Roland Sabra

Le modèle noir de Géricault à Matisse

Du mardi 26 mars 2019 au dimanche 21 juil. 2019 Musée d’Orsay

De la Révolution française à l’abolition de l’esclavage en 1848, de la révolte des esclaves de Saint-Domingue en 1791 à l’apparition de la négritude dans les années 1930, ce presque siècle et demi est le témoin privilégié des tensions, luttes et débats qu’occasionne la naissance de la modernité démocratique, et dont le monde des images s’est chargé, et nourri. Lentement il voit s’affirmer, en dépit de toutes sortes de réticences et d’obstacles, une iconographie, et même une identité noires.

Tableau ci-contre : Frédéric BazilleFemme aux pivoines© Courtesy National Gallery of Art, Washington, NGA Images

Portée par trois moments forts – le temps de l’abolition de l’esclavage (1794-1848), le temps de la Nouvelle peinture (Manet, Bazille, Degas, Cézanne) et le temps des premières avant-gardes du XXe siècle – cette exposition propose un nouveau regard sur un sujet trop longtemps négligé : la contribution importante de personnes et de personnalités noires à l’histoire des arts.

Edouard Manet 1862 oil on canvas 90 x 113 cm
Edouard ManetJeanne Duval© Museum of Fine Arts Budapest, 2018, photo by Csanád Szesztay
Le choix d’un titre au singulier, malgré la diversité des représentations, cherche à souligner les différentes significations du terme « modèle », qui peut aussi bien se comprendre comme « modèle d’artiste » que comme figure exemplaire.

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Salon du livre 2019 : déambulations et rencontre avec JB Desnel éditeur

— Par Dominique Daeschler —

Porte de Versailles, un salon polissé et bien rôdé, aux visages multiples, ouvert au-delà des grosses maisons d’édition et des libraires aux cultures du monde (Bratislava en vedette ainsi que le sultanat d’Oman). Focus important sur l’Europe : actualité oblige !

Dix scènes thématiques (Polar, Jeunesse Grande scène, Young adult, Agora, BD, Europe, Sciences, coulisses de l’édition) ont organisé pendant quatre jours, des conférences, des débats, des ateliers, créant une dynamique de réflexion auprès des lecteurs et des professionnels du livre, au-delà des rencontres et des signatures dans les stands.

D’un picorage sélectif autour des tables rondes lors de la journée professionnelle, à l’exemple de celle de l’Institut français au stand du Centre National du Livre, à laquelle a participé la romancière martiniquaise Suzanne Dracius, déléguée par le Parlement des Écrivaines francophones, dans le cadre des États généraux du livre en langue française, on retient quelques données et quelques questions. En 10 ans le nombre de lecteurs a considérablement diminué, 32% de personnes ne lisent pas. Sachant que le salaire médian d’un écrivain est de 800 euros par an (!),

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« Autres nouvelles du 21e siècle », texte Arthur Briand, m.e.s. atelier du Sermac

28, 29 & 30 mars 2019 à 19h. Espace culturel Camille Darsières

9 histoires, entre notes d’humour, clins d’œil aux expressions créoles, … qui entrainent dans des milieux naturels, patrimoniaux, festifs, sociaux,.. A lire aux enfants pour renouer avec la culture des contes.

Auteur : Arthur Briand est originaire de la Martinique où il vit. Il est enseignant. Son île est pour lui une source d’inspiration inépuisable. Il est très impliqué dans la vie associative et sportive depuis de longues années.

