Contre la constitution de ghettos raciaux en Île-de-France

 Le Cégom condamne l’attaque subie le 16 mars par les passager/e/s d’un train de la ligne RER D, en gare de Grigny-Centre dans l’Essonne, & établit un rapprochement avec d’autres signaux préoccupants en banlieue parisienne. Depuis 2012, à la Grande-Borne (à Grigny également), UPS ne livre plus. Depuis 2010, en Seine-Saint-Denis (à Pantin & dans d’autres «quartiers dangereux»), Darty ne livre plus l’après-midi. Depuis 2007, en Seine-Saint-Denis encore, à Bondy, La Courneuve (Cité des 4.000), Saint-Denis (Franc-Moisins) ou Stains (Clos St-Lazare), la Poste ne livre plus de colis.

 

    Le sociologue martiniquais Pierre Pastel, président du Cégom, a déclaré : «De nombreux Français/e/s d’outre-mers vivent dans les communes & quartiers qui sont ainsi abandonnés puis dégradés, avant d’être stigmatisés & finalement discriminés. Depuis les États généraux de l’outre-mer, le Cégom demande inlassablement à l’État de désenclaver ces ghettos hexagonaux, où nos compatriotes se trouvent – avec d’autres personnes de couleurs – réduit/e/s à une citoyenneté de second rang.»

 

    Ce désenclavement est l’un des objets de la 60ème des mesures annoncées par l’État le 6 novembre 2009, du 30ème des engagements pour les Français/e/s d’outre-mers annoncés par François Hollande le 10 mars 2012 & enfin de la cinquième des revendications que nous avons adressées le 17 décembre au président de la République.

 

    Le Cégom, qui n’entend pas laisser sombrer cet objet dans les limbes où se perdent parfois les promesses électorales, a demandé à être reçu par Cécile Duflot, ministre de l’égalité des territoires & du logement.