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Faure, Bayrou, Philippe, dans leurs « jeux de dupes »

—- Le n° 388 de « Révolution Socialiste », journal du GRS —

« Que vaut la parole du premier Ministre François Bayrou ? » : fausse naïve question d’Olivier Faure (Secrétaire du PS), se défendant de la récente pseudo « trahison » de Bayrou à l’égard du PS. Quels avaient été les enjeux du deal filandreux entre ces deux personnages ?

Dans la perspective des prochaines élections présidentielles, le PS (sous la pression de son aile droite, Hollande en tête) cherche à s’émanciper de l’hégémonie de LFI (La France Insoumise) au sein du NFP (Nouveau Front Populaire). De son côté, Macron via Bayrou, cherche à approfondir la fragilité évidente de l’unité électorale au sein du NFP.

Bayrou décide de la tenue d’un « conclave », « sans totem ni tabou », entre « partenaires sociaux » sur le dossier des retraites, pour obtenir le non-vote de la censure par le PS. La suite, on la connaît !

Bayrou non censuré, annonce avec aplomb et « sans aucun tabou », qu’il n’est ni raisonnable, ni même possible de revenir sur la retraite avant 64 ans.

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« Food Coop », un film de Tom Boothe

Mardi 25 mars à 17h30 au  Téyat Otonom Mawon (T.O.M.) Croix Mission à FdF

Synopsis
En pleine crise économique, dans l’ombre de Wall Street, une institution qui représente une autre tradition américaine est en pleine croissance. C’est la coopérative alimentaire de Park Slope, un supermarché autogéré où 16 000 membres travaillent 3 heures par mois pour avoir le droit d’y acheter les meilleurs produits alimentaires dans la ville de New York aux prix on ne peut moins chers.
2 novembre 2016 en salle | 1h 37min | Documentaire
La presse en parle :

Télérama par Jérémie Couston
Euphorisant du premier au dernier plan, ce documentaire explore les aspects pratiques et éthiques de ces co­opératives.

aVoir-aLire.com par Jérémy Gallet
Le film se présente comme une déambulation curieuse et bienveillante à travers les méandres de ce magasin unique en son genre, sans PDG, sans actionnaires.

L’Humanité par Dominique Widemann
Le film de Tom Boothe n’élude pas écueils et imperfections du modèle développé. Cette franchise participe à la compréhension des ressorts et motivations de la coopérative et de ses participants à hauteur. Les dernières séquences insistent sur l’ingratitude des tâches indispensables.

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« Où est l’info ? »

La 36ème édition de la Semaine de la Presse à l’École, qui se déroulera du 24 au 29 mars 2025, aura pour thème : « Où est l’info ? ». Cet événement national, incontournable pour l’éducation aux médias et à l’information (EMI), vise à aider les élèves de tous niveaux à comprendre l’univers des médias, à développer un esprit critique et à se former en tant que citoyens éclairés.

Le thème de cette année, « Où est l’info ? », fait écho à la célèbre quête visuelle de « Où est Charlie ? » où, dans un océan de détails, il devient difficile de repérer un élément clé. De manière similaire, l’information est omniprésente mais souvent difficile à identifier et à distinguer, notamment dans un flux constant de formats divers, des réseaux sociaux aux médias traditionnels. Cette réflexion est d’autant plus pertinente à une époque où l’intelligence artificielle (IA) joue un rôle croissant dans la création et la diffusion des contenus, posant de nouveaux défis pour la véracité et l’intégrité de l’information.

L’objectif de cette semaine est d’accompagner les élèves, dès la maternelle jusqu’aux classes préparatoires, dans leur apprentissage du fonctionnement des médias, de la vérification des sources et de l’analyse critique de l’information.

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« Apprendre » , un film documentaire de Claire Simon

 Lundi 24 mars à 20h à Tropiques-Atrium

29 janvier 2025 en salle | 1h 45min | Documentaire

Synopsis :
Apprendre, lever le doigt, ne pas se tromper. Avoir envie que la maîtresse ou le maître nous dise : c’est bien ! Savoir lire, écrire, compter, c’est pas toujours facile …
Apprendre aux enfants, détecter dans leurs yeux ce qui coince, les encourager, les aider. Les faire lire, chanter…
Apprendre à se parler dans la cour plutôt que de se battre.
Apprendre, cela se passe dans une école élémentaire de la République dans une ville de la banlieue parisienne.

