Catégorie : Echos d’éco

Une demande illusoire de responsabilité locale, avec un congrès en trompe-l’œil ?

— Par Jean-Marie Nol —

En ces temps de grande incertitude, la Guadeloupe s’engage dans un débat institutionnel d’une rare intensité, entre espoir d’émancipation identitaire voire politique et angoisse d’un futur affaiblissement économique et social . Certains économistes adressent une sérieuse mise en garde sur ce projet institutionnel quant à ses conséquences funestes prévisibles pour la Guadeloupe.
À l’issue du Congrès des élus du 17 juin 2025, une question hante plus que jamais l’archipel : où allons-nous ? Derrière l’apparente rationalité des discussions sur la fusion du département et de la région, corrélé à un changement statutaire avec une bascule sur l’article 74 c’est une profonde crise existentielle qui s’exprime, nourrie par les convulsions de la société française et les secousses d’un monde en pleine recomposition. Et dans cette zone de turbulences, le projet de plus de responsabilités locales, présenté comme une promesse d’avenir, pourrait bien se révéler être une dangereuse illusion. Au cœur des débats sur l’avenir institutionnel de la Guadeloupe, la question financière se révèle centrale et constitue d’ores et déjà un point de tension majeur entre l’État français et les élus locaux de la Guadeloupe .

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Texte de la CGTM sur la question de la vie chère

• Il n’y aurait pas eu d’Assises Populaires sur la Vie Chère s’il n’y avait pas eu le mouvement de masse initié par le RPPRAC et soutenu notamment par la CGTM, la CDMT et certains partis politiques.

• Il n’y aurait pas eu d’Assises Populaires sur la Vie Chère sans les puissantes manifestations aussi bien en Martinique que dans l’Hexagone par le mouvement initié en Martinique.

• Il n’y aurait pas eu d’Assises Populaires sur la Vie Chère sans l’explosion de colère dans les quartiers de Fort-de-France à la fin de l’année 2024.

• Il n’y aurait pas eu d’Assises Populaires sur la Vie Chère si la presse française et internationale n’avait pas relayé le mouvement de masse et de rue contre la vie chère.

Ce mouvement de masse venu des quartiers pauvres a fait peur au pouvoir et à une partie de la classe politique.

C’est finalement lui qui a obligé le groupe Bernard Hayot (GBH) à dévoiler des bénéfices de plus de 220 millions en 2023 et en même temps des subventions de 55 millions de l’État. Tout un chacun a pu se rendre compte que l’argent public servait bien à renflouer les grosses sociétés.

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CTM : un équilibre budgétaire fragile en 2024 malgré un effort de redressement

La Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) a clos l’année 2024 sur un équilibre budgétaire fragile mais réel, après avoir traversé plusieurs exercices marqués par des déficits structurels, des tensions de trésorerie et des retards accumulés dans ses projets d’investissement. Le compte administratif présenté en juin 2025 par Justin Daniel, professeur émérite de science politique et ancien président du CESECEM, dresse un bilan lucide et met en lumière les leviers indispensables pour assurer une trajectoire plus durable.


Un déficit de fonctionnement inédit, en partie compensé

Pour la première fois depuis la fusion Région-Département, la CTM a enregistré un déficit de fonctionnement de 26,2 millions d’euros en 2024. Ce déséquilibre est dû principalement à la hausse continue des dépenses sociales : RSA (près de 150 M€/an), APA et autres aides sociales, qui ne sont pas compensées intégralement par l’État.

Face à ce déficit, la section investissement a dégagé un excédent de 40,9 M€, ramenant le solde global à +26,7 M€ avant prise en compte des restes à réaliser (RAR), puis à un quasi-équilibre (-2,5 M€) après intégration des engagements non soldés.

La CTM a ainsi évité un creusement de son déficit global, mais ce rétablissement reste précaire : aucun excédent significatif n’a pu être dégagé pour renforcer le fonds de roulement ou anticiper d’éventuels chocs futurs.

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Aux Antilles, une jeunesse désabusée entre ombre et lumière  !

