
Ecologie
Sortir du piège du “Recyclage” en Martinique

— Collectif —
L’océan Atlantique Nord est bien plus qu’une vaste étendue d’eau entre l’Europe et l’Amérique. Cet océan est composé d’une région tropicale propice au développement des cyclones tropicaux et d’une région de moyennes latitudes, jouant un rôle crucial dans la régulation du climat européen et mondial. En hiver, il conditionne la trajectoire des tempêtes qui traversent l’Europe et influence la douceur ou la rigueur des saisons froides. En été, il module la fréquence des vagues de chaleur et influence l’humidité disponible dans l’atmosphère, jouant sur les épisodes de sécheresse ou les précipitations extrêmes.
Il est également un acteur central du système climatique global via la circulation méridienne de retournement de l’Atlantique (AMOC), un gigantesque tapis roulant océanique qui régule la répartition de chaleur sur la planète en transportant l’excédent de chaleur des tropiques vers les hautes latitudes. Cette zone océanique fait partie des régions connaissant les tendances de réchauffement les plus marquées depuis 1991, avec un maximum observé entre les latitudes de 10°N et de 40°N.
Politsyen bòkay, zòt ki kapitenn abò, sé ba zòt man ka palé
Sé pa fyon man ka vréyé pou blésé lòrgèy pèsonn
Sé pawòl pou nou soukwé kò nou kon poul ka soukwé sann.
Nou ka jwé ròl, nou sé nonm, men dépi van soukoué fèy tòl
Sé anba anba tab nou ka séré, kon timanmy an janm manman’i !
Nou ka jwé ròl, nou sé nonm, men an chòvsouri nou wè lajounen
Nou ja ka vréyé dlo béni pou nou kouri dèyé malédyksyon.
Nou pè lombraj noumenm, Kon chyen pè kout baton
Nou pè palé pou lonnè péyi-a, nou pè chanjé vyé labitid nou.
Zyé noumenm nou ka bésé, si bétjé gadé nou nan kokozyé.
Mannikou ki mannikou pè pa maché anmitan granchimen
Men nou menm sé an granmitan chan kann nou lé séré.
Politisyen péyi-nou, kité mwen di zòt dé mo kat pawòl !
Ki rèspé zòt ni pou pèp zòtmenm ?
ki lanmou zòt ni pou manman zotmenm ?
Zòt ka kouri dèyè lajan sal kon mouch anmen chawany
Sé kotjen zot ka fè kon manawa ka fè riyen ki malproptans.
Aboubakar Cissé, un homme musulman, a été tragiquement poignardé à mort dans une mosquée du Gard le vendredi 25 avril 2025, simplement en raison de sa foi. Son assassin a déclaré : « Je l’ai fait, (…) ton Allah de merde » ! Ce meurtre choquant illustre la banalisation alarmante de la violence raciste en France. Mais posons-nous la question : d’où provient cette montée de haine ? La violence meurtrière dirigée contre ce musulman et les musulmans en général trouve ses racines dans une rhétorique alimentée par les gouvernements successifs. Elle résulte de politiques, dit-on laïques, mises en œuvre sous forme de mesures répressives contre une islamisation supposée de la France.
Cette situation est aggravée par l’importation en France du conflit israélo-palestinien, avec son lot d’entorse aux droits humains élémentaires, conflit dans lequel la diplomatie française affirme apporter son soutien inconditionnel à Israël. Les musulmans en France sont souvent présentés comme une menace à éradiquer, au nom de la préservation des « racines chrétiennes » et laïques de la France, jugées menacées par la simple présence musulmane en Europe.
Le pape est mort. Lequel sera vivant à un monde désillusionné?
— Par Pierre Pastel, sociologue et psychothérapeute —
Face aux défis persistants et aux de nos sociétés modernes, le sociologue et psychothérapeute Pierre Pastel nous lance un appel à la réflexion. Il nous invite à revisiter notre rôle dans la construction d’un présent éclairé et d’un futur porteur d’espoir. En s’appuyant sur son texte poétique de 2020, « 22 mai, la vie aux couleurs inattendues»1, il propose un décryptage riche et visionnaire, en résonance directe avec la question essentielle posée par cet article. »
Quelle est la couleur de la Vie ?