Nombre de pages : 124
Format : 145 x 200
Prix : 18,00 euros
ISBN : 978-2-36597-237-6
Rubrique : Roman

Résumé de Xénie Sorel-Pancaldi  ( quatrième de couverture)
« De l’univers de Trigo aux péripéties de Ti Kribich ou encore de Zékal Bleu, l’on est transporté dans un monde de bananeraies et de rivières, de bois, de mangroves, un monde qui traduit l’exceptionnel rapport de l’auteur à la nature, celui de l’enfant, joueur, observateur et espiègle un peu aussi, qu’il a sans doute été !
Plus urbains, Bradjak et Kòn-Lanbi nous font vivre la liesse carnavalesque sans manquer de nous interpeller sur les dérives festives d’une société en perte de repères et sans véritables perspectives… Une belle contribution à la préservation d’un patrimoine fait de mots, de pratiques ancestrales, celles des pêcheurs d’écrevisses à la nasse, des « kòn-lanbiyeur » des jours gras, ou encore des chasseurs de crabes de Pâques…
Traits d’humours piquants, jeux avec les mots, avec la langue créole, expressions parfois crues, insolentes, mais cocasses et toujours bien dosées, sobriquets savoureux des personnages hauts en couleur tels Astiké Lapo ou Bouden Lapia, c’est tout cela qui nous est proposé dans ce recueil qui séduit dès les premières notes par l’authentique simplicité de ce monde qui oscille entre tradition et modernité.

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Les Ateliers de Saint-Pierre

Les 28 & 29 mars 2019 au CDST à Saint Pierre

Après les Ateliers de la Mer, les Ateliers du Rhum et de la Canne et les Ateliers du BTP, Contact-Entreprises lance, en collaboration avec la ville et d’autres partenaires, les Ateliers de Saint-Pierre, les 28 et 29 mars 2019 au Centre de Découverte des Sciences de la Terre. Ouverts à tous, ils réuniront pendant deux jours société civile, acteurs économiques, techniciens, scientifiques et politiques sur la question : Et si Saint-Pierre était l’atout touristique majeur de la Martinique ?

Michel Onfray, philosophe, essayiste, et grand admirateur de Saint-Pierre, animera une conférence inaugurale le 28 mars.

Quatre ateliers thématiques (Ville d’Art et de l’Histoire de France, Pompéi des Caraïbes, Ville de la mer, Action citoyenne des Martiniquais) se tiendront le 29 mars.

Jeudi 28 mars 2019 au CDST ( Centre des Sciences de la Terre) à Saint-Pierre
17h 30 : accueil.
18 heures : discours d’ouverture.
18 h 15 18 h 45 : conférence de Marie Chomereau-Lamotte, historienne.
18 h 45 19 h 15 : conférence de Michel Onfray, philosophe et essayiste.

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Qu’ils crèvent les critiques ! de JP Léonardini

— Par Dominique Daeschler —

Lire sur Madinin’Art :  La présentation de « Qu’ils crèvent les critiques! »

Voilà une affaire rondement menée au bénéfice du plaisir de l’écriture « charogne », du plaisir du critique qui affirme son point de vue, prend parti. Honni soit qui mal y pense ! Au boulot les ghost writers ! Léonardini l’affirme dès les premières pages, on ne peut pas écrire sous couvert d’innocence et c’est son appréciation personnelle qui fait le critique car la critique est un genre littéraire. Mazette ! Et de rappeler que pour Baudelaire la critique doit être passionnée, partiale, politique. Mallarmé n’est pas en reste puisqu’il lui attribue des vertus poétiques.
Au galop ! Léonardini nous entraîne dans ses souvenirs de critique et de responsable du service culture au sein de l’Humanité pendant un quart de siècle, journal d’obédience communiste, pionnier dans l’importance accordée à la culture et à la critique. On voyage, on se remémore, on fait le lien : car à travers ce qui est rapporté c’est à une histoire citoyenne du théâtre que nous entraîne l’auteur.

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Smartphones, ordinateurs, télés… UFC-Que choisir désigne les marques les plus fiables

|…] A la lecture de cet article de quatre pages, on apprend que les marques d’électronique affichent, sauf rares exceptions, des scores de fiabilité « moyens », « bons » ou « très bons ». Sur la trentaine de marques évaluées, deux seulement ont reçu une évaluation « médiocre » sur une famille de produits. Aucune n’a été jugée « mauvaise », le niveau le plus bas de fiabilité.