— Par Jean-Marie Nol —

Dans les Antilles françaises, un malaise profond semble s’installer durablement, prenant racine dans la violence d’une certaine jeunesse en perdition , gangrenant le tissu social et mettant à mal les fondements mêmes de la démocratie locale. A mon avis le pic de la débandade générale n’est pas encore atteint et c’est pourquoi j’enfonce le clou . La violence, désormais quasi quotidienne en Guadeloupe tout comme en Martinique , apparaît comme le symptôme d’une société en décomposition silencieuse, où les repères collectifs s’effritent au même rythme que les espoirs de transformation économique .

Les Antilles françaises ont aujourd’hui mal à une certaine jeunesse à la croisée des chemins, entre désespoir, stigmatisation et potentiel refoulé.

Dans l’imaginaire collectif de l’hexagone, les Antilles françaises évoquent encore des images de plages paradisiaques, de soleil éclatant et de paysages luxuriants. Mais derrière cette carte postale séduisante se cache une réalité bien plus sombre : celle d’une fraction de la jeunesse antillaise en souffrance, en quête de repères et de perspectives, plongée dans un climat d’insécurité grandissante. Cette fraction importante de la jeunesse est à la dérive, et il y a urgence d’un sursaut collectif pour endiguer le phénomène de la violence responsable à coup sûr d’un prochain délitement total de la société antillaise.Ce

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Violence aux Antilles : le cri d’alarme d’une société en crise durable !

— Par Jean-Marie Nol —
Dans les Antilles françaises, un malaise profond semble s’installer durablement, prenant racine dans la violence d’une certaine jeunesse en perdition , gangrenant le tissu social et mettant à mal les fondements mêmes de la démocratie locale. La violence, désormais quasi quotidienne en Guadeloupe tout comme en Martinique , apparaît comme le symptôme d’une société en décomposition silencieuse, où les repères collectifs s’effritent au même rythme que les espoirs de transformation économique . Le premier semestre 2025 témoigne déjà d’un niveau d’insécurité dramatique : 27 homicides volontaires en Guadeloupe et dans les îles du Nord, dont 16 par arme à feu, ainsi que 110 tentatives d’homicide. En Martinique, le 15e meurtre de l’année vient d’avoir lieu, victime d’une balle tirée en pleine rue. Ces chiffres, au-delà de leur brutalité, illustrent une dérive inquiétante, où la banalisation de la mort côtoie l’indifférence citoyenne. Nous sommes confrontés à une faillite collective.
Cette explosion de violence ne peut plus être interprétée comme une succession d’actes isolés. Elle s’inscrit dans une dynamique structurelle, une forme de délitement social irréversible où une partie de la jeunesse, désenchantée, tourne résolument le dos aux institutions.

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« Fast fashion » : la Commission européenne engage une action contre la plateforme d’e-commerce Shein

La Commission européenne a engagé une action contre « les pratiques trompeuses ou abusives » de Shein, plateforme chinoise de commerce en ligne. Cette initiative fait suite aux enquêtes des services de contrôle de quatre États européens. Shein qui a un mois pour répondre aux constats de commerce déloyal encourt des sanctions financières.

Faux rabais, pression à l’achat… la Commission européenne demande à la plateforme chinoise de vente en ligne Shein de cesser ses « pratiques trompeuses ou abusives envers les consommateurs européens » selon le communiqué du ministère de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique. L’action engagée le 26 mai 2025 par la Commission européenne pourrait conduire à des sanctions du site d’e-commerce.

Qu’est-ce que la mode éphémère ?

La « fast fashion« , mode éphémère, est une pratique commerciale qui se caractérise par la mise sur le marché d’un très grand nombre de nouveaux modèles, un renouvellement quasi permanent des collections, des prix très bas et de fortes incitations à l’achat par une publicité très agressive. Le chiffre d’affaires de la plateforme Shein a augmenté de 900% en trois ans.

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Soldes d’été 2025 : les dates

Les soldes d’été débutent le dernier mercredi du mois de juin à 8 heures du matin. Cette date est avancée à l’avant-dernier mercredi du mois de juin lorsque le dernier mercredi intervient après le 28 du mois.