Elle n’est pas jaune, Elle n’est pas bleue, Elle n’est pas verte, Elle n’est pas rouge,
Elle n’est pas violette, Elle n’est pas mauve, Elle n’est pas rose,
Elle n’est pas de couleur marron, Elle n’est pas beige, Elle n’est pas translucide,
Il ne nous reste que deux couleurs
Elle n’est surtout pas noire, Elle n’est surtout pas blanche.
La Vie a la couleur de Dieu.
Et, et ……
Dieu n’a pas de couleur
Donc… CQFD
Tous ceux qui se prévalent du contraire et qui se comportent entre eux ou qui agissent envers les autres prétendant que cela n’est pas la stricte vérité sont des étouffeurs de vies humaines.
À qui la faute ?
— Par Jean-Marie Nol —
Un vent d’anarchie et de populisme souffle aujourd’hui sur la Martinique, nourri par un climat social délétère, une défiance croissante envers les institutions, et un profond sentiment de méfiance et d’abandon. À l’origine, la cause semblait claire et légitime : le coût de la vie, exorbitant, insupportable pour une majorité de foyers martiniquais. Mais ce qui aurait pu rester un combat structuré et solidaire tend désormais à glisser dangereusement vers des formes d’expressions radicales, dominées par la pression populaire, la remise en cause de l’ordre républicain et l’instrumentalisation d’une souffrance réelle par des courants plus radicaux. À qui la faute alors ? À l’État ? Aux élus locaux ? Ou bien à une société qui, lasse d’attendre une diminution du coût de la vie chère , a décidé de prendre les choses en main, quitte à remettre en cause les fondements démocratiques ?
Le paradoxe est criant. Tandis que l’État, en lien avec les collectivités et les acteurs économiques, se félicite d’un premier bilan encourageant du protocole contre la vie chère – une baisse moyenne des prix de 8,4 % constatée fin janvier 2025, avec plus de 81 % des références en diminution – la rue pourtant gronde , portée par des mouvements de plus en plus déterminés .
— Par Yves-Léopold Monthieux —
Ainsi donc, après plusieurs reports, l’affaire dite du Green Parrot qui met en cause l’ancien président de la Région Martinique semble s’acheminer vers une décision définitive. Qu’on laisse tranquille Alfred Marie-Jeanne, c’est le souhait de la plupart des Martiniquais qui sont généralement convaincus que l’ancien président de l’ex-Région n’a jamais cherché à s’enrichir dans ses fonctions, en particulier à l’occasion de cette affaire où il a pu se laisser abuser. Que ses partisans fassent pression pour qu’il ne soit pas condamné, c’est de bonne guerre. Mais de là à parler de justice politique … Ce n’est pas d’aujourd’hui que date le choix des défenseurs des personnes poursuivies dans cette affaire, de jouer l’opinion publique. Cette méthode n’est pas étrangère aux reports successifs. C’est d’ailleurs pour échapper à cette pression que le dépaysement de l’affaire en métropole a été décidé par la Cour de cassation.
Il se pourrait que le Président se soit piégé lui-même en raison de la bienveillance qui lui avait été accordée par l’État dans une affaire similaire qui avait concerné La Grenade. Dans l’exercice du contrôle de la légalité des actes administratifs, l’État s’était finalement désisté de la requête qu’il avait intentée auprès du Tribunal administratif pour faire annuler la précédente décision, entachée d’irrégularité.
