Catégorie : Santé

Sécheresse en Martinique : la situation « reste tendue » selon la préfecture

La situation demeure sous tension en ce qui concerne la sécheresse, d’après les autorités préfectorales. Suite à l’adoption d’un arrêté le 8 avril dernier, les représentants de l’État, la Collectivité territoriale de Martinique (CTM) et les opérateurs (SME, Odyssi, Saur) se sont réunis comme chaque semaine en période de crise pour évaluer la situation.

Il est constaté que les niveaux des cours d’eau demeurent très bas, impactant ainsi les prélèvements pour la production d’eau potable. Avec peu de précipitations prévues dans les jours à venir, des distributions d’eau sont en cours dans les régions de la Cacem et de la CAESM.

La préfecture a souligné dans un communiqué que l’engagement de tous les acteurs (collectivités territoriales, agriculteurs, industriels et citoyens) reste crucial, chacun devant continuer à adopter des comportements responsables pour préserver la ressource en eau. La vigilance est particulièrement de mise pendant le carême, et certains usages demeurent strictement interdits, tels que l’arrosage des pelouses, des jardins d’agrément, des espaces verts publics et privés, ainsi que des espaces sportifs et récréatifs.

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Cannabis thérapeutique : l’expérimentation est prolongée

L’expérimentation de l’usage thérapeutique du cannabis, dans un cadre contrôlé et limité à des patients souffrant de maladies graves, a débuté le 26 mars 2021 et devait s’achever le 26 mars 2024. Elle est finalement prolongée jusqu’à ce qu’un médicament à base de cannabis soit autorisé par les autorités de santé, mais ne pourra pas aller au-delà du 31 décembre 2024.

Dans le cadre de l’expérimentation du cannabis thérapeutique, l’usage de médicaments à base de cette plante est notamment autorisé pour les patients souffrant de :

  • douleurs neuropathiques réfractaires aux thérapies accessibles (médicamenteuses ou non) ;
  • certaines formes d’épilepsie pharmaco-résistantes ;
  • certains symptômes rebelles en oncologie liés à un cancer ou à un traitement anti-cancéreux.

Le 26 mars 2021, un premier patient a été inclus dans le dispositif ; et 3 ans plus tard, le 26 mars 2024, l’expérimentation devait se terminer. Finalement, elle est prolongée jusqu’à ce qu’un médicament à base de cannabis soit autorisé par les autorités de santé puis commercialisé ; mais quoi qu’il en soit l’expérimentation doit s’achever au plus tard le 31 décembre 2024.

Aucun nouveau patient ne peut cependant entrer dans l’expérimentation depuis le 27 mars 2024.

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Ehpad : accueil obligatoire des animaux de compagnie et garantie du droit de visite

Pour les résidents en Ehpad et les personnes hébergées en établissement médical, la loi « Bien vieillir » du 8 avril 2024 prévoit des changements. Elle garantit, entre autres, un droit de visite quotidien et le droit d’accueillir un animal de compagnie.

La loi portant mesures pour bâtir la société du bien vieillir et de l’autonomie a été promulguée le 8 avril 2024 ; puis elle a été publiée au Journal officiel du 9 avril 2024.

Elle contient une série de mesures impactant les particuliers, comme la reconnaissance d’un droit de visite et le droit d’accueillir un animal de compagnie en Ehpad.

Reconnaissance d’un droit de visite quotidien en établissement de santé

La loi prévoit que les personnes hébergées en Ehpad ou dans un établissement de santé ont désormais le droit, tous les jours, de recevoir les personnes qu’elles souhaitent. Elles n’ont pas besoin d’informer au préalable l’établissement.

À noter

une interdiction de visite est possible uniquement dans des situations particulières, si une visite constitue une menace pour l’ordre public par exemple.

Pour les personnes en fin de vie ou en soins palliatifs, un droit absolu de visite quotidienne est mis en place, même en cas de crise sanitaire.

