— Par Dominique Daeschler —
Totalement allumée, Ava : râlant d’être trop belle et multipliant les poses lascives, elle ne veut plus être uniquement cet objet de désir qu’elle provoque pourtant. Ava a un univers : trapéziste, acrobate, chanteuse, fakir c’est une femme orchestre qui maitrise le rire avec humour et dérision (les bouts d’essai de cinéma). Elle joue. Drôle et sensuelle ce n’est pas incompatible, le comique au cirque n’est pas l’apanage de l’homme, le clown ne se décline pas qu’au masculin. Ava est brillante et a du mal à trouver chaussure à son pied : c’est aussi souvent comme ça dans la vraie vie. Pourquoi n’arrive-t-on pas à croire qu’elle nous permet de décliner une image différente du clown en introduisant sa féminité ? Question des auteurs et du cirque actuel que ne pose pas le spectateur car elle introduit un univers poétique qu’elle conduit avec le panache d’un Cyrano. La fin, comme une pirouette est trop convenue c’est dommage car Orianne Bernard, en vraie circassienne, assure de bout en bout ce personnage fantasque et doué.
D.D.
Avignon
Avignon 2019. “Music-Hall” de Jean Luc Lagarce. m.e.s. d’ Eric Sanjou.
— Par Dominique Daeshler —
Une vieille artiste et ses boys qui ont roulé leur bosse de salle des fêtes en foyers ruraux se racontent, se montrent, de l’habillage au maquillage : les faux cils, les vestes usées, les perruques, on verra tout par le menu et en même temps la scène centrale et les deux espaces loges avec leurs petits mensonges renvoyant à la réalité de l’exercice du métier dans des lieux miteux où fleurissent plus de moqueries que d’applaudissements. Dans le rôle de la Fille, Céline Pique ne manque pas d’abattage mais pourquoi tant de détails, de couleurs, de costumes ? Le spectateur devient voyeur : le kitsch s’impose à lui, effaçant la construction de la langue particulière de Lagarce qui crée un va et vient à la fois codé et grinçant. C’est dommage.
D.D.
Avignon
Avignon 2019. « Ventre » de Steve Gagnon, m.e.s. de Vincent Goethals. Cie théâtre en scène.
— Par Dominique Daeschler —
Dans le cadre de la sélection Grand Est, Théâtre en scène s’empare d’une pièce de Steve Gagnon jeune auteur québécois qui explore la séparation amoureuse d’un jeune couple. Il n’est pas si facile de faire le deuil de ses espoirs d’adolescent idéaliste, comment s’aimer sans se résigner, être guetté par l’usure et la convention sociale ? Vincent Goethals dont les créations sont très liées à l’écriture théâtrale francophone contemporaine (Québec, Afrique) est totalement à l’aise dans la saveur de la langue québécoise et le mode interpellatif de la pièce même si le spectateur y perd parfois le souffle tant le rythme et le débit sont rapides, tant les « marde » et les « tabernacle » lui tombent dessus comme autant de grêlons. Tant, pis, tant mieux, le but n’est pas de le préserver. Le décor : une baignoire, un appartement avec des bâches de protection, des éclairages de chantier, un univers sonore : tout va bouger, se mettre au rythme du jeu des acteurs et de leurs mouvements chorégraphiés dans l’amour pour affirmer l’espoir des retrouvailles.
Avignon
Avignon 2019. “Les imposteurs.” de A Koutchevsky. m.e.s. de J Boillot
— Par Domionique Daeschler —
Deux comédiens, artistes permanents du CDN de Thionville, partent de leur enfance (le vécu, le rêvé, l’inventé) pour construire à base d’improvisations, de souvenirs un spectacle avec le dramaturge A Koutchevsky. Très vite en partant d’une photo de classe les deux protagonistes (Régis et Isabelle) qui n’ont pas les mêmes souvenirs en arrivent au questionnement sur le métier d’acteur, le jeu d’identité. Le personnage crée l’imposture pour la bonne cause, pour l’imaginaire. Ils inversent les rôles : celui qui écoute devient le leader et vive versa…C’est une joute amicale qui les conduira à débusquer une imposture dans la vie réelle : l’usurpation d’identité pour extorquer un peu d’attention et d’affection. A moins que ce soit le départ de l’invention d’un personnage… La parole coule comme on parle dans la vie réelle sans volonté d’étayer un raisonnement qui fait démonstration. Dans une salle de classe avec un ordinateur et un écran, ils sont vrais au milieu des spectateurs assis en demi -cercle et cependant ils jouent. ETRE peut aussi se jouer ? Qu’est-ce qui vous construit ? Quelles armes dans une société qui accorde de la place à ceux qui ont pignon sur rue ?
