Chapitre IV
LES SURVIVANTS
Une fois de plus, les habitants de La Roche avaient recommencé à porter les guêtres de malheurs que la nature cruelle et impassible leur avait confectionnées. C’était vrai pour eux aussi, comme George Sand l’avait écrit, que « la vie était un orage ». Cependant, ces âmes tracassées d’indigence avaient juré de rester agriffés à la rambarde d’une résilience éreintée, certes, mais inviolable, indomptable et inaliénable.
Francesca entrelaça ses doigts engourdis et pressa sa papille mammaire avec les paumes de ses mains froides. À ce stade-là, ses seins ressemblaient plutôt à deux baies supportées par une branche de goyavier, qui avaient entamé sa phase d’aoûtement. La tête penchée vers l’avant, le menton se rapprochant légèrement de la cage thoracique, la jeune fille déposa son genou gauche sur les roches sédimentaires, sans ressentir aucune sensation physique de douleur. Elle gardait ses paupières solidement soudées. On aurait imaginé des plinthes scellées avec de la colle époxy. Francesca peinait à croire qu’elle était encore debout sur le tarmac de la vie, que l’ouragan, classé probablement de haute intensité sur l’échelle de Saffir-Simpson, l’avait épargnée, qu’elle n’était pas engloutie avec ses cousines Renande, Bernardine, Thérèse, Irène; ses cousins Christophe, Lebien, Occinel; ses amis Clovis, Phanor, Gladys, Augustine et Rita.

Tu vins sans crier gare
Nous aimions aller sur la plage
— Par 
— Péface  par Gary Klang —
Résumé :
— Par Robert Berrouët-Oriol 
Rudy Rabathaly met un pied dans la fourmilière littéraire antillaise: après nous avoir fait rire de nous-mêmes (dan ri kò) avec ses « pawol anbafey » et autre « tonbé lévé » , après nous avoir fait réaliser l’omniprésence spontanée de notre imaginaire créole avec son « oliwon d’imaginaire créole  » le voilà qui nous offre: « Kokliko  » ce premier roman qui confirme la posture d’écrivain de Rudy Rabathaly. « Kokliko » nous laisse pantois tant il dérange par son caractère novateur tant dans le propos que dans l’écriture. Comme si « pawol anba fey  » et « oliwon » incrementaient  » Kokliko » , l’auteur affiche une nouvelle écriture sortant des rails d’une créolité passée, pour nous mener sur des chemins inattendus.
— Par Michel Herland —
Réveil
— Par Robert Berrouët-Oriol(*) —
 — Par Patrick Mathelié-Guinlet —
Ah! donnez-moi la bonté
Je connais Anthony Phelps – que j’appelais Chico – depuis les années 60 à Paris. Jamais je n’oublierai la nuit passée dans un café du boul. Mich avec Davertige, à boire goulûment de la bière et à parler de tout et de rien. A l’époque, nous vivions dans les cafés.
Dans Que peut la Littérature ?, Patrick Chamoiseau interroge la puissance de la littérature, non seulement comme art de dire et d’exprimer, mais aussi comme force capable de réagir aux bouleversements et aux injustices du monde. Il ne se contente pas de se demander ce que la littérature peut dire ou comment elle se forme ; il interroge sa capacité à influencer, à éveiller les consciences, à transformer les réalités. En d’autres termes, il explore ce que la littérature peut faire, dans un monde en perpétuelle mutation, où les souffrances et les beautés coexistent.
« J’ai bu du rhum et de l’eau fraîche/j’ai eu ma part du gâteau de l’espoir/Maintenant que j’ai dit l’essentiel je dois partir/Au point d’accouplement de la terre et du ciel/j’ai rendez-vous avec la rose/pour assister à la naissance de l’amour. »
Le 27 février 2025, les parents, les collègues et les lecteurs de 
—Par Robert Berrouët-Oriol (*) —