Roland Sabra

« Loving », un film de Jeff Nichols

24 mai 2017 à 19h 30 Madiana

Avec Joel Edgerton, Ruth Negga, Marton Csokas
Genres Drame, Romance
Nationalités américain, britannique

Synopsis:
Mildred et Richard Loving s’aiment et décident de se marier. Rien de plus naturel – sauf qu’il est blanc et qu’elle est noire dans l’Amérique ségrégationniste de 1958. L’État de Virginie où les Loving ont décidé de s’installer les poursuit en justice : le couple est condamné à une peine de prison, avec suspension de la sentence à condition qu’il quitte l’État. Considérant qu’il s’agit d’une violation de leurs droits civiques, Richard et Mildred portent leur affaire devant les tribunaux. Ils iront jusqu’à la Cour Suprême qui, en 1967, casse la décision de la Virginie. Désormais, l’arrêt « Loving v. Virginia » symbolise le droit de s’aimer pour tous, sans aucune distinction d’origine.

La presse en parle :

Madinin’Art par Janine Bailly
La sobriété et la forme classique du film, la grande pudeur des plans qui ne cherchent pas l’effet, mais montrent la beauté des êtres et des choses dans leur plus digne quotidien, le leitmotiv du mur que parpaing après parpaing qu’obstinément Richard assemble, allégorie de la lutte têtue que jusqu’à la victoire il faut mener, tout nous convainc, nous touche et dépose en nous son empreinte.

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Pour une économie radicalement pluraliste

— Par Christian Chavagneux, Nicolas Postel, André Orléan —


Les controverses entre des économistes ne sont pas une chose récente. On peut même dire qu’elles ont toujours existé. John Maynard Keynes remarquait déjà en son temps que les économistes se répartissaient en deux groupes principaux : ceux qui croient que le système économique s’autorégule et ceux qui rejettent cette idée. Ces querelles n’ont jamais disparu. On a pu encore en faire l’expérience récemment à propos de la loi travail. Dans la presse, deux tribunes pourtant signées par nos meilleurs économistes y défendaient des positions opposées : dans la première, Jean Tirole, prix Nobel, la jugeait favorablement alors que, dans la seconde, Thomas Piketty déclarait que la loi travail ne réduira pas le chômage. Voilà une situation bien embarrassante, non seulement pour les citoyens qui ne savent plus quoi penser, mais également pour les économistes qui voient alors mise en défaut leur supposée capacité, en tant que scientifiques, à dire ce qui est vrai. La réaction la plus usuelle face à une telle mise en cause consiste à accuser les économistes avec lesquels on est en désaccord d’être aveuglés par leurs partis pris idéologiques ou bien de chercher à faire prévaloir leurs intérêts personnels aux dépens de l’intérêt général.

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« Le repas des fauves », de Vahé Katcha, adaptation de Julien Sibre

31 mai à 19h 30, 1er juin à 10h & 19h 30,  2 juin à 19h 30 & 3 juin à 15h 30 & 20h au T.A.C.

Texte de Vahé Katcha
Mise en scène : Claude-Georges Grimonprez

Synopsis :1942, Dans la France occupée, sept amis se retrouvent pour fêter l’anniversaire de leur hôte. La soirée se déroule sous les meilleurs auspices, jusqu’à ce qu’au pied de leur immeuble soient abattus deux officiers allemands. Par représailles, la Gestapo exige qu’ils désignent deux otages choisis parmi eux.

Le Commandant Kaubach, qui dirige cette opération, reconnaît, en la personne du propriétaire de l’appartement, M. Pélissier, un libraire à qui il achète régulièrement des ouvrages. Soucieux d’entretenir les rapports courtois qu’il a toujours eus avec le libraire, le Commandant Kaubach décide de ne passer prendre les otages qu’au dessert.

Julien Sibre a eu l’idée de monter la pièce en 2001, en voyant à la télévision le film de Christian-Jaque, Le Repas des fauves, avec Claude Rich, France Anglade, Francis Blanche, Antonella Lualdi. Après avoir abandonné un autre projet, il a contacté Vahé Katcha, l’auteur de la pièce, puis retravaillé l’adaptation avec son accord (l’auteur est décédé entre-temps, en 2003).

