Catégorie : Santé

Hommage à Serge Châlons : une trace

— Par Christian Jean-Étienne (*) —

Serge Châlons, pédiatre, médecin de santé publique, d’une grande humilité, militant engagé, homme de combat, profondément humaniste et passionné par l’Être humain nous a quittés en mai 2024. Il laisse un grand vide.
Aussi, les quatre associations où il militait ont choisi de lui organiser un hommage durant tout le mois de juillet 2025 aux Archives Territoriales de Martinique pour rappeler son engagement humanitaire envers les enfants de la Caraïbe, sa lutte pour faire reconnaître l’esclavage crime contre l’humanité, son engagement en faveur des ouvriers agricoles et des personnes empoisonnées au chlordécone.

UNE EXPOSITION ET QUATRE CONFÉRENCES
Quatre conférences ont été proposées au public sur chacun de ses engagements, une exposition sur les Bateyes avec d’autres panneaux sur le Comité Devoir de Mémoire , les activités d’ESA-Caraïbes, l’orphelinat de Port-au-Prince, les actions réalisées à Thiotte dans le Sud-Est d’Haîti et la brochure scientifique pour comprendre les méfaits du chloredécone réalisée dans le cadre de Lyannaj pou dépoliyé Matinik.

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Rentrée 2025 : L’APIPD en première ligne contre la drépanocytose

À l’aube de cette rentrée 2025, l’Association Pour l’Information et la Prévention de la Drépanocytose (APIPD), fidèle à son engagement, continue son combat pour faire reculer la drépanocytose, une maladie génétique encore trop souvent ignorée, mais qui touche chaque année des milliers de vies.

⚠️ Un combat sans relâche

La drépanocytose est une maladie qui ne prend ni vacances ni répit. En Martinique, plus de 2000 malades souffrent chaque jour de cette pathologie, et près de 40 000 personnes sont porteuses saines, souvent sans en avoir conscience. Le défi est de taille : cette maladie reste encore largement méconnue du grand public, et la méconnaissance et l’indifférence alimentent sa progression.

Pourtant, l’APIPD est plus que jamais en première ligne. Sur les plages de l’Hexagone, des DOM-TOM, lors des événements populaires, mais aussi dans des lieux souvent oubliés comme les prisons ou les quartiers populaires, l’APIPD ne cesse de sensibiliser, d’informer et de soutenir. L’objectif est simple : briser les silences, éveiller les consciences, et apporter des solutions concrètes aux familles et aux patients.


Le Coquelicot : Un symbole d’espoir et de résistance

Cette année, l’APIPD a choisi le coquelicot comme emblème de sa lutte.

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Les Aliments Ultra-Transformés (AUT) : Une menace invisible pour la fertilité et la santé métabolique

— Par Sabrina Solar —

Les aliments ultra-transformés (AUT) ont un impact significatif et rapide sur notre santé, bien plus important que ce que l’on aurait pu imaginer jusqu’à présent. Une étude internationale publiée en août 2025 met en lumière les effets délétères de ces produits industriels qui représentent une part croissante de notre alimentation quotidienne. Ces produits, bien qu’ils soient souvent pratiques et savoureux, modifient rapidement notre métabolisme, perturbent notre système hormonal et, de façon inquiétante, affectent la fertilité, notamment masculine.

L’étude en question, menée sur un échantillon de 43 jeunes adultes en bonne santé (hommes âgés de 20 à 35 ans), a suivi deux groupes distincts : l’un consommant principalement des aliments ultra-transformés et l’autre des aliments peu ou non transformés, avec un apport calorique identique. En seulement trois semaines, les résultats ont été frappants. Le groupe ayant suivi un régime alimentaire ultra-transformé a pris près de 1,5 kg de poids, principalement sous forme de graisse corporelle, tandis que le groupe ayant consommé des aliments peu transformés a, lui, perdu du poids. L’effet n’était donc pas lié à la quantité de calories ingérées, mais bien à la composition des aliments eux-mêmes.

