Avec une transposition en Martiniquais de l’écrivain guadeloupéen José Robelot.
Ouvè zyé, pèp mwen !
Ouvè zyé-w, pèp mwen
Ès ou pa wè yo ka kwazé-ou w jòdi
kon yè yo krazé papa-w maman-w?
Es ou pa wé sé sé menm-lan
ki mété pèp nou an tribilasyon yè
Sé yo menm ka malmennen w jodi ?
Nou anvi kwé ki sa chanjé
ki tjè bouwo vini méyè
ki sitiyasyon nou ké pli dous
Men eskè chyen ka tounen poul ?
Èskè sèpan ka fè vètè ?
Èskè agoulou sèléra pé fè dot yich
Ki agoula séléra ?
Manmay, tou patou moun èstintjé pèp blan
Pèp mounblan mandè é trapé répawasyon!
Gadé mannyè pèp nég
Ka trimen san trapé ayen !
Ès an zyé zéropéyen nou plis ki ayen ?
Ès nou pa chyen, ès nou pa kaka yenyen ?
É an zyé nou menm, ki sa nou yé ?
Mi nou ka fè bèbèl adan bèl lenj ki pa ta nou
Mi nou ka dansé adan gwan bal ki pa ta nou
Mi nou kwé nou sitwayen adan nasyon ki pa ta nou !

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —
À l’heure où les grandes nations se raidissent dans des levées guerrières, nous pouvons — nous, de la Caraïbe — distinguer un murmure. Celui qui monte de la mer et qui nous invite à une reconnaissance. L’Inde et le Bénin, dans un élan de justice mémorielle, l’ont entendu. Ils offrent une citoyenneté de cœur à ceux que la Traite et la colonisation ont enlevés à leur sol. Une porte inédite s’est ainsi ouverte à ceux d’entre nous qui désirent amplifier leur extension au monde. Que l’on s’en serve ou pas relève d’une stricte éthique individuelle. Mais, nous pouvons globalement en peser l’intention.
Mon histoire se déroule sous Duvalier et met en scène un monstre nommé Franck Romain. J’aimerais qu’elle serve aux générations futures, en leur montrant la cruauté des macoutes, et qu’elle soit donc un devoir de mémoire, d’autant qu’il existe encore des gens pour prétendre que tout allait mieux sous Duvalier que sous Aristide, car la paix régnait, oubliant que la pseudo-paix n’était que celle des cimetières (les morts ne parlent pas) et qu’Aristide avait contre lui la meute des bien-pensants.
— Par Robert Berrouët-Oriol, l
Ni dé lannuit fènwè
Entropie
— Par Robert Berrouët-Oriol, l
Mon amitié avec Serge Gilles remonte au Paris merveilleux des années 60, celui de Mai 68, du général de Gaulle, d’Aragon, de Che Guevara… On se rencontrait au hasard de nos flâneries et souvent il passait me voir chez moi, au 34 de la rue Gay-Lussac, là où la première barricade de Mai fut érigée.
Carpe diem !
— Par Robert Berrouët-Oriol, l
Dan an lawon-danmyé
Présentation du livre
Le 24 mai 2024 le GRESKA a organisé en Haïti, via la plateforme Google Meet, un atelier sur la traduction littéraire en créole haïtien dont l’objectif préalablement formulé était le suivant : « Ranfòse konesans manm Greska yo ak ekip k ap travay sou tradiksyon « Stella », woman Emeric Bergeau a, nan ba yo fòmasyon sou teyori tradiksyon ». Le GRESKA (Gwoup rechèch sou sans nan kreyòl ayisyen / Groupe de recherche sur le sens en créole haïtien) a été fondé en mars 2022 par Molès Paul, enseignant-chercheur à la Faculté de linguistique appliquée de l’Université d’État d’Haïti. Docteur en linguistique de l’Université Paris 8, le linguiste Molès Paul, responsable du GRESKA, a coordonné et coécrit le livre collectif de référence « 
Au cœur de la Louisiane, au début du vingtième siècle, trois destins s’entremêlent dans un climat de mystère et de tension. Lynn Rockwell, fille de pasteur noir, croise le chemin de Jessie Lapointe, issue d’une famille de fermiers blancs cajuns, et d’Alexander Mazzella, homme de main de la mafia. Leur amour pour le bayou, ces terres marécageuses où se mêlent les eaux du Mississippi, les unit dans une amitié improbable. Dans un monde où la peur et la haine règnent en maîtres, quelles forces obscures pourraient bien les séparer ?
Féminin mystère
An van
— Par Michel Herland —
En Terre d’ élections présidentielles
Écrivain majeur de la Caraïbe, Patrick Chamoiseau a publié de nombreux essais et romans, parmi lesquels Texaco, couronné par le prix Goncourt en 1992. Ce natif de la Martinique, héritier d’Aimé Césaire et d’Édouard Glissant, a aussi contribué à forger le concept de créolité, qui place la langue créole au cœur d’un projet d’émancipation et de réflexion sur le métissage des cultures. Rappelant qu’il n’existe pas de hiérarchie entre les langues, il nous invite à nous affranchir d’un imaginaire monolingue forcément sclérosant.
— Par
L’horizon de la guerre
— Par Sabrina Solar —