Les écarts entre les marques sont toutefois importants : la somme des soucis, petits ou grands, rencontrés avec les appareils des marques les moins bien classées est environ deux fois supérieure à celle des produits des marques les mieux notées.
Selon Que choisir, les smartphones de la marque OnePlus sont les plus fiables, avec un indice de 94,8 points, suivis par les modèles de Lenovo (94,1). En milieu de classement, on retrouve deux marques dotées d’une forte notoriété, Samsung (92) et Apple (91,8). La liste se referme sur deux spécialistes des modèles à bas prix, Alcatel (89) et Wiko (88).

Au rayon télévision, les modèles de Panasonic (92,5) et Sony (92,2) sont les plus fiables, tandis que les marques Grundig (85,8) et Hisense (84,4) sont les moins recommandables.

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Siem Reap : une caricature de mal-développement

Carnet de route du Cambodge

— Par Roland Sabra —

La nostalgie dans mes bagages j’ai quitté Luang Prabang en renouvelant la promesse de faire retour faite il y a près d’un demi-siècle. Le charme, la « zénitude » de la ville qui s’est transformée sans se trahir me séduisent, encore et toujours. Il est des endroits que l’on quitte à regrets, « comme ces belles passantes qu’on a aimées quelques instants secrets ». Du coup l’attrait pour la découverte d’un pays que je ne connais pas, pour son étrangeté, pour ce qu’il recèle de différences et d’altérité, et qui toujours m’habite se teinte d’une légère ombre de tristesse. Aller au Cambodge est aussi un retour, mais un retour douloureux vers le temps des années sombres, celles des seventies du siècle dernier quand l’actualité se focalisait sur les guerres, les coups d’état, les meurtres et les assassinats qui ravageaient le Sud-Est asiatique.

La partie Est du Cambodge a reçu pendant ces années- là un tonnage de bombes supérieur à celui que les américains ont déversé pendant toute la Seconde guerre mondiale !

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Galerie Colette Nimar : nouvelle semaine d’exposition

Nouvelle semaine de l’exposition dès 10h ce mardi matin 26 mars !

A l’ occasion de la sortie et de la présentation du nouveau numéro annuel, le n° 24 de Recherches en Esthétique sur le thème « Art et détournement« , l’association des Amis du CEREAP et son directeur de publication Dominique BERTHET organise une exposition collective jusqu’au 31 mars inclus.
Les œuvres présentées à cette occasion sont mises en vente, les artistes soutenant de cette façon l’existence et la publication de cet ouvrage réalisé en Martinique, qui existe maintenant depuis 25 ans, véritable challenge !

10 artistes Victor Anicet, Alain Aumis, Julie Bessard, Chantal Charron, Gilles Elie-dit-Cosaque, Hugues Henri, Alain Joséphine, Christophe Mert, Ricardo Ozier-Lafontaine, Luz Severino font dialoguer leurs œuvres à la Galerie Colette Nimar – Pointe Simon à Fort-de-France, et les présentent au public du mardi au samedi de 10h à 13h et de 16h à 18h30 ainsi que le dimanche matin de 10h à 13H .

Deux temps forts accompagnent cette nouvelle semaine d’exposition:

Samedi 30 Mars à 17h,

Dominique BERTHET fera une visite guidée informelle de l’exposition à 17 h, permettant à tout un chacun d’avoir quelques clés pour aborder la démarche aristique et l’univers de chaque artiste, lors  »d’un tea time/ causerie  »

Dimanche 31 mars entre 10h et 13h

un temps de rencontre/échange artistes/ public en toute simplicité et convivialité est organisé sur place.

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Trois rencontres avec Gerty Dambury

Gerty Dambury, née le 27 février 1957 à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, est une dramaturge, metteuse en scène, romancière et poétesse française. Elle a reçu plusieurs prix: Prix SACD de la dramaturgie en langue française en 20081, Mention spéciale du Prix Carbet pour l’ensemble de son œuvre en 20112. Prix Carbet de la Caraïbe et du Tout-Monde 2015 pour son ouvrage Le rêve de William Alexander Brown .