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« Timbuktu » : Islam le jour et Malboro la nuit. À voir sans faute sur Arte le 24-05 à 22h30

11 nominations et 11 prix dans les festivals de cinéma de monde entier

timbuktu-1— Par Roland Sabra —

2012, dans nord-est du Mali, près de la frontière algérienne, dans la petite ville d’Aguelbok, une lapidation devant ses enfants d’un couple, uni par l’amour mais qui avait commis le crime de ne pas en référer à la mosquée.. L’assassinat filmé avec des instruments venus de l’Occident est diffusé sur les ondes des serviteurs de Satan : internet. Il n’échappe pas à l’attention vigilante d’Abderrahmane Sissako, ce cinéaste , d’origine mauritanienne et souvent considéré comme le plus grand des réalisateurs africains. On lui doit, entre autres, Bamako tourné en 2006 et projeté sur nos écrans en Martinique. Passeur d’une conscience collective révoltée il met son talent au service de la dénonciation des faits scandaleux  qui donnent une image déformée de l’Afrique ou qui, dans le cas présent, défigurent l’Islam. 2012 est aussi l’année de l’occupation de Tombouctou par des djihadistes venus du nord et l’exécution sur la place centrale de la ville d’un touareg éleveur de vaches qui dans le film que Sissako va construire occupe l’avant-scène, la lapidation du couple pourtant déclencheur du désir de témoigner passant au second plan.…

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Projection de restitution de films d’élèves à l’Institut Martiniquais du sport !

  Mardi 30 mai de 9h à 12h au Lamentin

L’Œil du Doc est une action menée en Martinique par l’association Véo Production, en milieu scolaire. Cette action a eu lieu pour la deuxième année consécutive.

De début janvier à fin mars 2017, 5 classes ont participé à des ateliers de réalisation documentaire.

Les établissements concernés étaient les suivants :

Collège Emmanuel Saldes à Sainte-Marie (élèves de 4ème)

Collège Jacques Roumain à Rivière-Pilote (élèves de 3ème)

Collège Tartenson à Fort-de-France (élèves de 4ème)

Lycée Schoelcher à Fort-de-France (élèves de 1ère)

Lycée professionnel agricole du Robert (élèves de Seconde).

Les élèves ont pu bénéficier des interventions hebdomadaires (séances de 2 à 3 heures) de trois professionnels :

Chloé Glotin, réalisatrice (Gros sur mon coeur, Loin des bombes, ….)

Jean Luc Cesco, réalisateur (Tu veux écrire) et ingénieur du son

Gaël Dufief, monteuse

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4e semaine de l’Amérique latine et des Caraïbes

27 mai – 9 juin 2017

Les Caraïbes à l’honneur de l’édition 2017

Pourquoi une Semaine de l’Amérique latine et des Caraïbes ?

En 2011, le Sénat lançait une Journée de l’Amérique latine et des Caraïbes, pour célébrer et renforcer les liens entre la France et cette région du monde.

Cette Journée, devenue Semaine en 2014 sous l’impulsion du Président de la République et coordonnée par le Quai d’Orsay, représente aujourd’hui une manifestation populaire et festive incontournable.

Musique, danse, arts plastiques, littérature, gastronomie, cinéma, débat d’idées… aucun domaine n’échappe à la SALC, qui offre chaque année au public un panorama bouillonnant de la créativité latino-américaine et caribéenne en France !

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Haïti : actualités culturelles du 23 mai 2017

Le 28 mai à Paris, Fête d’ouverture de la Semaine sur une péniche

Du 26 mai au 7 juin 2017, une Semaine de l’Amérique latine et des Caraïbes, célèbre sur tout le territoire national, les relations entre cette partie du monde et la France dans des domaines divers : économie, recherche, culture, éducation, développement durable… Le 28 mai, c’est l’inauguration de cette Semaine avec des manifestations de midi à minuit, entrée libre. La programmation haïtienne propose à 16h une présentation du roman de Louis Philippe Dalembert « Avant que les ombres s’effacent » (Sabine Wespieser, 2017) par Darline Cothière, un concert du Trio Grégoire Chery à 18h, une exposition des peintures de Patrick Cauvin et de Marie-Michelle Legrand, une projection d’images touristiques sur Haïti, de la cuisine haïtienne. Péniche Alizé, 11 Port de la Rapée, 75012 Paris.