Avignon
Avignon 2019. « L’homme qui tua Don Quichotte », d’après Cervantès, m.e s de S. Tcheumlekdjian.
— Par Dominique Daeschler —
Le point d’appui de jeu est un choix risqué. Cervantès, las d’un personnage qui a pris ses aises par rapport à l’auteur décide de rabattre le caquet à ce dernier, de le raconter en le démontant avec toutes ses faiblesses, afin de reprendre son droit d’auteur ! La folie, l’extravagance du chevalier à la triste figure est la plus grande et l’accent mis sur le côté pouilleux du chevalier désargenté accentue son humanité. Le texte est servi par une comédienne qui, jouant tous les personnages, instaure un récit qui sait donner, avec quelques mimiques, chair à chacun avec vivacité et humour. C’est joliment accompagné musicalement. Parce que la notion de jeu dans le jeu est subtile, parce qu’on utilise tous les possibles de l’acteur sans artifice, le pari est gagné.
D.D.
Avignon
Avignon 2019. « Claudel » texte et m.e.s. de Wendy Beckett
— Par Dominique Daeschler —
Ce Camille Claudel, à la distribution cosmopolite, doit beaucoup à la complicité entre deux artistes australiennes : la chorégraphe Meryl Tankard et l’autrice, metteuse en scène Wendy Beckett. L’une, membre éminent de la compagnie de Pina Bausch, directrice un temps de l’Australian Dance Theater apporte son sens inné des rencontres entre art visuel, théâtre et danse. L’autre, autrice féconde et férue de littérature et de science, est avec cette pièce au cœur d’un de ses axes de recherche : l’exploration des possibilités artistiques données par les ressorts psychologiques d’une biographie. Nous voilà dans l’atelier, avec les modèles – comme autant de sculptures dansantes, indociles car à façonner, libres comme Camille. Fière, arrogante, sûre de son talent, elle en jette Camille (belle interprétation de Célia Catalifo). Les obstacles sont multiples : une société bloquée quant à la place des femmes surtout dans une discipline dite masculine, la désapprobation d’une mère bourgeoise que Paul le pleutre rejoindra plus tard dans la décision d’enfermer Camille, la lâcheté de Rodin dans le rapport amoureux et déjà sa jalousie dans la reconnaissance d’un grand talent, la mort du père, autant d’éléments qui vont déstabiliser Camille qui se brûle.
Avignon
Avignon 2019. « Qui va garder les enfants ? » de Nicolas Bonneau et Fanny Chériaux, m.e.s. de Gaëlle Héraut
— Par Dominique Daeschler —
Seul en scène, dans un récit- reportage, Nicolas Bonneau, avec quelques chaises hétéroclites qui encombrent un escalier, donne le ton. Il campe les femmes politiques qu’il a rencontrées, histoire de comprendre pourquoi elles font encore souvent tâche dans un monde d’hommes, un peu ovni, sorcières ou séductrices, pas vraiment intégrées (tiens, tiens). Serait-on encore dans un colonialisme ? Et puis comme disait Fabius à propos de Ségolène Royal, qui va garder les enfants ? Tout par de cette amoureuse qui lui fauche la place de déléguée de classe et qu’il retrouve plus tard comme déléguée du Nord… Jalousie, égalité hommes -femmes, postes ministériels plutôt dans le social, insultes sexistes jusqu’à l’Assemblée (concert des vagins) : tout y passe. Défilent les plus célèbres : Roudy, Bouchardeau, Cresson, Royal, Merkel, Veil, Taubira. Elles ne céderont pas et prendront place. Le mélange de l’anecdote et de l’analyse sociologique et politique est finement ciselé sans lourdeur ni profession de foi, simplement dans la vie.