Lire sur Madinin’Art à propos de Gerty Dambury

Son œuvre couvre divers champs : théâtre, nouvelles, poésie, roman.
Gerty Dambury naît dans une famille d’origine modeste. Son père, Pierre Dambury, fut d’abord tailleur d’habits, tandis que sa mère, née Chaville-Budon, a d’abord été vendeuse dans un magasin de tissus de Pointe-à-Pitre.

Lire : Décolonisons les Arts ! Le livre choc de la rentrée— par Stéphane Capron —

Nous sommes face à une ubérisation de l’art

Le 27 février 1957, après la naissance de sept autres enfants, arrive la petite dernière, Gerty, qui, très vite, montre des aptitudes au dire poétique et théâtral. La famille vit à Pointe-à-Pitre jusqu’aux années 1970, puis quitte la Guadeloupe pour la région parisienne.

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RCM 2019 au jour le jour : 27/28/29/30 mars 2019

Samedi 30 mars 2019 Madiana — 13h 30 —
Spider Man: New Generation
Genre : Animation,Hors compétition,Jeune public

Samedi 30 mars 2019 Salle Aimé Césaire à partir de 19h
Soirée de clôture RCM 2019
Genre : Salle Aimé césaire, Tropiques Atrium –

Samedi 30 mars 2019 Salle Aimé Césaire — 19h —
Ruben Blades is not my name
Genre : Caraïbes,Documentaire, SalleAimé Césaire

Samedi 30 mars 2019 Madiana — 20h 30 —
Ma vie avec John F Donovan
Genre : Hors compétition, International, Long métrage
Synopsis :
Dix ans après la mort d’une vedette de la télévision américaine, un jeune acteur se remémore la correspondance jadis entretenue avec cet homme, de même que l’impact que ces lettres ont eu sur leurs vies respectives.

Samedi 30 mars 2019 Madiana — 22h —
The spy gone north
Genre : Hors compétition, International,Long métrage
Synopsis :
Séoul, 1993. Un ancien officier est engagé par les services secrets sud-coréens sous le nom de code « Black Venus ». Chargé de collecter des informations sur le programme nucléaire en Corée du Nord, il infiltre un groupe de dignitaires de Pyongyang et réussi progressivement à gagner la confiance du Parti.

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Naufraghi senza volto 

— Par Michèle Lamarchina —

Délaissant la peinture abstraite, il s’était depuis longtemps spécialisé dans les portraits. Est-ce que pour faire un portrait on avait besoin des traits d’un visage? Est-ce qu’un visage, se résumait en un ensemble de traits? Pas essentiellement, s’il fallait en croire le dictionnaire. Visage: Partie antérieure de la tête d’un être humain, limitée par les cheveux, les oreilles, le dessus du menton.

Il en avait vu des visages! Il en avait examiné quelquefois quand la lumière était bonne, il en avait même contemplé à l’aube ou dans la lumière de midi, sans jamais se lasser de cette infinie diversité. Une cohorte de visages, une théorie: visage asymétrique, irrégulier, allongé ou rond, étroit, anguleux, bouffi ou émacié, basané ou blafard, flétri ou juvénile, c’était à n’en pas douter le plus intéressant des paysages. Le miroir de l’âme, ce n’était pas tant les yeux, c’était cet ensemble singulier de traits qui signait un caractère. Les plus beaux n’étaient pas les plus réguliers. Tandis que la laideur était pour lui le plus noble objet de la conversion esthétique, les visages d’ange le laissaient dans une morne indifférence, comme si aucune âme ne s’exprimait sur cette surface sans relief.

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13ème édition de « Lire et Dire pour le Plaisir »,

Du 2 au 13 avril 2019 un festival dédié à l’expression féminine et littéraire ! 