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L’économie sociale et solidaire : base d’un nouveau modèle de développement !

— Par Jean-Marie Nol, économiste-financier —

La Guadeloupe et la Martinique sont à la croisée des chemins , et cela a été bien compris par la collectivité territoriale de Martinique (CTM) qui a mis comme point central de l’ordre du jour à sa dernière plénière , l’économie sociale et solidaire , comme un enjeu majeur de développement . Force est de constater que l’analyse des défis auxquels notre modèle économique et social au sens large est confronté a été absente du débat politique des élections législatives jusqu’à présent. Elle n’a donc pu être à l’origine de proposition de réformes susceptibles de contribuer à son adaptation compte tenu de la situation des finances publiques et de l’évolution de l’environnement économique de la France. Au cours de ce dernier siècle,avec la départementalisation , nous avons progressivement édifié un modèle politique, social et économique fondé sur quelques principes simples mais d’immense portée : le progrès économique et social basé sur les transferts publics en provenance de la France destiné à dynamiser la consommation . Or ce modèle est aujourd’hui fragilisé : les inégalités économiques se creusent, le chômage et la dette des collectivités locales s’envolent,notre agriculture est moribonde , nos entreprises peinent à grossir comme à satisfaire la demande intérieure ; nos concitoyens dénoncent le caractère peu démocratique et opaque des décisions publiques, se détournent des urnes ou sont tentés par les extrêmes ; la défiance paralyse nos relations sociales et politiques.

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L’anarchie des ego…

— Par Roland Tell —

Comment poser le problème de la députation à l’Assemblée Nationale française pour l’avenir humain martiniquais ? C’est là une question d’importance centrale pour la cinquantaine de candidats de nos quatre Circonscriptions législatives. Certes, il n’y a rien qu’ils désirent tant qu’une vie parlementaire à Paris ! Ne leur proposer que l’ordinaire des élections locales, en mairie, en communauté de communes, ou même au sein de la Collectivité Territoriale, n’est-ce pas les rabaisser, effacer toute leur valeur, à ces candidats superflus, ces beaucoup-trop-nombreux , que le Palais Bourbon attire, et appâte par tous ses honneurs ! Qui sont-ils donc ces ambitieux tout remontés, qui font tic-tac, comme des horloges, à chaque élection parlementaire ? Hélas, parmi eux, six dignitaires sur les neuf membres du Conseil Exécutif de la Collectivité Territoriale, à peine élus, puis affectés à d’importantes charges pour l’évolution économique, sociale, éducative de la Martinique, souhaitent fuir frauduleusement leurs responsabilités, prendre précipitamment congé de leur mandat, pourtant scellé par alliance, en vue d’une ultime migration électorale au Palais Bourbon. De tous les délirants à la députation, oh désertion !

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ARS Guadeloupe : « Trop de femmes enceintes ont été infectées par le virus Zika »

L’Agence Régionale de Santé (ARS) de Guadeloupe a publié lundi un bilan en demi-teinte de la gestion de la crise du Zika, notant dans un communiqué que « trop de femmes enceintes ont été infectées par le virus malgré l’état de vigilance ».

L’épidémie de l’an dernier a duré « cinq mois, touché plus de 30.000 personnes dont 700 femmes enceintes, et entraîné la découverte de 15 malformations foetales à ce jour » en Guadeloupe, a récapitulé l’ARS.

« Comparé aux chiffres du Brésil », où l’épidémie fut très forte, « ce n’est pas énorme, mais c’est toujours trop », indique Joël Gustave, responsable du service Lutte Anti-vectorielle à l’ARS.

« Beaucoup d’actions de prévention et de lutte prévues ont pu se dérouler correctement grâce à la mobilisation rapide d’acteurs clés », parmi lesquels les organismes d’Etat, et les collectivités, note l’ARS, qui souligne notamment l’impact positif des « renforts matériels et humains » pour la prise en charge médicale et « des actions de communication en amont de l’épidémie ».