—Par Jean Samblé —
Le procès d’Alfred Marie-Jeanne, ancien président de la Région Martinique et figure du mouvement indépendantiste martiniquais, s’ouvre ce lundi 28 avril 2025 au tribunal judiciaire de Paris. Il est accusé de « prise illégale d’intérêt », de « faux » et d' »usage de faux » dans le cadre de l’attribution d’un marché public destiné à la reconstruction d’une école à la Dominique, après un séisme survenu en 2004. Aux côtés de Marie-Jeanne, sa fille, Maguy, et son compagnon de l’époque, Mark Frampton, sont également jugés. Cette affaire remonte à plus de vingt ans, mais elle a traversé plusieurs étapes judiciaires avant d’aboutir à ce procès tant attendu.
Le dossier concerne un marché public attribué par le Conseil régional de la Martinique à un cabinet d’architectes dans les années 2000, dirigé par Frampton, qui était alors le gendre d’Alfred Marie-Jeanne. L’attribution de ce marché a fait l’objet de soupçons de favoritisme et de conflits d’intérêts. L’affaire a été initialement portée à la connaissance des autorités en 2007 par une dénonciation anonyme, baptisée « Green Parrot », qui a lancé une série d’enquêtes.
— Par Jean-Marie Nol —
L’indigence et la décadence intellectuelle qui touche aujourd’hui à la marge les Antilles, notamment la Guadeloupe , est un phénomène préoccupant qui s’inscrit dans une tendance plus large affectant l’ensemble de l’humanité. Plusieurs études récentes menées dans les pays développés, notamment ceux de l’OCDE, révèlent que l’intelligence humaine est en déclin. Depuis une dizaine d’années, les capacités de compréhension, de raisonnement et de résolution de problèmes nouveaux diminuent sensiblement. Ce constat dépasse de loin les fluctuations politiques ou économiques : il reflète une transformation profonde du rapport au savoir, à l’éducation et à l’information. Les Antilles, bien que périphériques à la scène de la révolution technologique mondiale, ne sont pas épargnées par cette évolution inquiétante.
La transformation radicale des modes d’apprentissage, induite par la révolution numérique, la banalisation des réseaux sociaux et la perte de prestige des institutions éducatives, a altéré en profondeur le processus de construction intellectuelle. Le raisonnement structuré, pierre angulaire de toute pensée critique, est aujourd’hui en voie de disparition. Dans un tel contexte, les sociétés qui, comme la Guadeloupe et la Martinique, ne repensent pas leurs modèles éducatifs risquent l’effondrement intellectuel à moyen terme.
— Par Selim Lander —
On est en droit de penser que beaucoup de lecteurs de Madinin’Art ont déjà vu cette pièce d’Ina Césaire mettant en scène deux demi-sœurs martiniquaises, Aure, chabine et qui s’efforce de rester distinguée, Hermance, foncée et qui ne fait pas de chichis. N’ayant pas la même mère elles ont reçu une éducation différente, la première devenue institutrice, signe d’élévation sociale à cette époque (elle est censée être née en 1914), la seconde restée une femme du peuple. La pièce joue à fond sur ce contraste entre les milieux, les deux caractères sont bien typés, la langue n’est pas la même chez chacune, pas plus que l’élocution et le maintien.
Cette pièce d’Ina Césaire, avec ses notations anthropologiques (justifiant le titre Mémoire d’îles), souvent représentée à la Martinique, a été déjà commentée et sur Madinin’art en particulier (1). Nous ne nous étendrons donc pas davantage, sauf pour souligner le jeu exceptionnel des comédiennes. On parle « d’incarner » un personnage : Catherine Césaire et Suzy Singa sont Aure et Hermance, de la tête aux pieds. Il faut dire que les années ont passé depuis qu’elles ont créé cette pièce (sous la houlette bienveillante de José Exelis).
— Par Etienne Latimier (*) —
Les débats sur l’énergie en France voient monter en puissance, depuis quelques mois, la notion de flexibilité électrique. De plus en plus d’entreprises françaises développent des outils dédiés à mieux piloter la demande en électricité. Comprendre pourquoi cette notion, pourtant ancienne, prend aujourd’hui une ampleur nouvelle, implique d’observer les deux grandes tendances qui dessinent l’avenir du système énergétique français : la décarbonation et le déploiement des énergies renouvelables.