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Une nouvelle vaccination proposée aux élèves de 5e

Durant l’année scolaire 2025-2026, il sera proposé aux élèves de 5e, au sein de tous les collèges publics et dans les établissements privés volontaires, de se faire vacciner contre les méningocoques ACWY, des bactéries qui peuvent être à l’origine d’infections graves. Cette vaccination s’ajoute ainsi à celle contre les infections à papillomavirus humains, déjà proposée aux élèves de 5e depuis 2 ans.

Le plus souvent, les méningocoques n’entraînent pas l’apparition d’une maladie particulièrement sévère. Ces bactéries provoquent toutefois, dans certains cas, une maladie grave, comme une méningite ou une septicémie pouvant laisser des séquelles importantes, voire être mortelle.

Ces infections touchent particulièrement les adolescents et les jeunes adultes. La vaccination contre les infections à méningocoques de types ACWY est donc recommandée chez les jeunes de 11 à 14 ans. Cette recommandation s’applique à toutes les personnes de cette tranche d’âge, y compris ceux à qui il a été administré avant l’âge de 11 ans un vaccin ACWY ou un vaccin méningococcique C.

En 2024, le nombre d’infections à méningocoques a augmenté en France avec 615 cas déclarés (contre 500 cas en moyenne chaque année) ; il s’agit du nombre de cas le plus élevé depuis 2010.

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Fruits tropicaux et Parkinson caribéen : l’envers toxique d’un patrimoine alimentaire

— Par Sarha Fauré —

Dans les territoires d’outre-mer français, où traditions culinaires et remèdes naturels se transmettent depuis des générations, certains fruits tropicaux occupent une place de choix. Corossol, cachiman, pomme cannelle… Ces douceurs exotiques sont réputées pour leurs bienfaits relaxants, antioxydants, voire médicinaux. Pourtant, une série d’études menées depuis plus de vingt ans par des chercheurs du CHU de Guadeloupe et de l’Institut du Cerveau à Paris jette une lumière nouvelle — et inquiétante — sur ces pratiques alimentaires ancestrales.

Un Parkinson atypique aux racines environnementales

À l’origine de cette recherche de longue haleine, une observation clinique déroutante : aux Antilles, de nombreux patients atteints de la maladie de Parkinson présentaient des symptômes bien différents de ceux décrits dans les manuels classiques. En plus des signes moteurs habituels (tremblements, rigidité, ralentissement des gestes), ces patients souffraient fréquemment de pertes de mémoire, de troubles de l’équilibre, voire d’hallucinations. Cette forme particulière, désormais qualifiée de « Parkinson caribéen », concernerait près de 70 % des cas locaux.

Le Dr Jean-Médard Zola, neurologue au CHU de Guadeloupe, précise que cette variante de la maladie se distingue par une atteinte cognitive précoce, bien plus sévère que dans les formes classiques.

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La Journée mondiale du moustique : comprendre, prévenir, protéger

— Par Sabrina Solar —

Chaque 20 août, le monde commémore une découverte scientifique majeure qui a sauvé des millions de vies : celle du Dr Ronald Ross. En 1897, ce médecin britannique a démontré que les moustiques femelles, et plus précisément ceux du genre Anopheles, étaient responsables de la transmission du paludisme. Cette révélation, récompensée par un prix Nobel, a ouvert la voie à une meilleure compréhension des maladies vectorielles et aux stratégies pour les combattre. Pour marquer cet événement, Ross lui-même baptisa cette date « Journée mondiale du moustique », en hommage à sa découverte.

Pourquoi une journée dédiée aux moustiques ?

À première vue, célébrer les moustiques peut sembler paradoxal. Pourtant, il ne s’agit pas d’honorer l’insecte, mais de rappeler les ravages qu’il provoque et d’encourager la prévention. Les moustiques figurent parmi les animaux les plus meurtriers de la planète : plus d’un milliard de cas de maladies sont recensés chaque année et plus d’un million de décès sont liés à leurs piqûres.

Les principaux vecteurs sont :

  • Le moustique tigre (Aedes albopictus) : originaire d’Asie, désormais présent dans de nombreuses régions du monde, il transmet la dengue, le chikungunya et le virus Zika.