D.Daeschler
Avignon
Avignon 2019. « Fushigi ». Impro à la manière de Miyazaki, m.e.s. : Ian Parizot. Improvidence.
— Par Dominique Daeschler —
Les spectateurs choisissent une couleur. Pour chacune des couleurs les quatre comédiens en scène ont travaillé sur quelques thèmes et l’improvisation commence. En blanc, ils se fondent dans l’espace scénique sans décors : seuls les mouvements laissent trace, mimant les mots, initiant une image qui apportera la parole de l’autre. C’est farfelu, délirant, partant souvent d’un geste quotidien qu’on a plaisir à dépasser. L’histoire, partant du bleu, nous a conduit dans un aquarium géant avec vol d’une espèce rare…Parfois ça pédale un peu et le rattrapage se fait sur le fil ! On entre facilement dans cet univers inspiré de l’univers du dessinateur japonais Miyazaki, joliment accompagné par une musique et une lumière qui s’adaptent en direct à l’histoire inventée.
D.D.
Poésies
Touw-dé-yol
— Par Daniel M. Berté —
Touw-dé-yol sé bel jé
Patron ek bwa-drésé
Ka lienné pou gangné
Ek trapé an trofé
An solidarité
Touw-dé-yol sé lévè
Gran bonnè pou alé
Dépaw ou larivé
Pou pé wè lé kouwsié
Maté o dématé
Touw-dé-yol sé sanblé
An boul Matinitjé
Ek an lo étranjé
Pou pé sa anmizé
An tout fratèwnité
Tous-dé-yol sé kriyé
Pou pé sa sipòté
Sé osi dézolé
Lé an vrèl déchiré
Adan ladvèwsité
Touw-dé-yol sé djèwté
Eti moun ka dansé
Epi vréyé monté
Ka brè ek ka manjé
An total libèwté
Cinéma, Musiques
Télévision. Noirs et Blancs imaginent une musique commune
Stax, le label soul légendaire Vendredi, Arte, 23 h 30
— Par Gérald Rossi —
Un documentaire qui raconte comment, en 1957, la musique était plus forte que les théories ségrégationnistes alors en vigueur aux États-Unis. Stax produisit des centaines d’albums.
C’est « le label qui a marqué la bande-son des droits civiques américains ». Le documentaire de Lionel Baillon et Stéphane Carrel raconte comment, dans une Amérique profondément marquée par la ségrégation – nous sommes en 1957 –, des Noirs et des Blancs ont pu travailler ensemble, dans une petite société qui porta haut les couleurs de la soul.
L’aventure débute à Memphis, quand Jim Stewart et sa sœur Estelle Axton deviennent propriétaires d’un ancien cinéma, qu’ils transforment en studio d’enregistrement avec une boutique de disques attenante. C’est en unissant les premières lettres de leurs noms qu’ils forment le nom de ce futur label à succès qui, vaille que vaille, fonctionne jusqu’en 1975. En 2007, Concord Records a repris l’affaire, mais c’est une autre histoire.
En 1957, donc, des artistes, qui ne se posent pas la question de savoir quelle est la couleur de peau de leurs amis, enregistrent ensemble.
Musiques
Bagnols reggae festival. Ambassadeur du groove jamaïcain
— par Fara C. —
La manifestation gardoise reçoit la fine fleur reggae. Tiken Jah Fakoly chantera son saisissant CD Le monde est chaud. Jusqu’au 27 juillet, les têtes d’affiche vont embraser la scène.