D’un côté, la France poursuit son effort de décarbonation de l’économie dans le but d’atteindre au plus vite ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La Stratégie nationale bas carbone (SNBC) vise la neutralité carbone à l’horizon 2050. Cet enjeu requiert d’électrifier un maximum d’usages qui utilisaient des énergies thermiques.
À lire aussi : Autoconsommation électrique : pourquoi de plus en plus de Français s’y mettent
En premier lieu la mobilité, en encourageant le passage des véhicules thermiques aux électriques, mais aussi l’industrie, qui s’appuie encore beaucoup sur les fossiles à des fins de production de chaleur, et enfin le chauffage, pour lequel le gaz concerne encore 15 millions de foyers en France.
–— Par Jean-Marie Nol —
L’économie guadeloupéenne, déjà marquée par des fragilités structurelles et une forte dépendance à la fonction publique, s’apprête à affronter une révolution d’ampleur inédite. Avec le développement technologique actuel, l’intelligence artificielle est de plus en plus présente dans nos vies. Son impact se ressent particulièrement dans le secteur économique à travers l’innovation, la croissance de la productivité et l’aide à la prise de décision.
Toutefois, à l’instar de toute nouvelle technologie, l’utilisation de l’IA dans l’économie présente des limites et de gros défis restent encore à relever. Qu’est-ce que l’IA nous réserve dans l’économie de la Guadeloupe à horizon 2035 ?
Que nous réserve l’emploi dans le secteur public dans les prochaines décennies ?
L’irruption de l’intelligence artificielle (IA) et de l’automatisation dans tous les secteurs de l’activité humaine annonce une transformation profonde du tissu économique de l’archipel guadeloupéen à l’horizon 2035. Cette transformation du marché du travail s’annonce comme l’une des plus importantes depuis la fin de l’ère esclavagiste et l’avènement de la première révolution industrielle .
Plusieurs tendances technologiques alimentent cette mutation. L’IA générative en est un moteur récent : depuis l’apparition de modèles comme ChatGPT fin 2022, les investissements dans l’IA générative ont été multipliés par huit et améliorent sans cesse les capacités d’automatisation.
— Par Jean-Marie Nol —
Nous ne pouvons pas prévoir l’avenir, mais nous pouvons – et devons – nous y préparer. Telle est la conviction qui anime désormais nombre d’économistes, de responsables élus et de citoyens face à l’accélération des mutations sociétales , économiques, sociales, technologiques, climatiques, environnementales et géopolitiques. Dans ce monde en perpétuelle transformation, où l’interconnexion est devenue la norme, aucune région, aussi petite soit-elle sur la carte mondiale, ne peut se permettre l’inaction. En ce sens, la Guadeloupe, archipel caribéen tourmenté par une identité fracturée et complexe parce que plurielle , est appelée à prendre part pleinement à ce mouvement de préparation stratégique. Penser l’horizon 2035, ce n’est pas céder à l’utopie, mais au contraire se donner les moyens d’une résilience organisée, lucide, tournée vers des futurs souhaitables. C’est le postulat de l’irréversibilité du changement démographique qui sert de fil directeur à la corrélation entre les faits économiques et la mutation démographique de la société antillaise.
La démographie est l’étude des populations et de leurs évolutions. De nombreux indicateurs sont définis et utilisés par les démographes leur permettant cette étude qui porte à la fois sur le passé des populations, leur présent mais aussi et surtout leur futur.
Jusqu’au samedi. 26 avril à 21h30
Hôtel de la CTM et Tropiques-Atrium
À propos
Pawol Fanmest une manifestation qui célèbre des femmes inspirantes et engagées du cinéma et de la télévision, en mettant en valeur leurs créations et en popularisant leurs messages. Cet événement vise à sensibiliser, inspirer et éveiller les consciences, tout en offrant plus de visibilité aux femmes. Il se veut le vecteur d’une révolution intérieure.