En outre, « des infirmiers ont été recrutés spécialement pour oeuvrer à la prévention, des gynécologues et sage-femmes formés pour alerter les femmes enceintes sur les risques », a noté Joël Gustave.

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« Fictions ordinaires » de Catherine Boskowitz

Samedi 27 mai 2017  à 19 h aux Terres Sainville

Un spectacle entre théâtralité, performance et arts visuels; élaboré et présenté dans le contexte d’un quartie de Medellin à partir des fictions ordinaires de ses habitants, puis réinscrit dans d’autres contextes urbains ( Fort-de-France dans le cas présent).

Le spectacle

Fiction théâtrale, performative, sonore et visuelle construite avec les récits des habitants d’un quartier de Fort-de-France. Le spectacle occupera des rues, des coins, des cours, des places. Des situations ordinaires seront mises en fiction. Un projet entre théâtralité et espace urbain, lancé en 2016 à Medellin (Colombie), dans le cadre de la saison croisée France/Colombie, qui continue en Martinique lors d’une résidence de 15 jours en mai 2017.

C’est dans des quartiers où les gens s’organisent « malgré tout » ou « contre tout » que nous choisissons de travailler, d’écouter les récits, d’y croiser les fictions ordinaires entre grande Histoire et petites histoires, avec des images, des performances, des enregistrements, du théâtre et du son. C’est dans l’espace urbain que nous choisissons d’introduire nos toiles de projections, nos lumières, nos écritures numériques low tech, de faire bouger les lignes théâtrales.

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« Univers », d’Estelle Butin, m.e.s. de Guillaume Malasné, en tournée dans les Alliances françaises de la Caraïbe!

Mai-Juin 2017 dans la Caraïbe

Un succès qu’il faut souligner. Le talent, quand il est vrai, s’exporte bien. « Univers » un spectacle, manipulation de marionnettes,  pour jeune public, à partir de 4 ans est en tournée de mai à juin dans les Alliances franaises de la Caraïbe, dans une version anglaise. Le spectacle créé en français peut être joué dans sa langue d’origine.

Crée par la compagnie Zigzag en Co-production avec l’Autre Bord Compagnie de Martinique (Antilles Françaises)

L’histoire :

C’est l’histoire de la brillante, élégante, et arrogante Grande Ourse qui se prépare pour la fête de Dame Nature. Elle se pare de ses plus beaux atours mais elle n’entend plus la voix de sa cousine la Grande Etoile Des Mers, la chanteuse pour de la fameuse fête ! Prise  de panique, elle décide de quitter le ciel et de partir sur terre pour éclaircir cette situation.  Grande Ourse, n’a prévenu personne de son voyage et sa disparition entraine le Bazard dans tout l’univers.

Le Shérif Rififi, le gardien des étoiles, décide de mener son enquête pour retrouver Grande Ourse au plus vite.

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Zéro ministre : la Martinique tient à son record !

— Par Yves-Léopold Monthieux —

En permettant à l’un de ses enfants de devenir ministre de l’Etat français, la Martinique aurait-elle peur de perdre sa pureté identitaire ? L’identitarisme serait-il aussi fragile que les idéologies défaillantes auxquelles il a succédé ? Par ailleurs, n’ayant jamais fait la révolution et n’ayant aucun héros connu comme sa sœur, la Guadeloupe (Delgrès), et sa cousine de référence, Haïti (« la première république nègre »), il ne resterait plus à la Martinique qu’à donner, par ci par là, quelques coups de menton, dans l’espoir de faire trembler l’ancien, que dis-je, le néo-colonisateur.
En effet, c’est à celui qui coupera la tête de la statue de Joséphine ; c’est à qui expliquera que sans les incidents du 21 mai 1848, l’abolition n’aurait pas été décidé 3 mois plus tôt, en février 1848, et signé le 27 avril 1848, le mois précédant celui du jour de gloire. Tuer en effigie une impératrice, assassiner le système esclavagiste une fois qu’il y a été mis hors d’usage, ces morts impossibles sont l’apanage des révolutionnaires martiniquais qui sont aussi virtuels que leurs actes manqués.

