— Patrick Mathelié-Guinlet —
Entre deux…
Entre la mort et la naissance…
Entre l’existence et l’essence…
Entre l’instinct et l’expérience…
Entre la croyance et la science…
Entre l’espace et puis le temps…
Perdu entre deux infinis
entre virus et galaxies :
entre l’infiniment petit
et puis cet infiniment grand…
Entre le quantique et cosmique,
entre le tragique et comique
se retrouve l’homme et sa vie
entre deux portes donnant sur l’inconnu
comme un point d’interrogation irrésolu !
Existentialisme
Encore un pas sur le chemin,
encore un mot sur le papier…
Dans la poussière ou par écrit,
laisser une trace de vie…
Mais à quoi ça sert à la fin
quand on sait qu’avec les années
tout finira par s’effacer :
les visages dans les miroirs,
les histoires dans les mémoires
par l’abrasif temps érodés…
Des pages du livre de vie,
l’encre peu à peu a pâli
et les paroles prononcées,
le vent les aura emportées…
Même avec un secret espoir
d’acquérir l’immortalité,
pour l’homme il est vain de vouloir
contre l’éphémère lutter…
La seule règle est d’exister
sans trop de questions se poser !


Fété an miziké
Assis sur le canapé, je regardais ce séchoir pourtant familier de notre maison depuis longtemps alors qu’il était livré à la force du vent qui soufflait alors.
(Suite du chapitre XIII)
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— Par Robert Berrouët-Oriol(*)
Cécile Coulon est une jeune romancière, nouvelliste et poétesse, qui dès l’âge de seize ans fit une entrée prometteuse en littérature en publiant un premier roman, Le voleur de vie, pour lequel il serait parlé de « langue coup de poing ».
— Par Gary Klang —
— Par Daniel M. Berté —
— Par Michel Pennetier —
Pour le colon, le marronnage ancestral est un retour à la vie sauvage, un état antérieur à sa régie du monde. Il ne pouvait pas concevoir une projection dans un autre devenir. Il ne pouvait pas identifier le marronnage créateur du tanbouyé, du danseur, du chanteur, du conteur … Ce fut notre chance.
Linguiste-terminologue canadien originaire d’Haïti, spécialiste de l’aménagement linguistique, Robert Berrouët-Oriol a longtemps travaillé à l’Office québécois de la langue française où il a contribué à l’analyse, au stockage, à la mise à jour et à la diffusion des vocabulaires scientifiques et techniques de la Banque de terminologie du Québec (aujourd’hui dénommée Grand dictionnaire terminologique). Par la suite il a enseigné la linguistique et la terminologie à la Faculté de linguistique appliquée de l’Université d’État d’Haïti. Depuis avril 2021, il est membre du Comité international de suivi du Dictionnaire des francophones, le DDF. Auteur depuis plusieurs années d’articles de vulgarisation linguistique parus en Haïti dans Le National, il a publié en 2011 le livre collectif de référence « L’aménagement linguistique en Haïti : enjeux, défis et propositions » (Éditions de l’Université d’État d’Haïti et Éditions du Cidihca ; ouvrage réédité en France, en 2023, par l’antenne du Cidihca-France). En 2014 il a publié le livre « Plaidoyer pour une éthique et une culture des droits linguistiques en Haïti / Pledwaye pou yon etik ak yon kilti ki tabli respè dwa lengwistik ann Ayiti » (Centre œcuménique des droits humains (Port-au-Prince) et Cidihca (Montréal).
— Par Patrick Mathelié-Guinlet —
— Par Camille Loty Malebranche —
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L’écrivain kényan Ngũgĩ wa Thiong’o est décédé le 28 mai 2025 à l’âge de 87 ans, à Buford, dans l’État de Géorgie (États-Unis). Figure majeure des littératures africaines, il laisse derrière lui une œuvre abondante, traduite dans près de quarante langues, et marquée par une réflexion continue sur les rapports entre culture, langue et pouvoir.
I
Il faut recommencer Fanon au point exact où l’on a tendance à l’arrêter. Son œuvre ne s’arrête pas à l’effondrement colonialiste, avec quelques lumières sur l’ère des indépendances et du post-colonialisme. C’est justement à partir de ces frontières-là que sa pensée s’ouvre, et qu’elle nous offre, sinon le seul Fanon qui vaille, mais le plus riche de tous : celui qui est en devenir.
— Par Daniel M. Berté —