La marraine de cette édition, France ZOBDA, sera présente la soirée du 25 avril. Venez l’écouter, échanger avec elle et découvrir son extraordinaire parcours.
Samedi 26 avril – Tropiques-Atrium –
2 séances de projections à Tropiques Atrium de films réalisés par des femmes portant un message fort. Ces projections seront aussi suivies de courts moments d’échanges avec les réalisatrices présentes.
PROMOTION
2 tickets de cinéma pour 20€ avec le code : PROMO10
A 14h – Séance n°1 Courts Ô Féminin
6 courts métrages réalisés ou co-réalisés par des femmes martiniquaises en présence de : Florence COMBALUZIER, Nadia CHARLERY, Dr Aurélie MERLIN et d’un représentant de l’association KAP Caraïbe
PROJET H – MAHARAKI
DORLIS – Enricka MH MOUTOU
CONTE POUR ELLE – Florence COMBALUZIER
ZANMI – Nadia CHARLERY
16 SOUPAPES – Nadia CHARLERY
ABYSSE – Peggy EBRING & Junsunn LO
A 17h30 –La Fête des Pères
Synopsis :
Après le succès de son premier long-métrage « Le Mythe de la Femme Noire », Ayana O’Shun nous présente « La Fête des Pères ».
— Par Jean-Marie Nol —
La réorientation stratégique de la France vers l’espace indopacifique constitue un virage géopolitique majeur, aux conséquences profondes, notamment pour les régions et collectivités d’outre-mer historiquement ancrées dans l’espace caraïbéen, telles que la Guadeloupe, la Martinique, Saint-Martin ou Saint-Barthélemy. Oui, les régions d’outre-mer de la zone Antilles risquent un déclassement économique et financier au profit des collectivités du Pacifique et de l’océan Indien. Ce recentrage stratégique de la France vers l’axe indopacifique, motivé par des enjeux de souveraineté, de rivalités internationales et d’accès aux ressources, entraîne une redistribution des priorités politiques, diplomatiques et budgétaires. Les Antilles, moins exposées aux tensions géostratégiques, pourraient voir diminuer l’attention et les investissements de l’État, au bénéfice de territoires considérés comme plus sensibles ou stratégiques. Cela pourrait accentuer les fragilités économiques déjà présentes aux Antilles et alimenter un sentiment de relégation, voire de rupture, avec le centre décisionnel hexagonal.
Si la France affiche désormais une ambition claire de puissance régionale dans l’océan Indien, en réponse à la montée des rivalités internationales, cette nouvelle priorité semble reléguer les Antilles françaises à la périphérie des préoccupations de l’État, au profit d’un arc géostratégique s’étendant de Mayotte à La Réunion, en passant par la Nouvelle Calédonie et la Polynésie .La
–— Par Robert Lodimus —
« L’engagement politique naît de la réflexion sur la foi qui exige un changement. »
(Leonardo Boff)
Mercredi 13 mars 2013. La terre entière a les yeux rivés sur la Place Saint-Pierre. Le conclave délibère depuis 24 heures pour élire le 266ème pape qui remplacera Benoît XVI. La surprise est générale. Cette annonce de démission inattendue est tombée comme un couperet sur la tête de la journée du 11 février 2013. Pour la première fois dans l’histoire de l’Église catholique romaine, un pape renonce à poursuivre son pontificat jusqu’aux portes de l’éternité. Vers 19h06, alors que le manteau foncé de l’angélus achevait de se déployer sur la ville de Rémus et Romulus, une fumée blanchâtre s’échappe de la cheminée de la chapelle Sixtine. La foule, composée de fanatiques et de curieux, dont la plupart venus de loin, applaudit. Les bras sont levés. Et les mains pointées vers le ciel, en signe de remerciements au divin Créateur. La Cité de l’État du Vatican a trouvé son nouveau Chef en la personne du cardinal argentin Jorge Maria Bergoglio.
