Catégorie : Sciences Sociales

Le malaise social actuel de la Martinique est d’origine politique, identitaire et surtout idéologique.

— Par Jean-Marie Nol —

Le projet de budget 2026 du gouvernement de François Bayrou arrive dans un climat tendu tant en France hexagonale que dans les DROM : l’État, accablé par une dette publique de 113 % du PIB et un déficit de près de 6%, exige 43,8 milliards d’euros d’économies, dont 5,3 milliards prélevés sur les collectivités locales. En Martinique, l’équation semble implacable : une collectivité unique, déjà fragilisée par une démographie en recul et une économie dépendante des importations, doit financer à la fois l’urgence sociale – environ 25 % de la population vit sous le seuil de pauvreté – et les investissements vitaux en eau, transport, logement, énergie, transition écologique ou infrastructures scolaires, mais également satisfaire les exigences des acteurs économiques en matière d’augmentation de la commande publique . Aujourd’hui, force est de souligner que le malaise social est palpable dans l’île. Et pourtant, dans le même temps, force est de constater que les prix sont majoritairement plus élevés en Guadeloupe,en Guyane , à la Réunion qu’en Martinique. Par ailleurs, La Martinique, dispute à l’île de la Réunion, la première place aux différents classements des départements d’Outre-mer.

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 Éducation et société

Téléchargez les images - 6  Les classes du rez-de-chaussée

 Quatre classes multiâges en milieu urbain

 Coordonné par Françoise Carraud, Préface par Sylvie Jouan, Postface par Anne-Marie Chartier

 Dans leur école de plus de quinze classes, située dans un quartier très pauvre de Lyon, cinq enseignants ont créé les classes du rez-de-chaussée. Pour mieux accompagner leurs élèves, en difficulté avec l’école et les apprentissages, ils ont choisi de les rassembler dans des classes multiâges les accueillant ensemble depuis le CP jusqu’au CM2 (soit de six à onze ans environ). Ils ont décidé de fair[…] EAN : 9782336524344
28/08/2025
135 x 215 mm
Collection : Enfance éducation et société
184 pages
20.00 € DÉCOUVRIR

 

Téléchargez les images - 7Réinventer l’école à l’ère de l’intelligence artificielle

Réflexions pour une reprise en main du numérique à l’école

 Ahmed Messaoudi 

L’école fait aujourd’hui face à l’omniprésence du numérique. Comment concilier le temps de l’apprentissage avec l’instantanéité ?

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L’éphéméride du 6 septembre

Publication du Manifeste des 121 le 6 septembre 1960

Le Manifeste des 121, titré « Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie », est signé par des intellectuels, universitaires et artistes et publié le 6 septembre 1960 dans le magazine Vérité-Liberté. Le manifeste est né dans le sillage du groupe de la rue Saint-Benoît. Il a été pensé puis rédigé par Dionys Mascolo et Maurice Blanchot. Ce traité a permis de regrouper des personnalités de divers horizons dans un esprit libertaire et plutôt orienté à gauche. Il est important pour l’histoire de la gauche et de l’extrême gauche en France.

Contenu du manifeste
« On ne réclamait plus seulement le droit du peuple à ne plus être opprimé, mais le droit du peuple à ne plus opprimer lui-même. »

— François Maspero, Le droit à l’insoumission, le dossier des 121, Paris, François Maspero, 1961, « Avertissement de l’éditeur »

Selon ses propres termes, le manifeste cherche à informer l’opinion française et internationale du mouvement de contestation contre la guerre d’Algérie. Les 121 y critiquent l’attitude équivoque de la France vis-à-vis du mouvement d’indépendance algérien, en appuyant le fait que la « population algérienne opprimée » ne cherche qu’à être reconnue « comme communauté indépendante ».

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Parler vrai à nos compatriotes

— Par Marie-Laurence Delor —

J’ai dénoncé dès le début dans plusieurs articles la mystification qui consistait à fabriquer une crise sociale et un nouveau prophète venu d’on ne sait où pour la juguler.

