Catégorie : Université

Universités : l’ampleur des discriminations pointée par une étude inédite

— Par Leïla de Comarmond —

Les premiers résultats de la vaste étude lancée en 2018 sur les discriminations dans les établissements supérieurs et de recherche montrent l’importance des violences sexuelles et sexistes à l’université subies par les étudiantes. Elle montre aussi des discriminations d’origine chez les personnels.

Quinze ans avant #MeToo, des doctorantes et doctorants en sciences sociales créaient le Clasches, acronyme de Collectif de lutte contre le harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur, pointant la nécessité de s’attaquer au problème. Mais jusqu’à présent, aucune étude suffisamment générale n’était venue mesurer l’ampleur du phénomène des violences sexuelles et sexistes. Tout comme d’ailleurs celle des discriminations subies par les personnels des établissements d’enseignement supérieur et de recherche.

C’est le double objet d’une vaste enquête baptisée Acadiscri lancée en 2018 avec le soutien du Défenseur des droits dans deux universités dont les noms ont été anonymisés. Les premiers résultats de ces travaux qui seront rendus publics ce jeudi matin lors d’un colloque de l’institution indépendante en charge de la lutte contre les discriminations , livrent un diagnostic inquiétant de la situation.

Sexisme, harcèlement, agression…

Son focus sur la population étudiante réalisé dans l’université rebaptisée Bropolis révèle à la fois l’importance du sexisme ordinaire et celle des phénomènes de harcèlement et d’agression sexuels dans les universités.

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« Sans oui, c’est interdit »

Campagne nationale sur le consentement dans l’enseignement supérieur

Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche lance une campagne de communication dans les établissements et sur les réseaux sociaux pour sensibiliser les jeunes à la question du consentement : « Sans oui, c’est interdit ». Objectif : accompagner un changement durable des mentalités et faciliter les échanges autour de la notion de consentement dans la communauté universitaire étudiante.

Un plan national pluriannuel de lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS)

La campagne, menée conjointement avec l’association Sexe & Consentement, s’inscrit dans le cadre du plan national 2021-2025 de lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS) dans l’enseignement supérieur et la recherche, qui avait été lancé à l’automne 2021. Composé de 21 mesures, ce plan pluriannuel prévoit une enveloppe budgétaire inédite de 7 millions d’euros pour la prévention et la prise en charge des situations de VSS.

Interpeller, questionner et sensibiliser sur le consentement

La communication au niveau national doit permettre de fédérer les acteurs, sur les campus étudiants, autour des notions de consentement et de lutte contre les VSS.

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Étudiants : qui peut bénéficier du repas à 1 € dans les restos U ?

Le repas à 1 € dans les restaurants Crous existe depuis le 31 août 2020 pour les étudiants boursiers. Le dispositif a été prolongé pour l’année 2022-2023 et maintenu pour les étudiants en situation de précarité, pour les aider à faire face à la hausse des prix dans tous les secteurs (loyers, courses alimentaires, frais de santé, etc.).

Qui peut bénéficier du repas à 1 € et où ?

L’ensemble des étudiants boursiers sur critères sociaux, et les étudiants non boursiers attestant de difficultés financières graves constatées par les services sociaux des Crous (Centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires), peuvent bénéficier durant l’année scolaire 2022-2023 d’un repas complet dans les restaurants universitaires au tarif de 1 €.

Repas à 1 € pour les étudiants boursiers

Tout étudiant boursier peut bénéficier de deux repas par jour à 1 € dans les restaurants universitaires gérés par les Crous. Ce tarif propose :

  • un menu étudiant à 6 points dans les restaurants universitaires (restos U). C’est un repas complet comportant une entrée, un plat et un dessert (plusieurs choix proposés) avec une option végétarienne ;
  • une formule classique dans les cafétérias, qui propose au choix des salades, des sandwichs, des pâtes, des desserts, etc. 

