— Par Collectif —
Les professionnels du monde de la culture sous-estiment leur pouvoir, ils ont un rôle majeur à jouer dans l’accueil des personnes migrantes et l’intégration des réfugiés. Il ne s’agit pas là seulement d’un devoir humaniste mais d’un constat de l’immense force symbolique et médiatique de nos métiers.
Agnès, de père français et de mère italienne, a 32 ans, un sourire lumineux, des petites lunettes et de jolis cheveux. Elle travaille dans une grande institution culturelle parisienne, après un double diplôme en psychologie et en histoire de l’art. Joseph a 28 ans, habite à Paris chez un ami… d’ami. Au Nigeria, qu’il a fui il y a six mois, il était infirmier.
Une fois par mois, Agnès, bénévole au sein d’une association, va au musée avec une bande d’amis, dont la majorité sont des personnes migrantes, en provenance d’Erythrée, d’Afghanistan, du Soudan… Joseph vient aussi une fois par mois.
Pour Agnès, c’est trouver un moyen simple et jovial d’échanger avec ces étrangers dont on ne sait rien et qui lui sourient tous les matins, en bas de chez elle dans le 18e arrondissement de Paris.