Élection présidentielle : casser la baraque c’est bien, la reconstruire c’est mieux !

Tribune

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

François FLLON à un objectif hautement respectable, il veut redresser la France en mettant fin au chômage de masse qui désespère sa jeunesse, disloque sa cohésion sociale et affaiblit son rayonnement à l’extérieur.

Sa méthode d’inspiration essentiellement comptable est ultra simple : diminuer la dépense publique pour réduire les déficits et la dette.

Mais si l’on voit bien sur quoi portera la casse , on en perçoit moins bien les aspects positifs.

Les conséquences négatives sont évidentes : 500 000 fonctionnaires, à la trappe ! ,ceux qui restent devront travailler davantage et plus longtemps, pour la Sécurité sociale , dans le viseur des‟ -tontons-flingueurs ″de BERCY , les beaux jours sont passés et aucun dérapage ne sera toléré, l’accueil des immigrés et autres demandeurs d’asile sera calibré préalablement et au compte-goutte, les Collectivités locales quant à elles seront soumises à une diète sévère , bref un beau champ de ruines en perspective au son de la marche funèbre de ″Apocalypse Now‟.

Mais ,n’y a-t-il pas mieux à faire ?

D’abord redéfinir le périmètre de l’État, plus obèse et impuissant que jamais qui, en dépit de la Décentralisation, continue comme si de rien n’était à s’occuper de tout avec ses services centraux doublonnant à qui mieux mieux les instances dirigeantes des collectivités décentralisées.

il serait donc temps de recentrer prioritairement cet ÉTAT sur ses fonctions régaliennes de Sécurité, Défense , Justice et d’anticipation de l’avenir ; à ce dernier titre, il lui appartient de mettre résolument le cap sur la mutation vers les énergies renouvelables et l’adaptation de la société aux bouleversements engendrés par la révolution numérique , ce qui nécessite de réformer en profondeur l’ensemble du cursus de formation.

Autre exigence incontournable, fixer une bonne fois pour toute les axes préférentiels de valorisation pour les Outre-mer qui ne peuvent se résoudre à n’avoir pour perspective que le chômage endémique et l’assistanat et pour ce qui nous concerne plus directement , une caricature de système démocratique.

Parallèlement, il y a lieu d’entreprendre un toilettage général de toutes ces structures parasitaires qui se superposent les unes aux autres sans que leur utilité soit clairement démontrée mais qui à coup sûr accentuent la pression fiscale sur le malheureux contribuable qui n’en peut mais.

La plupart ne seraient , en réalité que des refuges pour recalés du suffrage universel en mal de prébendes et sinécures dorées.

La Société Civile, enfin libérée de toutes les contraintes et réglementation tatillonnes qui l’entravent pourrait alors , correctement informée par ailleurs par les moyens modernes de communication, retrouver le goût de l’initiative et de la responsabilité en faisant prévaloir, par tous ,à l’échelon local comme national, le souci de l’efficacité et de l’économie des deniers publics.

Une place à part doit être réservée à la Construction Européenne ; à force de faire la politique de l’autruche les responsables politiques français finiront par avoir ce qu’ils redoutent : le triomphe du FN.

L’Union Européenne va mal , le récent BREXIT n’a fait que souligner cette évidence ; or curieusement cette question , déterminante pour l’avenir des nations qui la composent , est complètement évacuée des débats électoraux actuels .

Le dogme de l’Europe fédérale intégrée continue à sévir dans les hautes sphères alors que tout indique qu’il s’agit d’une chimère qui a peu de chance d’être jamais réalisée : en effet, les nations et les peuples qui ont chacun leur histoire et leur culture propres et dont les intérêts sont divergents ne se reconnaissent pas dans cette entité désincarnée et technocratique, sans véritable légitimité démocratique.

Il importe donc d’en redéfinir les contours et les attributions afin que le principe de subsidiarité devienne la règle en lieu et place de l’interventionnisme généralisé et tatillon en vigueur actuellement.

L’énergie des européens seraient mieux employée ,à l’heure du désengagement américain, à bâtir de solides coopérations dans les domaines stratégiques tels que l’énergie, les transports ,l’Espace , la Défense y compris contre le terrorisme , l’Aide au développement et la lutte contre le dérèglement climatique qui conditionne la survie de la planète.

Pierre Alex MARIE-ANNE