Le Bagnols Reggae Festival s’inscrit dans une belle histoire d’amour qui, dès 2002, a lié Bagnols-sur-Cèze et l’historique genre jamaïcain, mais qui a dû s’interrompre à la suite de difficultés. En 2018, il prend le relais, grâce à la détermination de trois férus de musique, Méziane Azaïche (directeur du Cabaret Sauvage, Paris), Bastien Bacha (gérant de Talowa) et Jérôme Levasseur, un des directeurs de cette manifestation tricéphale, menée en synergie avec la ville de Bagnols-sur-Cèze. Après le succès de la première édition l’an dernier (16 000 festivaliers), les réjouissances reprennent cet été. Mercredi, l’association Bagnols Reggae a organisé une soirée d’ouverture libre d’accès qui, en centre-ville, a permis au tout-venant d’assister à la projection du film culte Rockers (1979) et à une prestation de l’Ensemble national du reggae. Cette fanfare sèmera de nouveau sa fougue cuivrée dans les rues de la cité, le 26, durant la pause déjeuner.
Ecologie
Les réparations au quartier Séguineau en questions
— Par Florent Grabin, Président de P.U.M.A. —
Les travaux de réparation de la principale canalisation de transport d’eau de boisson de la Martinique, se trouvant au quartier Séguineau au Lorrain posent de nombreuses questions :
– Quand l’intérêt du consommateur sera-t-il pris en compte ?
– Quand va-t-on arrêter cette méthode de déconstruction des décisions politiques des prédécesseurs lors des alternances ?
– Quand va-t-on prendre en compte les règles de l’art qui s’imposent pour la réparation de cette canalisation ?
– Quand le pouvoir décisionnel va-t-il prendre en compte l’existence d’une possibilité technique pour réparer cette tuyauterie sur les 83 mètres pour un coût nettement moindre que ce qui est actuellement projeté ?
– Quel est l’intérêt financier, technique, qui pousse à détourner cette réparation sur deux kilomètres de trajet ?
– Pourquoi ne pas respecter les deniers publics ?
– Quand va-t-on vouloir respecter le débat contradictoire, technique et environnemental sur la modernisation du réseau d’eau ?
– Quand la CTM va-t-elle sortir de ce conciliabule engagé entre ses représentants et sa direction politique ?
Plus de dix ans pour cette opération de 83 mètres, à cette cadence, combien de siècles seront nécessaires pour la reprise de tout le réseau d’eau et de l’assainissement de la Martinique ?
Politiques
« De quoi est-on le plus proche, lorsque l’on est éloigné de chez soi ? »
—- Par Lucien Cidalise Montaise —
Plus de 100 noms d’Absents et de Présents cités dans le « déroulé » intime des actions d’Emancipation, de Liberté et de Responsabilité : luttes, victoires, défaites, aussi quelques fois remportées sur des adversaires qui s’appliquent à tous les instants à se transformer en diviseurs, entretenant la fragmentation de nos conflits mais aussi de nos rêves ambitieux.
Ces hommes et ces femmes, cités, absents ou présents, ont à leur façon aidé le soleil à nous « découvrir », Martiniquais et Martiniquaises et aimer notre Pays. Surtout, nous éclairer dans les choix urgents que nous devons développer pour des lendemains fertiles et humains.
Cette liste n’est pas exhaustive. Nous en avons conscience et saluons ceux que les évènements ne nous ont pas permis de citer précédemment. Mais les voilà, présents aujourd’hui ! Ces « couches d’identité » protègent-elles les voyageurs que nous sommes, pauvres en culture, mais riches en besoin d’être ? Joueront-elles toujours cette obligation de choisir la Responsabilité ? Nous sommes convaincus que nous avons toujours été Martiniquais, malgré les handicaps d’intégration qui nous cernent, puisque éminemment politiques et matérialistes.
D’où l’infini existentielle d’une autre attirance.
Musiques
La 9ème Jazz Night de Fort-de-France
Samedi 27 juillet 2019 à 19h au Parc Culturel Aimé Césaire
Abdullal Ibrahim & Ekaya
Le mythique pianiste sud-africain appartient au club très restreint des légendes vivantes du jazz. Tout indiqué pour donner le cap de cette 9ème Jazz Night.
