De la croyance…

Grandir c’est croire

Marie Rose Moro et Julia Kristeva proposent, en coécrivant ce livre, une réflexion sur un sujet encore peu pensé : le besoin de croire.
Les deux auteures affirment que La question du besoin de croire éclaire et nourrit la crise sociale que nous traversons aujourd’hui. Resté en suspens depuis 1968, ce phénomène social profond a été ranimé par le retour des religions. L’islam, pour différentes raisons, a réveillé cette question qui sommeillait.
Aujourd’hui, il nous faut comprendre la radicalisation, l’interpréter, pour établir un dialogue avec les jeunes qui « choisissent » cette option, et leur montrer qu’il existe d’autres chemins pour exprimer ou sublimer ce besoin de croire.
Si « liberté, égalité, fraternité » ne sont que des mots, s’ils ne sont pas soutenus par un récit, par des personnes qui les incarnent, par des expériences, qui amènent à trouver une place dans la société, alors ces mots sont morts et il reste un état de mal-être. C’est pourquoi nous pouvons dire que la crise sociale que nous vivons aujourd’hui est la manifestation même du besoin de croire. Les auteurs militent donc pour un accompagnement social, éthique, de la jeunesse, indispensable pour éviter l’extrémisme.

Auteurs : MARIE ROSE MOROJULIA KRISTEVA

Collection : ESSAIS DOCUMENTS DIVERS

Date de parution : 26/02/2020

Prix : 16,90 €

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Pourquoi croyons-nous ?

Claude Debru, Frédéric-Pierre Isoz

Ce livre propose une réflexion dialoguée entre un philosophe des sciences et un psychanalyste. Il mêle des considérations théoriques – positions de philosophes sur le croire, évocation des sciences cognitives et des théories évolutionnistes – et les réflexions et constats d’un soignant. Sur ces deux registres, il propose un échange où s’expriment des différences et des complémentarités. La discussion n’est pas linéaire et ordonnée comme le serait un traité sur la croyance, elle procède par détours, points et contrepoints, à la recherche d’un accord et d’une consonance, à partir de discours aux tonalités différentes.

Constatant que le croire est profondément enraciné dans le psychisme au point que le croyant peut s’identifier à ses propres croyances dans le fanatisme, les auteurs interrogent ce phénomène. Ils soulignent certaines limites de la pensée philosophique sur le croire, s’éloignent de l’érudition pour faire appel à leur propre expérience, rappelant la force du lien qui s’établit, au début de la vie, entre le jeune enfant et ceux qui l’entourent. Cette force est celle qui unit la croyance à son objet.

Le lecteur est invité dans l’intimité d’un dialogue où deux penseurs se livrent de façon assez personnelle, se répondent, convoquent aussi de grands auteurs et le présent du monde, au fil d’un cheminement intellectuel inspiré et inspirant.

Claude Debru est philosophe, professeur émérite de philosophie des sciences à l’École normale supérieure, membre de l’Académie des sciences.
Frédéric-Pierre Isoz est psychanalyste.

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Nous ne savons plus croire

Camille Riquier
Quoi que nous nous efforcions de penser, nous continuons d’appartenir à notre siècle par les croyances les plus communes et, quand cela a lieu, par le fait tout aussi commun de ne plus croire – ou de ne pas donner notre confiance au monde. Nos pères se sont tant méfiés, ou ils ont été à ce point cyniques, que cette foi, entendue dans son sens large, semble nous être aujourd’hui interdite. À nous qui avons hérité de cette perte sans l’avoir consommée, ne restent que les débris d’une tradition devenue muette.
Or la foi est vitale, et pas seulement la croyance religieuse. Mais dans une époque désorientée, nous ne pourrons peut-être sauver que le désir de croire : rien ne nous dit que nous retrouverons la croyance. Le paradoxe veut que cette impuissance annonce un temps de dangereuse crédulité. Il nous faut donc tout réapprendre. C’est à cette tâche que la philosophie doit s’atteler en prenant le contrepied de son éternelle tendance : en se mettant en quête de croire aussi résolument qu’elle avait cherché à savoir. La traversée du nihilisme est à ce prix.

Camille Riquier est vice-recteur à la recherche de l’Institut catholique de Paris et professeur à la Faculté de philosophie. Lauréat de l’Académie française pour Archéologie de Bergson (PUF, 2009), il est l’auteur de Philosophie de Péguy ou les mémoires d’un imbécile (PUF, 2017). Il est également membre de la revue Philosophie et de la revue Esprit.
Lire un extrait
http://liseuse-hachette.fr/extrait/9782220097084?utm=librairie-numerique

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La nostalgie du sacré

de Michel Maffesoli

360 pages – avril 2020 – À paraître

24,00€

Après La Parole du silence, qu’il considère comme un traité de théologie pour la postmodernité, Michel Maffesoli s’attache dans son nouvel essai à décrypter ce qu’il nomme la « religiosité postmoderne ». Il étudie ainsi les étapes qui jalonnent ce « retour du sacral » : la réhabilitation des sens et d’une raison sensible, l’importance du partage, du mystère, de l’initiation – mais aussi l’ancrage nécessaire dans la tradition. C’est ainsi que les figures catholiques de la Trinité (l’unicité de Dieu en trois personnes) ou de la communion des saints représentent pour le penseur des « tribus » les métaphores les plus adaptées à l’imaginaire contemporain du sacré.

Un essai profond, qui propose au lecteur non pas un retour au catholicisme comme institution et dogmatisme, mais une véritable résurgence de la catholicité. Ainsi que le retour à une appréhension populaire et émotionnelle de la transcendance.

Professeur émérite à la Sorbonne, et membre de l’Institut universitaire de France, Michel Maffesoli est l’auteur de nombreux ouvrages au Cerf, dont La Parole du silence, Écosophie, ou encore La faillite des élites.

Dimensions : 13.5 x 21
ISBN : 9782204130561
Poids : 0 grammes

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Tu m’as donné de la crasse et j’en ai fait de l’or

Un récit personnel et initiatique à la spiritualité

Toute une vie ne suffit pas pour apprendre à vivre.

Pour nous y aider, voici le récit poignant d’un homme qui a décidé de plonger dans ses douleurs les plus vives pour les transformer. Nous ne devons pas rejeter ce qui nous entrave, nous devons savoir quoi en faire. Il nous apprend que nous avons besoin de cette matière noire pour opérer notre transmutation.

Amitiés trahies, douleur du premier amour, jalousies professionnelles, mais aussi impuissance sexuelle ou mort d’un proche deviennent sous la plume claire et sublime de Pacôme autant de joyaux potentiels, de vérités qu’il nous faut apprendre à regarder.

L’auteur montre que dans la vie il y a des lumières partout, déclinantes et ascendantes, et il faut savoir reconnaître les bons signes, les bonnes lumières. Il faut être incroyablement intuitif pour retrouver sa nature véritable.

Pacôme fait appel à son expérience foisonnante mais aussi à sa connaissance des textes : Lao-Tseu, les stratèges chinois, les textes gnostiques retrouvés à Nag Hammadi, et bien sîur, les poètes. Une inititation à la spiritualité où l’intime convoque l’universel, où le bonheur ne sera jamais béatitude mais combat.