— Par Jean-Marie Nol —
Nous ne pouvons pas prévoir l’avenir, mais nous pouvons – et devons – nous y préparer. Telle est la conviction qui anime désormais nombre d’économistes, de responsables élus et de citoyens face à l’accélération des mutations sociétales , économiques, sociales, technologiques, climatiques, environnementales et géopolitiques. Dans ce monde en perpétuelle transformation, où l’interconnexion est devenue la norme, aucune région, aussi petite soit-elle sur la carte mondiale, ne peut se permettre l’inaction. En ce sens, la Guadeloupe, archipel caribéen tourmenté par une identité fracturée et complexe parce que plurielle , est appelée à prendre part pleinement à ce mouvement de préparation stratégique. Penser l’horizon 2035, ce n’est pas céder à l’utopie, mais au contraire se donner les moyens d’une résilience organisée, lucide, tournée vers des futurs souhaitables. C’est le postulat de l’irréversibilité du changement démographique qui sert de fil directeur à la corrélation entre les faits économiques et la mutation démographique de la société antillaise.
La démographie est l’étude des populations et de leurs évolutions. De nombreux indicateurs sont définis et utilisés par les démographes leur permettant cette étude qui porte à la fois sur le passé des populations, leur présent mais aussi et surtout leur futur.