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« Race Humaine » & « Démence », de Jean-Bernard Bayard

— Par Jean-Bernard Bayard —-

Race Humaine

Comment expliquer que la Race Humaine a perdu son humanité
Comment assimiler que l’être humain n’agit plus avec intégrité
Comment excuser que notre hégémonie détruit notre équité
Comment accepter le sabotage de toute la grande collectivité

Pourquoi nommer de boucs émissaires tous nos pauvres démunis
Pourquoi accuser les « Etrangers » d’avoir causé tous nos délits
Pourquoi semer la terreur et la misère tout en restant impunis
Pourquoi s’accaparer le pouvoir incontestable avec mendat à vie

Quand finir tous nos malentendus et toutes nos tueries
Quand choisir de vivre collectivement en toute harmonie
Quand bannir pour de bon notre avidité et notre hypocrisie
Quand prévenir les désastres des conflits et de la zizanie
Jean-Bernard Bayard

Démence
Une nation peut elle souffrir de la démence coloniale et impériale
Depuis 1807 Haïti souffre de ce sale trouble neurocognitif national
Les dirigeants frappèrent leur chef d’état sans pitié d’un coup fatal
Et divisèrent la jeune nation en un grand nord et un grand sud racial

Cette rupture dégénératrice fut aussi bien physique que cérébrale
La condition psychique que causa cette cassure fut pour elle fatale
Elle devint une crise identitaire révélant une sordide zizanie capitale
Qui depuis deux cent vingt et un ans montre cette démence mentale

Serait-ce possible de renverser les symptômes délabrants de ce mal
Il y aurait-il de vrais citoyens patriotiques pour cette tâche magistrale
Ce serait vraiment un effort collectif qui demanderait une lutte intégrale
Et le résultat d’une telle tentative lui donnerait une réussite colossale
Jean-Bernard Bayard

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Siyonnaj : 1ère exposition de l’artiste Syal.

Du 6 au 26 novembre à l’Insolite, rue Garnier Pages, FdF

Vous avez déjà pu voir ses oeuvres sur les murs de la ville à travers des projets collectifs. Cette fois-ci, Syal, s’expose pour la première fois en solo, avec un commissariat de Medhi Michalon et Kelly Barast et nous ouvre les portes de sa forêt enchantée, au coeur du vivant. Feuilles séchées, fragments de bois, encres végétales et pigments deviennent matière pour recomposer le vivant. Siyonnaj est un carnet de passages, à la manière d’un herbier contemporain où chaque oeuvre est une halte et chaque feuille tombée, une empreinte laissée, l’exposition est à découvrir jusqu’au 26 novembre, au bar l’Insolite à Fort-de-France.

A propos de l’artiste Syal

Dessinatrice et peintre autodidacte, Alice Arnaud s’intéresse aux relations entre les êtres vivants. Elle passe sa jeunesse en banlieue parisienne, où elle suit des études scientifiques, tout en ayant la passion du dessin. Un coup de coeur pour la forêt tropicale l’amène dans les Antilles, en Guadeloupe, puis en Martinique, où elle devient botaniste de terrain. Fascinée par la beauté du végétal, elle ramasse des feuilles mortes et autres trouvailles en forêt, qu’elle commence à mettre en valeur dans des tableaux.

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Parutions : novembre 2025

L’Europe entre Poutine et Trump

Pierre Ménat
Collection : Éditions Pepper

L’agression russe en Ukraine en 2022 marque le retour de la guerre en Europe. La réélection de Donald Trump en 2025 fragilise davantage la relation transatlantique. L’ouvrage analyse les nouveaux déséquilibres géopolitiques qui en résultent.

EAN : 9782336571225
Parution : 16/10/2025
Format : 135 × 215 mm — 206 p.
Prix : 20,00 €

Politique américaine — Alliances et allié·es du socialisme

Quête de légitimité, coalitions stratégiques, radicalité et normalisation
Collection : Revue Politique Américaine

Ce numéro explore les alliances politiques du socialisme américain, son rapport au Parti démocrate et les stratégies pour légitimer ses idées dans un contexte marqué par un imaginaire anticommuniste persistant.