Lire  : En finir avec la mystification de la prétendue lutte contre la vie chère

Lire : Vie chère : une lecture critique des troubles en Martinique

Ceci en instrumentalisant la détresse de certaines catégories des classes populaires et la paupérisation d’une fraction des classes moyennes. Tout cela avec l’appui des « idiots utiles ». Ceux, d’abord, qui espéraient que les barrages, les pillages, les incendies et autres exactions auraient confirmés leur jugement d’inutilité des préfets ; ceux ensuite, les plus cyniques, qui spéculaient sur ces voyous pour asseoir leur plan de carrière ; ceux enfin, militants usés, dans l’attente depuis toujours d’un « grand soir » qui ont cru que la logique de déprédation et de déstabilisation pourrait aboutir à une dynamique d’insurrection populaire.

Les médias locaux et de l’hexagone ont prêté main forte à cette opération de mystification. Leur concours a été décisif pour établir l’hégémonie des voyous sur la communication.

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Ce qui change en septembre 2025

En septembre, plusieurs nouveautés entrent en vigueur dans votre quotidien : aides financières, santé, impôts, retraite, engagement citoyen… On vous détaille les principaux changements.

Argent

Pour accompagner les ménages dans leurs dépenses, plusieurs mesures financières entrent en vigueur.

Prélèvement à la source : la répartition par défaut évolue pour les couples mariés ou pacsés

Le leasing social de voitures électriques bientôt de retour : quelles seront les modalités ?

Réouverture du guichet MaPrimeRénov’ : quelles seront les nouvelles modalités du dispositif ?

Un nouveau calcul pour le complément de libre choix du mode de garde

Une aide pour faciliter le raccordement à la fibre optique

Vie professionnelle et retraite

Des évolutions facilitent l’accès à la retraite progressive.

La retraite progressive bientôt accessible à partir de 60 ans

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Pourquoi les élus locaux de la Martinique seront bientôt sur des charbons ardents ?

— Par Jean-Marie Nol —

La Martinique vit à nouveau des heures troublées, marquées par des violences urbaines, des blocages et des tensions qui semblent s’installer de nouveau peut-être durablement dans le paysage social et politique de l’île. Le mouvement RPPRAC, initialement perçu comme une expression populaire de rejet de la vie chère et des inégalités persistantes, a franchi une nouvelle étape en plaçant désormais les élus locaux, et plus particulièrement ceux de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM), au centre de la cible de sa contestation. Les récents affrontements, qui ont conduit à l’envoi en urgence de gendarmes mobiles par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, témoignent d’une escalade préoccupante. Le fait que des tirs aient visé les forces de l’ordre à Fort-de-France illustre une radicalisation croissante qui dépasse le simple cadre de revendications économiques et traduit une défiance profonde vis-à-vis des institutions.

Si les barrages dressés dans la nuit ont pu être levés par les forces de sécurité, leur réapparition constante traduit un climat de confrontation qui n’est plus uniquement dirigé contre l’État français, mais bel et bien de contestation larvée contre la représentation politique martiniquaise.

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Hommage à Serge Châlons : une trace

— Par Christian Jean-Étienne (*) —

Serge Châlons, pédiatre, médecin de santé publique, d’une grande humilité, militant engagé, homme de combat, profondément humaniste et passionné par l’Être humain nous a quittés en mai 2024. Il laisse un grand vide.
Aussi, les quatre associations où il militait ont choisi de lui organiser un hommage durant tout le mois de juillet 2025 aux Archives Territoriales de Martinique pour rappeler son engagement humanitaire envers les enfants de la Caraïbe, sa lutte pour faire reconnaître l’esclavage crime contre l’humanité, son engagement en faveur des ouvriers agricoles et des personnes empoisonnées au chlordécone.