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Promotions alimentaires : quand les supermarchés bradent notre santé

— Par Sarha Fauré —

Une enquête inédite menée par sept organisations — Foodwatch France, Réseau Action Climat, France Assos Santé, Fédération Française des Diabétiques, Confédération Syndicale des Familles (CSF), Union nationale des associations familiales (UNAF) et Collectif National des Associations d’Obèses (CNAO) — révèle un constat alarmant : dans les supermarchés français, seule 1 promotion sur 10 concerne des aliments sains, tandis que la majorité encourage la consommation de produits nocifs pour la santé.

Cette étude, réalisée en février et mars 2025, a passé au crible 40 catalogues promotionnels issus des cinq principales enseignes de la grande distribution — Carrefour, Coopérative U, E. Leclerc, Intermarché et Lidl — représentant 4 726 offres. Les résultats, comparés aux recommandations officielles du Programme National Nutrition Santé (PNNS 4), mettent en lumière un profond décalage entre le discours des distributeurs sur le « bien-manger » et leurs pratiques commerciales.

Un déséquilibre flagrant au détriment de la santé publique

  • 12 % seulement des promotions concernent des aliments « à augmenter » selon le PNNS : fruits, légumes, légumineuses, ou céréales complètes.

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Protéines végétales : l’avenir dans nos assiettes

Oui, les protéines végétales peuvent révolutionner notre alimentation pour un avenir durable
— Par Camila Jiménez González (*) —

La pression démographique mondiale nous pousse à réinventer nos sources de protéines. Parmi les alternatives, les protéines végétales se démarquent, promettant une alimentation plus saine et respectueuse de l’environnement. Mais quel est leur véritable potentiel pour transformer nos assiettes ?
Sommaire

  • Neuf acides aminés essentiels
  • Combiner les aliments pour couvrir tous les besoins
  • Protéines végétales : les analogues de viande sont-ils bons pour la santé ?
  • Nori, kombu, wakame et autres algues marines
  • Les champions aussi sont une bonne source de protéines végétales

La croissance rapide de la population mondiale, qui devrait atteindre entre 9 et 10 milliards de personnes d’ici 2050, souligne l’urgence de rechercher des protéines alternatives à celles que nous consommons déjà. Et, si possible, des protéines meilleures pour la santé et plus durables. Face à ces défis, des alternatives innovantes aux produits animaux traditionnels sont explorées, comme les insectes comestibles, la viande cultivée et surtout les protéines végétales (plant-based, selon la terminologie anglo-saxonne) qui sont les plus demandées.

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Loi Duplomb : Le Conseil Constituionnel annule des éléments clefs

— Par Sabrina Solar —

Le 7 août 2025, le Conseil constitutionnel a rendu une décision importante sur la très controversée loi Duplomb, apportant des corrections et des censure à certaines de ses dispositions. Bien que la loi ait été en grande partie validée, plusieurs articles clés ont été jugés inconstitutionnels, offrant ainsi une victoire partielle aux défenseurs de l’environnement et de la santé publique.

Réintroduction des néonicotinoïdes : un camouflet pour le gouvernement

L’article 2 de la loi Duplomb, qui visait à réintroduire les néonicotinoïdes, dont l’acétamipride, a été censuré par le Conseil constitutionnel. Cette décision, saluée comme une « victoire pour la santé et la biodiversité », s’appuie sur la Charte de l’environnement de 2005, qui a valeur constitutionnelle. Les Sages ont estimé que l’absence d’un encadrement clair de l’usage de ces pesticides contrevient au principe de protection de l’environnement et de la santé publique. L’acétamipride, un insecticide interdit depuis 2018 en raison de ses effets nocifs, ne pourra donc pas être réintégré dans les pratiques agricoles françaises.

Les mégabassines et l’accès à l’eau : une censure partielle

Le Conseil constitutionnel a également formulé des réserves concernant l’article 5 de la loi, qui facilitait la construction des mégabassines, des réserves d’eau de grande taille destinées à l’irrigation.

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Sargasses : des échouements records en 2025 dans les Antilles

Des réponses encore en suspens

— Par Sabrina Solar —

Depuis mai 2025, les côtes des Petites Antilles – Guadeloupe, Martinique, Saint-Barthélemy et La Désirade en tête – sont submergées par des vagues de sargasses d’une ampleur exceptionnelle. Les images satellites, les rapports météorologiques et les témoignages locaux convergent : la prolifération de ces algues brunes atteint un seuil critique, perturbant lourdement les activités économiques, la vie des riverains et les écosystèmes littoraux.