Les soldes d’été se dérouleront du mercredi 25 juin au mardi 22 juillet 2025 inclus pour la majorité des départements métropolitains sauf :

À noter

Concernant La Réunion, les soldes d’été précèdent les soldes d’hiver. Les soldes d’été ont eu lieu en février 2025.

À savoir  

Les dates des soldes du commerce en ligne ou vente à distance (e-commerce) sont alignées sur les dates nationales du commerce traditionnel, quel que soit le lieu du siège de l’entreprise.

Produits soldés

Les produits soldés doivent avoir été proposés à la vente et payés depuis au moins un mois avant le début des soldes. Il est interdit de procéder à un approvisionnement spécialement destiné aux soldes quelques jours avant la date de début de l’opération commerciale, sans que les produits aient été proposés à la vente au préalable.

Dans le magasin, la distinction entre les articles soldés et non soldés doit clairement apparaître aux yeux des consommateurs : étiquetage précis, localisation séparée dans le magasin, notamment.

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Changer de statut ou changer de cap?

Les illusions perdues de l’autonomie face à la réalité implacable du desengagement de l’État !

— Par Jean-Marie Nol —
Alors que la Guadeloupe s’apprête à accueillir, le 17 juin 2025, un nouveau Congrès des élus, une question traverse les esprits, plus lancinante que jamais : où va l’archipel dans un monde en pleine recomposition ? En apparence, le débat portera sur l’autonomie et sur les évolutions statutaires attendues ou redoutées. Mais en profondeur, c’est bien une autre réalité, autrement plus lourde, qui impose son tempo : la mutation inexorable de la société sous l’effet combiné de la crise économique hexagonale et de la révolution technologique mondiale. Et dans cette collision entre aspirations locales et contraintes globales, le rêve d’une autonomie salvatrice se heurte de plus en plus à la dureté des faits. En effet, un statut d’autonomie sans base productive et sans argent c’est à dire en l’absence de marge financière , cela ne peut pas fonctionner normalement , et encore moins répondre aux aspirations concrètes des guadeloupéens .

Depuis le Congrès du 12 juin 2024, les élus guadeloupéens ont exprimé leur volonté d’engager une refondation institutionnelle.

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Un modèle économique et social français en crise – quelles conséquences pour les Antilles ?

— Par Jean-Marie Nol —

Nous sommes en présence d’un modèle économique en crise et un modèle social devenu insoutenable financièrement en France avec  la désindustrialisation  , et les conséquences prévisibles pour les Antilles devraient être très dommageables !

Alors que la France s’évertue aujourd’hui à relancer sa souveraineté industrielle à travers des discours politiques volontaristes et des plans de réindustrialisation, une question demeure lancinante : comment le pays en est-il venu à ne plus savoir fabriquer ce qu’il consomme ? Cette interrogation, qui prend tout son sens à la lumière des crises récentes, notamment celle du Covid-19 mais également de la crise de la dette , dépasse le simple constat économique pour interroger les fondements mêmes du modèle social et productif français. Ce modèle, longtemps porté par l’illusion de la croissance tertiaire et par une consommation dopée à la mondialisation, est aujourd’hui au bord de l’épuisement. Et si l’Hexagone en paie déjà le prix, les départements d’outre-mer, au premier rang desquels les Antilles françaises, pourraient bientôt en faire les frais de manière encore plus brutale.

La désindustrialisation française ne relève pas d’un phénomène naturel, d’une fatalité inscrite dans les lois de l’économie moderne.