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Santé Psy Étudiant : 8 séances gratuites jusqu’au 31 décembre 2022

Un coup de blues, des problèmes de sommeil ou de stress, des idées noires, des pensées suicidaires… Vous êtes étudiant et vous ressentez le besoin d’une aide psychologique ? Vous pouvez bénéficier de 8 consultations gratuites avec un psychologue, sans avance de frais. Ouvert depuis mars 2021, ce dispositif est prolongé jusqu’au 31 décembre 2022.

Santé Psy Étudiant est un programme d’accompagnement psychologique qui s’adresse à tous les étudiants qui le souhaitent. Les étudiants déjà suivis par un psychologue peuvent également en bénéficier.

Il faut d’abord que vous contactiez un médecin qui vous remettra une lettre d’orientation ouvrant droit aux séances gratuites avec le psychologue.

Si vous êtes en situation de mal-être, vous devez consulter :

  • un médecin du service de santé de votre établissement . La consultation d’orientation est gratuite lorsqu’elle a lieu dans un service de santé universitaire qui est un service de médecine préventive. En revanche, si le service de santé universitaire (SSU) est un centre de santé, elle est payante et prise en charge par la Sécurité sociale et votre mutuelle. Les SSU qui sont centres de santé pratiquent le tiers payant.

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Étudiants : faites votre rentrée santé en toute simplicité !

La sécurité sociale étudiante ayant été supprimée en 2019, les étudiants n’ont plus aucune cotisation à régler et aucune démarche d’affiliation à réaliser. Ceux qui s’inscrivent pour la première fois dans un établissement d’enseignement supérieur restent rattachés à leur régime de protection d’assurance maladie antérieur (régime général, MSA…), généralement celui de leurs parents. Étudiant étranger en France, étudiant à l’étranger, vous pouvez cependant avoir des démarches à accomplir. Quels sont les conseils pour être bien remboursé ?

À 18 ans, vous devenez un « assuré autonome ». Dans les mois qui suivent votre anniversaire, votre CPAM vous envoie un courrier postal vous signalant que vous bénéficiez désormais de la prise en charge de vos soins sous votre propre numéro de sécurité sociale. Il vous invite également à créer votre propre compte Ameli.

Les réflexes à adopter pour être bien remboursé

  • mettre à jour sa carte Vitale dans une pharmacie ou dans la caisse d’Assurance Maladie dont vous dépendez selon votre lieu d’habitation ;
  • créer son compte Ameli (disponible aussi en application sur Android ou iOS), pour suivre ses remboursements et faire partout et à tout moment ses démarches de santé : télécharger son attestation de droits, commander une nouvelle carte Vitale, demander une carte européenne d’assurance maladie ;
  • envoyer par courrier son RIB personnel à sa caisse en précisant son numéro de sécurité sociale ou remplacer le RIB de son parent par son propre RIB sur le compte Ameli.

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Étudiants en difficulté : les aides spécifiques disponibles

Vous êtes étudiant ? Vous faites face à des difficultés financières durables ou passagères ? Service-Public.fr vous présente les deux types d’aides dont vous pouvez bénéficier.

Les étudiants en difficulté financière peuvent bénéficier d’une aide spécifique ponctuelle ou d’une allocation spécifique annuelle en fonction de leurs besoins et sous certaines conditions.

À qui s’adresser ?

Ces deux aides sont versées par le Centre régional des œuvres universitaires et scolaires (Crous). Vous devrez donc contacter et faire votre demande au service social du Crous dont vous dépendez.

Critères et montants de ces aides

Du fait de leurs différentes périodicités, les critères et les montants applicables à ces aides sont différents.

Comparatif des deux aides disponibles pour les étudiants en difficulté

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Rentrée universitaire 2022 : mesures pour le pouvoir d’achat des étudiants et guide d’orientation

Revalorisation des bourses, aides exceptionnelles, augmentation des APL… Service-Public.fr vous présente les changements accompagnant la rentrée 2022 des étudiants dans les grandes écoles et universités.