La presse en parle :

Franceinfo Culture par Laurence Houot
Un film aussi clair, simple et puissant que son titre,

Télé Loisirs par Sébastien Ors
Furtivement, la cinéaste aborde des sujets fondamentaux (libre arbitre, rapports de classe…) et porte sur l’enfance un regard lucide qui nous à comprendre le monde des adultes.

Abus de Ciné par Germain Brévot
Un documentaire qui prouve également l’intelligence des enfants face à celle des adultes, corrompus par des années de présupposés et un système qui les broie.

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29e édition du FEMI

Jusqu’au 28 mars

Pour sa 29ème édition, le FEMI propose une Sélection Officielle riche d’une cinquantaine de films où la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane sont présentes en force : 8 courts-métrages documentaires, 25 courts-métrages de fiction, 11 documentaires et 6 longs-métrages venus de la Caraïbe, de l’Amérique latine, du continent africain et de l’Océan Indien… Les sections récemment initiées « Femmes dans le Monde » et « Rétrospective sur les cinémas caribéens » mettent en lumière des oeuvres rares : respectivement « Choke Hold », long-métrage saint-martinois, et « La Machette et le marteau », premier documentaire antillais, tourné en Guadeloupe dans les années 1970, resté longtemps difficile d’accès et récemment restauré par la Cinémathèque française. Côté longs-métrages de fiction, les terres de Guadeloupe, de la Guyane et d’Haïti sont généreusement représentées tandis qu’un film sur le célèbre Frantz FANON, venu d’Algérie et sélectionné à la Berlinale 2024, prestigieux festival international de Berlin, vous est présenté peu avant la sortie en salles imminente du « Fanon » de Jean-Claude BARNY, en écho et différences.
Littérature et cinéma. Le lien établi entre ces deux arts, qui fut la marque d’éditions éclatantes du FEMI, se prolonge : après la remise du Prix d’Honneur au réalisateur martiniquais Guy DESLAURIERS, dont le scénariste attitré est le célèbre auteur Patrick CHAMOISEAU, en 2023 et la présence de l’incontournable écrivaine guadeloupéenne Gisèle PINEAU en tant que Marraine du FEMI 2024, le Parrain de cette édition n’est autre que le poète et romancier Ernest PÉPIN, véritable enfant de la Ville de Lamentin.

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En mémoire d’Antony Phelps

— Par Gary Klang —
Je connais Anthony Phelps – que j’appelais Chico – depuis les années 60 à Paris. Jamais je n’oublierai la nuit passée dans un café du boul. Mich avec Davertige, à boire goulûment de la bière et à parler de tout et de rien. A l’époque, nous vivions dans les cafés.
Puis les années passèrent. Dave vint s’installer à Montréal et avec les Dimanches littéraires, dont j’étais un des membres fondateurs, nous lui rendîmes hommage en présence de plus de 300 personnes.
Anthony, pour sa part, était souvent absent. Il passait de longs mois à l’étranger avec Hélène, son épouse. Une fois de retour, il m’invitait souvent chez lui. Je me souviens d’excellents repas, de force bouteilles de bordeaux et de la présence de Raymond Chassagne, un ancien officier d’un grand courage qui fomenta même un complot contre Duvalier.
Autre souvenir marquant : l’écriture de notre thriller, Haïti ! Haïti ! Anthony travaillait alors à Radio-Canada, et une fois son travail terminé, il venait me rejoindre à la maison où nous écrivions jusqu’aux environs de minuit. Quand le roman fut achevé, il nous fallut trouver un éditeur; tâche éminemment ardue d’autant que c’était le premier thriller jamais écrit au Québec.

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Fin de l’État providence vs autonomie politique ?