UNE EXPOSITION ET QUATRE CONFÉRENCES
Quatre conférences ont été proposées au public sur chacun de ses engagements, une exposition sur les Bateyes avec d’autres panneaux sur le Comité Devoir de Mémoire , les activités d’ESA-Caraïbes, l’orphelinat de Port-au-Prince, les actions réalisées à Thiotte dans le Sud-Est d’Haîti et la brochure scientifique pour comprendre les méfaits du chloredécone réalisée dans le cadre de Lyannaj pou dépoliyé Matinik.

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L’éphéméride du 5 septembre

Olympe de Gouges rédige la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne le 5 septembre 1791.

La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne est un texte juridique français, exigeant la pleine assimilation légale, politique et sociale des femmes, rédigé le 5 septembre 1791, par l’écrivaine Olympe de Gouges sur le modèle de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen proclamée le 26 août 1789, et publié dans la brochure Les Droits de la femme, adressée à la reine1,2. Premier document à évoquer l’égalité juridique et légale des femmes par rapport aux hommes, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne a été rédigée afin d’être présentée à l’Assemblée législative le 28 octobre 1791 pour y être adoptée.

La déclaration sur plaque de marbre.
La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne constitue une réplique critique de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, qui énumère des droits ne s’appliquant qu’aux hommes, alors que les femmes ne disposaient pas du droit de vote, de l’accès aux institutions publiques, aux libertés professionnelles, aux droits de propriété, etc.

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Santé mentale des jeunes : Un quart souffre de dépression, avec des disparités alarmantes, notamment en Outre-mer

— Par Sarha Fauré —

La santé mentale des jeunes Français, en particulier ceux âgés de 15 à 29 ans, constitue aujourd’hui un sujet de préoccupation majeur. Une étude récente, réalisée par la Mutualité Française, l’Institut Montaigne et l’Institut Terram, révèle que près d’un quart des jeunes souffrent de dépression. Ce chiffre alarmant met en lumière une réalité de plus en plus difficile à ignorer : la santé mentale des jeunes se dégrade sous l’effet de multiples facteurs, qu’ils soient sociaux, économiques ou géographiques.

Si le constat est inquiétant sur le territoire métropolitain, il l’est encore davantage dans les départements et régions d’Outre-mer (DROM), où la situation des jeunes semble plus dramatique. En effet, la prévalence de la dépression est nettement plus élevée en Outre-mer qu’en Hexagone : 39 % des jeunes ultramarins de 15 à 29 ans sont concernés, un chiffre qui explose par exemple à 52 % en Guyane, 44 % en Martinique et 43 % à Mayotte. Ces taux sont bien au-dessus de la moyenne observée en Métropole, où la dépression touche entre 19 % et 28 % des jeunes, selon les régions.

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Pourquoi une Sixième république ?

ContreChroniques d’Yves-Léopold Monthieux

Le régime est arrivé à bout de souffle”, “la Vème République a atteint ses limites”, “on est arrivé au bout du système”, “vivement la Sixième République !” Du gran grek à l’ignorant de l’abécédaire politique semble se manifester le besoin de changer de république. Une grande partie de la classe politique française, parfois nostalgique de l’instabilité ministérielle de la IVème République, estime avoir épuisé les charmes de la constitution de 1958. Depuis le début de la crise politique qui secoue la France, le phénomène lancé par Jean-Luc Mélenchon s’est transformé en véritable ritournelle. En réalité, plus que la cinquième du nom, c’est la République qui pourrait être visée. Et peut-être la démocratie.

L’inexpérience constitutionnelle de la France

L’histoire des institutions, en France, est celle d’une insatisfaction permanente de la classe politique. De toutes les grandes démocraties, seule la France a connu cinq constitutions, ce qui avait permis au professeur Maurice Duverger de parler d’inexpérience constitutionnelle. Les Etats-Unis n’ont eu qu’une constitution. Elle remonte à près de trois siècles et a été modifiée depuis avec parcimonie.