 L’Association Martinique Images (AMI) :

Une synergie d’acteurs et de projets

Voir le programme ci-dessous

 des professionnels, des adhérents et des bénévoles au service d’un projet original art et culture

 une équipe administrative collégiale unissant Bureau/Communication/Direction artistique

 la diffusion et l’archivage de nos richesses orales, traditionnelles et contemporaines

 l’emploi, le partenariat, la formation de professionnels divers  un réseau de conteurs professionnels et amateurs d’ici et d’ailleurs

 un trait d’union entre les générations pour mieux Faire société et Vivre ensemble

 une programmation variée et régulière pour faire rayonner l’oralité au cœur de la population

— Présentation par E. Mickaël —

Ma sensibilité culturelle s’est développée dans le terreau lointain du SERMAC où l’art foisonnait dans les années 1980. Cette expérience initiale a portée des suivantes dans la même veine créatrice qui m’amènera à penser l’art en tant que passeur de… ; un lieu pouvant faire émerger de l’imaginaire là où on ne l’attendrait pas ; un chemin pouvant donner sens à des vies.

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« Choisir de vivre » de Mathide Daudet, dans une m.e.s. de Frank Berthier

Un cri déchirant et bouleversant

— Par Roland Sabra —

« Demain… je… serai une femme. Dans 10 heures 48 minutes et 35 secondes je serai celle que j’ai toujours voulu être. » Dans un hôpital de Bangkok elle attend une opération qui sera une ré-assignation sexuelle. Ainsi commence l’adaptation théâtrale de « Choisir de vivre » réalisée par Mathilde Daudet et Franck Berthier. Le livre dont est issue la pièce porte le même titre. Publié en 2016 il a connu un vrai succès de librairie. Mathilde n’a pas toujours été Mathilde. Elle a été Jean-Pierre Daudet, arrière-petit-fils d’Alphonse, l’auteur des Lettres de mon moulin, fils de Léon, militant de l’Action française et elle a vécu 50 ans dans un corps qui ne correspondait pas à ce qu’elle était. On lira dans Libération le superbe article de Catherine Mallaval consacrée à la biographie romancée de Mathilde Daudet dont le titre est un joli clin d’œil à Jacques Brel : Mathilde est devenue. Il ne manque que la musique.

Il a cinq ans, sur un fil à linge, flotte une combinaison en soi beige.

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RCM 2019 au jour le jour : 26 mars 2019

– Dimanche 24 mars 2019 – 10h – Madiana

Okko et les fantômes

Madiana Genre:Animation, Hors compétition, Jeune public, Long métrage, Madiana

Dimanche 24 mars 2019 – 14h – Madiana

Silent voice

Genre: Animation, Hors compétition, Jeûne public, Madiana

Dimanche 24 mars 2019 – 16h – Frantz Fanon

Sélection courts-métrages Animation

Genre: Animation, Court-métrage, Hors compétition, Salle Frantz Fanon, Tropiques Atrium

 

Dimanche 24 mars 2019 – 16h30 – Madiana

UNTI, les origines

Genre : Documentaire, Madiana

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Au quai Branly, les femmes ethnologues à la rencontre du public

—Par Denis Sergent —

Les « femmes de terrain » sont mises à l’honneur pour la quatrième édition de « L’ethnologie va vous surprendre ! » qui se déroule les samedi 23 et dimanche 24 mars au Musée du Quai-Branly. Philippe Charlier, médecin légiste, anthropologue, directeur du département de la recherche et de l’enseignement du musée nous explique le pourquoi et le comment de cette manifestation gratuite qui, en 2017, a attiré près de 20 000 visiteurs.

Pourquoi organiser ce type de rencontre au musée Branly ?

Le Musée du Quai-Branly – Jacques Chirac n’est pas qu’un musée. C’est aussi un lieu de recherche pour les ethnologues, anthropologues, historiens, géographes, archéologues, sociologues, et de rencontre avec tous ceux qui s’intéressent à la diversité des sociétés, des cultures et des enjeux du vivre ensemble.

Certes, ce musée est riche d’objets, de photographies, de films, mais l’intérêt majeur est de les faire vivre en les faisant dialoguer avec les hommes et les femmes, qu’ils soient chercheurs ou visiteurs.

Pourquoi avoir choisi cette année le thème « Femmes de terrain » ?