— Par Jean-Marie Nol —

Le GUSR (Guadeloupe Unie Solidaire et Responsable) a pris l’initiative d’organiser  aujourd’hui une conférence débat sur l’évolution statutaire.Cette discussion met en lumière une problématique majeure : la confrontation entre la volonté d’autonomie des élus locaux des Antilles françaises et les réalités économiques, sociales et politiques d’un monde en mutation. Les Antilles françaises (Guadeloupe, Martinique) sont particulièrement vulnérables face à ces évolutions, car elles dépendent fortement des transferts publics et sociaux de la France hexagonale.Dans ce contexte, les revendications d’un changement statutaire en Guadeloupe et en Martinique, visant à une autonomie accrue sous l’article 74 de la Constitution, suscitent un vif débat. Si les élus locaux y voient une opportunité de prendre en main leur destin en envisageant le changement statutaire sous l’angle d’une étape vers l’indépendance, les expériences de la Nouvelle-Calédonie , de la Polynésie et de Saint-Martin mettent en lumière les risques d’une telle transition d’autonomie , notamment en matière de finances publiques, de stabilité économique et de maintien des services essentiels. Rappelons que l’État-providence repose sur trois grands piliers : la protection sociale, les services publics et l’intervention économique.

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Pêche durable : une étude révèle pourquoi la taille du bateau ne fait pas tout

— Par collectif (*)

Toutes les flottilles de pêche n’ont pas les mêmes impacts environnementaux, ni les mêmes performances économiques et sociales. Il est ainsi courant d’opposer les gentils petits pêcheurs artisans, et les grands méchants industriels. Mais qu’en est-il exactement ? Dans cette analyse récemment publiée, nous évaluons les empreintes environnementales et les performances socio-économiques des flottilles de pêche françaises opérant dans l’Atlantique Nord-Est. En fonction de la taille des navires et des engins de pêche utilisés, 42 flottilles sont identifiées. Elles agrègent 2 700 navires et débarquent en moyenne 386 000 tonnes de produits de la mer par an, soit près des trois-quarts de l’ensemble des pêches françaises. Pour chacune d’elles, les bases de données européennes publiques permettent de calculer :

  • cinq empreintes environnementales : la surexploitation des ressources naturelles, la capture de poissons juvéniles, l’abrasion des fonds marins, le risque de captures d’espèces sensibles (mammifères et oiseaux marins) et les émissions de CO2 ;
  • cinq indicateurs de performance économique et sociale : l’emploi direct, les salaires, la valeur ajoutée (qui mesure la richesse créée), l’excédent brut d’exploitation (qui mesure la rentabilité), et les subventions (dont la détaxe gasoil).

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« 120 battements par minute », un film de Robin Campillo

Dimanche 23 mars à 20h sur Martinique 1ère, Guadeloupe 1ère
Par Robin Campillo
Avec Nahuel Perez Biscayart, Arnaud Valois, Adèle Haenel | 23 août 2017 en salle | 2h 23min | Drame | Date de reprise 29 novembre 2017 | ★★★★★ |

120 Battements par minute est un film dramatique français coécrit et réalisé par Robin Campillo, sorti en 2017.

Succès critique et public, le film a remporté de nombreux prix. En compétition au Festival de Cannes, il y obtient le Grand Prix, la Queer Palm, le Prix François-Chalais et le Prix FIPRESCI, ainsi que le Prix du Public au Festival de Cabourg 2017. De plus, il remporte lors de la cérémonie des Césars 2018 les Césars du meilleur film, du meilleur acteur dans un second rôle, du meilleur espoir masculin, du meilleur scénario original, du meilleur montage et de la meilleure musique originale.

Synopsis
Au début des années 1990, le sida se propage depuis près de dix ans. Les militants d’Act Up-Paris s’activent pour lutter contre l’indifférence générale. Au cours des « R.H. » (réunions hebdomadaires menées par deux médiateurs se chargeant de donner les tours de paroles se décident les actions pour que soient mises en œuvre les trithérapies pour les malades atteints du sida, spécialement les « zaps » (irruption au siège du laboratoire pharmaceutique Melton Pharm, aspersions de faux sang, notamment contre le directeur de l’Agence française de lutte contre le sida), les die-in, les distributions de préservatifs et de brochures d’information dans les lycées, les tracts dont chaque slogan provocateur est débattu et approuvé par l’assemblée.