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Ces dentifrices qui favorisent “la formation de caries”…

— Par Sabrina Solar —

Alors que les parents s’efforcent d’inculquer à leurs enfants de bonnes habitudes d’hygiène dentaire dès le plus jeune âge, une révélation troublante émerge de l’enquête récente de l’association 60 millions de consommateurs : la composition des dentifrices pour enfants, même ceux vantés comme étant bio, pourrait en réalité favoriser la formation de caries. Une nouvelle qui vient remettre en question nos choix en matière de produits d’hygiène bucco-dentaire et qui mérite une attention particulière.

Le rituel du brossage des dents, un pilier de l’hygiène quotidienne, peut devenir, ironiquement, une source de préoccupation. Dès l’âge de 2 à 4 ans, lorsque les enfants sont capables de cracher, on leur recommande l’utilisation de dentifrices spécialement conçus pour eux. Pourtant, selon l’étude de l’association, ces produits contiennent parfois des ingrédients surprenants, tels que du glucose, du fructose ou même du caramel, qui peuvent contribuer à la dégradation de l’émail dentaire et à la formation de caries.

Le Dr Christophe Lequart, porte-parole de l’Union française pour la santé bucco-dentaire (UFSBD), met en garde contre ces « sucres fermentescibles », expliquant comment ils sont dégradés par les bactéries présentes dans la bouche, entraînant la production d’acides nocifs pour les dents.

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DROM : des taux de mortalité maternelle nettement plus élevés que dans l’Hexagone

Pour une maternité  plus sûre : défis, disparités et solutions »

— Par Sarha Fauré —

Le rapport sur la mortalité maternelle en France pour la période 2016-2018 met en lumière une réalité troublante : malgré les avancées médicales, une femme enceinte ou une jeune mère décède tous les quatre jours d’une cause liée à la grossesse, à l’accouchement ou à ses suites. Avec 272 décès maternels enregistrés sur cette période, soit environ 90 décès par an, des questions cruciales se posent quant à la sécurité et à l’équité des soins obstétricaux dans le pays.

L’analyse des données révèle des disparités importantes, amplifiant les défis déjà existants. L’âge des femmes, leur origine géographique, leur statut socio-économique et leur indice de masse corporelle (IMC) sont autant de facteurs influant sur le risque de mortalité maternelle. Les femmes plus âgées, celles nées hors de France, celles appartenant à des milieux socio-économiques défavorisés et celles souffrant d’obésité sont particulièrement exposées à ce risque, malgré les efforts déployés pour réduire les inégalités de santé.

Les disparités régionales ajoutent une dimension supplémentaire à ce tableau complexe.

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Dosage du chlordécone dans le sang gratuit en Martinique

La chlordéconémie, également connue sous le nom de dosage sanguin de la chlordécone, est un moyen crucial d’évaluer l’exposition à ce pesticide. Cet examen offre la possibilité à chacun de mesurer son degré d’exposition à la chlordécone et de bénéficier d’un suivi approprié en cas de taux élevé.

Qu’est-ce que la chlordéconémie exactement ? Il s’agit de la concentration de chlordécone présente dans le sang à un moment donné. Cette mesure reflète une exposition récente ou survenue au cours des deux ou trois dernières années.

Il est important de souligner que la présence de chlordécone dans le sang ne signifie pas nécessairement que la personne est malade. Cela indique simplement une exposition à cette substance. Pour évaluer les risques associés à cette exposition, il est crucial de prendre en compte d’autres facteurs tels que la durée, le niveau et la source de l’exposition.

Comment se déroule le test sanguin pour évaluer la chlordéconémie ? Tous les résidents de la Martinique et de la Guadeloupe peuvent bénéficier de ce dosage. Les personnes les plus vulnérables à l’exposition, telles que les femmes enceintes, les consommateurs de produits de la pêche locale, les travailleurs agricoles, et ceux résidant dans des zones à risque comme le croissant bananier, sont particulièrement encouragées à le faire.