Modalités pratiques de la rentrée 2022

Contrairement à la rentrée 2021, le port du masque n’est plus obligatoire, mais le respect des gestes barrières reste tout de même préconisé.

Maintien des mesures de lutte contre la précarité étudiante pour la rentrée 2022

Afin d’aider les étudiants à faire face aux effets de l’inflation, le gouvernement a mis en place les mesures suivantes pour la rentrée 2022-2023 :

  • les droits d’inscription et les loyers dans les logements Crous ont été gelés pour la 4e année consécutive ;
  • concernant l’apprentissage, les aides aux employeurs sont maintenues jusqu’à la fin de l’année 2022, y compris pour les masters ;
  • le dispositif Santé Psy Étudiant a été reconduit pour l’année 2022-2023 ;

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Contribution vie étudiante et de campus : qui doit la payer et comment ?

Les étudiants sauf cas particuliers, doivent payer la contribution vie étudiante et de campus (CVEC) destinée à améliorer les conditions de vie sur les campus. Vous devez la régler avant de procéder à votre inscription dans un établissement d’enseignement supérieur sur une plateforme numérique dédiée. Pour l’année universitaire 2022-2023, son montant est de 95 €.

Qui est concerné ?

Chaque étudiant en formation initiale dans un établissement d’enseignement supérieur doit s’acquitter de cette contribution avant de s’inscrire. S’il s’inscrit au titre d’une même année universitaire à plusieurs formations, cette contribution n’est due que lors de la première inscription.

Cependant, certains étudiants ne sont pas concernés et n’ont aucune attestation à fournir :

  • les étudiants inscrits en lycée dans des formations BTS, DMA ou comptables ;
  • les personnes en formation continue ;
  • les étudiants en échange international en France.

Et d’autres étudiants en sont exonérés :

  • les boursiers (bourses sur critères sociaux gérées par le Crous, bourses versées par les régions et bourses du gouvernement français) ou bénéficiaires d’une allocation annuelle accordée dans le cadre des aides spécifiques annuelles ;
  • les étudiants réfugiés ;
  • les étudiants bénéficiaires de la protection subsidiaire (protection accordée à un étranger qui ne remplit pas les conditions d’obtention du statut de réfugié et qui prouve qu’il est exposé dans son pays à des risques graves ou mortels) ;
  • les étudiants enregistrés en qualité de demandeurs d’asile et disposant du droit de se maintenir sur le territoire.

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Trouver un logement étudiant pour la rentrée : comment s’y prendre ?

Vous savez déjà dans quel établissement vous allez poursuivre vos études à la rentrée et vous devez trouver un logement. De quel budget disposez-vous ? Souhaitez-vous un logement meublé ou vide ? Quel type de location et quel secteur ont votre préférence ? Où trouver les garanties ? Quels sont les documents à fournir au bailleur ? Service-Public.fr vous apporte les informations nécessaires.

Les critères de recherche

Avant de commencer votre recherche de logement, il est important de préciser vos besoins et vos attentes.

Le budget

Commencez par déterminer le montant que vous pouvez consacrer chaque mois à votre loyer, en prenant en compte le montant des charges, les dépenses annexes (assurance habitation, taxe d’habitation que vous devrez payer si vous habitez le logement au 1er janvier, abonnement internet…) et vos sources de revenus (salaire, pensions, bourses, aides au logement…).

Le type de logement
  • un logement individuel si vous souhaitez vivre seul ;
  • une résidence dédiée aux jeunes (résidence universitaire, foyer de jeunes travailleurs, résidence sociale…) ;
  • une colocation ;
  • une cohabitation intergénérationnelle (le fait de partager le logement d’une personne âgée en échange d’un loyer réduit et/ou de services rendus).

