— Par Patrick Chamoideau —
QUAND LE
« MANIFESTE POUR LES PRODUITS DE HAUTE NECESSITE »
PROPHETISAIT LES
« NUITS DEBOUT »
En 2009, lors des gréves gigantesques qui avaient paralysé la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane, nous avions publié le « Manifeste pour les produits de haute nécessité » qui nous avait valu bien des injures. En le relisant bien des années après, à la lueur de cette flamme que fait souffler le mouvement « Nuit Debout », ce manifeste prend des accents salubres et prophétiques…
(…) C’est en solidarité pleine et sans réserve aucune que nous saluons le profond mouvement social qui s’est installé , et qui tend à se répandre (…) Aucune de nos revendications n’est illégitime. Aucune n’est irrationnelle en soi, et surtout pas plus démesurée que les rouages du système auquel elle se confronte. Aucune ne saurait donc être négligée dans ce qu’elle représente, ni dans ce qu’elle implique en relation avec l’ensemble des autres revendications. Car la force de ce mouvement est d’avoir su organiser sur une même base ce qui jusqu’alors s’était vu disjoint, voire isolé dans la cécité catégorielle – à savoir les luttes jusqu’alors inaudibles dans les administrations, les hôpitaux, les établissements scolaires, les entreprises, les collectivités territoriales, tout le monde associatif, toutes les professions artisanales ou libérales…


Le mouvement familial n’est pas insensible au cri du personnel en souffrance des ex-assemblées régionale et départementale, regroupées au sein d’une seule collectivité dite CTM, et d’une assemblée unique délibérante.
« J’habite dans un champ d’hypocrisie et de vanité… » Martiniquais, es-tu sourd, muet ou aveugle ? ou tout simplement pusillanime ? La complexité des problèmes qui se posent dans notre pays, comme les « complots », les ententes contre nature, réalisés dans les arrière cuisine génèrent au sein d’organisations politiques, bien que frêles dans leur conviction, un comportement dont la finalité se confond avec la calomnie, grande pourvoyeuse de mensonges. Elle autorise ceux qui ambitionnent de penser pour nous, de se manifester en piétinant brutalement les grands principes de l’objectivité et du respect en politique. Aujourd’hui l’apparence se veut reine. L’imagination au pouvoir accolée à la démagogie livre son combat ébréché par l’aigreur et la vengeance. Tout cela fait d’excellents politiciens. Le pouvoir annule les vrais et seuls problèmes. Ceux qui se définissent clairement à l’attention du peuple martiniquais, telle la Responsabilité sui generis totale de nos dirigeants. Sans arrière pensée !!!
Alors que le pouvoir d’achat des Guadeloupéens et des Martiniquais stagne, que le chômage ne cesse de progresser et que les problèmes économiques et sociaux s’aggravent, les exécutifs de Guadeloupe et Martinique et leurs oppositions respectives persistent dans les cancans et les invectives à propos de problèmes budgétaires, et ce alors que la Région Guadeloupe et la Collectivité de Martinique figurent parmi les plus endettées de France . Les hommes et femmes politiques de la Guadeloupe et de la Martinique ne sont pas conscients qu’ils sont dans la situation d’un alpiniste qui est sur une paroi très raide et qui ne sent pas que les prises sont en train de lâcher : ont-t-il bien pris la mesure de la crise à venir en 2017 du fait de la réduction des dotations de l’Etat et de la progression inéluctable des dépenses notamment sur le plan social ?
Le mercredi 13 avril, très tôt, des lycées et des collèges ont été bloqués, privant des milliers d’élèves d’enseignement. Les sites de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) ont été cadenassés par certains syndicats ayant appelé à une grève illimitée, malgré les négociations entamées.
La nuit debout… Debout tout le temps. Même sous la pluie crachineuse. Et la colère à fleur de peau. A Pau comme ailleurs, le mouvement « Nuit debout » se cherche et tente de s’organiser.
L’ancien président du conseil régional qui conteste le déficit du compte administratif 2015 du Conseil régional a adressé une lettre à Alfred Marie-Jeanne, président du Conseil exécutif de la CTM l’informant de son intention de demander au Préfet de la Martinique de saisir la chambre régionale des comptes.
REPORTAGE – Le mouvement commencé après la manifestation du 31 mars contre le projet de loi travail ne faiblit pas. Des milliers de manifestants se sont réunis mardi soir place de la République à Paris pour une sixième Nuit debout.
Les conditions de détention et l’insuffisance des traitements médicaux aggravent les souffrances

C’est le blanc qui crée le nègre.
— Par Christiane Taubira —
Le président de la République feint de découvrir aujourd’hui l’échec cuisant de la réforme constitutionnelle. Il en profite subrepticement pour jeter le bébé -l’indépendance de la justice – avec l’eau saumâtre du bain sécuritaire : l’état d’urgence et la déchéance de nationalité.
Le réchauffement climatique se caractérise notamment sous nos latitudes par une recrudescence des épidémies liées à la prolifération des moustiques : dengue, chikungunya, et maintenant zika.
Le chef de l’Etat a annoncé à la sortie du conseil des ministres ce mercredi qu’il renonçait à convoquer le congrès. La déchéance de nationalité ne sera pas dans la constitution.
TRIBUNE — Le lycée Schœlcher doit disparaître, non parce que je le souhaite, mais parce qu’à y bien réfléchir, il est déjà mort.
En France et ailleurs dans le monde, les amis de Daniel Bensaïd (dont je ne suis point) évoqueront sans aucun doute ses soixante-dix ans, puisqu’il est né le 25 mars 1946.
VIDÉO – Avec six spots mettant en scène des agressions racistes et antisémites, le gouvernement lance ce dimanche une campagne de sensibilisation pour dénoncer les préjugés et provoquer une prise de conscience.
Le choix de la date du 19 mars 1962 c’est le choix du cessez-le-feu censé mettre à huit ans de conflit en Algérie. La veille, le gouvernement français avait signé les accords d’Evian pour céder au gouvernement provisoire algérien ses pouvoirs. Un double référendum allait bientôt confirmer cette décision. Le 8 avril, les Français de métropole approuvent le choix du général de Gaulle. Le 1er juillet, les Algériens se prononcent eux aussi pour l’indépendance. Le 5 juillet, l’indépendance est officiellement proclamée en Algérie. Le problème est que le 19 mars à midi le cessez a été tout relatif.