Le plus souvent, l’image que le public a des ethnologues est essentiellement masculine.

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Contre les identités

— Par Laurent Dubreuil —


Nous étions bien abusés. Je ne suis détrompé que d’hier. Jusque-là, nous pensions que la politique avait pour objet le bien commun, la liberté individuelle ou collective, l’exercice du pouvoir, la conservation de la société, les formes de la citoyenneté, l’encadrement de l’exploitation, la protection contre la barbarie, voire la nation, l’ordre, le profit, le salut d’un peuple, les institutions, ou la révolution. Nous en débattions depuis quelques millénaires, souvent avec emportement. Des rébellions, des révoltes, des guerres étaient provoquées par ces puissants désaccords. Or il apparaît que nous faisions erreur. L’affaire ultime de la politique serait l’identité, qui, s’inscrivant en nos vies, régirait nos discours, nos fantaisies, nos lois et nos gouvernements. Il y a des identités, elles agissent à travers nous. Les oublier, les nier, les relativiser ou les reléguer signalerait la typique vilenie de cette identité-ci (sans doute majoritaire), qui cherche à faire taire les subalternes.

Lire : Laurent Dubreuil « La dictature des identités » Collection Le Débat, Gallimard

La politique d’identité se dit le parachèvement vrai de toutes les politiques : elle excave le principe de l’existence en commun, elle ordonne les diverses strates du public et du privé.

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Parutions : nouveautés du 24 mars 2019

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux xviie – xviiie siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

 L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés

 

JE SUIS L’UNE D’ENTRE ELLES

La première génération de personnes conçues par PMA avec don témoigne

Vincent Brès

Préface de Geneviève Delaisi de Parseval ; Postface d’Irène Théry

En France, environ 70 000 personnes ont été conçues par don de sperme ou d’ovocyte.

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Domi Marajo Serrentino : « Délires » vers d’autres mondes

Du 29 mars au 20 avril 2019 Galerie Le Vin l’Art et Vous

— Par Christian Antourel —

Une peinture comme un coup de fouet qui claque ! L’artiste se lâche, et c’est tant mieux. Trouble psychique,  perçoit elle des choses qui ne concordent pas avec la réalité ? Cette série de tableaux est une exaltation, un enthousiasme exubérant, une inspiration bien en accord avec sa cohérence interne. Elle délire en couleurs, son art brut offert sans fard ni complexe.

Domi Marajo voudrait se refuser à tout ce qui sclérose. « La vie est une farce…apprends à rire » Le réel est bien appréhendé dans sa confuse totalité, et en même temps se glisse dans ce surgissement on ne sait quel biais , quel décalage qui le transforme en vision. L’alchimie de l’artiste. Grands horizons et candeur ardente pour ses tableaux hantés auxquels se mêlent de pures fantasmagories futuristes. « Your » une étendue d’eau azurée soudainement limitée dans sa surface liquide devenue verdâtre. Deux silhouettes, étranges terrestres semblent s’être retournées sur une ville fantôme quittée la veille peut-être. L’artiste possède une perception du monde , à la fois rigoureuse et décalée.

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Christophe Pomez, directeur des affaires culturelles de la Martinique

Par arrêté du Premier ministre, du ministre de la culture et de la ministre des outre-mer en date du 28 février 2019, M. Christophe POMEZ, inspecteur et conseiller de la création, des enseignements artistiques et de l’action culturelle, est nommé directeur des affaires culturelles de la Martinique à compter du 1er mars 2019 (JO du 1er mars 2019). Il succède à Monsieur Fabrice MORIO qui a pris les fonctions de directeur régional des affaires culturelles de la région Centre-Val de Loire au 1er septembre 2018.

Christophe POMEZ était directeur délégué de l’Institut français de Marrakech depuis septembre 2016, fonction qu’il a également occupé à l’Institut français de Roumanie à Bucarest entre 2013 et 2016. Auparavant, il a été directeur de l’antenne Cluj-Napoca de l’Institut français de Roumanie (2011-2013) et inspecteur et conseiller de la création, des enseignements artistiques et de l’action culturelle à la direction régionale des affaires culturelles d’Auvergne puis à la direction des affaires culturelles-Océan Indien (2005-2011).