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Étudiants, futurs étudiants : vous avez jusqu’au 15 mai pour vos demandes de bourse et de logement

Vous souhaitez demander une bourse d’étude, un logement social étudiant, des aides pour l’année universitaire 2022-2023 ? Une procédure en ligne unique est ouverte jusqu’au 15 mai 2022 pour constituer un Dossier social étudiant (DSE) qui vous permettra d’effectuer votre demande de bourse sur critères sociaux (BCS) et de logement en résidence universitaire.

Il est important de remplir la demande de DSE dans les délais, même si vous n’avez pas tous les éléments d’appréciation de votre situation (il n’est pas nécessaire d’attendre les résultats d’examens ou d’admission).

Pour l’année universitaire 2022-2023, la demande doit être réalisée sur internet au moyen du dossier social étudiant (DSE) avant le 15 mai 2022. Cette démarche est à renouveler chaque année.

Si vous n’avez pas constitué votre DSE avant le 15 mai, votre dossier sera examiné et traité, mais le paiement de la bourse pourra être différé et ne s’effectuera que lorsque votre dossier sera complet, avec notamment le certificat de scolarité fourni par l’établissement.

La demande de bourse

La demande de bourse est formulée en plusieurs étapes par l’intermédiaire du DSE sur le portail MesServices.etudiant.gouv.fr

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Parcoursup 2022 : 7 avril date limite pou compléter votre dossier et confirmer vos vœux !

Service-Public.fr vous rappelle le calendrier des phases principales pour vous inscrire dans l’enseignement supérieur (écoles, universités) publié par le ministère de l’Éducation nationale. Lycéens de terminale, apprentis, étudiants en réorientation, découvrez les dates des grandes étapes à retenir. Depuis le 21 décembre 2021, vous avez accès à l’ensemble des formations proposées en 2022. La phase d’inscription à ces formations a commencé le 20 janvier 2022. Vous avez jusqu’au 7 avril 2022 pour compléter votre dossier et confirmer vos vœux.

Quels types de formation sur Parcoursup ?

Les formations non sélectives à l’université :

les différentes licences, les parcours spécifiques accès santé (PASS) et les parcours préparatoires au professorat des écoles (PPPE).

Les candidats peuvent accéder aux formations non sélectives de leur choix à l’université, dans la limite des places disponibles.

Les formations sélectives :

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Université : lancement d’un plan d’action contre les violences sexuelles et sexistes

Un plan national d’action contre les violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur et la recherche a été lancé le 15 octobre 2021 pour que « la peur change de camp », a indiqué la ministre de l’Enseignement supérieur. Plan de formation massif, renforcement des dispositifs de signalement, communication renforcée, valorisation de l’engagement des étudiants et des personnels, Service-Public.fr vous dévoile les grands axes de ce plan national d’action.

Le plan national d’action contre les violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur et la recherche comporte 21 mesures articulées autour de 4 grands axes :

  • Un plan de formation et de sensibilisation massif, pour toute la communauté de l’enseignement supérieur et de la recherche.
  • Un renforcement des dispositifs de signalement et de leur fonctionnement.
  • Une communication renforcée : prévenir, se sentir concerné, mieux connaître.
  • La valorisation de l’engagement des étudiantes et des étudiants, ainsi que des personnels.

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Ulysse Guttmann-Faure, l’étudiant qui secourait les autres

— Par Cyprien Caddeo —

Ce qui a commencé comme une simple collecte solidaire s’est changé en une armée de 450 bénévoles. L’association Co’p1 qu’a fondée cet étudiant lutte en première ligne. Pas sur le front sanitaire, mais sur celui, tout aussi brûlant, de la précarité étudiante.

À 20 ans, Ulysse Guttmann-Faure a fondé l’association Co’p1 qui, depuis la rentrée 2020, distribue, dans le 3e arrondissement de Paris, des paniers-repas et des produits de première nécessité à destination des étudiants précaires de la capitale.

« La précarité étudiante existait avant la crise, mais c’est sans commune mesure avec ce que l’on vit depuis le premier confinement », explique l’étudiant en double licence droit et science politique à Paris-I, qui consacre « 70 heures » par semaine à l’association.