Un phénomène ancien devenu chronique

Apparues massivement pour la première fois en 2011, les sargasses sont devenues, au fil des années, un fléau récurrent. Mais l’année 2025 marque un tournant : des échouements d’une densité inédite ont été observés entre avril et juin, bloquant notamment l’accès au port de La Désirade pendant plusieurs jours. Si le phénomène n’est pas nouveau, son intensité et sa fréquence cette année inquiètent les scientifiques autant que les autorités.

Les causes : un cocktail climatique et océanographique

Selon une récente note de Météo France, plusieurs facteurs se combinent pour expliquer cette intensification. En premier lieu, les températures de surface de l’océan Atlantique tropical ont augmenté de 1,3°C par rapport à la moyenne de la décennie précédente.

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Loi Duplomb : l’Ordre des médecins alerte sur un « risque sanitaire majeur »

— Par Sabrina Solar —

Face à la controverse croissante autour de la loi Duplomb, le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) a pris position mercredi 30 juillet en publiant un communiqué dénonçant une décision qui, selon lui, met en péril la santé publique. Ce texte législatif, adopté le 8 juillet, autorise à nouveau l’usage sous conditions de l’acétamipride, un pesticide interdit en France depuis 2018 mais encore utilisé dans d’autres pays européens.

L’Ordre rappelle que ce produit, appartenant à la famille des néonicotinoïdes, est soupçonné d’effets toxiques sur la biodiversité et sur la santé humaine. « Sur le plan médical, le doute n’est pas raisonnable lorsqu’il s’agit de substances susceptibles d’exposer la population à des risques majeurs », affirme le CNOM, citant notamment les risques de cancers pédiatriques, de maladies chroniques ou de troubles neurodéveloppementaux.

Cette prise de position intervient alors que plus de deux millions de citoyens ont signé une pétition contre la loi Duplomb, témoignant d’une mobilisation inédite sur les enjeux liés aux pesticides.

L’Ordre des médecins critique également un décalage inquiétant entre les données scientifiques disponibles et les décisions réglementaires prises par les autorités.

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Chordécone : Un drame antillais

Entre bénéfices financiers et sacrifices humains.

Par Yves Untel Pastel, poète. —

Au-delà du chlordécone, une culture ancrée de l’empoisonnement colonial.

Les relations entre la France et ses territoires d’outre-mer sont profondément marquées par une tendance séculaire : des pratiques de maltraitance et de déloyauté. Des essais nucléaires à Mururoa en Polynésie et à Reggane en Algérie aux catastrophes écologiques en Guyane, ainsi qu’à l’exploitation minière du nickel en terre kanak, les agressions environnementales et sanitaires se sont multipliées. La gestion de ces régions a systématiquement privilégié les intérêts économiques, reléguant la santé publique et la protection de l’environnement au second plan, tout en institutionnalisant une violence systémique encouragée par l’État. L’affaire du chlordécone illustre cette tragédie : utilisé comme pesticide, ce produit a entraîné un empoisonnement généralisé des populations antillaises, les laissant dans une situation dramatique. Cette crise sanitaire et écologique demeure une plaie ouverte, exacerbée par l’impunité des responsables.

Sous les noms de Kepone aux États-Unis, Merex dans les pays anglophones, et Képone et Curlone en France, le chlordécone a provoqué une crise de santé publique majeure en Martinique et en Guadeloupe.

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Jou malè pani pran gad

— Par Florent Grabin, préseident de l’association écologique P.U.M.A. —

Il y a actuellement une campagne sur les airbags TAKATA dans l’utilisation de nos véhicules qui a attiré notre attention. Ce le thème correspond aux objets de PUMA notamment dans l’environnemental et le cadre de vie. Voilà un précieux élément fait pour sauver des vies qui de part un défaut de conception pose à notre société le risque de tuer.

