—Gérard Delver—
Nos attitudes se retrouvent aujourd’hui conditionnées de telle sorte que dès que survient une discorde avec autrui, nos réflexes individuels ou de groupe entrent aussitôt en raidissement catégorique.
Prendre du recul à ces moments là ne semble plus nécessaire. Et l’inélégance grossière et la violence sauvage deviennent le plus court chemin vers la défense des intérêts particuliers. Et nous nous exilons ainsi toujours plus dans la zone de déraison.
C’est dans cette zone de déraison que se situent ces avocats qui ne se contiennent pas et se transforment avec d’autres en supporteurs excités lors de la mise en liberté de leur client, un père qui a tué son fils.





















Est-il possible d’envisager des réparations financières pour les crimes commis lors de l’esclavage ? En décrétant que «l’histoire ne peut pas faire l’objet d’une transaction», François Hollande vient de répondre négativement à cette question, le 10 mai, lors de la journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage. La formule est habile. Pourtant, si l’on regarde les choses de plus près, la question est plus complexe, et ne peut être évacuée aussi facilement. Christiane Taubira, qui est à l’origine de la loi de 2001 reconnaissant la traite négrière et l’esclavage comme crime contre l’humanité, et instituant la journée du 10 mai, a eu raison de corriger immédiatement le tir présidentiel, en évoquant dès le lendemain la nécessité de réfléchir à des formes de politique foncière et de redistribution des terres en faveur des descendants d’esclaves dans les territoires français d’outre-mer. 
