— Par Jean Samblé —
Il est des pages de l’histoire martiniquaise que l’on préfère taire. Celle du 24 mai 1925, au Diamant, en fait partie. Pourtant, ce jour-là, la Martinique a connu l’un des épisodes les plus sanglants de sa vie politique : une véritable guerre électorale, passée sous silence pendant trop longtemps.
Ce dimanche-là, des élections cantonales sont organisées sur l’île. Dans un climat de tensions extrêmes, marqué par une répression politique croissante, les urnes deviennent un champ de bataille. Le gouverneur en place, Henri Richard, homme autoritaire et cynique, s’emploie à imposer ses candidats, au mépris du suffrage universel. À ses yeux, la vie d’un Martiniquais ne vaut rien face à la victoire électorale des protégés de l’administration coloniale.
À Ducos, au petit matin, la journée commence dans le sang. Deux élus socialistes, Charles Zizine et Louis Huyghes Des Etages, maire de Rivière-Salée, sont abattus froidement par un gendarme, Roger Rouquette. Aucun procès n’aura jamais lieu.
Plus au sud, au Diamant, c’est une autre scène qui se prépare. Là aussi, le gouverneur entend imposer la victoire de son poulain, le colonel Coppens, grand propriétaire foncier blanc et conseiller général sortant, lié aux intérêts des usiniers et des grands békés.

Nous sommes français, laïcs, républicains, de toutes opinions. Certains d’entre nous ont l’habitude de s’exprimer à titre collectif. D’autres non. Mais si nous le faisons aujourd’hui ensemble, c’est parce que les circonstances sont particulièrement graves, et qu’il est encore temps d’agir. Nous sommes profondément attachés à l’existence de l’État d’Israël dans des frontières sûres et reconnues, à la création d’un État palestinien démocratique, à la paix et à la coopération entre ces deux entités. Nous avons été horrifiés par les crimes sanglants du Hamas le 7 octobre 2023, et les prises d’otages qui les ont accompagnés. Nous avons considéré que l’État d’Israël était alors en situation de légitime défense.
— Éditorial du N° 228 de « Jik An Bout » (*) —
Ben Cohen, cofondateur engagé de la marque américaine de crèmes glacées Ben & Jerry’s, a été arrêté mercredi 14 mai à Washington après une prise de parole coup de poing lors d’une audition parlementaire. Ce militant de longue date, connu pour ses positions progressistes et ses critiques ouvertes envers la politique israélienne, a été escorté hors du Capitole, menotté, après avoir interrompu la séance pour dénoncer le soutien militaire des États-Unis à Israël dans le conflit en cours à Gaza.
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— Communiqué de presse de Max Orville, président du MODEM Martinique —
L’artiste Blow mis en examen pour un tableau – Les ‘ gendarmes impliqués dans la mort de Jean-Pierre et Rony Cely toujours pas inquiétés
Renaud Jouye de Grandmaison s’est éteint le 1er mai 2025 à l’âge de 88 ans. Son décès marque la disparition d’une figure emblématique de la vie politique, sociale et culturelle de la Martinique. Fidèle compagnon d’Aimé Césaire et de Pierre Aliker, il fut l’un des piliers du Parti progressiste martiniquais (PPM), mais aussi un artisan discret et rigoureux du développement de Fort-de-France.
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Aboubakar Cissé, un homme musulman, a été tragiquement poignardé à mort dans une mosquée du Gard le vendredi 25 avril 2025, simplement en raison de sa foi. Son assassin a déclaré : « Je l’ai fait, (…) ton Allah de merde » ! Ce meurtre choquant illustre la banalisation alarmante de la violence raciste en France. Mais posons-nous la question : d’où provient cette montée de haine ? La violence meurtrière dirigée contre ce musulman et les musulmans en général trouve ses racines dans une rhétorique alimentée par les gouvernements successifs. Elle résulte de politiques, dit-on laïques, mises en œuvre sous forme de mesures répressives contre une islamisation supposée de la France.
Ainsi donc, après plusieurs reports, l’affaire dite du Green Parrot qui met en cause l’ancien président de la Région Martinique semble s’acheminer vers une décision définitive. Qu’on laisse tranquille Alfred Marie-Jeanne, c’est le souhait de la plupart des Martiniquais qui sont généralement convaincus que l’ancien président de l’ex-Région n’a jamais cherché à s’enrichir dans ses fonctions, en particulier à l’occasion de cette affaire où il a pu se laisser abuser. Que ses partisans fassent pression pour qu’il ne soit pas condamné, c’est de bonne guerre. Mais de là à parler de justice politique … Ce n’est pas d’aujourd’hui que date le choix des défenseurs des personnes poursuivies dans cette affaire, de jouer l’opinion publique. Cette méthode n’est pas étrangère aux reports successifs. C’est d’ailleurs pour échapper à cette pression que le dépaysement de l’affaire en métropole a été décidé par la Cour de cassation.
Le procès d’Alfred Marie-Jeanne, ancien président de la Région Martinique et figure du mouvement indépendantiste martiniquais, s’ouvre ce lundi 28 avril 2025 au tribunal judiciaire de Paris. Il est accusé de « prise illégale d’intérêt », de « faux » et d' »usage de faux » dans le cadre de l’attribution d’un marché public destiné à la reconstruction d’une école à la Dominique, après un séisme survenu en 2004. Aux côtés de Marie-Jeanne, sa fille, Maguy, et son compagnon de l’époque, Mark Frampton, sont également jugés. Cette affaire remonte à plus de vingt ans, mais elle a traversé plusieurs étapes judiciaires avant d’aboutir à ce procès tant attendu.
— Par Jean Samblé —
Cette tribune reprend en partie celle parue le 17 août 2016 intitulée «
— Par Jean Samblé —
— Par Marie Vabre —
— Par Max Dorléans (GRS) —
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L’agression antisémite d’un rabbin à Orléans a suscité des condamnations immédiates des plus hautes autorités de l’État. Mais lorsqu’il s’agit de racisme anti-Noirs ou anti-Arabes, la République regarde ailleurs. Jusqu’à quand ?
Le 31 mars 2025, les associations engagées dans la défense des droits des populations antillaises ont essuyé un revers juridique majeur. Le Comité européen des droits sociaux (CEDS), organe du Conseil de l’Europe, a rejeté leur requête concernant les graves inégalités qui existent entre la France métropolitaine et ses territoires d’Outre-mer, notamment en Guadeloupe et en Martinique. Ce rejet porte un coup dur à l’espoir de voir enfin reconnu le préjudice causé par la pollution au chlordécone et les crises liées à l’accès à l’eau potable dans ces territoires.