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Rentrée 2025 : L’APIPD en première ligne contre la drépanocytose

À l’aube de cette rentrée 2025, l’Association Pour l’Information et la Prévention de la Drépanocytose (APIPD), fidèle à son engagement, continue son combat pour faire reculer la drépanocytose, une maladie génétique encore trop souvent ignorée, mais qui touche chaque année des milliers de vies.

⚠️ Un combat sans relâche

La drépanocytose est une maladie qui ne prend ni vacances ni répit. En Martinique, plus de 2000 malades souffrent chaque jour de cette pathologie, et près de 40 000 personnes sont porteuses saines, souvent sans en avoir conscience. Le défi est de taille : cette maladie reste encore largement méconnue du grand public, et la méconnaissance et l’indifférence alimentent sa progression.

Pourtant, l’APIPD est plus que jamais en première ligne. Sur les plages de l’Hexagone, des DOM-TOM, lors des événements populaires, mais aussi dans des lieux souvent oubliés comme les prisons ou les quartiers populaires, l’APIPD ne cesse de sensibiliser, d’informer et de soutenir. L’objectif est simple : briser les silences, éveiller les consciences, et apporter des solutions concrètes aux familles et aux patients.


Le Coquelicot : Un symbole d’espoir et de résistance

Cette année, l’APIPD a choisi le coquelicot comme emblème de sa lutte.

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A propos du prochain Congrès des élus de la Martinique

— Par Max Orville (*) —

Aux dernières nouvelles, la tenue d’un Congrès des élus de la Martinique prévu le 25 septembre prochain, serait finalement reportée à une date ultérieure. Il semble que les évènements nationaux, l’instabilité politique liée à la demande du vote de confiance par le 1er Ministre bouscule l’agenda local. On ne peut que se réjouir tant la déconnection des élus locaux avec le réel et les préoccupations des martiniquais semble évidente !!!

Là où les martiniquais veulent des réponses concrètes face à leurs problèmes quotidiens : l’eau, les transports, la vie chère, le chômage, l’éducation, les sargasses, … nos élus répondent invariablement, « Donnez-nous un pouvoir normatif, c’est-à-dire celui d’édicter nos propres lois dites lois pays afin de tenir compte de nos réalités locales ! »

En un mot, c’est la question de l’autonomie qui est réclamée par la majorité de nos élus de la CTM.

Après la décentralisation de 1982 qui a accordé à nos territoires des compétences nouvelles pour les développer, nous avons vu la Loi de juillet 2011 créant la Collectivité unique, dotée de nouvelles compétences, succédant au Conseil Général et au Conseil Régional.

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Conjuguer plutôt que séparer !

— RS n° 410 lundi 1er septembre 2025 —

On peut se dire que les crises sociales et politiques sont souvent le prélude aux soulèvements qui éclaircissent l’horizon, et amènent les solutions. On peut aussi penser qu’après les vagues poussant vers l’extrême droite fascisante, le balancier ramène souvent à des retours à gauche toute. Soit ! Mais ces visions, somme toute rassurantes, ne doivent pas conduire à ignorer deux éléments majeurs de la situation.

Le premier est une donnée, si on peut dire, permanente. C’est que les fascistes, lorsqu’ils se hissent au pouvoir en exploitant habilement les circonstances, ne le lâchent pas facilement. Les coups avortés de Trump 1 et de Bolsonaro sont dans les mémoires.

Le second est plus spécifique aux temps que nous vivons. La conjugaison de la crise sociale (explosion mondiale des inégalités), de la crise politique (discrédit des institutions, rejet des « politiques », faillite morale du système), et de la colossale crise environnementale, nous plonge dans l’inédit : l’espèce humaine n’a plus tout son temps devant elle. À tous les échelons, l’urgence est là : à l’échelle des dernières colonies de la France, à l’échelle de la France, à l’échelle du monde.

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Stop à cette violence faite aux usagers du transport.

Il est temps de dire STOP!

Le silence de nos élu.e.s en dit long.