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Produits de protection intime : quelles sont les recommandations d’utilisation de l’ANSES ?

À compter du 1er avril 2024, certaines informations doivent obligatoirement figurer sur l’emballage ou la notice des produits de protection intime (tampons, serviettes hygiéniques, coupes menstruelles, protège-slips…), notamment le risque de syndrome de choc toxique menstruel. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a publié des recommandations d’utilisation permettant de limiter ce risque

Le syndrome de choc toxique menstruel est une maladie infectieuse extrêmement rare (une vingtaine de cas recensés chaque année en France) ; mais il s’agit du principal risque lié au port de protections intimes internes (tampons, coupes menstruelles…).

Il est tout à fait possible de prévenir ce risque en respectant certaines bonnes pratiques préconisées par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), notamment :

  • vous laver les mains avant et après chaque changement de protections intimes ;
  • choisir une protection ayant un pouvoir absorbant adapté à votre flux menstruel (des recommandations spécifiques peuvent vous être apportées par votre gynécologue) ;
  • éviter d’utiliser des protections intimes internes si un professionnel de santé vous a déjà diagnostiqué un syndrome de choc toxique ;
  • si vous utilisez une coupe menstruelle, la vider régulièrement (toutes les 4 à 6 heures) ;
  • respecter les recommandations d’utilisation propres à chaque protection, en particulier celles concernant le temps de port (généralement, porter chaque protection au maximum 6 heures ; utiliser une seule protection à la fois et uniquement pendant les règles ; et durant la nuit, privilégier des protections externes comme les serviettes hygiéniques).

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A propos de la charte tripartite chlordécone : Peut mieux faire!

« Matinik doubout gaoulé kont chlordécone » prend position sur le charte tripartite État Association des Maires, Agence Régionale de la Santé relative à la chlordécone

— -Communiqué de presse —

A grand bruit, une « charte pour amplifier la mobilisation contre le chlordécone » est présentée dans la presse. Elle est signée par la Préfecture, L’Agence Régionale de Santé et l’Association des Maires de la Martinique.

Étant toujours dans l’attente d’un rendez-vous promis, avec l’association des maires, nous avons dû chercher dans le contenu de ladite charte les raisons de l’oubli de l’engagement de rencontre faite par le président de l’association.

De fait, derrière le grand mot de « mobilisation » se cache, en effet, l’insuffisance et la médiocrité. La mobilisation n’est pas contre le chlordécone mais contre le « risque lié au chlordécone » (quel risque précisément ?), pour « améliorer l’efficacité du plan chlordécone » (comme si le plan était suffisant et qu’il n’y avait pas à l’améliorer lui-même), pour améliorer son « appropriation par la population » (comme si la médiocrité des résultats était due au comportement de la population).

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La lutte pour la justice environnementale aux Antilles françaises : le combat continue

— Par Sabrina Solar —

Dix-huit ans après le dépôt d’une première plainte qui a abouti à un non-lieu en janvier 2023, le combat pour réparer l’empoisonnement des Antilles françaises au chlordécone continue. Ce pesticide, largement utilisé dans les bananeraies entre 1972 et 1993 en Guadeloupe et en Martinique, demeure au cœur d’une nouvelle action en justice lancée le jeudi 21 mars.

La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), en collaboration avec la Ligue des droits de l’homme et l’association antillaise Kimbé Rèd FWI, a déposé une réclamation collective auprès du Comité européen des droits sociaux à l’encontre de la France. Cette démarche vise à dénoncer la violation du droit à l’eau potable et à l’assainissement en Guadeloupe, ainsi que la pollution au chlordécone, considérée comme une atteinte au droit à la santé.

Le fondement de cette action contre l’État français repose sur la Charte sociale européenne, un traité du Conseil de l’Europe garantissant le respect des droits économiques et sociaux fondamentaux, dont la santé et la non-discrimination. Toutefois, la recevabilité du recours reste une question épineuse, car la Charte sociale européenne, bien que ratifiée par la France, ne spécifie pas explicitement son application aux territoires ultramarins.

