« La bête », un film de Bertrand Bonello

Dimanche 10 mars – 19h / Jeudi 14 mars – 19h / Dimanche 17 Mars – 11h / Madiana
Par Bertrand Bonello, Guillaume Breaud
Avec Léa Seydoux, George MacKay, Guslagie Malanda
France | 2024 | 2h26
Drame, Romance, Science-fiction
Synopsis :
Dans un futur proche où règne l’intelligence artificielle, les émotions humaines sont devenues une menace. Pour s’en débarrasser, Gabrielle doit purifier son ADN en replongeant dans ses vies antérieures. Elle y retrouve Louis, son grand amour. Mais une peur l’envahit, le pressentiment qu’une catastrophe se prépare.

La presse en parle :
L’Humanité par Pablo Patarin
Surtout, Bertrand Bonello expérimente, tord l’image tout autant que la narration, déroute, à la manière d’un David Lynch, son récit tendant vers un fantastique dérangeant. Sans toujours nous permettre de saisir les tenants et aboutissants de chaque séquence, Bertrand Bonello nous enjoint à parcourir sa Bête en nous laissant porter par nos propres sentiments.

Les Inrockuptibles par Arnaud Hallet
Le film manigance son émotion avec une certaine distance, dans une brèche située quelque part entre Cronenberg et Lynch mais qui n’appartient qu’à Bonello. Une brèche devenue un royaume étourdissant de beauté. Là où le désir durera toujours.

Libération par Sandra Onana
De la volupté des années 1910 au vide d’un futur dystopique, Bertrand Bonello signe un film de science-fiction méandreux sur la rétention du désir, porté par une Léa Seydoux convaincue d’une mystérieuse catastrophe à venir.

Marie Claire par Emily Barnett
Œuvre mutante et tentaculaire, le nouveau film de Bertrand Bonello voyage entre les époques et s’interroge sur l’amour et la possible fin de l’humanité. Hypnotique.

Public par Sarah Lévy-Laithier
Léa Seydoux crève l’écran. Sa performance est magistrale.

Transfuge par Serge Kaganski
Avec « La Bête », Bertrand Bonello et Léa Seydoux atteignent des sommets de beauté et de modernité. Chef-d’œuvre.

Télérama par Louis Guichard
Léa Seydoux subjugue dans cette dystopie à la fois romanesque et romantique, qui mêle les genres de cinéma avec audace.

20 Minutes par Caroline Vié
Léa Seydoux est plus exceptionnelle que jamais dans le rôle complexe d’une femme sur trois époques dans La Bête.

Bande à part par Jenny Ulrich
Le temps se distend, se subdivise, les motifs se répondent, la musique magnétise et la « chose » prend forme, fascinante.

Cahiers du Cinéma par Fernando Ganzo
Voulant s’inscrire dans son époque, à la singularité le film préfère la reproductibilité, à l’image de ces poupées proliférant dans l’usine de la première Gabrielle, qui voit en elles un projet d’avenir. La singularité, elle, serait du côté du corps : celui des acteurs, parcourant les époques, immuables, parcourant atterrés un monde qui vieillit et s’approche de l’inerte.

Culturopoing.com par Maryline Alligier
Le geste du cinéaste devient un geste politique et contemporain de tous les âges, dans sa forme comme dans sa proposition narrative. « La bête » n’est pas un film d’anticipation mais d’émancipation.

L’Obs par Nicolas Schaller
Le film, frontal et fuyant, mélo méta déconstruisant la plupart des influences du cinéaste (…) fixe les angoisses contemporaines dans une sorte de puzzle mental aux accents bouddhiques. L’empathie se meurt, nous dit-il. Ce n’est pas rien.

La Septième Obsession par David Ezan
Sans céder à la tétanie, Bonello transforme alors la peur du vide en idée de cinéma. Et en tire une invention dingue, un film comme on n’en a encore jamais vu.

Le Monde par Ma. Mt.
Le film trouve ainsi sa continuité dans ses lignes brisées, à l’image de certains électrons libres nord-américains comme David Lynch (Lost Highway, Mulholland Drive) ou David Cronenberg (Crash, Le Festin nu), peut-être même aussi du Je t’aime, je t’aime (1968) d’Alain Resnais.

Le Point par Florence Colombani
Un chef-d’œuvre qui met le cinéaste au niveau des plus grands.

Mad Movies par Gilles Esposito
Un film d’une folle ambition, où des thèmes gigantesques (la malédiction des vies antérieures, l’IA, la corruption des liens par les médias sociaux) servent à révéler la terreur à l’intérieur des plus infimes nuances des sentiments.

Première par Damien Leblanc
Cette cohérence sentimentale est rendue possible par la sidérante performance de Léa Seydoux, dont le visage offre une brûlante palette d’émois et d’angoisses face à un George MacKay (1917) fascinant de retenue froide.

Sud Ouest par Cédric Coppola
Bertrand Bonello étale son savoir-faire en posant une réflexion habile sur l’humain et sa place dans le monde, à l’heure où des technologies comme l’IA tendent à vouloir le remplacer.

Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
Léa Seydoux incarne avec subtilité une femme aux désirs inassouvis: sa performance est bouleversante de douleur et de résignation.

Ecran Large par Antoine Desrues
Dans son formalisme, Bertrand Bonello capte comme peu de cinéastes l’angoisse de nos sociétés saturées d’images. C’est à la fois la grande qualité du montage hétérogène de « La Bête », mais aussi sa principale limite, qui empèse le film d’un trop-plein référentiel et de raccourcis symboliques superficiels.

Franceinfo Culture par Jacky Bornet
« La Bête » interpelle, mais ne tient pas jusqu’au bout de ses promesses.

La Croix par Céline Rouden
Bertrand Bonello adapte Henry James et signe une histoire d’amour impossible à travers le temps et les époques dans une dystopie glaçante portée par la présence magnétique de Léa Seydoux.

La Voix du Nord par Christophe Caron
Léa Seydoux n’a jamais autant irradié un écran. La Bête décrit un monde angoissant où l’émotion est une menace. Aimer fait peur. Étrange et envoûtant. Impénétrable et long aussi. Le film affiche deux heures vingt-six. On nous fait comprendre que le voyage aurait pu durer une éternité. Nous aurions souhaité qu’il se contente d’une heure quarante-cinq.