Quotidiennement, les usagers rencontrent des difficultés pour se déplacer; voilà que le président de Martinique Transport décide sans l’accord des usagers et des exploitants, de supprimer certaines lignes au prétexte d’un manque de financement !

AUTM DIT NON !

Quotidiennement, la mobilité est source de stress, de fatigue et d’usure morale.

Il est temps de dire stop à la violence faite aux usagers du transport.
La santé mentale des usagers est mise à l’épreuve par le manque de transport.
Les dysfonctionnements de notre transport poussent les usagers à bout.

Le transport se dégrade de jour en jour.
Pénurie de fréquences, Pénurie de bus ce qui provoque épuisement physique, trouble de sommeil, dépression et injustice.

Il est temps de dire stop !

Nous réclamons un dialogue entre toutes les parties prenantes pour un retour à la normale sur le réseau CACEM.

IL EST TEMPS DE DIRE STOP !

La présidente de AUTM
Manuéla Amable-Potiron

Fort-de-France le, 3 septembre 2025

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Courage d’une femme migrante et victoire de la justice. Un procès exemplaire !

— Par Culture Egalité —

Une femme migrante, sans titre de séjour et mère de quatre enfants, a fait preuve d’un courage exemplaire en franchissant les portes du commissariat pour porter plainte contre la publication abusive de vidéos à caractère intime. Malgré sa situation administrative précaire, elle a choisi de passer outre l’opprobre, la peur et le silence, pour poser un geste fort au nom de sa dignité et de ses droits.

Mais l’horreur a redoublé : sous prétexte d’accompagner la victime dans sa démarche, un agent de police a abusé de sa position d’autorité pour lui imposer un acte sexuel en échange de son aide administrative ! Ce comportement, contraire à toute éthique et à toute humanité, a été fermement condamné par la justice: treize ans de réclusion criminelle ont été prononcés à l’encontre de ce criminel.

Ce verdict marque une étape importante: il vient rappeler que nul n’est au-dessus des lois et que les victimes, quelle que soit leur origine ou leur situation, doivent pouvoir compter sur la justice. Le traumatisme de cette jeune femme demeurera longtemps, mais son acte de courage éclaire le chemin pour toutes celles et ceux qui hésitent à dénoncer la violence.

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Péril en la demeure France et avis de tempête sur les Antilles !

— Par Jean-Marie Nol —

L’analyse de la société antillaise ne peut se concevoir qu’en relation directe avec celle de la France hexagonale, tant les deux réalités sociétales sont liées par l’histoire, l’économie, la politique et les représentations collectives. Isoler les Antilles dans une lecture analytique strictement locale reviendrait à ignorer que leur trajectoire est inséparable de la dynamique nationale : les choix budgétaires, les politiques sociales, la gestion des crises ou encore les orientations économiques prises à Paris ont des conséquences importantes aux Antilles et déterminent largement le quotidien des territoires ultramarins. En réalité la seule lecture de la situation de la société antillaise à partir du prisme uniquement local est inopérant pour un bon entendement d’une vision des choses , et s’avère souvent être une erreur d’appréciation pour bien comprendre les tenants et aboutissants de la crise actuelle . L’évolution démographique, marquée par l’exode vers l’Hexagone, est elle-même le reflet d’inégalités persistantes, renforçant le sentiment d’écart entre centre et périphérie. Inversement, comprendre les fragilités de la société française dans son ensemble exige d’intégrer la question ultramarine, car les Antilles en sont une composante à part entière, révélatrice des tensions coloniales non résolues et des contradictions d’un modèle républicain qui se veut universel mais se heurte à des réalités particulières.