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« Que peut la Littérature ? » : Puissance, relation et réinvention du monde

Dans Que peut la Littérature ?, Patrick Chamoiseau interroge la puissance de la littérature, non seulement comme art de dire et d’exprimer, mais aussi comme force capable de réagir aux bouleversements et aux injustices du monde. Il ne se contente pas de se demander ce que la littérature peut dire ou comment elle se forme ; il interroge sa capacité à influencer, à éveiller les consciences, à transformer les réalités. En d’autres termes, il explore ce que la littérature peut faire, dans un monde en perpétuelle mutation, où les souffrances et les beautés coexistent.

La littérature comme pouvoir relationnel

Chamoiseau ne parle pas seulement de la littérature en termes de genres ou de formes, mais il la place dans un rapport intime avec le monde. Pour lui, la littérature n’est pas une simple réflexion du monde, mais une dimension vivante et relationnelle qui fait partie intégrante de celui-ci. Elle ne se contente pas de représenter les réalités sociales et politiques, elle réalise le monde, en ouvrant des possibles, en imaginant des mondes alternatifs, en confrontant les douleurs et les espérances humaines.

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« Kokliko », roman de Rudy Rabathaly

Signature le samedi 29 mars 10h-13h Cultura Lamentin.

Publication du roman inédit Kokliko, du premier roman de l’ancien rédacteur en chef de France Antilles Martinique Rudy Rabathaly.
Kokliko (fleur d’hibiscus en créole) est le petit nom de l’enfant, la jeune fille, la femme qui habite ce roman qui se feuillette sur le mode d’une partition musicale en contre-chants. Entre conte et récit initiatique, les personnages nous invitent à virevolter dans les rondes dansantes de la poétique caribéenne. Brouillant les frontières entre le littéraire et le langage quotidien, entre le précieux et le populaire, l’auteur et sa parole de bouche, nous submergent de la puissance langagière de l’imaginaire créole.

Bouleversée par un coup de foudre amoureux, Kokliko, va voir naître une rivalité à sa passion de toujours : les livres.
Sa sensualité avide se mêlant et faisant corps à la chair des mots qu’elle chérit plus que tout, aiguisera son excitation jusqu’à la pousser à traquer la page du mystère de sa filiation haïtienne qu’elle a tant cachée.
Dans des allers-retours de lieux et de temps, l’auteur renverse le cliché de la femme objet du désir pour engendrer un sujet désirant, actrice de sa quête obsédante d’une affection perdue.

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« Flow, le chat qui n’avait plus peur de l’eau », un film de Gints Zilbalodis

Lundi 24 mars 9h30 à Tropiques-Atrium
Sélection Officielle Festival de Cannes « Un Certain Regard » | Lettonie, France, Belgique | 2024 | 1h25| Animation

Synopsis
Tout public

Un chat se réveille dans un univers envahi par l’eau où toute vie humaine semble avoir disparu. Il trouve refuge sur un bateau avec un groupe d’autres animaux. Mais s’entendre avec eux s’avère un défi encore plus grand que de surmonter sa peur de l’eau ! Tous devront désormais apprendre à surmonter leurs différences et à s’adapter au nouveau monde qui s’impose à eux.

La presse en parle :

Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
Le chat et ses compagnons sont magnifiés par chaque image, d’une beauté formelle éclatante : la mise en scène sophistiquée, les mouvements de caméra minutieux, les contrastes de lumière finement sculptés composent des tableaux vivants.

Le Dauphiné Libéré par Nathalie Chiffle
Une odyssée hypnotique et envoûtante, enchanteresse et mystérieuse.

Le Parisien par Renaud Baronian
Un film choc sans personnages humains et sans dialogues : du jamais-vu.

Les Echos par Adrien Gombeaud
Le cinéaste letton signe un film d’animation virtuose et, à travers des bêtes, un portrait de notre humanité.

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Kolo Barst en concert : « Limiè Lorizon » à Tropiques Atrium

Samedi 22 mars à 19h30 à Tropiques Atrium

Le  Kolo Barst revient sur scène après une longue absence de 14 ans et présente son tout nouvel album Limiè Lorizon à Tropiques Atrium. Ce concert promet d’être un voyage musical et spirituel à travers la voix unique et les textes engagés de l’artiste.