► www.culturecommunication.gouv.fr/Regions/Dac-Martinique

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 « Le dernier boléro » de Iliana Prieto Jimenez et Christina Rebril Pradas, m.e.s. de Ricardo Miranda

Samedi 30 mars 2019 à 19 H 00 au CDST de St-Pierre

— Dossier de presse—

Le dernier boléro est une comédie tendre avec un fond de nostalgie. C’est une pièce en un acte, écrite à quatre mains par des écrivaines cubaines dans les années 90. Elle raconte les retrouvailles d’une mère, Sofia, partie précipitamment à Miami, et sa fille, Beatriz, restée seule sur l’île. Ces deux femmes ont forgé, de part et d’autre de la mer, deux regards de la vie et de l’amour qui s’opposent.

L’histoire évoque des thèmes qui nous sont proches en Martinique, comme l’insularité, l’exil, la séparation.

Lire : « Le dernier boléro », vu par Ricardo Miranda : du particulier à l’universel— par Janine Bailly —

Cette œuvre gaie et attachante soulève avec toute la verve cubaine l’impact de la grande Histoire et de la politique sur la petite histoire et la vie de famille.

Sofia et Beatriz vous entraîneront avec subtilité et humour sur les chemins du rire et des larmes.

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Y a-t-il deux Cubas ou un seul? Il semble qu’il y en a deux.

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« Grâce à Dieu » de François Ozon

À Madiana avec des horaires particuliers

Avec Melvil Poupaud, Denis Ménochet, Swann Arlaud
Genre Drame
Nationalités Français, Belge
De François Ozon
Genre Drame (2h 17min)
Nationalités Français, Belge

Synopsis :
Alexandre vit à Lyon avec sa femme et ses enfants. Un jour, il découvre par hasard que le prêtre qui a abusé de lui aux scouts officie toujours auprès d’enfants. Il se lance alors dans un combat, très vite rejoint par François et Emmanuel, également victimes du prêtre, pour « libérer leur parole » sur ce qu’ils ont subi.
Mais les répercussions et conséquences de ces aveux ne laisseront personne indemne.

Lundi 25 mars :14h & 19h
Mardi 26 mars : 14h & 19h
Mercredi 27 mars : 11h
Jeudi 28 mars :13h & 21h 30

La presse en parle :

Bande à part par Pierre Charpilloz
A travers un fait d’actualité, François Ozon signe à la fois un grand film politique, incitant à de grands questionnements de société, et un portrait très juste d’hommes fragiles mais jamais faibles.

Culturebox – France Télévisions par Jacky Bornet
François Ozon démontre de film en film qu’il est un des meilleurs cinéastes français par son art de s’emparer d’un sujet dont il est souvent l’auteur.

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Plaidoyer pour la première loi sur les langues officielles d’Haïti

Par Robert Berrouët-Oriol, Linguiste-terminologue —

Dans le contexte où la population haïtienne manifeste massivement, depuis plusieurs semaines, contre la cherté de la vie, contre la corruption et l’impunité et pour un État de droit, est-il justifié de faire un plaidoyer pour la première loi sur les langues officielles d’Haïti ? La résolution des problèmes de vie et de survie en Haïti laisse-t-elle place à une réflexion sur les langues officielles ? D’évidence, la réponse à ces taraudantes questions est oui puisque c’est dans la dynamique même de l’édification d’un État de droit que doit prendre place une réflexion linguistique rassembleuse et sur le long terme. Les manifestations contre la cherté de la vie, contre la corruption et pour un État de droit n’oblitèrent pas les brûlantes questions relatives à la santé, à l’éducation, aux droits humains fondamentaux et également au recouvrement de la dignité citoyenne : c’est dans la langue et par la langue qu’elles se conçoivent et s’expriment. Dans l’édification d’un État de droit, les droits linguistiques sont un droit premier qui mérite d’être posé en amont. Ce qu’il faut rigoureusement prendre en compte c’est le fait que depuis la réforme Bernard de 1979, l’État haïtien n’a pas su se doter d’un énoncé de politique linguistique nationale devant donner lieu à la promulgation de la première loi sur les langues officielles d’Haïti.

