— Par Hélène Lemoine —
Avec L’Étrangeté de Mathilde T. et autres nouvelles, Gaël Octavia signe un recueil rare et vibrant, où l’extraordinaire surgit du quotidien. En seize nouvelles brèves et intenses, l’écrivaine martiniquaise explore nos zones d’ombre, nos doubles et nos contradictions, à travers des récits qui mêlent réalisme et magie, tendresse et cruauté, humour et douleur.
Des récits du quotidien traversés d’étrangeté
Dans ces histoires, tout semble familier — jusqu’à ce qu’un détail fasse basculer la réalité.
Une femme voit son jeune compagnon vieillir prématurément après un AVC (Le mouvement ou la mort), une mère bascule dans la violence après une remarque raciste (Violente), une enfant parisienne se rêve enfant-soldat (Kalachnikov bébé), une autre grandit à rebours du temps (Nola toujours).
Ici, le fantastique affleure au cœur du réel, transformant le banal en énigme.
Le style de Gaël Octavia, à la fois limpide et poétique, évoque le réalisme magique cher à la littérature caribéenne : un art de franchir la frontière entre le vraisemblable et l’impossible, pour mieux sonder la vérité des émotions humaines.

Après “Ile aux esclaves”, “Ile empoisonnée”, devrait-on terminer la trilogie par le label “Ile du Shatta” ? Alors que la société martiniquaise se délite à vive allure, son élite politique ne se retrouvant que sur les lieux et durant les jours de barnums populistes, il me vient en mémoire cet article publié par votre serviteur le 10 mai 2005, repris dans son ouvrage En finir avec les blessures de la peau (2023) et reproduit ci-dessous : “A quand une autorité morale martiniquaise ?” La future autonomie pourra-t-elle se passer d’une telle autorité ?
— Par Jean-Marie Nol —
— Par Sarha Fauré —
O énigme du mal
— Par Gary Klang —
(Editions 2025 chez Matthes et Seitz (Berlin, Allemagne) Spécialistes de l’Afrique et des Caraïbes
— Par Jean Marie Nol —
Pendant dix-sept ans, le réalisateur new-yorkais (USA) Rico Speight a sillonné le monde – de la Caroline du Nord à Fort-de-France, en passant par l’Algérie – pour réaliser Rediscovering Fanon, un documentaire profond, humaniste et exigeant, qui interroge la persistance du racisme, les fractures postcoloniales et l’actualité brûlante de la pensée fanonienne. Le film était présenté au François en Martinique en juillet 2025 dans le cadre du Centenaire de Frantz Fanon organisé par l’Association Caribéenne de Philosophie (ACP). Rencontre bilingue avec un cinéaste engagé, entre héritage, conscience et transmission.
L’ignorance est, on le sait, l’état naturel de l’homme. Ainsi, tout humain a pour mission dévolue ici-bas de faire reculer l’ignorance selon le petit empan d’apprentissage qu’il a à sa portée. Désapprendre préjugés et réflexes animaux pour transcender l’animal humain par la faculté d’intelligence de l’esprit, est la bonne foi naturelle de l’homme équilibré. Car si l’homme est « le seul animal qui sait qu’il sait » comme le dit Teilhard de Chardin, il est à fortiori, la seule conscience qui sait qu’elle ne sait pas, qui connaît son ignorance et qui, lorsqu’elle est normale assumée selon sa nature de non sachant, cherche à savoir tout en respectant les bonnes balises. La sottise, elle, est de l’insanité agressive et prétentieuse, qui, non seulement refuse d’apprendre, mais aussi brandit ses conneries immondes en les imposant avec autorité comme pour en faire un empire, un ordre, au nom de sceaux institutionnels et de parchemins scolaires ou de structures officielles qui cooptent ça et là des histrions pour jouer au nom du système établi, leur sinistre ouverture cosmopolitique, leur soi disant universalité.
Dans les années 1960, Nicolás Guillén Landrián (1938-2003) devient le premier cinéaste noir de Cuba. Neveu du poète de la négritude Nicolás Guillén, il s’impose rapidement comme une figure singulière du jeune cinéma révolutionnaire. Peintre, poète du réel, documentariste audacieux, Landrián développe un langage cinématographique d’une grande modernité, marqué par la liberté formelle, la force visuelle et la sensibilité sociale.
Avec la chorale « Joie de Chanter » et l’autrice Léa Mormin-Chauvac
— Par Karl Paolo —
Après Haïti, mon pays, Jocelerme Privert publie :
Né parmi les rideaux de soie et les meubles lourds de Port-au-Prince, Jacques Roumain choisit la poussière, choisit le feu, choisit la lutte.
Aide au logement
PSYCHANALYSE
— Par Robert Berrouët-Oriol (*) —
— Collectif —
— Par Robert Berrouët-Oriol(*) —
— Par Patrick Mathelié-Guinlet —
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