Kolo Barst, originaire de Basse-Pointe en Martinique, s’est fait connaître en 2004 grâce à son titre Févryé 74, qui évoque la révolte des ouvriers agricoles et la répression violente de la grève de janvier 1974. Ses chansons sont des hymnes à la culture martiniquaise, aux valeurs humaines, à la justice sociale et à la fraternité. Véritable poète et griot moderne, Kolo chante avec une passion authentique et une sincérité profonde.

Après un long silence discographique, le retour de Kolo Barst est marqué par Limiè Lorizon (La lumière de l’horizon), un album de sept titres, produit en septembre 2024. Ce projet, qui a vu le jour après une décennie de réflexion et de travail, nous offre une ouverture sur demain, portée par des sonorités riches et des textes percutants.

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Mobiliser l’épargne locale est une action vertueuse de développement économique.

— Par Jean-Marie Nol —

Mobiliser l’épargne locale pour bâtir l’avenir économique de la Guadeloupe  est une action vertueuse, un acte « patriotique » économique qui répond à une nécessité stratégique. Il est possible d’évaluer l’épargne locale en Guadeloupe en s’appuyant sur plusieurs sources de données économiques et financières. Voici les principales approches :
Les dépôts à vue et les livrets d’épargne : Selon les données des banques et de l’IEDOM (Institut d’Émission des Départements d’Outre-mer), les dépôts des ménages guadeloupéens dans les banques locales atteignent plusieurs milliards d’euros. Pour affiner l’estimation de l’épargne locale en Guadeloupe, nous pouvons nous appuyer sur les données les plus récentes disponibles :
Encours des actifs financiers et épargne des ménages:
Fin 2021 : L’encours total des actifs financiers en Guadeloupe était de 8,9 milliards d’euros, en hausse de 3 % par rapport à l’année précédente. Sur ce total, l’épargne des ménages représentait 6,4 milliards d’euros, augmentant de 2,8 % par rapport à 2018.

Fin 2022 : Les encours de crédits aux ménages ont atteint 4,2 milliards d’euros, avec une progression de 1,0 % en 2023, après une hausse de 9,0 % en 2022.

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« Les Filles du Nil : quand le théâtre devient un acte de rébellion

Lundi 24 mars à 18h à Tropiques-Atrium

Mercredi 16 octobre à 18h30
« Les Filles du Nil », un film de Ayman El Amir, Nada Riyadh
Madiana
29 janvier 2025 en salle | 1h 42min | Documentaire
| Par Nada Riyadh, Ayman El Amir
Titre original Rafaat Einy LL Sama
Synopsis
Dans un village du sud de l’Égypte, une bande de jeunes filles se rebelle en formant une troupe de théâtre de rue. Rêvant de devenir comédiennes, danseuses et chanteuses, elles défient leurs familles coptes et les habitants de la région avec leurs performances audacieuses. Filmé sur 4 années, Les Filles du Nil suit le parcours de ces jeunes filles qui deviennent femmes.

Madinin’Art en parle :

— Par Hélène Lemoine —
Depuis El-Barsha, un petit village copte du sud de l’Égypte, une révolution discrète mais puissante a vu le jour. C’est là que Nada Riyadh et Ayman El-Amir ont découvert, en 2017, un groupe de jeunes femmes courageuses qui utilisaient le théâtre de rue pour défier les normes sociales étouffantes auxquelles elles étaient confrontées. Majda, Haidi, Monika, et leurs amies ont créé des saynètes où elles exposaient avec audace les réalités qu’elles vivaient au quotidien : mariages précoces, harcèlement et contrôle des corps féminins.

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21 mars 2025 : Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale

L’action des syndicats pour combattre l’extrême droite
— Communiqué de la Confédération syndicale internationale —

Cette année, notre appel à l’action est plus urgent que jamais. Dans le monde entier, nous sommes confrontés à une montée inquiétante des idéologies d’extrême droite et à une normalisation croissante de la rhétorique raciste dans les discours politiques.

Les mouvements d’extrême droite exploitent l’incertitude économique et les craintes sociales pour propager la division et la haine, en ciblant généralement les migrants, les communautés racialisées et les minorités. Ces événements récents constituent des menaces importantes pour les valeurs démocratiques, les droits des travailleurs et la cohésion sociale.

