— Par Jean-Marie Nol —
Se libérer des chaînes du passé et s’émanciper des difficultés du présent pour mieux penser l’avenir !
En ce mois de mai, empreint de mémoire et d’histoire, la Guadeloupe et la Martinique se trouvent à un tournant de leur destin. Leurs territoires portent en eux les stigmates d’un passé colonial douloureux et les incertitudes d’un présent fragilisé. Pourtant, dans cette tension permanente entre mémoire et actualité, se dessine la possibilité d’une réinvention. Se libérer des chaînes du passé, non pour l’oublier, mais pour le comprendre et l’intégrer pleinement. S’émanciper des difficultés du présent, non pour les nier, mais pour les dépasser. Tel est le chemin exigeant mais nécessaire pour que ces sociétés insulaires puissent enfin penser un avenir à la hauteur de leurs aspirations.
Le mois de mai, dans les Antilles françaises, résonne avec la commémoration de l’abolition de l’esclavage. Chaque année, les cérémonies officielles tentent de rendre hommage aux victimes de cette histoire, mais elles peinent à contenir les interrogations persistantes qui traversent les consciences : le passé continue-t-il de peser sur le présent ?