Lire aussi : Malik, étudiant : « Je vis grâce aux distributions alimentaires »

« Des étudiants nous disent : ’’si je veux racheter des masques, je suis obligé de sauter des repas’’ ou ’’si je veux changer de protection périodique, je ne mange pas’’», rapporte-t-il. Le « succès » de Co’p1 témoigne en effet de l’ampleur du désastre social.

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Décès de l’historien français Marc Ferro ( 1924- 2021)

« L’image comme sujet de l’histoire »

— Par Marie-Hélène Léotin (*) —

L’universitaire et historien français Marc Ferro est décédé le 21 avril 2021 à l’âge de 96 ans. Spécialiste de la Russie, du cinéma et de la décolonisation, il a marqué plusieurs générations d’étudiants et d’historiens de la seconde moitié du XXe siècle.

On retiendra l’ouvrage collectif paru sous sa direction en 2003 : « Le livre noir du colonialisme, XVIe – XXIe siècle, de l’extermination à la repentance ». On peut également citer : « Des soviets au communisme bureaucratique », « Culture et Révolution », « Revivre l’histoire », « Révoltes, révolution, cinéma » », « Cinéma et histoire ».

Orphelin de père à l’âge de 5 ans, sa mère, juive d’origine ukrainienne, ne reviendra pas des camps. Marc Ferro s’engage dans la Résistance et rejoint le maquis de Vercors. Il est professeur d’histoire à Oran au moment de la guerre de libération nationale en Algérie.

Marc Ferro appartient au courant de l’histoire nouvelle, héritière de l’Ecole des Annales : des historiens à la fois démographes, économistes, sociologues, géographes, anthropologues, assurant une liaison étroite entre enseignement et recherche, diffusant la connaissance (France 5 et chaîne ARTE pour Ferro), stimulant les enquêtes collectives, organisant des rencontres entre les sciences humaines.

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« Non à la dissolution de l’UNEF »

Plus de 250 anciens dirigeants de toutes tendances du syndicat étudiant dénoncent les propos de Jean-Michel Blanquer sur une prétendue dérive fasciste de l’organisation, et les appels de certains députés à sa dissolution.

Tribune. Il y a quelques jours, des parlementaires de droite demandaient la dissolution de l’UNEF [Union nationale des ­étudiants de France]. Désormais, c’est le ministre de l’éducation nationale qui parle de pente fasciste pour qualifier son activité.

Quels seraient les actes justifiant ces attaques ? L’organisation de quelques groupes de parole non mixtes pour les étudiantes et étudiants victimes de discriminations. Cette pratique intéresse, interroge, inquiète. Elle bouscule et fait débat.

Nous ne pouvons accepter que des députés proposent la dissolution de cette organisation. Nous ne pouvons encore moins admettre l’idée que l’UNEF soit renvoyée dos à dos avec un groupuscule d’extrême droite, condamné pour incitation à la haine raciale. Nous ne pouvons tolérer les propos d’un ministre qui banalisent le fascisme et participent ainsi à la confusion idéologique ambiante.

Idéal émancipateur
Militantes et militants, dirigeantes et dirigeants avec des diversités de parcours, nous avons été par le passé des acteurs et actrices engagés de cette organisation.

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A l’université, une guerre de tranchées autour des questions de race, de genre ou d’écriture inclusive

Quelques centaines d’universitaires réunis dans le collectif Vigilance Universités, ou le récent « Observatoire du décolonialisme », multiplient tribunes et critiques contre certaines études en sciences humaines et sociales.