Face à ces défis, les syndicats du monde entier ont redoublé d’efforts pour lutter contre la discrimination raciale et la montée de l’extrême droite. Au niveau national, nos organisations affiliées ont élaboré et mis en œuvre une série d’outils et d’initiatives:

  • boîte à outils sur la lutte contre le racisme sur le lieu de travail: le Trades Union Congress (TUC, Angleterre et Pays de Galles) a élaboré une boîte à outils « La lutte contre le racisme sur le lieu de travail » destinée à aider les représentants syndicaux à identifier et à combattre le racisme systémique dans les cultures du lieu de travail.

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« Black Label », en streaming & replay gratuit sur Culturebox

Disponible jusqu’au 01/08/2025

Diffusé le 20 mars 2025 à 23h01 sur Culturebox, Black Label est un spectacle qui fusionne poésie, musique et danse pour rendre hommage à l’engagement antiraciste et à la lutte pour l’égalité. Inspiré par le recueil Black-Label de Léon-Gontran Damas, publié en 1956, ce spectacle met en lumière les voix de la négritude, tout en traversant les époques et les luttes, des premières revendications de la charte du Manden en 1222 aux mouvements contemporains comme Black Lives Matter.

Sous la direction du metteur en scène David Bobée et porté par l’acteur et rappeur JoeyStarr, le spectacle réunit plusieurs artistes  : la musicienne jazz Noëmi Saint-Aimé, le chanteur et danseur Nicolas Moumbounou, ainsi que Jules Turlet, chansigneur, qui traduit l’intégralité du spectacle en langue des signes. Ensemble, ils offrent une interprétation puissante des écrits antiracistes les plus marquants, allant de Léon-Gontran Damas à Aimé Césaire, en passant par Malcolm X et Tracy K. Smith.

À travers une fresque visuelle mêlant images d’archives (traites négrières, colonisation, violences policières), Black Label interroge les origines et les réalités des diasporas africaines. Chaque mot, chaque geste, chaque note s’imbrique pour former un cri contre l’oppression et la déshumanisation des peuples noirs, un hommage à l’histoire collective et à la lutte pour la dignité.

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Quid de la déclaration de Manuel Valls aux Antilles :  « l’État providence c’est fini ! »

— Par Jean-Marie Nol —

Cette déclaration intervient dans un contexte où la Guadeloupe, est en quête de boussole dans une ère d’incertitude internationale, nationale et locale. L’annonce de Manuel Valls lors de sa récente visite en Martinique sur la « fin de l’État-providence » marque un tournant pour les territoires d’outre-mer, en particulier la Guadeloupe et la Martinique, qui reposent depuis des décennies sur un modèle économique largement soutenu par les transferts publics et surtout sociaux . En déclarant que « ce n’est pas l’État qui est responsable de la crise structurelle aux Antilles » et que les Antillais doivent désormais « se prendre en main », le ministre envoie un signal fort : l’ère de l’assistance systématique touche à sa fin. Cette déclaration intervient dans un contexte de rigueur budgétaire où le gouvernement cherche à réduire drastiquement le déficit public, notamment en annonçant aujourd’hui le gel de 9,1 milliards d’euros de crédits pour l’État et la Sécurité sociale. Une telle politique, appliquée sans distinction aux territoires ultramarins, risque cependant d’avoir des conséquences majeures sur leur stabilité économique et sociale.

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Le Sidaction 2025 : Sensibiliser, briser le silence et agir pour la prévention et l’accompagnement des seniors face au VIH

Du 21 au 23 mars 2025, Action Sida Martinique, dans le cadre du Sidaction s’engage une nouvelle fois dans la lutte contre le VIH, avec un focus particulier sur les seniors. Longtemps perçue comme une maladie touchant principalement les jeunes, l’épidémie de VIH touche de plus en plus de personnes âgées, notamment aux Antilles où 28 % des nouvelles infections concernent les 50 ans et plus. Le Sidaction représente une opportunité essentielle de sensibiliser, de briser le silence et de soutenir les actions de prévention et d’accompagnement de cette population trop souvent oubliée.

