Prise de médicaments et conduite : comprendre les différents niveaux de recommandation

Conduire un véhicule après avoir pris certains médicaments peut comporter des risques. La Délégation à la sécurité routière a lancé le 30 octobre 2023 une nouvelle campagne d’information sur les dangers routiers liés à des pathologies médicales ou à la prise de médicaments. Cela concerne des médicaments prescrits par votre médecin mais aussi certains remèdes disponibles sans ordonnance.

Dans sa nouvelle campagne d’information, la Délégation à la sécurité routière recommande avant tout de faire attention, avant de prendre la route, au pictogramme d’alerte qui peut être présent sur la boîte du médicament que vous avez consommé. La Délégation à la sécurité routière souligne qu’actuellement « la connaissance des pictogrammes de sensibilisation des usagers aux risques de la prise de médicaments sur la conduite est insuffisante ». Il existe trois niveaux de risque, identifiables par un pictogramme décliné en trois couleurs :

  • niveau 1 (pictogramme jaune) –­ la prise de ce médicament ne remet généralement pas en cause la conduite de votre véhicule. Il est cependant nécessaire que vous soyez informé avant de prendre le volant que vous devez rester vigilant quant à une manifestation éventuelle des effets signalés dans la notice du médicament ;
  • niveau 2 (pictogramme orange) – la prise de ce médicament peut remettre en cause votre capacité à conduire ; il est donc nécessaire de demander l’avis de votre médecin ou de votre pharmacien ;
  • niveau 3 (pictogramme rouge) – la prise de ce médicament rend la conduite dangereuse. L’effet peut même se prolonger un certain temps après l’arrêt de la prise du médicament. Il est donc recommandé de demander l’avis de votre médecin avant de recommencer à conduire. S’il s’agit d’un médicament sans prescription médicale, demandez l’avis de votre pharmacien.

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  À savoir : certaines pathologies peuvent aussi avoir une influence sur les capacités à la conduite, qu’elles soient motrices, visuelles, auditives ou encore neurologiques. En cas de doute, il est conseillé d’en parler avec votre médecin. Il pourra notamment vous conseiller pour la prise d’un rendez-vous auprès d’un médecin agréé pour l’évaluation de l’aptitude à la conduite.

Quels sont les effets possibles des médicaments ?

Certains médicaments peuvent entraîner :

  • des troubles de la vue ;
  • un ralentissement des réflexes, une baisse de la vigilance et de l’attention, de la somnolence voire un endormissement ;
  • des vertiges et troubles de l’équilibre.

Ces effets peuvent apparaître de manière isolée ou cumulée, et leur importance peut dépendre des doses absorbées. Ces différentes incidences de la prise de médicaments sur la capacité à conduire peuvent par ailleurs être aggravées en cas de fatigue.

Quels sont les médicaments présentant un risque ?

Parmi les familles de médicaments pouvant représenter un risque pour la conduite d’un véhicule :

  • les anxiolytiques (benzodiazépines et apparentés…) ;
  • les somnifères ;
  • les antidépresseurs ;
  • certains médicaments contre la douleur et contre la fièvre ;
  • les antidiabétiques ;
  • certains médicaments contre le mal des transports ;
  • les anti-inflammatoires ;
  • certains médicaments traitant la migraine.

Les somnifères et les benzodiazépines sont les substances médicales les plus fréquemment retrouvées dans les analyses de sang des accidentés de la route.

La Délégation à la sécurité routière vous recommande de préciser à votre médecin traitant ou à votre pharmacien votre moyen de déplacement, si nécessaire. Ils pourront ainsi rechercher le médicament le moins susceptible d’altérer vos capacités à conduire.

  Rappel : en 2017, un arrêté du ministère de la Santé a modifié et étendu la liste des médicaments présentant des risques pour la conduite. Les benzodiazépines étaient alors passées du niveau 2 au niveau 3.

Pour en savoir plus

Publié le 14 novembre 2023 – Direction de l’information légale et administrative (Première ministre)