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À la découverte de nouveaux talents

Jeudi 25 mai 2017 20h. Tropiques-Atrium, Scène nationale.


JEdi Mizik Martinique
Émergence Musique Martinique est un concours lancé par Tropiques Atrium Scène nationale en 2015 afin de découvrir de nouveaux talents et ensuite les accompagner. Les lauréats : Patrick Glady (jazz) et Ange M. (pop créole) ont été proclamés lors du Martinique Jazz Festival 2015.
Le second volet, dédié aux musiques urbaines, parrainé par Paille, a vu la participation d’une vingtaine de candidats. Six ont été retenus et ont fait l’objet d’une résidence de 3 jours avec des musiciens professionnels, avant la finale en juin 2016. Sista Nayah (reggæ/dance-hall) et Jhyde (rap/hip hop/floetry) sont les vainqueurs.
Conformément à notre engagement à accompagner les lauréats, pour les aider à progresser, à se professionnaliser, ce Jédi Mizik les met en avant et vous invite à les découvrir.

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La droite et la gauche entre 1946 et 2011

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Ce n’est pas la première fois que […] [ Raphaël Confiant ] affirme, ce que je réfute, l’assertion que la droite a été au pouvoir sans partage pendant 40 ans. Cela m’étonne de la part d’un témoin aussi scrupuleux de notre temps. De 1946 à 1958, le pouvoir était aux mains de la gauche, aussi bien en France qu’en Martinique. La droite n’avait pratiquement aucune existence en Martinique où la SFIO et le Parti communiste se partageaient le pouvoir. Il est vrai que ceux qui ont porté la départementalisation ont à ce point échoué à faire évoluer leur enfant que dès 1957 sont apparus les concepts d’autonomie puis d’indépendance. Le Réunionnais Paul Vergès l’a assez bien décrit dans sa conversation avec Césaire, en 2006. La Droite n’a été au pouvoir que de 1958 à 1981. C’est pendant ces 22 ans que la départementalisation a été mise en place. Pratiquement aucun des apports de cette période n’a été supprimé, à l’exception notable du BUMIDOM. Sauf que les jeunes s’en vont tout seuls à un rythme bien supérieur qui conduit, fait sans précédent, à une diminution de la population.

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22 kout koutla pou 22 Mé

 — Par Daniel M. Berté —

22 kout koutla pou kapti an Afwik-la     

22 kout koutla pou gwan vwéyaj-la      

22 kout koutla pou la vant nèg-la    

22 kout koutla pou fè-cho mawkaj-la

22 kout koutla pou sèp-la      

22 kout koutla pou fwèt-la      

22 kout koutla pou kawkan-a       

22 kout koutla pou laba-la                   

22 kout koutla pou kolié an fè-a                   

22 kout koutla pou sé chenn-la                         

22 kout koutla pou lé kat pitjièt-la             

22 kout koutla pou amak-la                    

22 kout koutla pou bwenbal-a              

22 kout koutla pou bayon piman-a                   

22 kout koutla pou zorè’y koupé-a                     

22 kout koutla pou jawé koupé-a                         

22 kout koutla pou lapoud-la limen an tjiou nèg-la                 

22 kout koutla pou ribèl Sézè-a

22 kout koutla pou fannfwa mèt-la

22 kout koutla pou san-a ki tijé-a         

22 kout koutla pou sèl batenm-la man ka sonjé jôdi-a       

22 kout koutla pou 22 Mé 1848-la

     

Daniel M. Berté

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Son Tanbou 22 Mé

— Daniel M. Berté —

Tanbou 22 Mé ka bat an boul bon son…

Boudoung- Wap ! Boudoung-Wap !

Toumblak-blak ! Toumblak-blak !

Toum-toukoutoum ! Toum-toukoutoum !

Patak-patak-pak ! Patak-patak-pak !

Son fizi larazia adan péyi Lafrik

Son lang-Yo nou pa sav mé ki té ka bay lòd

Son kout baton an do pou té fè Nèg vansé

Son chenn ki maré Nèg kondi bèt yonn-a-lòt

Toumblak-blak, Toumblak-blak… Goré !

