« L’amour chocolat » ?

— Témoignage par Christelle, mère et éducatrice, membre de Culture Egalité —

Je m’applique à apprendre à mes enfants que l’économie locale doit être soutenue, accompagnée et privilégiée. J’ai attiré leur attention sur le fait que La Chocolaterie Lauzéa est une entreprise qui s’engage, qui permet de faire renaître une production en déclin, qui travaille aussi avec les artisans et producteurs locaux.
J ‘attendais en retour la certitude d’une fiabilité quant aux valeurs mises en avant au sein de cette entreprise, sauf que là, j’ai dû expliquer à mes enfants – que j’emmène régulièrement y acheter des chocolats – que ceux vendus en période de Saint Valentin ne représentent nullement ce qu’ est l’Amour, que le sexe ne peut être exposé ainsi au titre d’une fête, que les femmes et les hommes ne sont nullement des objets, et leurs organes génitaux encore moins.
L’amour est bien loin de cette commercialisation, l’amour est précieux, noble, respectueux et les relations sexuelles sont bien plus que des organes, elles sont importantes, intimes et appartiennent aux personnes qui se respectent mutuellement. Associer un moment particulier durant lequel on peut célébrer de nouveau son amour pour quelqu’un à une exposition d’organes et de positions ternit chacune et chacun, et nous prive de liberté.
Ce n’est pas assumer sa sexualité que d’offrir ces chocolats ou accepter en cadeau ces mêmes chocolats. Aimer c’est aller au delà de l’amour physique , c’est découvrir ce qui fera réellement plaisir à l’autre (du temps passé ensemble devant un coucher de soleil, un parcours sportif engagé à deux, un hamac accroché à la véranda, un tableau réalisé avec attention…) Aimer c’est trouver ce qui provoquera un sourire et gravera des souvenirs !
L’amour n’enferme pas dans des stéréotypes, aimer n’est pas consommer !
Je dénonce fermement cette production et ces choix de ventes qui laissent penser à mes garçons et à leurs copains que la Saint Valentin et l’amour ne sont rien d’autre que du sexe !
Merci aux frères Lauzea de m’avoir, malgré eux, donné l’opportunité d’entamer ce débat avec mes enfants et de laisser s’exprimer leur esprit critique.
Christelle, mère et éducatrice, membre de Culture Egalité