— Par Samuel Laurent —

« Je suis encore un peu sous le choc. » Nahema Hanafi, maîtresse de conférences en histoire moderne à l’université d’Angers, ne s’est toujours pas remise de la déferlante de haine qu’elle a reçue sur les réseaux sociaux, à la suite de la publication dans Le Point, début février, d’une tribune fustigeant violemment son ouvrage, L’Arnaque à la nigériane. Spams, rapports postcoloniaux et banditisme social (Editions Anacharsis, 2020). Dans ce livre, la chercheuse analyse les discours des « brouteurs », ces cyberescrocs africains qui se font passer pour d’accortes jeunes femmes dans le but de soutirer de l’argent à des Occidentaux crédules. Ces truands, explique-t-elle au terme d’une étude de terrain, « ont un discours décolonial ; ils expliquent qu’ils “volent aux Blancs” pour réparer les dommages de la colonisation ».

Mais pour l’auteur de la tribune dans Le Point, Hubert Heckmann, maître de conférences en littérature du Moyen Age à Rouen et membre d’un récent Observatoire du décolonialisme, son ouvrage fait « l’éloge d’un système criminel » et tombe dans « la grille de lecture décoloniale [qui] inverse les rapports entre victimes et coupables ».

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Nous refusons d’être considérés comme un « croupion » de l’Université des Antilles !

— Par Yan Monplaisir, 1er vice-président de l’Assemblée de Martinique —

Depuis décembre 2018, notre groupe Ba Peyi-a An chans n’a cessé d’alerter la classe politique et la population sur les dérives de la gouvernance actuellement à la tête de l’Université des Antilles ! Lors d’une conférence de presse, nous pointions déjà du doigt :

– La volonté de modifier la clé de répartition du budget de 60/40 à 67/33, déséquilibrant un peu plus le rapport entre Guadeloupe et Martinique

– Le refus d’habilitation de 7 nouvelles formations, inscrite dans le plan de développement du Pôle Martinique, en concertation avec les socio-professionnels et donc, pourvoyeurs d’emplois – L’absence de concertation quant aux orientations stratégiques de développement pour une meilleure complémentarité des formations – Le manque d’autonomie effective du Pôle Martinique, sans moyens humains administratifs déconcentrés

Face à l’absence de réactions concertées et notamment au plus haut niveau de l’Exécutif, nous avions également écrit en mars 2020 à la Ministre de l’Enseignement supérieur pour l’alerter sur la situation délétère au sein de l’UA et les nombreuses irrégularités de la gouvernance de M.

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Précarité étudiante: les protections périodiques bientôt gratuites

Poitiers – Empêtrée dans une polémique sur l’islamo-gauchisme, Frédérique Vidal a remis mardi la question des étudiants au centre des débats en annonçant que les protections périodiques seraient bientôt gratuites pour toutes, une mesure supplémentaire de lutte contre la précarité des jeunes.

Dans les prochaines semaines, les résidences universitaires des Crous et les services de santé universitaires seront équipés en distributeurs de protections hygiéniques, a annoncé Mme Vidal lors d’une rencontre à Poitiers avec des étudiants. « On vise 1.500 distributeurs et une gratuité complète à la rentrée de septembre« , a-t-elle ajouté. 

Un objectif « ambitieux » mais réaliste, selon elle, pour une mesure « pérenne » dont le coût est estimé autour de 15 millions par an. 

« Longtemps invisible, la précarité menstruelle étudiante est une injustice que nous ne pouvons plus tolérer« , a déclaré sur Twitter le président Emmanuel Macron. 

« Victoire« , s’est de son côté félicité le syndicat étudiant Unef, qui juge cette mesure « essentielle pour lutter contre la précarité menstruelle » mais sera vigilant à ce que « ces distributeurs soient présents dans le plus d’espaces possibles« . 

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« Le problème n’est pas tant l’“islamo-gauchisme” que le dévoiement militant de l’enseignement et de la recherche »

Collectif

L’enquête sur l’« islamo-gauchisme » à l’université doit être confiée à une instance indépendante du ministère, estime un collectif de 130 universitaires.

Tribune. Le 16 février, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Frédérique Vidal, a créé l’événement en alertant sur la présence de l’« islamo-gauchisme » à l’université et en demandant qu’une mission d’évaluation de ce risque soit confiée au CNRS.