Son gran kannòt-bwa-a ka kratjé nuit kon jou

Son van ka fè gran-vwèl flaflaté san rété

Son kowdaj ka grensé an pouli mal grésé

Son chenn ki maré Nèg anlè gran lanmè-a

Plak-plakatak, Plak-plakatak… Latlantik !

Son ti-anmay ki fen ka kriyé an kal-a

Son Négrès ka pléré maren-Yo anviolé

Son Nèg ki tro majò Yo ka fouté an dlo

Son chenn ki maré Nèg an fenfon ladoulè

Bim-Bitak-Bitak, Bim-Bitak-Bitak… Masakrè!

Son djòl-Yo ka rélé pou la vant-o-anchè

Son koutla ka fann kann di lévé-o-kouché

Son fret-Yo an zo Nèg maten-midi-é-souè

Son chenn ki maré Nèg anlè labitasyon

Boudoum-bap, Boudoum-bap… Matnik !

Son lanng kréyòl nou fè pou té konprann kò-nou

Son chen-Yo ki ladjé an tjou Nèg ki foukan

Son kòn-lanbi Mawon ka sonnen la révolt

Son chenn ki Nèg pété pou trapé Libèté

Patak-kouloutak, Patak-kouloutak… Gaoulé !

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Canular homophobe de Cyril Hanouna : La lettre émouvante d’un artiste belge devient virale

— Par Hélène Sergent —
Homophobie : Le metteur en scène belge, Ismaël Saidi, auteur de la pièce « Djihad », a écrit une lettre ouverte à Cyril Hanouna et l’a publié sur Facebook…

    • Jeudi 18 mai, l’animateur de «Touche pas à mon poste» (TPMP) sur C8 a diffusé un canular pour piéger des homosexuels
  • Le CSA a reçu depuis plus de 10.000 signalements de téléspectateurs choqués par la séquence
    •  L’animateur ne s’est pas excusé et assure que le sketch n’était pas homophobe selon lui

Ismaël Saidi n’est pas ce que l’on peut appeler un pisse-froid. Depuis plus d’un an, ce scénariste et metteur en scène belge sillonne les routes, les écoles et les prisons françaises et wallonnes pour produire sa pièce intitulée Djihad. Rire de la radicalisation, de la mort, du terrorisme pour parler d’un sujet tabou, c’est le parti pris de cet artiste originaire de Schaerbeek.

> A lire aussi : Théâtre: Faire rire avec le djihad? Un pari fou, mais réussi

Vendredi dernier, Ismaël Saidi n’a pas ri en regardant le canular de Cyril Hanouna.

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« Mi-chaud – Mi froid : On ne peut pas plaire à tout le monde » : que tombent les murs!

— Par Roland Sabra —

Le synopsis est paraît-il inspiré de la personnalité de Lucette Michaux-Chevry ! On veut bien le croire, mais l’intérêt de ce spectacle est ailleurs : il réside dans ses modes d’expositions, dans une volonté réaffirmée du début à la fin de casser, briser, les quatrième et cinquième murs. Si le quatrième mur est bien connu depuis qu’il a été théorisé par le philosophe et critique Denis Diderot : « Imaginez sur le bord du théâtre un grand mur qui vous sépare du parterre ; jouez comme si la toile ne se levait pas. » ( Discours sur la poésie dramatique  Chap. 11, De l’intérêt, 1758.), le concept de cinquième mur est encore balbutiant dans sa formalisation. Certains l’entendent comme une séparation entre la vie des artistes et celle des spectateurs, d’autres comme celle qui passe entre comédiens/danseurs et musiciens. Catherine Dénécy semble danser de l’une à l’autre.

Elle arrive sur la scène venant de la salle. Elle y trouve un plateau presque vide, structures mises à nues, rideaux levés, une batterie coté cour, coté jardin une table de mixage et une guitare basse.

