Senghor et les Arts au Musée du Quai Branly

Du 07 février au 19 novembre 2023

Portrait de l’écrivain, poète et homme d’État Léopold Sédar Senghor (1909-2001), à travers sa politique culturelle au lendemain de l’indépendance du Sénégal.

Senghor et les arts. Réinventer l’universel met en perspective les réflexions et réalisations dans le domaine culturel de l’intellectuel et homme d’État sénégalais, président du Sénégal de 1960 à 1980, Léopold Sédar Senghor (1909-2001). Pionnier de la Négritude, mouvement politique et littéraire initié avec Aimé Césaire, Léon-Gontran Damas, Suzanne Césaire, Jane et Paulette Nardal, Senghor a défendu l’idée d’une civilisation de l’universel, façonnée par le « rendez-vous du donner et du recevoir ». Sous cette métaphore de l’échange, du « métissage culturel », il manifeste l’espoir d’unir les traditions et d’engager « le dialogue des cultures ». En réinventant et en désoccidentalisant la notion d’universel, il affirme le rôle de l’Afrique dans l’écriture de son histoire.

L’exposition revient sur la politique et la diplomatie culturelle sénégalaise au lendemain de l’indépendance, ses réalisations majeures dans le domaine des arts plastiques et arts vivants, mais aussi ses limites. La pensée de Senghor n’a pas laissé indifférentes les générations nées au lendemain des indépendances ; elle a été largement discutée, critiquée et commentée au fil des relectures successives.

Cette exposition est réalisée grâce au soutien de Marc Ladreit de Lacharrière.

L’œuvre de l’intellectuel et homme d’État sénégalais Léopold Sédar Senghor (1909-2001) a été largement discuté et commenté par les générations nées au lendemain des indépendances, entre rejets et relectures successives. Aujourd’hui, Senghor est une figure sollicitée par de nombreux intellectuels africains à travers le monde.

L’exposition « Senghor et les arts. Réinventer l’universel » se détourne d’un parti-pris hagiographique pour relire les questionnements qui ont habité Senghor il y a plus d’un demi-siècle. Il a affirmé le rôle de l’Afrique dans l’écriture de son histoire, passée comme présente, et a défendu l’idée d’un « rendez-vous du donner et du recevoir », engageant un dialogue avec le reste du monde pour aboutir à une civilisation de l’universel.

Ce catalogue a pour ambition de présenter et d’interroger la politique culturelle de Léopold Sédar Senghor mais aussi de construire une sorte de « manuel de la pensée senghorienne » constitué d’essais, de textes d’archives, d’interviews, de photographies inédites et de reproductions d’œuvres d’art qui ont accompagné la vie et l’œuvre de Senghor.