
— Par Selim Lander —

. Sait-on suffisamment que le lycée Schoelcher dispose d’une authentique salle de théâtre avec coulisses, loges, gradins, régie son et lumière ? Cette salle, aménagée à l’orée des années 2000 à l’initiative du professeur Michel Dural, a déjà permis l’apprentissage de générations successives d’élèves des options ou des ateliers « théâtre ». À la tête de la compagnie Téat’Lari José Alpha a eu l’idée d’utiliser ce lieu pour présenter ses créations aux élèves du lycée et, au-delà, à tous les Martiniquais intéressés par l’art de la scène. Ces derniers doivent encore prendre l’habitude de se rendre dans ce lieu sinon nouveau du moins nouvellement ouvert à tous : ils n’étaient pas assez nombreux pour applaudir les interprètes du Métro fantôme de LeRoi Jones, lors de la première, le 22 novembre.
Nous avons rendu compte dans le dernier numéro de Madinin-art du film de Michel Gondry, The We and the I, qui raconte le périple de quelques lycéens de couleur dans un bus de la ville de New York. Le Métro fantôme installe pour sa part ses protagonistes dans un wagon du métro new-yorkais.












La compagnie TRACK propose des ateliers de théâtre pour enfants et adultes, encadrés par des comédiens professionnels. Dans une ambiance souriante, les ateliers de TRACK invitent à la « mise en mouvement » du corps, de la voix dans l’espace de l’imaginaire, en cultivant l’esprit du jeu et du partage, essentiels au théâtre.
Qui sommes-nous ?





Cette aventure, nous raconte les acteurs en rébellion contre le metteur en scène, refusant l’illusion qu’on leur impose au profit de la sincérité passionnelle.

Il n’était pas dans le hall du théâtre à l’arrivée des spectateurs. Peut-être le grand froid hivernal, tombé sur Paris, ou bien l’exiguïté de ce lieu provisoire, les Ateliers Berthier sont en rénovation, ou alors ces deux raisons à la fois. A 20 heures précises les portes de la salle s’ouvrent, l’assistance s’avance silencieuse, les hôtesses murmurent à peine quelques indications de places. On entre dans une église, un temple. Il est là, assis au premier rang, un peu gauche et chaque spectateur est dévisagé, enregistré dans la mémoire du Maître, comme s’Il recevait chez lui et qu’Il voulait saluer chacun de ses hôtes. Combien sont-ils d’ailleurs ? Oh là encore tout est calibré et s’il y a beaucoup d’appels, il y a peu d’élus. Cinq rangées de vingt places. Pas une de plus. Et l’on s’installe. Et si l’un ou l’une des participants échange avec son voisin, Il fait savoir par bouche à oreille, qu’Il réclame le silence. Et le fautif de se taire. Quant à celui qui pensait finir son casse-croute avant le début de la cérémonie, le Maître d’un regard sans appel lui fait comprendre l’inconvenance sacrilège d’un tel comportement.