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La Guadeloupe, pôle émergent d’un tourisme de bien-être et de santé

Pourquoi la Guadeloupe doit dorénavant miser sur le tourisme de santé et de bien-être ?
— Par Jean-Marie Nol —

Le tourisme de bien-être se définit comme un type de voyage mettant l’accent sur l’amélioration ou le maintien de la santé et du bien-être du voyageur. Cela peut prendre la forme d’activités et d’expériences contribuant à la santé physique, mentale et émotionnelle des touristes.Les risques psychosociaux sont devenus un problème central lorsque la vie collective dans les entreprises s’est dégradée. Au travail, comme dans la vie, on ne tient pas debout sans l’existence de lieux naturels et d’espaces de santé médical pour se régénérer au soleil et à la mer.Dans un monde en quête de sens, d’équilibre et de répit face à la frénésie contemporaine, la Guadeloupe a une opportunité historique à saisir : devenir un pôle de référence du tourisme de santé et de bien-être dans la région Caraïbe . Cette île, joyau de biodiversité et de richesses culturelles créoles, se trouve à la croisée des chemins de la refondation de son modèle touristique actuel, entre une crise globale de la santé mentale et un besoin croissant d’évasion thérapeutique.

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« Les Antilles en clair-obscur »

Quand l’identité antillaise vacille : la créolité devient un mirage , et le métissage culturel inopportun de sens !

— Par Jean-Marie Nol —

Les sociétés antillaises sont aujourd’hui traversées par des lignes de fracture identitaires de plus en plus vives, qui remettent en cause leur cohésion et leur capacité à faire société dans un nouveau contexte de créolisation. Parmi ces tensions invisibles mais profondes, une réalité souvent éludée mérite d’être mise en lumière : celle des couples mixtes et des enfants métis, pris dans un entre-deux inconfortable, à la fois révélateurs du potentiel relationnel du monde créole et victimes d’un rejet implicite pour de sombres raisons de pureté identitaire . Dans un contexte marqué par l’angoisse du déclassement culturel, ces familles mixtes, loin d’incarner une synthèse harmonieuse, deviennent parfois le miroir des contradictions non résolues : ils dérangent, car ils bousculent les frontières identitaires figées, remettent en cause les assignations ethniques, et perturbent les grilles de lecture simplistes sur le “nou” et le “yo ”. Plutôt que d’être accueillis comme les vecteurs d’une société réconciliée, ils deviennent le symptôme d’un malaise collectif, celui d’une Antillanité en quête de pureté imaginaire, prise de vertige face à la fluidité de la créolisation.

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Durabilité, obsolescence perçue et éco-consumérisme

Pourquoi renouveler des produits qui fonctionnent encore ?

— Par Emmanuelle Le Nagard, Gisele de Campos Ribeiro, Valérie Guillard. (*)

Annoncé par le gouvernement en 2024, l’indice de durabilité entre en vigueur en France en 2025 pour deux catégories de produits. C’est déjà le cas pour les téléviseurs depuis le 8 janvier, et le 8 avril, les lave-linge. En affichant une note sur dix, cet indice informe les consommateurs sur le caractère plus ou moins durable des produits concernés.Stimulées par des innovations constantes, des lancements fréquents de nouvelles versions ou des designs plus attractifs, la majorité des ventes de biens durables sont désormais des ventes de remplacement. Parmi ces biens de consommation destinés à offrir des services utiles à un consommateur, par une utilisation répétée, sur une période prolongée, une bonne partie remplace des produits qui marchent encore.

La période d’utilisation d’un bien durable est devenue un enjeu majeur de la consommation durable. Plus elle est courte, plus le problème des ressources nécessaires pour leur production et celui de la gestion des déchets sont importants. Les raisons qui poussent les consommateurs à remplacer des objets qui remplissent encore leur fonction première (c’est-à-dire la plus importante) ne sont pas encore claires.

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La mémoire du futur comme levier d’avenir économique pour la Guadeloupe ?

— Par Jean-Marie Nol —

La Guadeloupe est à un tournant mémoriel . Entre le poids d’une mémoire historique encore vive surtout en ce mois de mai, et les secousses d’un présent économique en crise, l’île se cherche un futur. Mais c’est précisément dans cette tension identitaire , dans cet entrelacement entre mémoire, crise et perspective, que peut émerger une nouvelle stratégie de développement économique audacieuse et salutaire.