Commençons par savoir ce qu’est un Airbag. Le mot signifie sac d’air, il est constitué notamment d’une membrane qui se gonfle de gaz comprimé grâce à une action chimique. Il est déclenché automatiquement en cas de collision grâce à des capteurs et à un calculateur électronique. De nombreux véhicules sont équipés d’airbags de la marque Takata pouvant occasionner des blessures graves, voire mortelles au conducteur et/ou au passager avant, avec d’éventuelles dégâts collatéraux. Le Ministère chargé des transports et les Préfets des Outre-Mer lancent une campagne d’information à destination des automobilistes, pour les inciter à faire changer leurs airbags Takata sans tarder : geste de prévention gratuit et rapide.

Historique de l’affaire des airbags Takata.

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La loi Duplomb : Quels sont les dangers de ce texte pour la santé et la biodiversité ?

— Par Sabrina Solar —

Le 8 juillet 2025, l’Assemblée nationale a adopté la proposition de loi Duplomb, qui a suscité de vives inquiétudes parmi les défenseurs de l’environnement et les syndicats agricoles. Ce texte, légèrement modifié lors de la commission mixte paritaire (CMP), introduit plusieurs reculs environnementaux majeurs, notamment en ce qui concerne les pesticides, l’élevage industriel et les méga-bassines. Retour sur les principales dispositions de cette loi controversée.

Une réintroduction inquiétante des néonicotinoïdes

L’une des mesures les plus alarmantes concerne l’acétamipride, un pesticide de la famille des néonicotinoïdes, interdit depuis 2020 en raison de sa dangerosité pour les pollinisateurs. La loi Duplomb autorise désormais sa réintroduction par décret, en cas de « menace grave compromettant la production agricole », à condition qu’aucune alternative viable ne soit disponible. Cette décision, sans garantie de contrôle à long terme, a été fortement critiquée par les associations écologistes, qui soulignent le risque pour la biodiversité et la santé publique. Le texte prévoit seulement une réévaluation de la situation après trois ans, ce qui n’est pas suffisant pour apaiser les craintes.

Thomas Gibert, porte-parole de la Confédération Paysanne, a réagi en affirmant que cette loi constitue une véritable « écocidée », et que des mesures aussi destructrices risquent de dégrader encore davantage l’environnement, la santé des citoyens et les conditions de travail des agriculteurs.

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21 juillet : Journée mondiale de la malbouffe – Un miroir critique de notre époque

— Par Sabrina Solar —

Chaque 21 juillet, une journée mondiale singulière et encore méconnue est discrètement inscrite au calendrier : celle de la malbouffe. Si elle nous vient des États-Unis sous l’appellation Junk Food World Day, elle ne célèbre en rien une tradition culinaire ; elle met en lumière un fléau alimentaire globalisé aux conséquences sanitaires redoutables. Cette journée est, paradoxalement, l’occasion de réfléchir à nos choix nutritionnels dans un monde dominé par la rapidité, la sédentarité et l’ultra-industrialisation.

Une alimentation déséquilibrée devenue norme

La « malbouffe » n’est pas une simple exagération de nutritionnistes anxieux. C’est un terme qui recouvre une réalité massive : celle d’aliments trop gras, trop sucrés, trop salés, souvent ultra-transformés, pauvres en nutriments essentiels et pourtant omniprésents dans nos assiettes, dans nos rues et sur nos écrans.

Historiquement, la malbouffe s’est imposée dans les années 1960, dans un contexte de hausse des prix des produits frais, de transformation industrielle de l’agroalimentaire, et de mutation des modes de vie. Fast-foods, plats préparés, snacks et boissons sucrées ont peu à peu remplacé les repas faits maison, longtemps garants d’un certain équilibre diététique.

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L’exposition aux écrans désormais interdite dans les lieux d’accueil des jeunes enfants

Une commission d’experts sur l’impact de l’exposition des jeunes aux écrans avait été mise en place en janvier 2024 par le président de la République. Dans le rapport de cette commission, publié le 30 avril 2024, il était notamment indiqué que : « un consensus net s’est exprimé au sein de la commission sur la nécessité de préserver de façon volontariste les plus jeunes enfants de l’exposition aux écrans, avec une vigilance particulièrement renforcée lors des premières années de la vie ». Les membres de la commission proposaient notamment de « renforcer la recommandation en vigueur de ne pas exposer les enfants de moins de 3 ans aux écrans ».

