un bourdonnement.

Millie Small au Studio 7 avec son titre à succès « My Boy Lollipop »

Salué comme “l’un des meilleurs documentaires reggae jamais réalisés” par l’auteur acclamé John Masouri et “un travail magique” par le DJ vétéran de la radio reggae britannique Qwest.TV, selon le site Vibe, le documentaire Studio 17 a été présenté en première fin 2019 à la télévision de la BBC où il a été visionné par plus d’un million de personnes.

“Beaucoup de personnes que nous considérons comme des stars se sont fait arnaquer par les producteurs de la Jamaïque et de Londres.” Ali Campbell, UB40

Studio 17 : The Lost Reggae Tapes, c’est surtout l’histoire de “Sans-abri et malchanceux – c’est l’histoire du musicien jamaïcain moyen”, déclare Ali Campbell, le chanteur du groupe britannique UB40. “Beaucoup de personnes que nous considérons comme des stars se sont fait arnaquer par les producteurs de la Jamaïque et de Londres. UB40, tiré du nom du formulaire de prestations de chômage que les citoyens britanniques doivent remplir, auteur du succès “Red Red Wine“, était composé de jeunes chômeurs de Birmingham.
https://blacknews.fr/studio-17-the-lost-reggae-tapes-le-docu-qui-revisite-lhistoire-de-lindustrie-musicale-de-la-jamaique/