En Guadeloupe, Philippe privilégie la lutte internationale contre les sargasses

La lutte contre les sargasses passera par la coopération internationale, plutôt que par une succession de plans nationaux, a insisté le Premier ministre.

La lutte à long terme contre les sargasses passera par la coopération internationale, plutôt que par une succession de plans nationaux, a insisté samedi Edouard Philippe, qui a constaté lors de sa visite en Guadeloupe les dégâts causés par ces algues brunes proliférant partout dans les Caraïbes.

Il n’était donc pas question à ce stade pour le Premier ministre de débloquer une nouvelle enveloppe d’aide pour les Antilles, durement frappées depuis 2011 par les échouements massifs de ces algues à l’origine d’émanations toxiques et nauséabondes.

Alors qu’une première conférence internationale sur les sargasses se tenait cette semaine à Pointe-à-Pitre, Edouard Philippe a plutôt insisté en clôture sur « la nécessité de répondre à ce fléau par une coopération multilatérale ». En ce sens, une déclaration commune a été adoptée samedi par des délégations nationales de la zone et des organisations régionales, entérinant la création d’un programme caribéen de lutte soutenu notamment par des fonds européens.

« Les solutions doivent être mondiales », a encore plaidé le Premier ministre en clôture d’une conférence qui a notamment récompensé une douzaine de projets internationaux destinés à améliorer la connaissance des causes, pour l’heure assez mystérieuses, et la valorisation de ces algues.
Un phénomène installé depuis 2011

Si Edouard Philippe a préféré mettre l’accent sur les réponses de long terme, il a constaté l’urgence de certaines situations, en visitant le restaurant « Chez Coco », niché au bout d’un lagon et actuellement fermé après avoir essuyé de multiples sinistres.
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Montrant d’impressionnantes photos d’invasions de sargasses, son propriétaire, Romeo Rambinaising, a plaidé pour que « le gouvernement poursuive les investissements, que les pertes des entreprises soient prises en compte, qu’on trouve un vrai système pour gérer les échouages ». Avec l’aide de l’Etat, son restaurant doit se réimplanter un peu plus au sud, à Port-Louis.
2018, année noire…

Source AFP
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