La violence dans cadre du travail doit être taboue

— Collectif —

La violence physique dans le cadre du travail, sous toutes ses formes, est et doit être interdit absolu, pour aujourd’hui et pour demain, si nous voulons avoir des dirigeants et cadres à haut potentiel

L’agression du DG du CHUde Pointe à Pitre G Cotellon, de son Adjoint et de leur assistante , par des personnes qu’il faut absolument identifier et sanctionner , n’est pas acceptable et doit être condamnée sans détour et avec force.

Cet acte de Groupe ne peut être une méthode de négociation car il est lâche, et au-delà du caractère odieux de la méthode, il est choquant de voir des Antillais vouloir lyncher leurs propres frères sur leur lieu de travail. De plus il est contre-productif quant au but recherché .

Il accélère l’isolement de ses auteurs dans l’opinion, il renforce la fermeté du pouvoir face aux revendications du mouvement social et aux exigences de négociation. Il est donc inacceptable à tout point de vue, y compris celui de l’intérêt des acteurs du mouvement.

Nous déplorons l’aveuglement des auteurs et des commanditaires de ces agressions qui savent pertinemment que G Cotellon, fonctionnaire des Hôpitaux, n’est ni le décideur, ni l’autorité principale, ni le centre du pouvoir sur place, ni le législateur à l’origine des mesures à mettre en œuvre.

Nous condamnons tous les actes de violence d’où qu’ils viennent , comme toutes les autres pratiques de menaces, de chantage etc qui visent à intimider et à décourager tous les Guadeloupéens et Martiniquais qui étudient, se forment, briguent des concours, suivent de grandes écoles .

L’objectif est d’occuper des postes de haut niveau dans le public ou le privé, postes jusque-là réservés strictement à des candidats non originaires de nos territoires.

Nous déclarons que ces actes inacceptables sont autant de coups portés à la construction patiente et collective de nos sociétés de demain, qui doivent garantir les libertés, les droits, le respect, la démocratie et la responsabilité.

Ce sont des coups portés également aux parcours de tous ceux -dirigeants/cadres /experts etc …- qui dans nos pays et depuis toujours nous ont montré le chemin en œuvrant à la reconnaissance et au respect de nos compétences et expertises en Guadeloupe comme en Martinique.

Nous appelons toutes les parties à faire preuve d’intelligence situationnelle pour retrouver les voies du Dialogue et de la Raison car dans toute négociation il y a toujours un début et obligatoirement une fin .

Nous devons Gagner ensemble la bataille prioritaire actuelle qui est celle Pour la vie des guadeloupéens et des Martiniquais contre le Covid-19.

Déclaration Pointe à Pitre / Fort-de-France le 7-01-22

Frédérique Fanon-Alexandre – ancienne DG de l’ex Conseil Général de Martinique, Pierre Reinette – ex DG des services au Conseil Général de Guadeloupe -, Henri Yacou – ex DG de la CGSS de Guadeloupe – et Christian Ursulet – ex-Directeur Général de l’Agence Régionale de la Santé en Martinique