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Les PME françaises, largement désavantagées par un taux d’imposition plus élevé que les grandes entreprises

— Par Jean Samblé —

Une étude détaillée de l’Insee, publiée le 2 septembre 2025, met en lumière un phénomène inquiétant : en dépit des réformes fiscales récentes, les petites et moyennes entreprises (PME) françaises continuent de supporter une charge fiscale plus lourde que les grandes entreprises. Alors que le taux nominal de l’impôt sur les sociétés (IS) a été réduit de manière significative, la réalité de l’imposition effective, mesurée par le taux implicite, révèle des disparités criantes entre les différentes catégories d’entreprises.

1. Le taux implicite : une mesure plus précise de l’imposition

L’impôt sur les sociétés est censé être appliqué à un taux unique de 25 % en France depuis 2022. Toutefois, le taux nominal ne reflète pas la réalité de la charge fiscale des entreprises. En effet, le taux implicite d’imposition – qui est le rapport entre l’impôt payé et l’excédent net d’exploitation (ENE), c’est-à-dire les profits dégagés par les entreprises après déduction de leurs coûts de production, salaires et amortissements – offre une vision plus fidèle de l’impact fiscal.

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L’éphéméride du 3 septembre

Entrée en vigueur de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes le 3 septembre 1981.

La Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (en anglais Convention on the Elimination of All Forms of Discrimination Against Women, CEDAW) a été adoptée le 18 décembre 1979 par l’Assemblée générale des Nations unies. Elle est entrée en vigueur le 3 septembre 1981 après avoir été ratifiée par 20 pays.

Les États-Unis l’ont signée en 1980 mais ne l’ont toujours pas ratifiée. Les États qui n’avaient pas signé le traité lors de son entrée en vigueur y adhèrent aujourd’hui, sans le signer. Le dernier État en date à l’avoir fait est le Qatar, le 29 avril 2009. De nombreux pays l’ont signé en émettant toutefois des réserves, de nature à fortement en affaiblir la portée. Aujourd’hui, les seuls membres de l’ONU à n’avoir pas adhéré à la convention sont le Vatican, l’Iran, la Somalie, le Soudan et les îles Tonga.

La présidente du CEDAW est actuellement Dalia Leinartė.

Cette convention est adoptée dans la lignée de l’année internationale des femmes de 1975.

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Les Aliments Ultra-Transformés (AUT) : Une menace invisible pour la fertilité et la santé métabolique

— Par Sabrina Solar —

Les aliments ultra-transformés (AUT) ont un impact significatif et rapide sur notre santé, bien plus important que ce que l’on aurait pu imaginer jusqu’à présent. Une étude internationale publiée en août 2025 met en lumière les effets délétères de ces produits industriels qui représentent une part croissante de notre alimentation quotidienne. Ces produits, bien qu’ils soient souvent pratiques et savoureux, modifient rapidement notre métabolisme, perturbent notre système hormonal et, de façon inquiétante, affectent la fertilité, notamment masculine.

L’étude en question, menée sur un échantillon de 43 jeunes adultes en bonne santé (hommes âgés de 20 à 35 ans), a suivi deux groupes distincts : l’un consommant principalement des aliments ultra-transformés et l’autre des aliments peu ou non transformés, avec un apport calorique identique. En seulement trois semaines, les résultats ont été frappants. Le groupe ayant suivi un régime alimentaire ultra-transformé a pris près de 1,5 kg de poids, principalement sous forme de graisse corporelle, tandis que le groupe ayant consommé des aliments peu transformés a, lui, perdu du poids. L’effet n’était donc pas lié à la quantité de calories ingérées, mais bien à la composition des aliments eux-mêmes.

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Le Pragmatique et l’Humaniste

— Par Camille Loty Malebranche —

L’humaniste

Le drame du pragmatisme, est qu’il perçoit l’homme au prisme du rentable et de l’utile. Pour lui, le rentable est le seul schème de valeur parce qu’il apporte le profit. Et le pragmatique radical appelle cela de l’efficacité et de l’accomplissement. Le pragmatique vit donc la superstition du profit, cette « réussite » qui, pour lui, détermine le sens de l’être et le prix d’une vie humaine toujours banale et pécuniaire au regard obscur de la cécité vénale, la cupidité chrématistique de votre utilitarisme matérialiste!