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Une campagne de « renouvellement vaccinal » pour les plus âgés et les plus vulnérables

Une nouvelle campagne de vaccination aura lieu au printemps. Destinée à protéger dans la durée les personnes les plus âgées et les plus vulnérables, elle est organisée conformément à l’avis de la Haute autorité de santé (HAS). À qui s’adresse ce « renouvellement vaccinal » ? On vous donne toutes les informations.

Qui est concerné ?

Selon l’avis de la Haute Autorité de santé (HAS) du 8 février 2024, le renouvellement vaccinal prévu au printemps 2024 vise à protéger les personnes les plus à risque de développer une forme grave de la maladie, et ce durant toute la période estivale, et les Jeux olympiques et paralympiques, jusqu’à l’automne.

Sont concernées :

  • les personnes âgées de 80 ans et plus ;
  • les personnes immunodéprimées, quel que soit leur âge ;
  • les personnes résidant en Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) ou en USLD (unités de soins de longue durée), quel que soit leur âge ;
  • et toute personne à très haut risque selon chaque situation médicale individuelle et dans le cadre d’une décision médicale partagée avec l’équipe soignante.

Les dates de la campagne

La campagne se déroulera du lundi 15 avril au dimanche 16 juin 2024, avec une extension possible au 15 juillet 2024 en fonction de la situation épidémiologique.

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L’information d’origine des viandes s’étend aux viandes transformées

Restaurants, cantines, livraison de repas… Depuis le 7 mars 2024, les établissements de restauration doivent désormais afficher l’origine des viandes utilisées en tant qu’ingrédient dans des produits transformés.

Déjà applicable aux viandes fraîches, l’obligation d’informer les consommateurs de l’origine des viandes s’étend aux viandes transformées. Il s’agit par exemple des saucisses, des nuggets ou des steaks hachés.

Quelles sont les nouvelles obligations d’information ?

Les informations à communiquer au consommateur concernant l’origine des viandes utilisées en tant qu’ingrédients dans des préparations de viandes et des produits à base de viandes sont les suivantes :

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Aliments ultra-transformés : quand la malbouffe façonne notre agriculture

— Par Michel Duru(*) & Anthony Fardet(*) —

Notre alimentation est une chaîne avec de nombreux maillons, de la semence à l’agriculteur jusqu’au consommateur. Mais alors que des débats de plus en plus passionnés émergent sur l’avenir de notre modèle agricole, un maillon de cette chaîne reste peu questionné : celui de l’industrie de transformation qui produit un très grand nombre d’aliments ultra-transformés (AUT) vendus en masse dans nos super et hypermarchés. Sans visage médiatique, cette étape peu évoquée est pourtant décisive.

Si le grand public a de plus en plus conscience que ces produits sont néfastes pour la santé, il est sans doute plus ignorant de la façon dont les aliments ultra-transformés modèlent notre agriculture. Il n’est pas le seul. Pendant longtemps, les scientifiques et décideurs politiques se sont surtout focalisés sur l’amont (producteurs) et l’aval (consommateurs).

Des agro-industriels qui ont joué un rôle majeur dans le développement des AUT

On a fait porter tout le poids de la qualité des systèmes alimentaires sur les agriculteurs, trop souvent accusés d’être responsables de la dégradation de l’environnement, mais aussi sur le consommateur accusé de faire des mauvais choix ou de ne pas avoir assez d’activité physique pour sa santé.

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Endométriose en Martinique : Une plateforme d’espoir et d’information

— Par Hélène Lemoine —

La lutte contre l’endométriose en Martinique a franchi une étape décisive avec le lancement officiel de la plateforme Endométriose. Cet événement majeur s’est déroulé le samedi 9 mars au Palais des congrès de Madiana, dans le cadre de la semaine dédiée à la prévention et à l’information sur cette maladie. Initiée par l’Agence Régionale de Santé (ARS) et la Filière Endométriose Martinique (FEnM), cette plateforme offre aux femmes martiniquaises un accès vital à des informations cruciales pour faire face à l’endométriose et apprendre à vivre avec au quotidien.