Depuis le 3 juillet 2025, il est indiqué au sein de la charte nationale pour l’accueil du jeune enfant qu’il est « interdit d’exposer un enfant de moins de 3 ans devant un écran (smartphone, tablette, ordinateur, télévision) compte tenu des risques pour son développement ».

Jusqu’alors, il était signalé dans cette charte qu’ « il n’est pas recommandé de laisser un enfant de moins de 3 ans devant un écran (smartphone, tablette, ordinateur, télévision) compte tenu des risques pour son développement ».

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Derrière le silence, l’abandon : handicap en Outre-mer

— Par Jean Samblé —

Vingt ans après l’adoption de la loi fondatrice du 11 février 2005, qui ambitionnait de placer la France sur la voie de l’inclusion et de l’égalité des droits pour les personnes en situation de handicap, les territoires ultramarins restent à la marge de cette promesse républicaine. C’est le constat sévère dressé par la délégation sénatoriale aux Outre-mer dans un rapport récemment rendu public, fruit de six mois de mission sur le terrain, de plus de 150 auditions, et d’une analyse rigoureuse des réalités locales.

Les conclusions sont sans appel : retards structurels, inégalités flagrantes, et déficit d’engagement public continuent de peser lourdement sur le quotidien des personnes handicapées dans les DROM-COM. À l’heure où l’Hexagone commence à peine à s’extraire de ses propres carences en matière d’accessibilité et de prise en charge, les Outre-mer apparaissent comme des territoires relégués à la périphérie des politiques nationales du handicap.

Une accessibilité encore largement théorique

Le premier point noir, unanimement souligné par les rapporteurs, réside dans l’absence criante d’accessibilité aux transports, aux bâtiments publics, et aux services essentiels.

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Martinique : alerte rouge sur les AVC

Maladies cardio-neuro-vasculaires : Un défi de santé publique aux inégalités géographiques marquées

Les maladies cardio-neuro-vasculaires, notamment les accidents vasculaires cérébraux (AVC), les infarctus et les insuffisances cardiaques, continuent d’être une cause majeure de mortalité et d’hospitalisation à travers la France, en particulier dans les territoires d’Outre-mer. Un constat particulièrement inquiétant en Martinique, où les taux de mortalité liés aux AVC restent alarmants.

Une situation inquiétante en Martinique

Une récente étude de Santé Publique France, publiée le 30 juin, souligne les disparités régionales frappantes dans l’impact des maladies cardio-vasculaires. Si ces pathologies représentent la deuxième cause de mortalité en France avec près de 140 000 décès par an, la Martinique se distingue par des taux de mortalité, d’hospitalisation et de prévalence liés aux AVC bien supérieurs à la moyenne nationale.

En effet, le taux d’incidence hospitalière pour les AVC en Martinique atteint 295 hospitalisations pour 100 000 habitants, contre 231 pour l’Hexagone. Cela représente en moyenne 903 hospitalisations par an, un chiffre qui met en lumière l’ampleur du problème. Pourtant, l’île présente des taux plus faibles en ce qui concerne les cardiopathies ischémiques (235 hospitalisations contre 459 en France) et l’insuffisance cardiaque (299 hospitalisations contre 344 en France).

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Auto-dépistage IST à domicile : nouveau service pour les femmes de 18-25 ans

Face à l’augmentation constante des infections sexuellement transmissibles en France, l’Assurance Maladie franchit une nouvelle étape dans sa stratégie de prévention. Depuis le 1er juillet 2025, le dispositif « Mon test IST », initialement lancé en septembre 2024, s’enrichit d’une nouvelle fonctionnalité permettant aux femmes de 18 à 25 ans de réaliser un dépistage à domicile.

Un contexte épidémiologique préoccupant

Les données de Santé publique France révèlent une progression alarmante des infections sexuellement transmissibles depuis le début des années 2000. Cette tendance s’est particulièrement accentuée ces dernières années, avec une augmentation de 10 % des cas de chlamydioses chez les hommes entre 2021 et 2023. Plus inquiétant encore, les cas de gonorrhées ont littéralement explosé, enregistrant une hausse de 59 % chez les hommes et de 46 % chez les femmes sur la même période.

