Ça passe par le robinet.

— Par Florent Grabin, Président de l’Association écologique P.U.M.A. —

Au moment où le débat international sur le biofilm chimique à l’intérieur des canalisations de transport de l’Eau de boisson, comme d’habitude en Martinique nous nous heurtons au refus de tenir compte de la littérature scientifique.

Malheureusement, ce sont toujours les mêmes, bardés de diplômes, payés grassement pour produire les bonnes informations à destination de nos décideurs qui viennent polluer les résultats. A l’heure de l’accès à expertise indépendante, les différents donneurs d’ordres refusent de trancher pour protéger la santé de la population, accepter la réalité ne se fait malheureusement que quand on aligne les cercueils en nombre impressionnant.

Cela fait des années qu’il est mis en évidence la présence de pesticides dans l’eau du robinet du consommateur, des analyses de l’ARS sont venues le confirmer suite à nos actions. Forts de ces résultats, nous avons rencontré le Président de l’Union du Groupement des Producteurs de bananes de Guadeloupe et Martinique, pour l’inviter à nous accompagner dans le retrait des pesticides dans la production de la banane.

Depuis, nos deux Îles ont au niveau mondial réduit de plus de 75 % l’usage de ces produits de synthèse chimique dans cette production, malheureusement nous avons échoué au niveau de nos différentes collectivités qui ont en charge la gestion de l’Eau. Là où ça s’est aggravé, nos élites ont fait le choix de tenter de nous discréditer sans chercher à comprendre. D’autres se basent sur la communication du Directeur de l’ARS, Cancérologue de formation, qui affirme respecter la réglementation qui fixe le taux admissible de consommation par l’Homme par jour, mais la vérité scientifique est à l’opposé de cette réglementation.

Une fois de plus la Martinique est victime de ses enfants, dont certains, pour exister utilisent des méthodes qui les rendent aveugles, ce qui nous a fait perdre du temps, alors que nous avons la possibilité de faire prendre en compte les effets cocktail de ces perturbateurs endocriniens que nous ingurgitons à partir de notre robinet, dont les effets sont dévastateurs.

Nous mettons à disposition des consommateurs la photo de l’intérieur d’un tuyau transportant de l’eau de boisson jusqu’au robinet, cela permettra à nos nouveaux dirigeants de visualiser la réalité, mais nous sommes réalistes le temps politique n’est pas celui de l’attente de la population.

P.U.M.A. a toujours dérangé, sans être démentis sur tous les éléments factuels qu’elle a dénoncés, tant sur leurs existences, que sur leurs fondements scientifiques, hier nous étions évités par les dirigeants en charge de régler cette désastreuse situation sanitaire, aujourd’hui nous sommes invités par le Président de l’Exécutif de la CTM en vue de la mise en exécution de tous les voies et moyens pour lancer ce chantier, considérant que les planètes sont alignées nous invitons l’Ordre des Médecins à nous rejoindre et à mettre enfin en place une formation à la médecine environnementale pour accompagner la population.

Nous sommes réalistes, le principe de réalité est là omniprésent c’est un vaste chantier qui demandera beaucoup d’argent, beaucoup d’énergie pour faire face à nos détracteurs, il y aura une incidence sur le coût de l’Eau, à ne pas confondre avec le prix de l’eau.

Dans ces conditions le moment est venu pour mettre à plat les éléments qui fâchent, l’État devra mettre au pot la plus forte participation, en guise de réparation, car c’est lui qui a délivré les autorisations de mise sur le marché en imposant à nos producteurs l’utilisation de ces produits dangereux ; avec cet accompagnement, nos Maires ne pourront pas augmenter le prix de l’eau.

Concernant nos parlementaires, nous attendons d’eux qu’ils légifèrent sur la réglementation fixant les analyses de l’eau où l’on ne recherche que les molécules de base des pesticides, que l’on retrouve selon l’ARS au robinet du consommateur et non en sortie d’usine, or, ces dernières ne fonctionnent qu’avec des adjuvants et des molécules d’hydrocarbures, d’où l’urgence de les rechercher aussi.

Aujourd’hui, la sciences a évolué et démontre que la combinaison de ces différents perturbateurs endocriniens participe à l’émergence de différentes pathologies lourdes, dont certains cancers.

Le moment est venu de regarder la réalité en face, Pour Une Martinique Autrement, il en va de la santé de la population, il faut siffler la fin de la récréation avant qu’il ne soit trop tard,

Pour l’association écologique P.U.M.A.

Le Président

Florent GRABIN