Cette avancée significative vise à combattre l’errance diagnostique, réduire le délai actuel de 7 ans pour diagnostiquer l’endométriose en Martinique, et sensibiliser les professionnels de la santé aux symptômes réels de la maladie. En France, où 10% des femmes en âge de procréer sont touchées, l’endométriose constitue la première cause d’infertilité.

La Filière Endométriose Martinique, créée le 15 décembre 2023 et soutenue par l’association ARGOS, a pour mission d’optimiser la prise en charge des patientes en favorisant leur accès aux soins et en organisant leur parcours de soins.

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Urgence obésité : Un cri d’alarme pour la santé des Antillais et Guyanais

— Par Hélène Lemoine —

Aux Antilles et en Guyane, l’obésité s’est transformée en une menace criante pour la santé publique, touchant plus de la moitié de la population. Face à cette situation préoccupante, le journaliste et écrivain André Berthon a lancé un appel vibrant à la conscience collective à travers son dernier ouvrage intitulé « Alerte Obésité!» (Caraibeditions.)

André Berthon expose les faits alarmants : un manque d’activité physique et une alimentation inadaptée sont les principaux coupables de cette épidémie, frappant particulièrement les femmes et mettant en péril la santé des enfants et des adolescents. Les conséquences de l’obésité ne sont pas à prendre à la légère, allant des maladies cardiaques aux troubles sexuels, compromettant ainsi l’espérance de vie des générations à venir.

L’auteur souligne l’urgence de la situation, déplorant le manque de sensibilisation et d’actions concrètes de la part des autorités. Il interpelle les consciences individuelles et collectives, pointant du doigt le manque d’initiatives pour contrer ce fléau. Les femmes, en particulier les jeunes, sont les plus touchées, et la pandémie de COVID-19 a probablement accentué le problème.

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Scandale du chlordécone : les députés votent la reconnaissance de la « responsabilité » de l’État

— Par Sabrina Solar —

Ce jeudi 29 février 2024, un tournant historique a marqué la reconnaissance de la « responsabilité » de l’État français dans le scandale du chlordécone. Ce pesticide, largement utilisé dans les bananeraies de Guadeloupe et de Martinique jusqu’en 1993 malgré sa nocivité connue depuis les années 1970, a été au cœur des débats à l’Assemblée nationale.

La proposition de loi socialiste, initiée par le député de Guadeloupe Elie Califer, a été adoptée en première lecture à l’unanimité, malgré l’abstention des groupes de la majorité. Ce texte reconnaît explicitement la « responsabilité » de l’État français dans les préjudices sanitaires, moraux, écologiques, et économiques résultant de l’utilisation prolongée du chlordécone.

Cependant, au-delà de sa portée symbolique, le texte suscite des réactions mitigées. Certains estiment qu’il ne va pas assez loin, soulignant les écueils et lacunes des plans antérieurs destinés à atténuer les conséquences de ce pesticide dans les Antilles. Des amendements ont été déposés pour élargir les indemnisations aux victimes indirectes du chlordécone, mais des critiques ont émergé au sujet du manque d’ambition du texte en termes de dépollution et d’indemnisation.

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Chlordécone : les députés en commission reconnaissent la responsabilité de l’État

— Par Sabrina Solar —

Malgré les réserves exprimées par la majorité présidentielle, les élus de l’Assemblée nationale ont accordé leur premier feu vert le mercredi 14 février à une proposition de loi socialiste visant à reconnaître la responsabilité de l’État dans le scandale du chlordécone aux Antilles. Porté par le député guadeloupéen Elie Califer, ce texte à forte portée symbolique sera débattu dans l’hémicycle le 29 février, jour dédié aux propositions socialistes.