Bientôt soixante-dix ans que le pianiste natif du Cap fait résonner ses blue notes. Ses compositions au fort pouvoir mélodique furent aussi des titres engagés dans la lutte contre l’Apartheid, au point que c’est lui que Nelson Mandela demanda pour son investiture présidentielle. Abdullah Ibrahim créa, il y a 35 ans, Ekaya, “home” ou “terre natale” en zulu, une formation qui puise dans la musique de ses racines, le jive et le chant choral des townships dont l’élégance et la spiritualité ont façonné le singulier style de cet héritier revendiqué de Duke Ellington.
Janysett Mc Pherson
Influencée par la grande école des pianistes cubains Ernesto Lecuona, Bola De Nieve et Chucho Valdes, Janysett McPherson commence sa carrière à Cuba récompensée par le Prix Adolfo Guzmán (en) (équivalent d’une Victoire de la musique). Elle collabore sur scène et en studio avec, entre autres, l’Orchestra Anacaona, Manolito Simonet, Tata Guines, Miles Peña, Omara Portuondo et l’Orchestre Buena Vista Social Club4, etc.
Avignon
À Avignon, le festival Off au bord du burn out
— Par Nedjma Van Egmond —
Avec sa croissance exponentielle (1.592 spectacles), le festival Off d’Avignon, longtemps synonyme de liberté, craint la saturation. L’association qui le chapeaute et des collectifs de compagnies s’activent pour inverser la tendance.
Affiches de spectacles par milliers des pavés jusqu’aux toits, sur les lampadaires et les murs des immeubles. Représentations du matin à la nuit. Pour quelques vrais théâtres, de nombreuses salles éphémères qui poussent comme des champignons au joli mois de juillet avant de se rendormir l’hiver. Ici, une cour d’école ou une classe aménagées, là un garage ou une église. Sur les planches, théâtre classique et contemporain, cirque, danse ou humour plus ou moins fou. Les mots de Shakespeare voisinent avec ceux de Tchekhov, les vannes de Mathieu Madénian avec la prose des frères Grimm. Ainsi va le festival Off d’Avignon, qui, depuis 50 ans, rime avec création, folle émulation… et bientôt saturation.
Lire aussi : « Il faut moraliser le festival Off d’Avignon »
En marge du festival officiel créé en 1947 par Jean Vilar, le Off naît dans l’euphorie libertaire pré-mai 68.
Politiques
Le maire de Pointe-à-Pitre, menacé de révocation, démissionne
Le maire de Pointe-à-Pitre, Jacques Bangou, suspecté de mauvaise gestion de sa commune, a démissionné samedi, a indiqué le site outremers 360, lettre de l’édile à l’appui, où il dénonce le retour à des «pratiques autoritaires» de l’Etat.
Une note adressée cette semaine aux ministres de l’Intérieur et des Outre-Mer, signée du préfet de Guadeloupe, recommandait «de poursuivre la procédure aboutissant au décret de révocation» de Jacques Bangou.
Une procédure à son encontre a été enclenchée le 13 mai en raison d’un déficit de 78 millions d’euros de la municipalité, relevé par la Chambre régionale des comptes (CRC). De telles procédures de révocation sont rarissimes. M. Bangou va rester conseiller municipal, indique-t-il.
Dans une lettre aux habitants et au personnel municipal, il annonce avoir envoyé au préfet sa démission de maire pour «tenter de préserver (la) ville des coups incessants qui lui sont portés». Celui qui est également président du PPDG (Parti progressiste et démocratique guadeloupéen) affirme être «confronté à une volonté, établie, de l’écarter à des fins politiques». «Ma démission veut dénoncer fermement le retour de l’Etat à des pratiques autoritaires que nous avons bien connues avant la décentralisation», ajoute-t-il.
Féminismes
Les mères célibataires, premières victimes du surendettement
— Par Wladimir Garcin-Berso —
Un rapport de la Banque de France met en exergue la surreprésentation des femmes dans les situations de surendettement prises en charge par l’institution. Les mères célibataires sont particulièrement touchées.
C’était l’un des thèmes remis sur le devant de la scène par les «gilets jaunes». En février dernier, Marlène Schiappa s’était émue du sort des mères isolées, et leur avait conseillé de s’emparer davantage du grand débat national pour faire remonter leurs doléances et réclamer des solutions adaptées à leurs problèmes. Victimes de discriminations, de violences physiques et plus fréquemment frappées par des «accidents de la vie», elles sont également fragiles économiquement.