Le pragmatique

Oui, je suis ainsi, parce qu’il est indécent et indélicat de bloquer la grandeur et les possibles de l’homme par la conscience-juge et les présomptions morales qui empêchent l’accumulation et la production des biens. Il faut user de l’homme pour qu’il produise la richesse s’il n’a pas assez de richesse à investir.

L’humaniste 

Apprenez à être riche de votre être, votre valeur est humaine et non marchande.
Allez, soyez homme avant d’être riche avant d’être grand!
L’homme, centre de valeurs, a Valeur d’être et de substance avant de relever de la mécanique sociale avec sa horde des foules et des choses! 

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Université : quels sont les montants des frais d’inscription en 2025 ?

Licence, master, doctorat… Les montants des droits d’inscription évoluent chaque année en fonction de l’indice national des prix à la consommation hors tabac. On vous indique le niveau de vos frais d’inscription pour l’année universitaire 2025-2026, selon le niveau du diplôme que vous préparez.

Pour vous inscrire dans un établissement d’enseignement supérieur, vous devez payer des droits d’inscription ainsi qu’une cotisation vie étudiante et de campus (CVEC). Pour l’année universitaire 2025-2026, la CVEC s’élève à 105 €.

À savoir  

Les étudiants boursiers sont exonérés des frais d’inscription.

Depuis l’année universitaire 2024-2025, les montants des frais d’inscription dans les établissements publics d’enseignement supérieur sont déterminés en fonction de l’indice national des prix à la consommation hors tabac constaté par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). L’indice est mesuré au mois de janvier précédant l’année universitaire en question. Les montants des frais d’inscription sont ainsi révisés chaque année.

Pour l’année universitaire 2025-2026, les droits d’inscription sont ainsi fixés à :

  • 178 € pour une licence ou un diplôme national délivré au cours d’études conduisant au grade de licence ;

  • 254 € pour un master ou un diplôme national délivré au cours d’études conduisant au grade de master ;

  • 397 € pour le diplôme de doctorat et l’habilitation à diriger des recherches ;

  • 2 613 € pour le diplôme d’ingénieur (sauf pour les cursus de formation d’ingénieur commencés avant le 1er septembre 2018, pour lesquels les frais de scolarité annuels s’élèvent à 628 €).

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Une nouvelle vaccination proposée aux élèves de 5e

Durant l’année scolaire 2025-2026, il sera proposé aux élèves de 5e, au sein de tous les collèges publics et dans les établissements privés volontaires, de se faire vacciner contre les méningocoques ACWY, des bactéries qui peuvent être à l’origine d’infections graves. Cette vaccination s’ajoute ainsi à celle contre les infections à papillomavirus humains, déjà proposée aux élèves de 5e depuis 2 ans.

Le plus souvent, les méningocoques n’entraînent pas l’apparition d’une maladie particulièrement sévère. Ces bactéries provoquent toutefois, dans certains cas, une maladie grave, comme une méningite ou une septicémie pouvant laisser des séquelles importantes, voire être mortelle.

Ces infections touchent particulièrement les adolescents et les jeunes adultes. La vaccination contre les infections à méningocoques de types ACWY est donc recommandée chez les jeunes de 11 à 14 ans. Cette recommandation s’applique à toutes les personnes de cette tranche d’âge, y compris ceux à qui il a été administré avant l’âge de 11 ans un vaccin ACWY ou un vaccin méningococcique C.

En 2024, le nombre d’infections à méningocoques a augmenté en France avec 615 cas déclarés (contre 500 cas en moyenne chaque année) ; il s’agit du nombre de cas le plus élevé depuis 2010.

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Peut-on se faire rembourser son billet d’avion si on rate ou annule son vol ?