M. Califer propose d’inscrire dans la loi la reconnaissance explicite par la République française de sa responsabilité dans les préjudices sanitaires, écologiques, et économiques causés par l’utilisation du chlordécone en Martinique et en Guadeloupe. L’objectif primordial de la proposition de loi est la dépollution des terres et des eaux contaminées par cette molécule, ainsi que l’indemnisation des victimes, mettant en lumière les conséquences sur les générations futures.

Le chlordécone, qualifié de « bombe sanitaire », a été largement utilisé dans les bananeraies des Antilles entre les années 1970 et 1990, malgré son interdiction aux États-Unis dès 1975. Le député souligne les ravages persistants de ce pesticide, contaminant les sols et l’eau des Antilles françaises bien après son interdiction.

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Des additifs alimentaires émulsifiants associés à un risque accru de cancers du sein et de la prostate

— Par Sabrina Solar —

Les aliments transformés, omniprésents dans notre quotidien, suscitent désormais des inquiétudes croissantes en raison des dangers potentiels qu’ils renferment. Une étude récente menée par des chercheurs français sur une vaste cohorte de plus de 90 000 participants révèle un lien entre la consommation d’émulsifiants, des additifs couramment utilisés dans l’industrie agroalimentaire, et un risque accru de cancer.

Les émulsifiants dans l’alimentation courante

Les émulsifiants, présents dans une variété d’aliments transformés tels que desserts, viennoiseries, crèmes glacées, et même des produits moins évidents tels que des biscottes aux céréales ou de la margarine enrichie en oméga 3, sont largement utilisés pour améliorer la texture et prolonger la durée de conservation des produits. Ces composés permettent la création d’aliments ultratransformés qui restent appétissants et stables au fil du temps.

Cependant, la commodité qu’ils offrent semble s’accompagner d’un risque potentiel pour la santé, comme le révèle cette recherche approfondie.

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Guyane face à la plus importante épidémie de dengue depuis 20 ans

La Guyane, département amazonien de 300 000 habitants, fait face à une épidémie de dengue d’une ampleur sans précédent depuis une vingtaine d’années, selon les chiffres alarmants publiés par Santé publique France. Depuis le début de l’année 2023, 5 800 cas confirmés de dengue ont été recensés, dont 2 996 rien qu’en 2024. La situation est critique, avec une moyenne de 800 nouveaux cas déclarés chaque semaine depuis janvier.

Les autorités sanitaires de la région sont en alerte, soulignant que la présence de deux génotypes de la dengue parmi les quatre existants contribue à l’intensification de l’épidémie. La saison des pluies aggrave la situation en créant des zones d’eau stagnante propices à la reproduction des moustiques Aedes, vecteurs du virus.

Le problème ne se limite pas à la Guyane, car le Brésil voisin est également confronté à une épidémie de dengue sans précédent. Le moustique Aedes albopictus, communément appelé « moustique tigre », peut véhiculer divers virus, dont ceux du chikungunya, de la dengue et du zika. Le nombre de cas de dengue explose au Brésil, en particulier à Brasilia, avec des hôpitaux débordés par l’afflux de patients fiévreux.

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Vitiligo : un traitement révolutionnaire pris en charge à 100 % par l’assurance maladie

Le 26 janvier 2024 marque un tournant majeur dans la lutte contre le vitiligo en France, avec l’autorisation officielle de la mise sur le marché d’Opzelura, une crème révolutionnaire destinée aux patients souffrant de cette maladie auto-immune. Le Journal officiel du 31 janvier 2024 a publié un arrêté accordant une prise en charge à hauteur de 100 % de ce traitement novateur pour les adultes et les adolescents de plus de 12 ans.

Le vitiligo, caractérisé par la dépigmentation de certaines zones de la peau due à la disparition des mélanocytes, a longtemps représenté un défi médical sans réponse adéquate en France. Cependant, grâce à l’arrêté du 26 janvier 2024, les patients peuvent désormais accéder à un traitement spécifique et bénéficier d’un remboursement intégral par l’Assurance Maladie.