EAN : 9782336536545
Parution : 23/10/2025
Format : 155 × 240 mm — 232 p.
Prix : 30,00 €

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L’éphéméride du 15 novembre

Sortie dans les salles de cinéma étasuniennes  du premier film tourné avec Elvis Presley, Love Me Tender le 15 novembre 1956.

Le Cavalier du crépuscule (!) (Love Me Tender) est un film américain de genre western, réalisé en 1956 par Robert D. Webb.
Synopsis
Alors que la guerre de Sécession touche à sa fin, un groupe de soldats sudistes, attaque une trésorerie yankee et file avec le butin. Parmi eux, trois frères : Vance (Richard Egan), Ray (James Drury) et Brett (William Campbell) Reno. Au lieu de remettre l’argent à l’armée sudiste en déroute, le groupe décide de se partager le butin. Ainsi chacun rentre chez eux. Puisque la guerre était terminée au moment du vol, ils sont, sans le savoir, considérés comme des hors-la-loi. Ce trésor de guerre va attirer bien des convoitises ainsi que des revirements de situation innatendus pour la famille Reno.

À son retour Vance Reno, découvre que sa bien-aimée, Cathy (Debra Paget), s’est mariée avec son jeune frère, Clint (Elvis Presley). Ce dernier ne connaissait pas la relation qu’avait entretenue sa femme avec Vance avant son départ pour la guerre.

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Rapport parlementaire sur l’urgence de protéger les cours d’eau en France, et en Guyane

— Par Sabrina Solar —

Un rapport parlementaire paru ce mercredi 12 novembre alerte sur l’état global des cours d’eau dans le pays. « Protéger nos cours d’eau, c’est avant tout protéger notre avenir » préviennent les députés qui s’inquiètent des pressions qui pèsent sur la ressource en Outre-mer.

Un enjeu majeur pour la biodiversité

Les cours d’eau français se trouvent dans une situation préoccupante. En 2019, à peine 43 % des cours d’eau étaient jugés en bon état écologique, et 44 % en bon état chimique. Cette dégradation s’explique par une combinaison de facteurs multiples, notamment des pressions agricoles, industrielles et liées aux usages de l’eau. Un enjeu majeur pour la préservation de la biodiversité, la santé publique et le maintien des écosystèmes aquatiques.

L’état alarmant des cours d’eau

L’évaluation de l’état des cours d’eau révèle des disparités territoriales importantes. Les conditions varient considérablement entre la métropole et les territoires ultramarins. Si la Guyane affiche une bonne performance avec 76 % de ses cours d’eau en bon état écologique, des régions comme Mayotte (4 %) et La Réunion (8 %) peinent à atteindre des résultats similaires.

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De l’ouli du travail à l’oubli de la liberté

Quand les économistes s’inquiètent à juste titre de l’évolution négative prévisible de l’économie de la Guadeloupe et de la Martinique ?

— Par Jean-Marie Nol —

La Guadeloupe et la Martinique sont désormais à l’épreuve du nouveau paradigme de l’économie et de la mutation du travail : entre dépendance, mutation sociétale et survie économique, et elles vivent aujourd’hui un moment charnière de leur histoire économique et sociale. Le modèle qui, depuis des décennies, a assuré la stabilité du système politique et social repose sur un équilibre fragile : celui d’une économie de transferts et de consommation, adossée à la solidarité nationale. L’État français, par ses subventions, ses exonérations et ses sur-rémunérations, en demeure le principal pilier. Sans ce soutien constant, l’économie locale s’effondrerait comme un château de cartes. Mais ce modèle, à force d’avoir protégé, a fini par enfermer. L’assistanat, devenu système, s’est transformé en l’un des facteurs majeurs de la dévalorisation du travail. À force de compenser, on a fini par désapprendre à produire ; à force d’aider, on a cessé de valoriser l’effort.