» LIRE AUSSI – Ces femmes «gilets jaunes» qui ont investi les ronds-points
Ce dernier aspect fait l’objet d’une étude de la Banque de France, publiée ce vendredi. Celle-ci revient sur la procédure de surendettement: instaurée par la loi Neiertz de 1989 puis complétée par la loi dite «Borloo» en 2003, elle «apporte des solutions aux difficultés des ménages et personnes qui ne parviennent plus à honorer leurs échéances de remboursement ou à faire face à leurs charges courantes».
Parutions
Parutions : nouveautés du 21 juillet 2019
L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.
Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.
Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.
Consommation
Où peut-on voyager avec une carte nationale d’identité valide ?
Liste des pays acceptant une carte nationale d’identité (CNI) valide :
Pologne, Portugal, République tchèque Roumanie, Royaume-Uni, Saint Marin, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Turquie (la date de validité doit dépasser d’au moins 150 jours la date d’entrée dans le pays)
Avant de partir, il convient toujours de vérifier le type de document exigé par les autorités du pays visité sur le site « Conseils aux voyageurs » (rubrique entrée/séjour) proposé par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
Rappel :
En cas de voyage à l’étranger, il reste néanmoins préférable d’utiliser son passeport plutôt que sa carte d’identité.
Et aussi
Peut-on voyager avec une carte d’identité de plus de 10 ans ?
Pour en savoir plus
Ministère chargé des affaires étrangères
Danses, Théâtre
Avignon 2019. « Le petit Boucher » de Stanislas Cotton, m.e.s. d’Agnès Renaud
— Par Roalnd Sabra —
Il arrive de passer à côté d’une pièce. C’est le cas avec « Le petit du boucher», de Stanislas Cotton mis en scène par Agnès Renaud vue au tout début de Festival d’Avignon, passée à la trappe des souvenirs pendant deux semaines et qui par l’entremise d’un acte manqué, assez bien réussi a été (re)découverte en fin de séjour. Est-ce la fatigue des premiers jours? Est-ce la canicule au plus fort à ce moment là ? Est-ce le thème ? Dans cette dernière hypothèse mieux vaut garder pour soi l’analyse à faire ! En effet la pièce évoque le viol d’une très jeune femme par une connaissance, le boucher du village dans un pays en guerre, par une nuit de violences alors qu’éffrayée par un assaillant elle cherchait à fuir. C’est dans ce village paisible, où régnaient la paix et l’harmonie entre les habitants que vivait Félicité, entourée de père, mère, frère et sœurs attentionnés et aimants. Et puis il y avait le fiancé auquel elle s’était promise et qui l’accompagnait à « petits pas » à la messe le dimanche.
Festivals, Théâtre
Festival International de Théâtre de Almada : les articles de Janine Bailly

- Le festival d’Almada, côté monologues « Si c’est un homme » (Se isto é um homem) & « Jeanne d’Arc » (Joana d’Arc)
- À Almada, une question essentielle : « De quoi sommes-nous faits ?! »
- Festival d’Almada : dernières nouvelles de la guerre !
- Au festival d’Almada : des difficultés du vivre en famille
-
Au Festival d’Almada : un théâtre d’engagements « As três sozinhas » (Les trois toutes seules), « Un poyo rojo » (Uma luta de galos : un combat de coqs) - Au Festival International de Théâtre d’Almada : « Provisional Figures, Números Provisórios »
Avignon
Avignon 2019. « Nous le peuple européen », d’après Catherine Guibourg, par la Cie Tyr & Sidon
— Par Roland Sabra —
Roland Barthes à propos de lEurope : « Il nous faut un théâtre de l’explication et pas seulement un théâtre de l’expression. » C’est à quoi répond le travil de la Cie de Théâtre Tyr & Sydon en présentant « Nous le peuple européen avec comme sous-titre : « 6 personnages en quête d’Europe » clin d’œil à la pièce de Pirandello dans laquelle la mise en abyme autour de laquelle elle se construit, ignore de bout en bout le public. La construction européenne se ferait-elle en dehors des peuples qui la concernent les rédusant au rôle de simples spectateurs impuissants ?