Cette avancée majeure résulte de l’autorisation accordée à la crème Opzelura, élaborée par le laboratoire Incyte Biosciences. Disponible sur ordonnance, cette crème est exclusivement délivrée en pharmacie hospitalière, dans des établissements spécifiques.

L’arrêté du 26 janvier 2024 précise que cette prise en charge concerne les adultes et les adolescents de plus de 12 ans présentant un « traitement du vitiligo non-segmentaire avec atteinte faciale ».

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La dengue menace le Carnaval de Rio… et le Brésil tout entier!

Le carnaval de Rio de Janeiro, prévu pour débuter le 9 février, se voit assombri par une menace inattendue. Alors que le Brésil se remet à peine des perturbations causées par la pandémie de Covid-19, la dengue fait une entrée dramatique dans la scène sanitaire du pays.

Depuis le début de l’année 2024, le Brésil a enregistré un nombre alarmant de cas probables de dengue, atteignant 345 235, soit quatre fois plus qu’à la même période en 2023. Les autorités de Rio de Janeiro ont déclaré l’état d’urgence sanitaire, ouvrant dix centres de soins pour soulager la pression sur les hôpitaux déjà surchargés. São Paulo et Brasilia, les deux autres grandes villes du pays, ne sont pas épargnées.

Les décès liés à la dengue se chiffrent à 31, avec 234 autres en cours d’analyse. Face à cette situation critique, le gouvernement a annoncé une campagne de vaccination gratuite visant 3,2 millions de personnes, avec le vaccin Qdenga du laboratoire japonais Takeda. Cependant, la date de début de la vaccination reste indéterminée.

Dans cette lutte contre la propagation de la maladie, des mesures exceptionnelles ont été prises, notamment l’ouverture d’un Centre d’opérations d’urgence à São Paulo et la déclaration d’un état d’urgence sanitaire à Rio de Janeiro.

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Chlordécone : Se battre aussi sur le front juridique

— Par Raphaël Constant, avocat d’une partie civile dans l’affaire dite « Chlordécone » —

On reparle donc du chlordécone.

Le magistral article du docteur JOS PELAGE sur l’infertilité et les troubles cognitifs chez les enfants montre qu’aujourd’hui encore il reste de nombreux domaines où on ignore les effets exacts de cet empoisonnement imposé à notre pays.

Cette ignorance partielle s’explique surtout par l’opacité du pouvoir sur maints sujets.

Ce ne sont pas les opérations de communication de Mme E. DUCLAY ou les rodomontades négationniste de certains qui vont faire surgir la vérité.

Souvenez-vous d’un un préfet annonçant abruptement que 92% des martiniquais avait du chlordécone dans le sang.

Comment le savait-il ? Depuis quand ?

Dans un tel contexte se demander ce que les services de l’état savent exactement et ce qui n’est pas dit.

Dans ce cadre opaque, les batailles juridiques sur le chlordécone doivent aussi être menées pour établir la vérité.

Il faut mener cette bataille mais ne se faire aucune illusion sur la neutralité et l’objectivité d’un appareil d’Etat avec ses corollaires judiciaire ou administratif.

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Carnival Run de Schœlcher : Retour festif et caritatif après 3ans d’attente

Le Carnival Run, organisé par le Rotary Club de Schœlcher, fait son retour ce samedi 3 février après une pause de 3 ans. Cette course déguisée de 5 km, intégrée aux festivités du carnaval, vise à soutenir les personnes, notamment les enfants, souffrant de troubles Dys tels que la dyslexie, la dysorthographie, la dysphasie et la dyscalculie. Prévu à 14h à l’ex-espace Osenat, l’événement promet une ambiance festive avec animations, course à pied, DJ, et accueillera près de 2 500 participants de 6 ans et plus. La 6e édition, parrainée par Lionel Nidaud, personnalité télévisuelle et des réseaux sociaux, privilégie la philanthropie plutôt que la performance. Les fonds récoltés seront dédiés à des actions de sensibilisation pour les personnes atteintes de troubles Dys, en partenariat avec l’association Alternative Espoir. Une partie des dons contribuera à l’accompagnement des élèves Dys, tandis qu’une autre sera allouée à la création d’une « Maison des Dys » au lycée Schœlcher. Enfin, des fonds seront également utilisés pour la mise en place d’un programme de remédiation de la mémoire de travail, en collaboration avec des psychologues, pour améliorer la prise en charge des Dys en Martinique ?