Car le travail, en Guadeloupe, n’est plus perçu comme un moteur de dignité, mais souvent comme un fardeau dont la récompense semble dérisoire face aux mécanismes d’assistance.

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« No Other Land », un documentaire de Basel Adra, Hamdan Ballal, Yuval Abraham

Vendredi 14 novembre à 19h sur la Savane à FdF
Par Rachel Szor | Avec Basel Adra, Yuval Abraham, Hamdan Ballal 13 novembre 2024 en salle | 1h 35min | Documentaire
Synopsis :
Depuis plus de 5 ans, Basel Adra, un activiste palestinien en Cisjordanie, filme l’expulsion de sa communauté par l’occupation israélienne qui détruit progressivement les villages et chasse ses habitants. Il rencontre Yuval, un journaliste israélien, qui le soutient dans ses démarches. Une amitié inattendue voit le jour.
Ce film réalisé par un collectif palestino-israélien de quatre jeunes militants a été réalisé comme un acte de résistance créative sur la voie d’une plus grande justice.

Lire aussi :Hamdan Ballal, coréalisateur palestinien du film oscarisé «No Other Land», attaqué par des colons israéliens et arrêté

La presse en parle :
Cahiers du Cinéma par Raphël Nieuwjaer
Alors que No Other Land avait réussi à maintenir un souffle ample, alternant l’urgence et la détente, la colère et l’humour, il s’achève sèchement, comme pris à la gorge.

Konbini par Arthur Cios
On n’est pas fan cette expression mais ici, elle est adéquate : No Other Land est un film réellement important.

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« L’Étranger », un film de François Ozon

À Madiana jusqu’au 19 novembre 3 séances par jour sauf le samedi (2 séances). 

Adaptation de L’Étranger d’Albert Camus.
Par François Ozon Avec Benjamin Voisin, Rebecca Marder, Pierre Lottin | 29 octobre 2025 en salle | 2h 00min | Drame
Synopsis :
Tout public
Alger, 1938. Meursault, un jeune homme d’une trentaine d’années, modeste employé, enterre sa mère sans manifester la moindre émotion. Le lendemain, il entame une liaison avec Marie, une collègue de bureau. Puis il reprend sa vie de tous les jours. Mais son voisin, Raymond Sintès vient perturber son quotidien en l’entraînant dans des histoires louches jusqu’à un drame sur une plage, sous un soleil de plomb…

La presse en parle :

Franceinfo Culture par Laurence Houot
François Ozon, en tenant sans concession ce parti pris tout en offrant un regard distancié sur le contexte historique, donne une version cinématographique passionnante et éclairante de L’Étranger.

Positif par Ariane Allard
Par petites touches disséminées (cette façon qu’ont les hommes de parler, de tenir une cigarette, d’habiter l’espace public, de frapper une femme), le long métrage de François Ozon n’aura de cesse de capter cette masculinité toxique, raciste et violente.

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L’éphéméride du 14 novembre

Parution à compte d’auteur du premier tome du roman de Marcel Proust, Du côté de chez Swann le 14 novembre 1913.

Du côté de chez Swann est le premier volume du roman de Marcel Proust, À la recherche du temps perdu. Il est composé de trois parties, dont les titres sont :

Combray ;
Un amour de Swann ;
Noms de pays : le nom.

Publication
Proust commence à rédiger Combray de façon suivie fin mai, début juin 1909. Quatre extraits de Combray parurent dans Le Figaro entre mars 1912 et mars 19131. Le premier tome de La Recherche fut refusé par plusieurs éditeurs, dont Gallimard2, avant d’être publié par Grasset à compte d’auteur le 14 novembre 1913.