Nous nous réjouissons de constater que, certes avec un certain retard, notre ministre ait enfin compris l’existence d’un problème, contrairement à la Conférence des présidents d’université, qui a répondu à cette annonce par un communiqué consternant de corporatisme et de déni du réel – communiqué qui devrait lui ôter le droit de prétendre représenter la « communauté universitaire ». Cependant, nous ne pouvons appuyer la proposition telle qu’elle est présentée par la ministre, et ce pour deux raisons.

La première raison tient au périmètre du problème à régler : en octobre 2020, après le refus de plusieurs organisations et syndicats de qualifier l’assassin de Samuel Paty d’« islamiste », l’actualité pointait clairement l’« islamo-gauchisme » comme l’objet immédiat d’une inquiétude légitime.

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« Islamo-gauchisme »: Plus de 600 universitaires demandent la démission de Frédérique Vidal

Paris – Plus de 600 membres de l’enseignement supérieur ont demandé samedi la démission de leur ministre de tutelle, Frédérique Vidal, dans une tribune publiée dans le Monde, lui reprochant de « faire planer la menace d’une répression intellectuelle » sous couvert d’enquête sur « l’islamo-gauchisme ».

« Comme dans la Hongrie d’Orban, le Brésil de Bolsonaro ou la Pologne de Duda, les études postcoloniales et décoloniales, les travaux portant sur les discriminations raciales, les études de genre et l’intersectionnalité sont précisément ciblés« , considèrent les signataires de la tribune (enseignants, chercheurs…), estimant « une telle ministre indigne de nous représenter et nous demandons, avec force, sa démission« . 

La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche avait dénoncé le 14 février « l’islamo-gauchisme » qui, selon elle, « gangrène la société dans son ensemble et l’université n’est pas imperméable« , avant de demander mardi au CNRS « un bilan de l’ensemble des recherches » qui se déroulent en France, afin de distinguer ce qui relève de la recherche académique et ce qui relève du militantisme. 

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Enquête sur l' »islamo-gauchisme » dans la recherche : l’impossible décolonisation de l’Université

— Par Stéphane Dufoix —

Stéphane Dufoix, professeur de sociologie à l’Institut Universitaire de France, analyse les accusations d' »l’islamo-gauchisme » dont fait l’objet l’université française.

L’Université est en émoi. Le 16 février 2021, devant l’Assemblée nationale, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche a confirmé la mise en place d' »un bilan de l’ensemble des recherches » en lançant, rapporte Le Monde, une enquête scientifique sur « l’islamo-gauchisme » pour identifier, selon elle, ce qui relève de la recherche ou du militantisme. Ce nouveau développement et l’ingérence du politique dans la recherche semblent faire suite à une série de polémiques visant à pointer du doigt le travail des chercheurs et des courants de recherche non hégémoniques.
Ainsi cet hiver, une tribune rassemblant cent universitaires a entrepris dans Le Monde de défendre les propos Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale sur l' »islamo-gauchisme » mais aussi sur le risque que représentent : « les idéologies indigéniste, racialiste et ‘décoloniale’ (transférées des campus nord-américains), « bien présentes » dans les universités et y « nourrissant une haine des “Blancs” et de la France. 

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Étudiants : manger sur place dans les restos U est à nouveau possible

Pour limiter la propagation du Covid-19, la vente à emporter est toujours la seule possible dans les restaurants universitaires des Crous. Cependant, depuis le 8 février 2021, il est possible de consommer sur place le repas qui est délivré sous forme de vente à emporter. Les étudiants peuvent se restaurer à l’intérieur, dans les salles qu’ils avaient l’habitude de fréquenter mais seulement jusqu’à 18h. C’est ce que précise un décret publié au Journal officiel le 6 février 2021 à la suite des annonces de la ministre de l’Enseignement supérieur.

