« L’enlèvement », un film de Marco Bellocchio

Lundi 20 novembre à 19h

Par Marco Bellocchio, Susanna Nicchiarelli
Avec Enea Sala, Leonardo Maltese, Paolo Pierobon
Titre original Rapito
1 novembre 2023 en salle / 2h 15min / Drame

Synopsis :
En 1858, dans le quartier juif de Bologne, les soldats du Pape font irruption chez la famille Mortara. Sur ordre du cardinal, ils sont venus prendre Edgardo, leur fils de sept ans. L’enfant aurait été baptisé en secret par sa nourrice étant bébé et la loi pontificale est indiscutable : il doit recevoir une éducation catholique. Les parents d’Edgardo, bouleversés, vont tout faire pour récupérer leur fils. Soutenus par l’opinion publique de l’Italie libérale et la communauté juive internationale, le combat des Mortara prend vite une dimension politique. Mais l’Église et le Pape refusent de rendre l’enfant, pour asseoir un pouvoir de plus en plus vacillant…

La presse en parle :
Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
Marco Bellocchio, l’un des plus grands cinéastes italiens vivants, signe un chef-d’œuvre pamphlétaire contre l’obscurantisme, dans une mise en scène magistrale, au classicisme sublime.

La Voix du Nord par Christophe Caron
Faussement classique, cette fresque intimiste se révèle parsemée de séquences opératiques et bouleversantes, filmées dans un clair-obscur qui leur donne parfois une tonalité baroque. La force dramatique du récit nous a conquis.

Le Dauphiné Libéré par Nathalie Chifflet
Si les images de son chef opérateur, Francesco Di Giacomo, sont magnifiques, Marco Bellocchio ne se met pas à distance par sa reconstitution historique, d’une grande beauté et maîtrise formelle.

Le Journal du Dimanche par Stéphanie Belpêche
Marco Bellocchio signe un nouveau monument de cinéma avec cette tragédie inspirée d’une histoire vraie stupéfiante et orchestrée comme un opéra flamboyant qui sidère par sa mise en scène d’une ampleur et d’une intensité rarement égalées, son récit passionnant et édifiant, sa reconstitution splendide.

Le Parisien par La Rédaction
Véritable épopée, ce long-métrage qui s’étend sur plusieurs décennies montre comment la religion peut fracturer des êtres, briser des familles et déclencher des guerres.

Le Point par Victoria Gairin
Maniant l’art du clair-obscur comme personne, Marco Bellocchio, qui accompagne son mélodrame baroque d’une musique tonitruante, offre une superbe fresque – la photo est magnifique –, véritable plaidoyer contre toute forme de fanatisme.

Les Echos par Olivier De Bruyn
L’infatigable cinéaste italien autopsie une nouvelle fois l’histoire de son pays dans ce film qui met en scène la déraison religieuse au XIX e siècle. Une réussite majeure.

Marianne par Olivier De Bruyn
Avec sa mise en scène fiévreuse, le réalisateur italien Marco Bellocchio cloue au pilori le travail de sape exercé par la religion sur les consciences et vilipende une église d’autant plus radicalisée qu’elle sait son influence menacée par le vent de liberté qui souffle sur l’Europe en ce XIXe siècle.

Transfuge par Jean-Noël Orengo
C’est un plaisir du plan comme il y a un plaisir du texte, Bellocchio aime l’acte cinématographique et nous le transmet, un processus d’une générosité, d’une simplicité savante à l’extrême, et qui suppose de ne jamais vieillir, de ne jamais croire que l’on sait, car on ne sait rien sinon qu’on va mourir comme tous ces êtres ressuscités par un cinéaste.

CinemaTeaser par Aurélien Allin
L’un des films les plus hargneux présentés à Cannes en mai dernier.

Ecran Large par Alexandre Janowiak
« L’enlèvement » est une fresque historique d’une beauté absolue, au drame familial déchirant et aux idées fabuleuses pour dépoussiérer le classicisme du genre.

L’Humanité par Samuel Gleyze-Esteban
Il y a un souffle épique dans L’Enlèvement, de ceux qui peuvent faire tomber des murs.

L’Obs par Sophie Grassin
Que ce très grand film bouclé par une séquence incroyable où Edgardo n’abdique rien, ait été ignoré par le jury du dernier Festival de Cannes, surprend. Trop classique ? Trop formel ? Ça ne tient pas un instant.

La Croix par Céline Rouden
De toute cette imagerie, renforcée par l’omniprésence des symboles religieux, le film tire son caractère oppressant et en fait une réussite du genre.

Le Figaro par Eric Neuhoff
Efficace et raffiné.

Les Fiches du Cinéma par Florent Boutet
Marco Bellocchio prouve une fois de plus tout son talent en évoquant une douloureuse période de transition dans la construction de l’Italie contemporaine.