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On reparle du chlordécone

— Par le Dr Josiane Jospelage, présidente de l’Association Médicale de Sauvegarde de l’Environnement et de la Santé (AMSES-Martinique) —

Un an après la décision de non-lieu du tribunal de Paris, la question du chlordécone demeure sur toutes les lèvres, avec un sentiment d’amertume, d’une injustice non reconnue. Car il s’agit qu’on veuille ou non le qualifier comme tel, d’un empoisonnement collectif de deux populations : les Martiniquais et les Guadeloupéens. Les populations intoxiquées ou empoisonnées à plus de 90%, à taux variables, se heurtent à un déni des autorités, de certains politiques, et même de certains citoyens, relativisant les faits malgré la gravité des chiffres objectifs de la situation sanitaire qu’ils ne peuvent pas ignorer. Utilisé depuis 1972, soit plus de 50 ans, le chlordécone était connu avant même sa commercialisation comme un produit cancérigène et reprotoxique. Or aujourd’hui en Martinique, les courbes de la démographie dressées par l’Insee montrent bien une hausse continue du taux de mortalité depuis 10 ans ainsi qu’une baisse régulière du taux de natalité depuis la fin des années 90 ; les deux courbes se sont croisées en 2020 et actuellement la population de Martinique ne se renouvelle plus.

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Des préservatifs masculins et féminins gratuits en pharmacie pour les moins de 26 ans

Depuis le 1er janvier 2023, les jeunes âgés de moins de 26 ans peuvent obtenir des préservatifs masculins gratuitement en pharmacie. Les préservatifs féminins seront également bientôt concernés.

La loi de financement de la sécurité sociale 2024 (LFSS) du 26 décembre 2023 prévoit la gratuité de certains préservatifs masculins et féminins pour les assurés de moins de 26 ans. Cette loi a été publiée au Journal officiel du 27 décembre 2023.

Depuis le 1er janvier 2023, les préservatifs masculins (externes) étaient déjà pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie, sans prescription médicale, pour les jeunes de moins de 26 ans, sans minimum d’âge. La LFSS 2024 fixe à présent la gratuité de certains préservatifs féminins (internes).

Le nombre et les catégories de préservatifs internes concernés seront fixés par décret. Concernant les préservatifs externes, les marques « Eden » et « Sortez couverts ! » sont pris en charge depuis le 1er janvier 2023.

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Les protections hygiéniques réutilisables remboursées pour les moins de 26 ans

Issue de la loi de financement de la Sécurité sociale 2024, cette mesure concernera les jeunes de moins de 26 ans et les bénéficiaires de la protection complémentaire santé solidaire. On vous explique cette mesure qui entrera en vigueur courant 2024.

La loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour l’année 2024, du 26 décembre 2023, dispose de la gratuité des protections hygiéniques réutilisables, sous conditions. Elle a été publiée au Journal officiel le 27 décembre 2023.

Les jeunes âgées de moins de 26 ans et les bénéficiaires de la protection complémentaire santé solidaire (C2S) pourront bénéficier de la gratuité des protections périodiques réutilisables. Cela concerne environ 6,7 millions de personnes.

Pour bénéficier de la gratuité sur les protections périodiques réutilisables, il faudra se rendre en pharmacie. La prise en charge est à hauteur de 100% pour les bénéficiaires de la C2S. Elle est à hauteur de 60% pour les personnes de moins de 26 ans.

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