L’histoire de la Guadeloupe est marquée par des ruptures et des traumatismes. Esclavage, colonisation, dépendance institutionnelle : autant de strates mémorielles qui façonnent encore aujourd’hui les comportements individuels, les représentations collectives et les choix économiques. Pourtant, cette mémoire ne doit pas rester un fardeau. Elle peut devenir une force de résilience , un socle, un levier de transformation. Non pas en se limitant à la réparation du passé, mais en ouvrant un espace de projection, une mémoire du futur. Penser cette mémoire du futur, c’est assumer une posture de construction plutôt que de réclamation, c’est se donner le droit d’imaginer un avenir qui ne soit plus écrit à Paris mais pensé et bâti à Pointe-à-Pitre, à Basse-Terre, dans chaque commune, chaque quartier.

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Comment vous faire aider en cas de difficultés à remplir votre déclaration de revenus ?

Vous êtes sur le point de remplir votre déclaration des revenus de 2024 car la date limite pour chaque département approche. Où indiquer les dépenses liées à vos frais kilométriques professionnels ? Celles liées aux frais de garde à domicile ou encore les revenus d’une location ? Des solutions gratuites existent pour vous aider. On vous informe.

Contacter le service des impôts

Par téléphone

Vous pouvez contacter votre service des impôts des particuliers dont le numéro est indiqué sur votre avis d’imposition.

Vous pouvez également appeler le numéro non surtaxé 0 809 401 401 disponible du lundi au vendredi entre 8 h 30 et 19 h.

Par messagerie sécurisée

Vous pouvez aussi passer par la messagerie sécurisée en vous connectant à votre espace Particulier du site impots.gouv.fr, en cliquant sur « Messagerie sécurisée » qui se trouve en haut à droite de la page. Vous pourrez poser votre question à un agent de l’administration fiscale.

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Promotions en supermarchés : les associations dénoncent une incitation à la malbouffe

— Par Sabrina Solar —

Sept associations de consommateurs, de santé publique et de défense de l’environnement tirent la sonnette d’alarme : dans les rayons des grandes enseignes françaises, les promotions alimentaires favoriseraient massivement des produits nocifs pour la santé. Après avoir analysé près de 5 000 offres promotionnelles dans cinq grandes chaînes (Carrefour, Intermarché, E. Leclerc, Lidl et Coopérative U) entre février et mars 2025, leur constat est sans appel : 66 % des promotions concernent des produits trop gras, trop sucrés ou trop salés, tandis que seulement 12 % portent sur des aliments recommandés pour une alimentation saine, comme les fruits, légumes ou légumineuses.

Des pratiques en contradiction avec les engagements

Alors que ces distributeurs se positionnent régulièrement comme promoteurs du « bien manger », leurs stratégies tarifaires vont, selon les associations, à rebours des engagements affichés. « Ces promotions ne permettent pas de faire des économies sur des produits bons pour la santé, mais encouragent au contraire la surconsommation de malbouffe », déplore Audrey Morice, porte-parole de Foodwatch. Elle dénonce un « marché à deux vitesses », où les aliments les plus accessibles financièrement sont aussi les moins bons pour la santé.

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Guyane : l’ombre du bagne

Bagne ou prison de haute sécurité en Guyane : un débat idéologique biaisé révélateur d’émotions, de stratégies politiques et d’un malaise persistant sur la question statutaire !

Par Jean-Marie Nol —

L’annonce de la construction d’une prison de haute sécurité en Guyane a suscité une vive émotion dans l’opinion publique, principalement en raison des propos tenus par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. En évoquant une structure destinée à accueillir des criminels Antillo-guyanais mais également des « gros narco-trafiquants » et des « jihadistes radicalisés », le ministre a jeté de l’huile sur un feu déjà latent et qui couve sous  la question statutaire de la Guyane , déclenchant un tollé parmi de nombreux habitants d’outre-mer. Mais au-delà des réactions immédiates et passionnées, il convient de prendre du recul et de questionner la nature même de cette affaire : s’agit-il réellement d’un scandale sécuritaire ou bien d’une manipulation politique savamment orchestrée pour faire les loups sortir du bois ?

