— Par Jean-Marie Nol —
La question de la vie chère en Guadeloupe cristallise aujourd’hui les tensions et focalise le débat public sur l’augmentation des prix de l’alimentation. Pourtant, cette préoccupation, bien que légitime, masque une réalité encore plus inquiétante : celle de l’accès à l’immobilier et à la construction, devenu un véritable parcours du combattant pour les Guadeloupéens, et plus particulièrement pour les jeunes générations. En Guadeloupe, pour deux tiers des jeunes de 21 à 35 ans, l’achat d’un logement relève presque de l’utopie.Cette situation est d’autant plus préoccupante qu’elle s’inscrit dans un contexte économique guadeloupéen déjà fragilisé. L’augmentation des charges, des impôts et des coûts de la vie pèse lourdement sur le pouvoir d’achat des ménages, et plus particulièrement sur celui des jeunes en début de carrière. Même avec un niveau d’éducation et un revenu élevé, la plupart des jeunes sont exclus de l’accès à la propriété faute de ressources suffisantes pour pouvoir acheter leur propre maison. Et pourtant, l’accès à la propriété est un enjeu majeur pour les jeunes en Guadeloupe, une aspiration qui semble de plus en plus hors de portée.