Les capacités d’accueil des restaurants universitaires restent limitées en raison de l’application d’un nouveau protocole sanitaire : distance de 2 mètres entre les convives assis, tablée de 4 convives au maximum. Par ailleurs, le port du masque reste obligatoire lors des déplacements et aucun plateau ni couverts ne sont fournis. Pour tout savoir sur les restaurants ouverts par votre Crous, consultez le site internet de celui-ci.

  Rappel : Le tarif à 1 € a été élargi à l’ensemble des étudiants, non boursiers et boursiers, depuis la semaine du 25 janvier 2021

Il n’est toujours pas autorisé de déjeuner dans des salles dédiées dans les établissements d’enseignement supérieur.

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Les aides pour les étudiants en difficulté face à la crise sanitaire

Repas à 1 € pour tous, chèque psy, révision du droit à la bourse, aide d’urgence, plateforme de conseils santé, aides locales, création d’emplois de tuteurs et de référents étudiants… Des dispositifs, dont certains ont été annoncés le 21 janvier 2021 par le Président de la République, proposent un soutien aux étudiants souffrant de l’impact économique et sanitaire de la pandémie de Covid-19. Le point avec Service-Public.fr.

Un certain nombre d’aides sont déployées ou renforcées pendant la crise sanitaire. En voici une sélection.

Deux repas par jour au Crous à 1 € pour tous les étudiants

Depuis le 25 janvier 2021 et pendant la durée de la crise sanitaire, tous les étudiants peuvent bénéficier de deux repas par jour au tarif de 1 €, exclusivement en vente à emporter dans leur restaurant universitaire.

Ce dispositif avait été lancé à la rentrée de septembre 2020 à destination des seuls étudiants boursiers. Il est maintenant généralisé à tous les étudiants, boursiers, non boursiers, internationaux.

Pour en bénéficier, il suffit d’activer son compte izly .

Un courriel de confirmation de la modification de tarif vous sera adressé.

Vous pourrez utiliser le moyen de paiement de votre choix (carte izly, CB, espèce).

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Étudiants boursiers : vos repas au Resto’U à 1 €

Depuis le 1er septembre, les étudiants boursiers bénéficient d’un repas à 1 € dans les restaurants universitaires et les cafétérias universitaires (Crous). Le repas à tarif social de 3,30 € est proposé à ce tarif réduit. Comment en bénéficier ?

Pour en bénéficier l’étudiant boursier doit :

Le statut de boursier est ensuite détecté automatiquement, lors du passage en caisse.

Et aussi

Pour en savoir plus

Source : Servicepublic.fr

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Coronavirus : « Il y aura une aide financière pour les étudiants ultramarins », affirme Annick Girardin

La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, précise que le montant de cette aide ainsi que ses critères d’attribution font l’objet de finalisations avec le ministère de l’Enseignement supérieur

D’autant plus isolés que, pour certains, leurs proches se situent à des milliers de kilomètres, et que, parfois, ils sont arrivés il y a si peu dans l’Hexagone qu’ils n’ont pas eu le temps de prendre leurs repères. Les étudiants ultramarins installés en métropole en bavent plus que d’habitude depuis le début du confinement instauré pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus. A quelles aides ont-ils droit ? Quand pourront-ils rentrer chez eux ? Les compagnies aériennes maintiendront-elles des tarifs accessibles lorsque les liaisons pourront reprendre ? Ces questions qui les tenaillent, nous les avons posées à Annick Girardin, ministre des Outre-mer.

Tout d’abord, pouvez-vous nous dire à combien est estimé le nombre d’étudiants ultramarins en métropole, y compris les primo-arrivants ?

Il n’existe pas de liste officielle des étudiants ultramarins dans l’Hexagone, parce que, en France, on ne recense pas les étudiants selon leur région d’origine. L’estimation moyenne tourne autour de 40.000 étudiants ultramarins résidents en métropole. Cette estimation se base à la fois sur les 12.000 étudiants bénéficiaires du passeport mobilité études de l’Agence de l’outre-mer pour la mobilité (Ladom) et sur les remontées des différentes collectivités.

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