Il faut d’abord reconnaître que la question de la sécurité en Guyane, comme dans d’autres territoires ultramarins, est bien réelle. Le trafic de drogue, la violence endémique, l’insécurité migratoire, l’orpaillage illégal et les réseaux criminels minent depuis des années la stabilité sociale de la région Guyane qui s’avère être le département le plus criminogène de France .

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Monoparentalité, fracture antillaise

Monoparentalité et femmes seules : la bombe économique et sociale qui menace la cohésion sociale  des Antilles !

— Par Jean-Marie Nol —

Les territoires de la Guadeloupe et de la Martinique, déjà fragilisés par une économie insulaire structurellement instable et une démographie en mutation accélérée  , sont confrontés à une menace silencieuse mais profonde : la dislocation des couples et la forte progression continue des familles monoparentales. En Guadeloupe et en Martinique, plus d’un tiers des familles sont aujourd’hui monoparentales, et dans 82 % des cas, ce sont des femmes qui sont à l’origine des séparations et qui élèvent seules leurs enfants. Ce n’est plus un simple fait social, mais une faille structurelle dans notre modèle de société. Derrière ce chiffre se cachent des vies entières marquées par la précarité, l’épuisement et la solitude. Ces familles cumulent les fragilités : souvent faibles revenus, accès limité à l’emploi, logements inadaptés, dépendance aux aides sociales.

Le plus grave est que cette situation pénalise d’abord les enfants. Ils grandissent dans un environnement où les conditions d’apprentissage, de stabilité et de projection sont réduites.

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Antilles : Fuite des cerveaux, perte de sens…

Face au  manque d’attractivité de nos territoires insulaires , comment enrayer l’exode ?

— Par Jean-Marie Nol —

Depuis plusieurs années, la Guadeloupe et la Martinique font face à une crise silencieuse mais profonde : l’exode massif de leurs jeunes diplômés ou non . Une fois leur bac en poche, ils quittent leur territoire pour poursuivre leurs études en métropole, et ne reviennent que très rarement. Si la tendance n’est pas nouvelle, elle s’accélère corrélée avec un fait nouveau qui est le départ des retraités, et tout cela alarme désormais les décideurs locaux comme les acteurs économiques. Car ce départ est plus qu’un simple phénomène migratoire : il traduit un malaise systémique, et annonce une rupture générationnelle aux conséquences économiques et sociétales redoutables pour l’avenir de ces territoires.

La première raison de cette fuite est économique. Le marché de l’emploi local est trop étroit, peu dynamique, et souvent mal ajusté aux compétences acquises par les jeunes Antillais. Les fonctions stratégiques sont rares, les salaires peu attractifs, les débouchés limités. Ceux qui reviennent au pays après des études supérieures découvrent rapidement un mur d’inadéquation entre leurs qualifications et les postes disponibles.

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Entre mémoire et chaos

La violence actuelle aux Antilles n’est pas seulement liée à un phénomène de rupture sociologique , mais à une continuité historique !

— Par Jean-Marie Nol —

Dans un monde en crise de sens, la pensée d’Édouard Glissant apparaît comme un phare dans la nuit, particulièrement pour les sociétés antillaises, aux prises avec une violence endémique sur fond de profondes tensions identitaires. En Guadeloupe et en Martinique, la montée des violences urbaines, des désordres sociaux et de la défiance généralisée à l’égard des institutions ne peut se comprendre sans remonter à une question essentielle : celle de l’identité, de sa construction, de sa déchirure. À cet égard, le legs intellectuel de Glissant, notamment à travers ses concepts de créolisation et de relation, offre une grille de lecture d’une actualité brûlante.

Né dans une société marquée par le traumatisme de l’esclavage et le silence colonial, Édouard Glissant n’a cessé de dénoncer les effets persistants d’une histoire amputée, tronquée, refoulée. Il s’est élevé contre les tentatives d’enfermer les Antilles dans une identité figée, imposée de l’extérieur, que ce soit par l’assimilation française ou par une quête identitaire nostalgique de pureté.

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Le grand paradoxe antillais : entre insécurité croissante et effondrement économique !