— Par Jean Samblé —
À peine la nouvelle de la mort du pape François annoncée, ce lundi 21 avril, que les hommages officiels ont afflué des quatre coins du globe. Chefs d’État, responsables politiques, dignitaires religieux… tous saluent aujourd’hui une « figure spirituelle », un « artisan de paix » ou un « ami fidèle des plus fragiles ». Mais derrière ces formules policées, une réalité saute aux yeux : une partie de ces condoléances résonne d’autant plus creux qu’elles émanent de personnalités qui, tout au long de son pontificat, n’ont cessé de l’attaquer, parfois avec une rare virulence.
Pendant plus de dix ans, Jorge Mario Bergoglio, premier pape venu du Sud global, n’a cessé de bousculer les conservatismes. De son plaidoyer en faveur de l’accueil des migrants à ses appels à la justice sociale, en passant par ses critiques des logiques néolibérales et de l’armement mondial, François n’a eu de cesse de placer l’Évangile du côté des pauvres, des réfugiés, des opprimés. Un positionnement que beaucoup, notamment dans les rangs de l’extrême droite, n’ont jamais digéré.
À Rome, Giorgia Meloni, cheffe d’un gouvernement qui mène une politique migratoire dure, a salué sur X un pape qui a su « cultiver, réparer, protéger ».
— Par Sabrina Solar —
Face aux méfaits bien connus du sucre, nombreux sont ceux qui se tournent vers ce qu’ils pensent être une alternative plus saine : les édulcorants. Ces additifs alimentaires au pouvoir sucrant élevé sont partout, des sodas “zéro calorie” aux yaourts allégés, en passant par les chewing-gums ou les produits destinés aux diabétiques. Mais si leur promesse semble alléchante, la réalité est bien moins sucrée qu’il n’y paraît.
L’aspartame, le sucralose, l’acésulfame K ou encore les glycosides de stéviol sont devenus des habitués de nos étiquettes alimentaires. Présentés comme des alliés pour perdre du poids ou contrôler la glycémie, ces édulcorants n’ont pourtant jamais démontré de bénéfices solides sur ces plans. Plusieurs études récentes l’ont confirmé : leur efficacité pour maigrir ou prévenir le diabète est au mieux négligeable, au pire contre-productive.
Pire encore, leur consommation régulière entretient le goût pour le sucré et pourrait même conduire, à long terme, à une prise de poids via des mécanismes complexes qui affectent notamment la régulation de l’appétit.
Si les bénéfices ne sont pas prouvés, les risques, eux, deviennent de plus en plus visibles.
— Par Jean Samblé —
Haïti traverse l’une des pires crises de son histoire contemporaine. Entre violences armées, effondrement des institutions publiques, et crise humanitaire aiguë, le pays semble s’enfoncer dans un chaos de plus en plus incontrôlable. Les Nations unies, par la voix de plusieurs de ses hauts représentants, alertent sur une situation alarmante et appellent la communauté internationale à une action urgente, avant qu’il ne soit trop tard.
Depuis plusieurs mois, les gangs armés intensifient leur emprise sur Haïti, notamment dans la capitale Port-au-Prince et ses alentours. Selon Volker Türk, haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, « la situation des droits de l’homme en Haïti a atteint un nouveau point de crise ». Lors de la présentation de son rapport annuel devant le Conseil des droits de l’homme à Genève, il a décrit une réalité terrifiante : des bandes armées qui s’unissent, se renforcent, et affrontent les forces de l’ordre avec une puissance de feu souvent supérieure.
Ces groupes criminels, qui opèrent désormais comme de véritables milices, mènent des attaques coordonnées, s’emparent d’infrastructures vitales et imposent leur loi à des pans entiers du territoire.
Nous aimions aller sur la plage
À la trêve de Pâques.
La Martinique tout entière
Déferlait en bord de mer,
Le lundi de Pâques.
Et c’était un jour de liesse,
Un jour maudit pour les crabes.
