« Sank ou la patience des morts », d’Aristide Tarnagda

23 & 24 mai 2019 à 20h Tropiques-Atrium

Mise en scène : Aristide Tarnagda & Pierre Lambotte

Lire : Sankara seul contre tous? par Roland Sabra

Quand l’Homme est venu, son pays était une « synthèse douloureuse de toutes les souffrances de l’humanité ». L’Homme voulut faire de son pays une terre de dignité et de liberté. Alors courageusement, il sut redéfinir la somme du possible et du pensable par laquelle le développement d’un pays comptant parmi les plus démunis du monde pouvait être envisagé. L’Homme s’engagea dans un processus de transformation sociale progressiste et progressif, en se préoccupant des besoins prioritaires de son pays. En quelques années, l’Homme fit faire à son pays un bond qualitatif. Mais il restait conscient que les questions essentielles de son peuple étaient celles de tout un continent et de tous les peuples exploités et opprimés. Panafricaniste et antimondialiste, il a su devenir la voix des sans voix.
Par un après- midi, l’Homme fut fauché par des balles assassines. L’Homme est tombé, trahi par celui qu’il considérait comme son frère, mais il avait eu le temps de semer la graine et de l’arroser de son sang. Il aura été le précurseur d’une politique alternative à la dépendance et à l’asservissement, que les institutions économiques mondiales continuent d’encourager par leur modèle de développement fondé sur l’endettement.
L’Homme restera à jamais gravé dans la conscience collective. Et, son exemple servira toujours de bréviaire aux combattants de la libération humaine.
L’Homme s’appelait Thomas Sankara.

« Jouée avec feu, la pièce traverse un petit bout d’histoire africaine mais surtout le combat d’un homme qui voulait faire du Burkina Faso le « pays des hommes intègres », que chaque Burkinabé ait un repas par jour, que les idées l’emportent sur l’ignorance. Un homme qui avait des rêves simples et voulait sortir son peuple de la misère. (…) Dans un décor très sobre, Sank fait grouiller tout un microcosme politique et familial, soulevant des questions essentielles sur les rapports de l’Europe à l’Afrique, sur les sacrifices d’un homme pour son pays, et sur la liberté.  » LE SOIR, Catherine Makereel

Distribution
Mise en scène : Aristide Tarnagda et Pierre Lambotte
Interprétation : Alain Hema, Alberto Martinez Guinaldo, Safoura Kaboré, et le musicien David Malgoubri dit « Le Combattant »
Création lumières et régie : Vincent Stevens