Cette recrudescence des IST souligne l’importance cruciale du dépistage précoce, d’autant plus que ces infections peuvent être asymptomatiques tout en demeurant hautement transmissibles. Comme le rappelle la Caisse Primaire d’Assurance Maladie : « Une infection sexuellement transmissible, ça ne se voit pas toujours. Même sans symptôme, vous pouvez être porteur d’une IST, et la transmettre. 

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La carte Vitale désormais indispensable pour bénéficier du tiers-payant

En accord avec les syndicats de pharmaciens, l’Assurance maladie rend désormais obligatoire la présentation de la carte Vitale (physique ou numérique) pour les personnes bénéficiant du tiers-payant. Si vous ne présentez pas votre carte Vitale, il vous faudra avancer les frais relatifs aux médicaments prescrits.

Cette mesure vise notamment les médicaments « sensibles » (stupéfiants, certains antidiabétiques, certains traitements coûteux). Une délivrance sans carte Vitale sera possible uniquement dans des situations exceptionnelles, pour des nourrissons de moins de 3 mois ou pour des personnes âgées en Ehpad par exemple.

Lorsque vous êtes bénéficiaire du tiers-payant, présenter la carte Vitale vous permet de ne pas avancer les frais. Le pharmacien pourra aussi accéder à votre « dossier médical partagé » pour s’assurer que le traitement vous correspond.

Rappel

Les personnes bénéficiant de l’aide médicale de l’État (AME) sont aussi tenues de présenter leur carte AME.

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JCC 2025 : La Martinique au centre des enjeux cardiovasculaires caribéens

Vendredi 27 et  samedi 28 juin 2025, à l’hôtel Karibea de Sainte-Luce

À l’occasion de ses 40 ans d’existence, le Collège de Cardiologie de la Martinique organise les 35èmes Journées Caribéennes de Cardiologie (JCC) les 27 et 28 juin 2025, à l’hôtel Karibea de Sainte-Luce. Cet événement scientifique et médical d’envergure réunira près de 150 professionnels de santé venus de toute la Caraïbe, de l’Hexagone et de territoires voisins.

Cardiologues, généralistes, soignants libéraux ou hospitaliers… tous sont conviés à deux jours d’échanges, de formation et de mise en commun des savoirs pour répondre aux défis majeurs de la santé cardiovasculaire dans nos territoires.

Une priorité de santé publique dans la région

8 décès cardio-vasculaires sur 10 pourraient être évités grâce à une meilleure prévention, un diagnostic plus précoce et une prise en charge coordonnée. Les JCC 2025 s’inscrivent pleinement dans une dynamique de mobilisation collective des soignants pour renforcer les connaissances, améliorer les pratiques et adapter les stratégies aux réalités caribéennes.

Des thématiques prioritaires et des temps forts à suivre

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Le Dr Morestin (1869-1919), un grand chirurgien martiniquais méconnu

Conférence – Samedi 28 juin à 17h au Cercle Littéraire et Artistique du Gros-Morne. Conférencier : Xavier Chevalier, conservateur en chef des bibliothèques

Cette conférence nous propose de redécouvrir une  personnalité exceptionnelle,  originaire de Basse-Pointe : le Dr Hippolyte Morestin (1869-1919).

Chirurgien hors pair, pionnier de la chirurgie réparatrice du visage, Hippolyte Morestin est pourtant resté dans l’ombre de l’histoire. Et pourtant, pendant la Grande Guerre, il soigna avec un engagement sans faille des centaines de soldats français défigurés au combat – les tristement célèbres « Gueules cassées » – redonnant un visage, et parfois une vie sociale, à ces hommes broyés par les tranchées.

À travers cette conférence, Xavier Chevalier retracera le parcours exceptionnel de ce médecin martiniquais à la carrière fulgurante : de ses débuts à Paris, où il se distingue très jeune par son audace et ses recherches novatrices, jusqu’à son rôle central à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce. Il évoquera également la complexité de sa personnalité, son engagement sans relâche auprès des blessés, et les circonstances tragiques de sa disparition à l’aube de la paix, emporté par la grippe espagnole.

