— Par Camille Loty Malebranche —
Le concept est essentiellement la saisie de ce qui se dégage du vécu, c’est la thèse abstractive et idéelle de départ qu’élabore l’entendement sur ce qu’il prend en étude pour l’appréhension théorique des schèmes abstrait ou concret de la connaissance humaine. Le concept est le porteur de l’éprouvement du sens du monde rendu en idée et langage… Le concept est la synthétisation langagière et idéelle d’une intuition subjective ou d’une observation objective.
Au niveau de l’observation objective, le monde du concept n’est autre que la sphère de l’abstraction interrogeante qui, loin de se détacher du concret, l’envisage à travers l’activité intellectuelle qui le conçoit par condensé identifiant et nominalisant, passant par l’exploration analytique dont le concept est éminemment la synthèse profonde et cognitive… Sans oublier la dimension pleinement factuelle du monde qu’il pose sous forme d’idée appellative, le concept refuse les pièges d’une immersion dans la factualité des êtres qui empêcherait le recul de l’entendement interrogateur et connaissant.
Conceptualiser, c’est intelliger en abstrayant.
Le concept incarne la stratégie de l’entendement abstractif en quête d’appréhension des principes du substratum des étants qu’il pose en objet de son analyse ou considère en sujet de sa réflexion.