Pollution : l’air est encore irrespirable en Martinique

L’épisode de brume de sable présent sur la Martinique persiste ce mercredi 19 juin 2019 et entraîne une hausse des concentrations en particules fines. L’indice ATMO atteint aujourd’hui la note maximale de 8 (air  mauvais). Les services de l’État ont arrêté des mesures d’urgence spécifiques.

Depuis deux jours, la Martinique est affectée par un épisode de pollution atmosphérique dû à la brume de sable. L’indice ATMO atteint ce mercredi 19 juin  le niveau  8 (air mauvais).
10/10 (air très mauvais)

L’échelle de référence de la qualité de l’air se situe entre 1 et 10. Plus le chiffre tend vers 10, plus la qualité de l’air est mauvaise. C’est le cas de la Martinique ce mardi 18 juin 2019. L’Indicateur journalier de la qualité de l’air est calculé tous les jours sur les agglomérations de plus de 100 000 habitants et concerne principalement la ceinture foyalaise (Fort-de-France, Lamentin et Schoelcher).

Des mesures d’urgence

Afin de réduire l’exposition de la population à cette pollution de l’air et de limiter les émissions de particules fines, les services de l’État ont arrêté des mesures d’urgence spécifiques. Elles s’appliquent à l’ensemble de la Martinique à partir du 18 juin 2019 et ce jusqu’à la fin de l’épisode de pollution.
Activités physiques interdites

Les activités physiques sont interdites au sein des établissements scolaires durant les jours de classes, ainsi qu’au sein des structures d’accueil de mineurs ou d’enfants dès le 18 juin 2019,et jusqu’à la levée de l’alerte.

Déplacements

Réduire sa vitesse maximale à 70 km/h pour les portions limitées à 80 km/h ou 90 km/h de tout le réseau routier.
Limiter l’usage des véhicules automobiles individuels.
Pratiquer si possible le covoiturage ou emprunter les réseaux de transport en commun.
Privilégier, pour les trajets courts, les modes de déplacements doux (marche, vélo, etc.).
Différer si possible les déplacements internes aux agglomérations.
Réduire les déplacements automobiles non indispensables des entreprises et des administrations, adapter les horaires de travail, privilégier le télétravail.
Rappel pour le secteur résidentiel et tertiaire :

Le brûlage des déchets verts à l’air libre est interdit, les éventuelles dérogations pour raisons phytosanitaires ou agronomiques sont suspendues. Toute infraction pourra entraîner l’amende prévue pour les contraventions de la 3e classe pouvant s’élever jusqu’à 450 € comme prévu par l’article 7 du décret n°2003-462 du 21 mai 2003 relatif aux dispositions réglementaires du code de la santé publique.

Travaux

1. Reporter les travaux générateurs de poussières comme les chantiers de démolition ou autres du même type.
2. Limiter tous travaux nécessitant l’emploi de solvants organiques ou de matières à base de solvants.
3. Limiter les travaux d’entretien ou de nettoyage (tonte, peinture, rénovation, etc.).
4. Éviter les barbecues (ou boucans) et reporter l’allumage des fours à charbon.
5. Maîtriser la température à l’intérieur des bâtiments : limiter la climatisation.

Pour le secteur Industriel

6. S’assurer du bon fonctionnement des dispositifs de dépoussiérage.
7. Reporter certaines opérations émettrices de composants organiques volatils (COV) : travaux de maintenance, dégazage d’une installation, chargement ou déchargement de produits émettant des COV en l’absence de dispositif de récupération des vapeurs, etc.
8. Reporter certaines opérations émettrices des particules ou d’oxydes d’azote.
9. Réduire l’utilisation de groupes électrogènes.

Pour le secteur agricole

10. Recourir à des procédés d’épandage faiblement émetteurs d’ammoniac.
11. Recourir à des enfouissements rapides des effluents.

Source d’après FranceInfo-1ère