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« Solitude », adaptation et m.e.s. de Fani Carenco

— Par Christiane Makward —

Le décor ressemble à un chantier ou une cour de garage rural: lanterne suspendue, cordages, pneus de poids lourds, gros bidons rouges , vieilles planches empilées formant plateforme, bobines de câbles, caisse, siège décati et deux projecteurs à gauche et à droite. Par la magie des éclairages, de la sonorisation, la vie s’installe, la mort rôde. Ainsi un discret balancement de la lanterne évoquera le tangage du bateau négrier tandis que Bayangumay tente laborieusement d’avaler sa langue. Ainsi ce tas de vieilles planches évoque un cercueil (toujours la funeste embarcation) d’où se redresse la déportée qui bientôt lancera dans les ténèbres et dans sa langue son cri de résistance: “Diolas, Diolas, n’y a-t-il pas un seul Diola dans ce poisson?” Et telle bobine de câble sera sublimée en socle de statue lorsque Solitude, peu avant sa mort , prendra la pose d’une Liberté en grande jupe et ceinture rouge, sans torche et sans drapeau, mais tout aussi splendide et insoumise.

Le spectacle a commencé par un anachronisme espiègle: un touriste blanc entre en scène. Il n’échappera pas aux spectateurs avertis que ce personnage narrateur évoque aussi un André Schwarz-Bart grisonnant de même que Marie-Noëlle Eusèbe fait penser à Simone ce qui constitue donc une distribution astucieuse que complète l’actrice burkinabé Laure Guiré dont l’élocution marquée concorde avec son incarnation de Mère-Afrique.

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Journée mondiale de la sclérose en plaques 2017

Bouger avec la SEP le 28 mai 2017

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie émergente, qui se développe en Martinique. Ni héréditaire, ni contagieuse, elle provoque chez l’adulte jeune une inflammation du système nerveux et en particulier des nerfs optiques, du cerveau et de la moelle.
Les informations nerveuses conduites vers différents organes sont perturbées entrainant des signes cliniques isolés ou associés.
Ainsi les personnes peuvent elles ressentir une altération de la vue, des douleurs, des faiblesses musculaires voire des paralysies, des engourdissements, des problèmes d’équilibre, des modifications de l’élimination des urines ou des selles, une fatigue, voire des changements de caractère ou du moral, des difficultés à se concentrer, à mémoriser… Cette maladie évolue souvent d’abord par poussées suivies de phases de récupération : c’est la phase dite « par poussée ou rémittente » . 80% des malades en sont atteints.

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Protégez Denis Mukwege, « l’homme qui répare les femmes » !

— Par Laurence Mauriaucourt —

Six parlementaires écrivent au Secrétaire général de l’ONU pour que le gynécologue congolais qui « répare » les femmes violées, torturées, martyrisées puisse de nouveau bénéficier d’une protection permanente.

Six députés, députés européens et sénateurs ont adressé un courrier à Antonio Guterres, Secrétaire Général de l’ONU. Un appel d’urgence à intervenir en faveur du Docteur Denis Mukwege, gynécologue, surnommé « l’homme qui répare les femmes ». Ce médecin a déjà oeuvré sur les corps de dizaines de milliers de femmes victimes de violences sexuelles subies par les femmes en République Démocratique du Congo (RDC). Un reportage de France 24 réalisé en 2013 permet de mesurer l’ampleur des tortures infligées aux femmes de ce pays. Il offre aussi de mettre en lumière le combat d’un homme, indigné, courageux, actif. « Son combat courageux lui a valu de nombreux prix internationaux dont le prix Sakharov. Mais cet engagement humaniste est extrêmement dangereux, il dérange, et le Docteur Mukwege est régulièrement menacé », écrivent Laurence Cohen, Sénatrice du Val-de-Marne, Membre de la Délégation Droits des Femmes, Eliane Assassi, Sénatrice de Seine-Saint-Denis, présidente du Groupe Communiste, Républicain et Citoyen, André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme, Président du Groupe Gauche Démocrate et Républicaine Pierre Laurent, Sénateur de Paris, Secrétaire National du Parti Communiste Français, Patrick Le Hyaric, Député Européen, Gauche Unitaire Européenne Marie-Christine Vergiat, Députée Européenne, Gauche Unitaire Européenne, Pierre Laurent, Sénateur de Paris, Secrétaire National du Parti Communiste Français et Marie-Christine Vergiat, Députée Européenne, Gauche Unitaire Européenne.