Le VIH chez les seniors : Un enjeu de santé publique

L’étude “Contexte sexualité des Français, 2024” révèle des comportements inquiétants chez les seniors. Alors que 49,4 % des femmes et 52,6 % des hommes utilisent un préservatif lors d’un premier rapport avec un·e partenaire rencontré·e dans l’année, cette pratique chute drastiquement après 60 ans. À cet âge, seulement 25 % des hommes et aucun des 19 femmes de 69 à 89 ans interrogées ne déclarent en utiliser un lors d’une nouvelle relation. Ces chiffres sont particulièrement préoccupants car, selon Santé publique France, en 2021, 23 % des nouveaux diagnostics de VIH concernaient des seniors.

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Un ami perplexe : “je me demande encore qui est Frantz Fanon”

— Par Yves-Léopold Monthieux 

“Ainsi donc, une voix s’élève de part le monde…” C’était le début de l’envolée oratoire de Frantz Fanon alors que, la guerre étant terminée, il allait quitter l’armée pour rejoindre sa famille. A la fête de la victoire organisée dans le village où se trouvait son régiment, il allait connaître une dernière mésaventure. L’orgueilleux Fanon avait dû faire tapisserie au bal de la soirée, éconduit par les filles de la localité. L’ayant observé, le colonel lui adressa ces mots : “je comprends votre amertume, demain, vous présiderez la cérémonie de levée des drapeaux, c’est vous qui allez faire le speech”. C’est alors qu’en introduction de son discours, il prononça la phrase emphatique citée plus haut, laquelle exprimait une grande part de ce qu’était Fanon. Une part seulement de cet être pluriel que les révélations du camarade qui partageait sa chambre d’étudiant, à Lyon, en étonneraient plus d’un. Une part de cet être complexe dont le camarade de quartier et de lycée, le futur instituteur Lucien Zécler, aujourd’hui âgé de 101 ans, termine son propos à Tous Créoles par cette interrogation : “Je me demande encore qui est Frantz Fanon”.

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 » Frida », texte & m.e.s. de Paola Duniaud

Vendredi 21 mars à 19h30 à Tropiques-Atrium COMPLET!

La pièce Frida, écrite et mise en scène par Paõla Duniaud, propose une plongée dans la vie tumultueuse de l’artiste mexicaine Frida Kahlo, une figure iconique du XXe siècle. Après que l’univers de Frida ait été exploré à travers le cinéma et la télévision, Paõla Duniaud choisit le théâtre pour rendre hommage à cette femme hors du commun, en nous dévoilant les facettes complexes de son existence.

La pièce nous transporte dans l’intimité de Frida Kahlo, en particulier en 1960, à l’aube des mouvements féministes. Ce retour sur le parcours de l’artiste mexicaine met en lumière sa vision avant-gardiste, notamment sur des thèmes comme la sexualité, l’acceptation de soi et la liberté individuelle. Paõla Duniaud revisite également l’origine de l’engouement mondial pour Frida Kahlo, cette icône contre son gré, devenue un symbole de la lutte féministe et de l’émancipation des minorités.

Frida Kahlo, artiste au regard perçant et à l’ambition farouche, traverse des épreuves dramatiques, tant sur le plan personnel que physique. Dès son enfance, marquée par la polio et un grave accident de tramway qui lui laissera de lourdes séquelles, Frida fait preuve d’une résilience impressionnante.

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La Fondation Clément soutient l’exposition « Paris-Noir ».

Circulations artistiques et lutte anti-coloniales, 1950-2000

Centre Pompidou jusqu’au 30 juin 2025

L’exposition « Paris Noir » retrace la présence de 150 artistes africains, africains-américains et caribéens à Paris dans la seconde moitié du 20ᵉ siècle : de la création de la revue Présence Africaine en 1947 par Alioune Diop, autour du mouvement de la Négritude, qui est une librairie, une maison d’édition et un lieu de rassemblement pour les artistes et les intellectuels venus de ces différents mondes noirs, jusqu’à la création de la Revue Noire dans les années 1990. Cette exposition accompagne 50 ans de décolonisation à Paris, qui agit alors comme un laboratoire anticolonial panafricain et permet aux artistes de penser l’émancipation.