C’était l’hécatombe des crustacés,
Tant on faisait bombance de crabes.
Mais ce temps est mort.
Les mangroves puent
Et les vents mêmes
Se bouchent les naseaux.
Ils vont tous mourir au large,
Troupes de mustangs incommodés.
La marée brasse la mangrove.
Le poison est partout.
Il transpire du silence.
Et dans la mangrove,
La mort lente s’installe.
Encombrants (déchets volumineux)
Les encombrants ne peuvent pas être jetés avec les ordures ménagères. Ils doivent être triés et collectés selon certaines conditions. Nous faisons le point sur la réglementation.
Les encombrants sont des déchets qui, du fait de leur poids et de leur volume, ne sont pas pris en charge par le service de collecte des ordures ménagères de la mairie.
La loi n’établit pas de liste des encombrants, mais en pratique il s’agit des éléments suivants :
Certains déchets, bien que volumineux, ne sont pas considérés comme des encombrants :
Des appels au boycott des produits en provenance des États-Unis s’élèvent depuis quelques semaines en réponse à la volonté du Président Trump de durcir leurs relations diplomatiques et économiques avec leurs principaux partenaires. Qui est tenté par ce boycott et pour quelles raisons ?
Une étude publiée en avril 2025 par le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc) révèle que 45% des Français se sentent concernés par le boycott des produits ou des marques en provenance des États-Unis. Elle s’appuie sur une enquête menée en mars 2025 auprès de 2 000 majeurs résidant en France hexagonale.
Afin de protester contre la politique étrangère du gouvernement de Donald Trump, 18% des personnes interrogées déclarent boycotter les produits états-uniens et 27% en ont l’intention. Les répondants sont enclins à boycotter les produits d’une entreprise :
Les tortues marines font face à de nombreuses menaces, causées par l’être humain mais aussi par la nature. Elles sont braconnées pour leur viande, leur carapace ou leurs œufs. Elles souffrent aussi d’autres problèmes liés aux activités humaines : pollution, prises accidentelles dans les filets de pêche, collisions avec des bateaux, lumières des villes qui les désorientent, destruction de leurs habitats, ou encore attaques de chiens et d’animaux introduits comme la mangouste. Ces dangers touchent les tortues à toutes les étapes de leur vie. Le changement climatique (hausse des températures, modification des courants marins, acidification des océans) aggrave encore la situation. L’ensemble de ces menaces combinées est appelé « effet cocktail ».
Toutes ces pressions ont entraîné une forte baisse des populations de tortues marines. Ces animaux ont une stratégie de reproduction basée sur la quantité : ils pondent beaucoup d’œufs très tôt, mais peu de jeunes survivent. Ce déséquilibre entre naissances et morts rend leurs populations fragiles. Face à ce constat, la communauté internationale, les gouvernements, les scientifiques et les gestionnaires ont mis en place des mesures de protection et des actions de conservation.
De la nécessité , par des temps incertains, d’une nouvelle réflexion sur les enjeux politiques et économiques de demain .
— Par Jean-Marie Nol —
La France traverse une période de vérité budgétaire. François Bayrou, Premier ministre, l’a affirmé avec gravité lors de sa dernière conférence de presse : « La France ne produit pas assez et ne travaille pas assez. » Dans le constat qu’il a dressé des finances du pays, François Bayrou estime que si la France « manque de moyens » pour financer ses politiques notamment sociales , et que si la production par habitant de la France était dans la même gamme que celle de nos voisins européens, nous n’aurions pas de déficit budgétaire ».Pour répondre à l’enjeu du déficit public, attendu à 5,4% du PIB en 2025 et prévu à 4,6% en 2026, la dette – 3.305,3 milliards d’euros en 2024, soit 113% du PIB – est « un piège dangereux, potentiellement irréversible », « inacceptable parce que nous ne pourrons pas en supporter durablement la charge » qui pourrait « atteindre 100 milliards d’euros en 2029 », a déclaré François Bayrou.