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« Frères migrants » de Patrick Chamoiseau : notre parole primordiale

— Par Loïc Céry (Institut du Tout Monde) —

Comment convaincre de l’importance du dernier essai de Patrick Chamoiseau, et de l’urgence de le lire et d’en diffuser la substance ? – celle d’une mobilisation de chacun face au drame des migrants, et du moment de nouvelles fondations ? Je propose un aperçu sur les urgences de cette diffusion, à laquelle nous voulons contribuer ici avec l’Institut du Tout-Monde (fin de l’article).

À en juger par les commentaires assez unanimes de la presse, la sortie de l’essai Frères migrants de Patrick Chamoiseau (Seuil, mai 2017) a été saluée par un éloge général, les uns et les autres ayant noté la générosité singulière de cet appel à la solidarité avec les migrants, son élan vers l’ouverture et son aspiration au dépassement des réflexes de rejet. Une quasi-unanimité par conséquent, qui a quelque chose de rassurant devant ce qui est certainement un livre important, en un contexte troublé. Pourtant, demeure une sorte d’insatisfaction toute personnelle : je ne suis pas sûr finalement, qu’on ait pour de bon pris la mesure exacte de cet appel, et tout à la fois de cet essai politique court et dense, de ce tournant éthique et de cette postulation poétique à de nouvelles éclosions.

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Le cadavre du CMAC bouge encore… pour nuire

Fin de quinquennat, l’ex-directrice de la scène nationale de la Martinique, limogée fin 2012, contre l’avis de l’Etat suite à un conflit politique, n’a toujours pas reçu ses indemnités de licenciement.

2013, Le conseil de prud’hommes de Fort-de-France condamne la scène nationale pour licenciement abusif.

Décembre 2014, |a cour d’appel de la Martinique confirme le licenciement, 10 jours plus tard, le jugement est modifié(?), Ie ministère de la culture est considéré comme responsable du contrat de la directrice.

Octobre 2016, la cour de cassation de Paris casse l’arrêt de la cour d’appel de la Martinique. Le licenciement abusif est confirmé.

Mars 2017, ce qu’il reste du CMAC refuse les conclusions de la cour de cassation et l’affaire est reportée devant la cour d’appel de la Guadeloupe. (quand ?)

Aujourd’hui, les courriers des trois ministres femmes de la culture restent sans suite. L’administration ne gère pas ce dossier de façon légale ni conforme à l’éthique professionnelle. Blacklistée, discriminée, laissée pour compte, l’ex-directrice refuse ces dérives de la république et ses droits bafoués.

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Antillanité, Caribéanité dans l’œuvre de Marie Gauthier.

Par Michèle Arrechte

30 ans. De l’arrivée en Martinique en 1987, pour sa carrière d’enseignante en Arts Plastiques, à 2017, choix de son lieu de résidence pour sa retraite, en passant par la Guyane et le Vénézuela, 30 ans d’ancrage dans l’imaginaire du lieu, dirait Patrick Chamoiseau, 30 ans dans la Caraïbe, 30 ans d’Antillanité.

Mais qu’entend-on par Antillanité ou Caribéanité en matière d’Art ?

Le concept d’Antillanité a été développé par Edouard Glissant : l’Antillanité est une volonté de réparer les déchirures sociales, de combler les trous de la mémoire collective et d’établir des relations. L’Antillanité est une spécificité ouverte et plurielle.

Derek Walcott parle d’un « naufrage de fragments ».

Marsha Pearce dans « Cartographie de la Caribéanité » parle d’ « une forme composée de plusieurs couches ; une forme pourvue de la richesse, associée à la douleur et la promesse nées des efforts de créer des synthèses d’un ensemble de morceaux et de pièces. Il faudrait employer « le mécanisme du collage », pour emprunter la phrase de James Clifford » (1)

Or, ces déchirures, fragments, trous de la mémoire, collage, couches, pièces, relations se retrouvent justement dans le travail de Marie Gauthier : « des tissus fins marouflés sur toile ou sur bois laissent percevoir des coutures, des plis et des motifs que l’artiste recouvre partiellement ou totalement de peinture.

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