C’est une exposition qui permet à tous ces artistes de s’adosser à des luttes politiques, mais aussi de contribuer de manière décisive à la redéfinition des modernités et des postmodernités à Paris.

On a souvent raconté que les artistes quittaient Paris pour New York après la Seconde Guerre mondiale. Cette exposition nous montre une autre histoire qui vient en faitouvrir cette odyssée du Paris – Monde autour d’axes géographiques qui avaient été ignorés jusqu’à maintenant par l’institution.

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L’Apocalypse d’un poète. Hommage à Anthony Phelps (1928-2025)

— Par Joël Des Rosiers —

Le poète Anthony Phelps fut une voix supérieure à la manière du peintre québécois Jean-Paul Riopelle qualifié de « trappeur supérieur » par André Breton, le premier admirateur du premier Césaire. Céramiste, chimiste de formation, potier autant que poète, Phelps rencontra dans les contrées boréales des héritages artistiques et culturels autochtones qui ne purent que vivifier son œuvre. Le souffle phelpsien fut happé par les territoires nordiques, vastes espaces qui fournissaient une cohérence continentale américaine à l’insularité caraïbe. Écopoétique où le poète de l’exil manie « une langue de sel / sur des peaux de cartographe ».

Si Phelps prie désormais aux pieds des « Arbres de glace / Blanches morsures / têtes caraïbes sous le coupe-coupe du froid », il chante aussi les nouvelles réjouissances de l’épluchette de blé d’Inde, l’autre nom du maïs sucré au Québec. Ce sont des épis aux cheveux blonds dont les feuilles vertes font l’objet d’un effeuillage au cours d’un rassemblement traditionnel sous la lumière du mois d’août. Or cette céréale, originaire de l’Amérique du Sud, était cultivée depuis 3000 ans par les Autochtones, hommes et femmes de maïs de la Caraïbe :

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Te voici à l’ubac maintenant

— Par Lenous Guillaume-Suprice —

« J’ai bu du rhum et de l’eau fraîche/j’ai eu ma part du gâteau de l’espoir/Maintenant que j’ai dit l’essentiel je dois partir/Au point d’accouplement de la terre et du ciel/j’ai rendez-vous avec la rose/pour assister à la naissance de l’amour. »

(Anthony Phelps)

Elle était un fado bien longtemps joué
dans ta maison près du port
bien loin des ballades d’autrefois
pour étouffer les rots d’anciens marins
qui l’humiliaient
les voix de lointains geôliers
qui te poursuivaient
Toute seule, elle allait et venait, elle courait au secours de sa gueule d’iconoclaste
Te voici à l’ubac maintenant
conforme à ta manière de réagir
intense parfois
et elle toujours bien ferme à l’adret
dans ses convictions d’agir
sans plus
Fourmis dans l’âme
par le soir au fond d’un buisson
chagrine
une brise a défrisé sa chevelure
dans ton regard
à l’heure chantante des cigales

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« L’Appel du Bukut », un film documentaire de Guy Garçon

Mercredi 19 mars à 18h au T.O.M. – Téyat Otonom Mawon à FdF

Le documentaire L’Appel du Bukut, réalisé par Guy Garçon, plonge dans la découverte du rite initiatique « Bukut », une tradition ancestrale des Diolas, un peuple de la région de la Casamance, au sud du Sénégal. Ce film,  exploration d’un rite de passage, est une aventure cinématographique et humaine qui  offre un regard respectueux et intime sur un peuple fier de ses racines et de ses valeurs.

Le Bukut, pratiqué depuis le XIIe siècle, est une cérémonie de passage marquant le passage de l’adolescence à l’âge adulte. Autrefois seule forme d’éducation dans les sociétés diola, ce rite servait à préparer les jeunes hommes à assumer leurs rôles sociaux, politiques, et économiques. C’est au travers de cette cérémonie que les jeunes générations sont intégrées dans la communauté et doivent prouver leur aptitude à défendre leur culture et leur terre. Le respect du rite est sacré, et ceux qui ne le suivent pas sont exclus de certains aspects fondamentaux de la vie communautaire, tels que le mariage ou la possession de terres.

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