En principe, le prix du billet n’est pas remboursable si vous ne prenez pas votre vol. Cela vaut notamment dans l’un des cas suivants :

  • Vous avez raté le décollage à cause d’un retard dans les transports

  • Vous n’aviez pas les bons documents de voyage (passeport par exemple) et vous n’avez pas pu embarquer

  • Vous avez raté un vol en raison de retards aux contrôles de sécurité

  • Vous n’avez pas respecté l’heure d’embarquement du vol.

Certaines compagnies appliquent en plus des frais appelés « no-show » (non-présentation), qui correspondent à des pénalités forfaitaires, des frais de dossier ou de réémission, voire des frais liés à la remise en vente de votre place. Ces frais viennent s’ajouter à la perte du billet.

Cependant, si votre annulation est liée à un motif légitime (par exemple, une maladie, un empêchement professionnel ou un décès dans votre famille), vous pouvez, sous certaines conditions, être indemnisé grâce à une assurance annulation. Cette assurance peut être souscrite séparément ou être incluse dans certaines cartes bancaires (Visa Premier, Mastercard Gold, par exemple).

Les conditions (par exemple avoir payé le billet avec la carte bleue), les justificatifs et les délais de déclaration dépendent du contrat.

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En Outre-mer, des milliers d’enfants sans toit à la veille de la rentrée : une urgence sociale oubliée

— Par Jean Samblé —

Alors que la rentrée scolaire 2025 approche à grands pas, les projecteurs médiatiques se braquent — à juste titre — sur les difficultés que rencontrent les enfants sans domicile fixe dans l’Hexagone. Mais dans les territoires d’Outre-mer, la situation est encore plus critique, souvent oubliée dans les débats publics et largement sous-documentée dans les statistiques nationales.

L’UNICEF France et la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), dans leur dernier baromètre « Enfants à la rue », alertent sur une crise humanitaire majeure : près de 600 000 personnes sont aujourd’hui sans logement ou vivent dans des conditions indignes dans les départements et régions d’Outre-mer (DROM). Ce chiffre vertigineux représente près de trois habitants sur dix, un taux très largement supérieur à celui observé en métropole. Parmi ces personnes, les enfants paient le prix le plus lourd, exposés dès leur plus jeune âge à une insécurité sociale, matérielle et psychologique extrême.

Une pauvreté structurelle qui frappe les plus jeunes

Dans les territoires comme Mayotte, la Guyane ou La Réunion, la pauvreté est non seulement plus répandue, mais elle est aussi multidimensionnelle : chômage élevé, infrastructures défaillantes, accès restreint aux droits sociaux, et logements précaires.

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Macron, l’architecte du chaos ?

La stratégie secrète du chaos financier de Emmanuel Macron pour redresser la France.

— Par Jean-Marie Nol —

Depuis 2017, Emmanuel Macron s’est imposé comme un président dont la pensée intrigue, fascine ou agace, tant sa manière de gouverner semble s’écarter des sentiers battus de la politique française. Ses adversaires le voient tour à tour comme un stratège machiavélique, un joueur de poker imprudent ou un réformateur visionnaire mais en échec . Sa trajectoire brouille les repères classiques gauche-droite et alimente une théorie persistante : celle d’une stratégie secrète, construite autour de la mise en tension volontaire du système politique et financier français, pour provoquer un choc et donc une catharsis dont l’objectif serait, à terme, le redressement de la nation.

Dès son accession à l’Élysée, Emmanuel Macron avait posé son diagnostic : la France est prisonnière d’un modèle socio-économique devenu insoutenable. Son livre Révolution publié en 2016 annonçait déjà la couleur, fustigeant trente années d’inaction et de lâcheté politique où l’endettement avait remplacé la croissance. Pourtant, ironie de l’histoire, son premier mandat et la crise du Covid ont accéléré ce qu’il dénonçait : la dette est passée de 97 % à 116 % du PIB, soit aujourd’hui une dette de l’ordre de près de 3350 milliards d’euros, aggravant une dépendance vis-à-vis des marchés financiers et des institutions européennes.

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