— Par Robert Saé (*) —
Le 5 novembre, 5 ans après les faits, 11 jeunes compatriotes, 6 hommes et 5 femmes, seront face aux juges français à qui il appartiendra de dire si le déboulonnage des statues glorifiant l’ordre colonial est un délit ou un acte de dignité. C’est le 22 mai 2020, date plus que symbolique puisque commémorant l’insurrection de nos ancêtres qui avaient, en 1848, imposé l’abolition de l’esclavage, que la statue de Victor Schoelcher, celui qui avait fait indemniser les esclavagistes et organisé leur maintien à la tête de la colonie, a été mise à bas. C’est le 26 juillet 2020 qu’ont été déboulonnées la statue de Joséphine de Bauharnais, épouse du tyran Napoléon BONAPARTE, et celle de Pierre DESNAMBUC, le flibustier français qui a pris position de l’île, massacré sa population et y a établi la colonisation française. L’action de ces militants a eu un retentissement international et, dans plusieurs pays, des communautés qui étaient insultées en permanence par la présence de statues glorifiant leurs bourreaux ont continué le mouvement.
Qu’on nous dise donc au nom de quels principes, de quelle légitimité, l’appareil judiciaire de l’État qui, historiquement a esclavagisé nos ancêtres, colonisé notre pays et dont tous nos bourreaux sont ressortissants, un État qui maintient encore notre pays sous sa tutelle, peut-il s’arroger le droit de juger ceux qui s’attaquent au symboles de la domination.



Après “Ile aux esclaves”, “Ile empoisonnée”, devrait-on terminer la trilogie par le label “Ile du Shatta” ? Alors que la société martiniquaise se délite à vive allure, son élite politique ne se retrouvant que sur les lieux et durant les jours de barnums populistes, il me vient en mémoire cet article publié par votre serviteur le 10 mai 2005, repris dans son ouvrage En finir avec les blessures de la peau (2023) et reproduit ci-dessous : “A quand une autorité morale martiniquaise ?” La future autonomie pourra-t-elle se passer d’une telle autorité ?
— Par Gary Klang —
— Par Karl Paolo —
Né parmi les rideaux de soie et les meubles lourds de Port-au-Prince, Jacques Roumain choisit la poussière, choisit le feu, choisit la lutte.
— Collectif —
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Je vous envoie le salut de la paix et du bien dont l’humanité et les peuples qui vivent dans la pauvreté, les conflits, les guerres et la faim ont tant besoin. Cette lettre ouverte est pour vous exprimer et partager quelques réflexions.
— Par Sabrina Solar —
Dans la
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— Communiqué de presse — 
Oslo, 10 octobre 2025 – L’annonce du Prix Nobel de la paix 2025, attribué à l’opposante vénézuélienne María Corina Machado, a résonné bien au-delà de la Norvège. Récompensée pour ses efforts en faveur d’une « transition juste et pacifique de la dictature à la démocratie » au Venezuela, cette figure controversée et déterminée devient ainsi un symbole mondial de résistance civique – mais aussi un point de crispation géopolitique.
— Contrechroniques d’Yves-Léopold Monthieux —