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Permis cyclomoteur, voiturette et petit quad : ce qui a changé depuis le 1er mars 2019

Depuis le 1er mars 2019, la formation à l’obtention de la catégorie AM du permis de conduire dès l’âge de 14 ans des cyclomoteurs (50 cm3 maximum), des voiturettes et des petits quads dont la vitesse ne dépasse pas 45 km/h a été renforcée comme le rappelle la Sécurité routière.

La formation qui est désormais passée de 7h à 8h s’étale sur au moins 2 jours. Concernant les nouveautés, cette formation prévoit également :

  • la mise en place d’un livret de formation ;
  • le port de vêtements adaptés (en plus du casque et des gants) pendant les heures de conduite sur plateau et sur route (bottes, pantalon et blouson manches longues) ;
  • une partie d’au moins 4 heures de conduite ;
  • la présence obligatoire de l’un des deux parents si l’élève est mineur au moment de la séquence de formation portant sur la sensibilisation aux risques.

Rappel :

En 2018, il y a eu 136 tués parmi les cyclomoteurs, ce qui représente une hausse de 14 % par rapport à 2017.

Et aussi

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« Compartiment fumeuses »: la vraisemblance en question…

— Par Roland Sabra —

« La violence faite aux femmes » telle est la thématique affichée et revendiquée par l’autrice et la metteuse en scène de « Compartiment fumeuses »« . On ne peut que saluer une telle position. Saluer et approuver. A en croire la composition sexuée ou genrée de la salle lors de la première à Fort-de-France ce « on » était très majoritairement féminin. À croire que la violence faite aux femmes ne concernent pas les hommes de Martinique, à moins que ce ne soit l’inverse qu’elle les concerne peut-être un peu plus qu’ailleurs et que la voir dénoncer une fois de plus, ne serait-ce que sur une scène de théâtre, les renvoie à une réalité, je n’oserai dire une pratique, par trop connue dans notre belle île. J’appelle à témoignage l’UFM et Culture Egalité.

Comment s’articule l’histoire qui nous est contée ? Seule dans sa cellule, Suzanne (Sylvia Roux), une jeune femme de nombreuses fois récidiviste purge une énième condamnation. Habituée des lieux, des us et des coutumes, elle a su construire un rapport de force avec les autres détenues et la gardienne en chef qu’elle tient à distance.

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Décolonisons les arts ! : Rencontre-débat avec Gerty Dambury et Patricia Donatien

Mardi 26 mars, 18h45 à la BU du campus de Schoelcher

Aux côtés de la chercheuse Françoise Vergès et de la comédienne Leïla Cukierman, Gerty Dambury, dramaturge et romancière, a co-dirigé un ouvrage collectif dont le titre est à lui seul un manifeste : Décolonisons les arts ! (Ed. L’Arche, 2018). G. Dambury sera l’invitée d’une conférence à la BU du campus de Schoelcher mardi 26 mars, 18h45, où elle dialoguera avec Patricia Donatien, professeure des universités (UA), spécialiste de littérature et d’art caribéens. Cette rencontre est réalisée en partenariat avec ETC Caraïbe

S’appuyant sur les témoignages et récits d’expériences d’une douzaine d’artistes français issus, selon une terminologie topique venue du Canada, des « minorités visibles », ce livre interroge la place –ou plutôt la non-place- qui leur est faite, en vertu d’héritages culturels et intellectuels pesants, tant dans les perspectives d’accession à des postes de haute responsabilité dans les institutions publiques de ce secteur d’activité, que dans les possibilités d’accéder à des rôles qui ne les confinent pas dans des emplois subalternes de troisième zone en raison de leurs origines.

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