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La gestion des échouements de sargasses aux Antilles : un défi territorial majeur encore mal maîtrisé

— Par Sabrina Solar —

Depuis plus d’une décennie, les Antilles françaises — notamment la Guadeloupe, la Martinique, Saint-Barthélemy et Saint-Martin — subissent des échouements massifs et réguliers de sargasses. Ces algues brunes, initialement inoffensives en mer, deviennent toxiques lorsqu’elles se décomposent sur les rivages, libérant des gaz comme le sulfure d’hydrogène (H₂S) qui affectent la santé publique, dégradent l’environnement côtier et nuisent fortement aux économies locales fondées sur le tourisme, la pêche et l’habitat littoral.

Lire aussi : Santé publique : les sargasses, une menace chronique pour les établissements scolaires — Par Sabrina Solar —

Face à cette crise récurrente, les chambres régionales et territoriales des comptes ont examiné la capacité de sept collectivités particulièrement exposées — dont cinq en Guadeloupe et Martinique et deux dans les îles du Nord — à organiser une réponse adaptée. Leur rapport met en évidence des actions ponctuelles encourageantes, mais aussi de nombreuses lacunes structurelles, techniques et financières.


Des responsabilités juridiques mal définies et une gouvernance éclatée

Bien que les maires et présidents de collectivités disposent d’une compétence de police en matière de salubrité publique, la responsabilité formelle de la gestion des sargasses reste floue.

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Sexo’Thé : Désir & Plaisir

Samedi 7 juin 2025 – 14h00 Lucy D’Tea – Lotissement Les Lauriers, 28 rue des Bégonias, Fort-de-France

Dans le cadre de la Semaine de la Santé Sexuelle, nous vous invitons à un moment unique, bienveillant et sans jugement pour parler librement de désir, de plaisir… et de tout ce qui touche à une sexualité épanouie !

Sexo’Thé, c’est une rencontre conviviale animée par une sexologue, pour échanger autour des envies, des blocages, des fantasmes, des questions que l’on se pose parfois en silence… Le tout, autour d’une tasse de thé et dans une atmosphère chaleureuse et respectueuse.

Au programme :
• Discussions sincères et sans tabou dans un cadre intimiste
• Démonstrations, échanges pédagogiques
• Présentation de sextoys (avec possibilité d’achat sur place)
• Pause thé & douceurs sucrées pour savourer le moment

Pourquoi participer ?
Parce qu’une sexualité épanouie fait partie intégrante du bien-être global. Parce qu’il est temps de briser les tabous, de s’informer, de parler de consentement, de protection, de désir, de plaisir, de contraception et de santé sexuelle sans complexe.

Cet événement s’adresse à tou·te·s, dès 18 ans, quels que soient votre genre, votre orientation ou vos expériences.

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Soirée projection & échanges autour du film documentaire “ANAÏS”

Cinéma Madiana – Jeudi 5 juin 2025 – 19h

L’AKAM (Association des Kinésithérapeutes de Martinique) vous convie à une soirée exceptionnelle le jeudi 5 juin 2025 à 19h au cinéma Madiana, pour la projection du court-métrage ANAÏS, un film poignant qui mêle sport, santé et résilience.

Le film : une histoire vraie, un message d’espoir

Réalisé par Hélène Hadjiyianni (@hlenie) et produit par Shanice Mendy (@shanice.mendy), ce documentaire retrace le parcours d’Anaïs Quemener, aide-soignante et athlète de haut niveau. À seulement 24 ans, Anaïs est diagnostiquée d’un cancer du sein de stade III. Loin de renoncer, elle continue de courir, s’accroche à sa passion, et en fait une force pour avancer.

Malgré les traitements, la fatigue et les doutes, elle devient championne de France de marathon en 2016 et 2022, et première Française au Marathon de Paris 2023. Ce film, salué à l’international et déjà primé à plusieurs reprises, raconte comment elle a transformé l’épreuve de la maladie en un combat victorieux, aussi bien sur le plan physique que mental.

À travers des images sensibles et un témoignage fort, « ANAÏS » met en lumière la force de caractère, la discipline sportive, et la solidarité humaine.

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