Le travail présenté se fixe un double objectif. Premièrement tenter de cerner, si ce n’est de définir une identité européenne en devenir, telle qu’on peut l’appréhender à travers les échanges entre les peuples qui la composent. La libre circulation n’est pas seulement celle des capitaux et des marchandises, elle est aussi celle des hommes et ce sont eux dans leur diversité assumée, revendiquée et affirmée, dans la reconnaissance mutuelle de leur différence mais aussi de leur ressemblance, de leur communauté idéelle qui la feront vivre ou mourir.
Danses
Stage de danses & Atelier Bèlè
Du 5 au 17 août 2019
Le Stage Intensif de DanseS+Atelier Bèlè (SID+AB) VIIème édition ouvrira ses portes du 5 au 17 août 2019 à POLFORM Les hauts de Californie 97262 Le Lamentin Tél. 0596 61 53 01. Venez voyager sans quitter la Martinique. Venez voyager sans quitter la Martinique.
Ci-dessous toutes les informations concernant le stage.
Rendez-vous sur Bizouk pour l’achat des tickets : http://bzk.io/ymb691, puis réservez vos cours en imprimant le planning, surlignez ou cochez tous les cours que vous souhaitez prendre. Puis, envoyez-le par mail : stageintensifdedanses972@gmail.com avec votre Nom et votre Prénom ou par WhatsApp à Robert au 0696 94 05 05 ou à Daniella au 0696 27 31 58.
Université
Étudiants : comment faire une demande d’aide au logement ?
Vous allez être étudiant à la prochaine rentrée universitaire et vous cherchez dès à présent un logement ? Connaissez-vous les aides au logement auxquelles vous pouvez prétendre ? Comment faire la demande ? Pour tout savoir (simulation, demande, suivi de dossier…), rendez-vous directement sur le site internet de la Caisse d’allocations familiales (Caf).
Pour vos démarches, suivez tout simplement le parcours en ligne proposé par la Caf avec :
le simulateur pour déterminer votre budget et calculer vos aides au logement étudiant (pour faire votre simulation, vous aurez besoin de donner un certain nombre d’informations notamment sur votre logement et vos revenus des 2 dernières années) ;
la demande de logement en elle-même (elle se fait en ligne) ;
l’application mobile de la Caf pour connaître l’avancement de votre dossier, la confirmation de vos droits ou encore la date du premier versement de votre aide au logement ;
les questions-réponses.
Afin de faciliter vos démarches, la Caf propose également toute une série de vidéos courtes et pratiques à destination des étudiants :
le simulateur pour quoi faire ?
comment est calculée mon aide ?
Avignon
Avignon 2019. « Amitié », de Eduardo de Philippo et Pier Paolo Pasolini, m.e.s. Irène Bonnaud
— Par Michèle Bigot —
Spectacle itinérant
Spectale itinérant: spectacle qui peut se jouer n’importe où, dans un théatre à l’italienne, une salle des fêtes, sur la place du village ou au milieu d’un terrain de football. Autrement dit, un théâtre de tréteaux, dans la plus pure tradition de la comédie italienne, qui ne s’embarrase ni de décor, ni de vidéo ou autre artifice spectaculaire, mais mise sur le costume et les accessoires pour situer un contexte, quitte à articuler les épisodes avec des pancartes. Un théâtre véritablement populaire, fidèle à l’Arte povera, reposant sur le jeu des acteurs, leur présence en scène, leur agileté, leur expressivité, la maîtrise du geste, leur génie du théâtre. La musique y joue un rôle important, le chant, le mime, la parodie du tragique. Ancré dans une tradition qui mêle les registres pour notre plus grand palisir: le dramatique y voisine avec la farce, la satire, la parodie, dans une jonglerie générique astucieuse et convaincante. Il ny a pas besoin de beaucoup d’argent mais il y faut du génie. C’est pourquoi ce style de spectacle se fait rare.