— Par Jean-Marie Nol —

Les Antilles françaises vont bientôt vivre une mutation dramatique , si rien ne change à bien des égards. Depuis plusieurs années, un climat de violence délétère s’installe et se renforce, nourri par la violence, l’insécurité routière , la paupérisation et le délitement du tissu économique local. Ce cocktail explosif semble plonger la Guadeloupe et la Martinique dans une spirale infernale. Et pourtant, pendant longtemps, l’illusion du « tout va bien » a prévalu. Jusqu’à ce que le réel, brutal, rattrape les consciences.La Guadeloupe et la Martinique, sont sur la corde raide à la recherche désormais d’une cohérence sociétale et en quête de stabilité économique et politique, face aux difficultés actuelles et défis de demain. En ce mois de mai, temps de mémoire et de luttes, les Antilles françaises apparaissent plus que jamais à la croisée des chemins avec une succession de drames et son lot de jeunes victimes . Confrontées à une succession de crises économiques, sociales, sanitaires et institutionnelles, elles semblent glisser vers une forme de déséquilibre structurel.

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Les roches gravées étaient des lieux sacrés awaraks d’accouchements aquatiques en Guadeloupe.

— Par Jean-Marie Nol —

L’histoire des peuples amérindiens est souvent abordée sous l’angle des grandes migrations, des cosmogonies ou des résistances culturelles face aux colonisations. Mais il est une dimension de cette histoire encore trop peu connue et pourtant révélatrice de la relation intime entre ces peuples et leur environnement : celle de l’accouchement dans l’eau. Des forêts amazoniennes aux rives du Pacifique, en passant par les hauts plateaux andins ou les archipels caraïbes, de nombreux témoignages oraux, récits d’explorateurs et études anthropologiques confirment que la naissance dans l’eau faisait partie des pratiques traditionnelles chez certaines communautés amérindiennes.

Plus qu’un simple fait culturel, l’accouchement dans l’eau est, pour ces peuples, l’expression d’un lien ancestral avec la nature. Chez les peuples autochtones d’Amazonie, par exemple, plusieurs ethnologues ayant travaillé avec les Shipibo-Conibo (Pérou), les Yawanawa (Brésil), ou encore les Achuar (Équateur) rapportent que certaines femmes préféraient mettre au monde leur enfant dans des criques calmes, à l’abri des regards, immergées jusqu’à la taille ou accroupies dans l’eau tiède de la forêt. Dans le livre Birth in Four Cultures de Brigitte Jordan (1978), pionnière de l’anthropologie obstétricale, bien que l’Amérique du Sud n’y soit pas largement représentée, les témoignages qu’elle recueille ailleurs dans le monde laissent entendre que des pratiques similaires, observées ailleurs, résonnent fortement avec des récits amérindiens restés oraux.

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« Réinventer l’avenir des Antilles »

— Par Jean-Marie Nol —

Se libérer des chaînes du passé et s’émanciper des difficultés du présent pour mieux penser l’avenir !

En ce mois de mai, empreint de mémoire et d’histoire, la Guadeloupe et la Martinique se trouvent à un tournant de leur destin. Leurs territoires portent en eux les stigmates d’un passé colonial douloureux et les incertitudes d’un présent fragilisé. Pourtant, dans cette tension permanente entre mémoire et actualité, se dessine la possibilité d’une réinvention. Se libérer des chaînes du passé, non pour l’oublier, mais pour le comprendre et l’intégrer pleinement. S’émanciper des difficultés du présent, non pour les nier, mais pour les dépasser. Tel est le chemin exigeant mais nécessaire pour que ces sociétés insulaires puissent enfin penser un avenir à la hauteur de leurs aspirations.

Le mois de mai, dans les Antilles françaises, résonne avec la commémoration de l’abolition de l’esclavage. Chaque année, les cérémonies officielles tentent de rendre hommage aux victimes de cette histoire, mais elles peinent à contenir les interrogations persistantes qui traversent les consciences : le passé continue-t-il de peser sur le présent ?

