— Par Camille Loty Malebranche —
La nuance est avant tout l’inflexion logique, contextuelle, finalitaire voire téléologique de l’essence que l’on recherche dans le phénomène d’un fait, d’une situation pour son jugement objectif et équitable, alors que l’amalgame confond pernicieusement contingences et nécessités, brasse tout, préjuge de tout dans des associations mentales-herméneutiques dénaturantes souvent discriminatoires, toujours monstrueusement menteuses ou idéologiques. L’amalgame est un agent logique déviant du sens, trope de désignification de tout ce qu’il mélange.
Dans l’analyse et le questionnement, tout le pari de la conscience-juge misant sur la vérité, c’est de parvenir à appréhender et discerner les nuances dans le jugement des faits et situations. Il s’agit d’éviter la mésalliance d’une obsession de vérifier ses préjugés et de découvrir en même temps la vérité. Sans les nuances, la saisie du monde est toujours un amalgame ou une confusion coulée dans le béton monstrueux des contrevérités et erreurs, toutes ces aberrations pires que les plus méchants mensonges car dans le mensonge on est trompé alors que par absence de nuance dans le jugement, on se trompe soi-même, se gruge dans la plus cinglante autodéviance.
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