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Intelligence artificielle : menace ou opportunité pour la Guadeloupe et la Martinique ?

— Par Jean-Marie Nol —

L’intelligence artificielle s’invite aujourd’hui dans notre quotidien avec une rapidité vertigineuse, bouleversant les repères les plus établis et soulevant une question cruciale : sommes-nous véritablement prêts en Guadeloupe et Martinique à faire face à cette révolution technologique qui fascine autant qu’elle inquiète ?
Si certains y voient un progrès salutaire, d’autres redoutent ses effets délétères, notamment dans des territoires à l’économie fragile et aux équilibres sociaux sensibles, comme la Guadeloupe et la Martinique. L’irruption de l’intelligence artificielle dans l’économie mondiale bouleverse en profondeur les équilibres établis, et nos territoires ultramarin dont le tissu économique repose très majoritairement sur le secteur tertiaire, ne saurait y échapper. Depuis l’arrivée de ChatGPT, l’inquiétude se fait sentir : allons-nous être remplacés par des robots ? L’intelligence artificielle (IA) s’intègre progressivement dans les services publics guadeloupéens et martiniquais , amorçant une transformation significative des tâches administratives. Cette évolution vise à automatiser les processus répétitifs, tels que la saisie de données, la gestion de dossiers ou la rédaction de courriers, grâce à des outils comme les agents conversationnels et les systèmes de traitement automatisé .

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Pour un grand musée de l’histoire de la Guadeloupe

De la nécessité d’un grand musée de l’histoire de la Guadeloupe pour la transmission de la mémoire et la thérapie des traumatismes passés et actuels .

— Par Jean-Marie Nol —

Le mois de mai en Guadeloupe n’est pas seulement une étape de la transmission de l’histoire de l’esclavage dans le calendrier ; il est un moment chargé de mémoire. Commémorations de l’abolition de l’esclavage, réflexions sur l’identité, questionnements sur les réparations : autant de manifestations d’un passé qui ne cesse de résonner dans le présent. Mais au-delà des cérémonies et des discours officiels, une interrogation plus profonde traverse aujourd’hui les consciences : le traumatisme de l’esclavage, tel qu’il a été vécu par les ancêtres, se transmet-il biologiquement et psychiquement à leurs descendants ? C’est dans ce sillage que se déploie une réflexion renouvelée, à la croisée de la science et de la mémoire, entre épigénétique et psychogénéalogie.
Transmission des traumatismes : possible héritage biologique (épigénétique) et psychique (psychogénéalogie) des souffrances de l’esclavage.
Selon une experte en la matière originaire de la Guadeloupe, le taux de maladies mentales est élevé environ 30%+, plusieurs facteurs sont à prendre en compte: les causes historiques sont très importantes, il n’y a qu’à observer les personnes qui vont en prison ,se droguent, sont violentes , alors cherchez leur origine ethnique et regardez le film zion,vous aurez quelques reponses à cette interrogation de l’origine de nos traumatismes.

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En finir avec la mystification de la prétendue lutte contre la vie chère

— Par Marie-Laurence Delor —

Il faut en finir avec la mystification de la prétendue lutte contre la vie chère initiée et entretenue par des individus venus de nulle part au parcours pas très net ; cheval de Troie d’un petit groupe improbable de parlementaires de la République dont les liens de certains avec un pays en guerre ouverte avec la France sont avérés – une cyberguerre sans merci avec des opérations de désinformation, de manipulation, de provocation et de sabotages du pays dont ces élus sont des représentants.

Notons que tous ce petit monde interlope qui n’en finit pas de s’agiter dans les travées du parlement français et sur les réseaux sociaux où certains profèrent des menaces à peine voilées de nouveaux embrasements si l’on ne se soumettait pas à leur volonté ; tout ce petit monde profite à satiété de la société de surconsommation. Il n’est pas si loin pourtant, un peu plus de 60 ans, où le modèle de la frugalité, des dons et contre dons et de la réduction des dépenses alimentaires était encore une valeur dominante, notamment dans les classes défavorisées, dans nos campagnes et les quartiers populaires urbains.

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