Combray
Dans Combray, le narrateur raconte son enfance à Combray, sa relation avec sa mère dont il réclame la présence le soir avant de se coucher. Selon Antoine Compagnon, « Combray, c’est en quelque sorte l’enfance perverse, celle-là même dont parle Freud, contemporain de l’auteur ». Il évoque ses premières lectures, notamment François le Champi de George Sand. On voit se dessiner l’univers culturel et affectif d’un personnage dont on va suivre la vie et l’évolution pendant le reste de la Recherche.

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13 novembre. Le choix de Sonia : le courage d’une héroïne de l’ombre face au terrorisme

Sur France.tv jusqu’au 20 mai 2026

La série « 13 novembre. Le choix de Sonia », diffusée sur France 2, est un fiction documentaire poignant et saisissant qui retrace l’histoire vraie d’une femme, surnommée Sonia, dont l’identité reste protégée pour des raisons de sécurité. Elle est l’héroïne discrète et pourtant déterminante dans la traque des terroristes responsables des attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Ce récit, qui mêle réalité et reconstitutions fictives, nous plonge dans les choix difficiles, les menaces et les dilemmes auxquels Sonia a été confrontée après avoir dénoncé l’un des principaux responsables des attentats, Abdelhamid Abaaoud.

Le concept et la structure de la série

« Le choix de Sonia » est composée de quatre épisodes de 30 minutes chacun. Réalisée par David André et coécrite avec Violette Lazard, la série alterne entre scènes reconstituées, images d’archives, et témoignages d’acteurs clés, notamment ceux des enquêteurs de la Sous-direction antiterroriste (SDAT) et de l’avocate de Sonia. Une attention particulière a été portée à l’anonymat de Sonia, représentée à l’écran sous une silhouette masquée, et sa voix est modifiée pour la protéger.

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Le cercle apoétique – L’achronique continu(e)

– Saison 2, épisode 1 –

Par Loran Kristian  —

Comment vous dire ?

Il existe différents types de champs de matière mouvante, diverses sortes de plans dessinant de belles lignes de force, je ne vous apprends rien. Certains sont faits pour les cartésiens habitués aux espaces plats et euclidiens, d’autres pour les projectifs préférant les points de fuite à l’infini, ceux qui aiment les surfaces courbes et les grands cercles à tendances elliptiques, d’autres encore pour les amateurs de vies conformes, complexes ou plus discrètes.

Mais de l’endroit où je regarde bouger le monde, recueil de corps et d’esprits, le plan semble gâché à l’équateur. Plus grand-chose à tenir ferme et bon sans perdre la tête ou l’équilibre. Pourtant, dit-on, il nous faut rendre hommage à la destinée manifeste comme à ceux qui nous ont précédés. Garder la force de regarder demain en mangeant notre paquet de courage. Entre cyclopes et cyclones, en dépit de ce qui nous poisse comme jamais, il nous faudrait prendre la vie à bras le corps, de front, comme des gladiateurs affrontent le diable dans tous les détails.

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Kabaré Z, le premier cabaret institué de Martinique

Un espace de libération, de création et de plaisir partagé

Kabaré Z s’affirme comme le premier cabaret queer, féministe et caribéen de Martinique. Porté par l’association Zanmi et initié par Nadia Chonville, écrivaine et docteure en sociologie, le projet propose des spectacles réguliers, chaque premier week-end du mois, dans la salle foyolaise L’Arobase, à Schoelcher.
La grande première, déjà complète, aura lieu ce vendredi 14 novembre.

Nadia Chonville définit ainsi sa démarche :

« Le Kabaré Z proposera des spectacles présentant des stratégies de libération féministes et queer pour la Caraïbe, dans une esthétique empruntant aux imaginaires martiniquais, à leurs rituels sacrés et jouissifs. Nous glorifierons les danses, les mouvements, les couleurs et les sons de nos innovations culturelles féminines caribéennes. »

Elle poursuit :

« Quand les femmes caribéennes bougent, parlent, dansent, chantent, leur expression est souvent interprétée comme une provocation sexuelle destinée aux hommes hétérosexuels. Or, nous affirmons que ces mouvements ont d’abord pour objet la libération et le plaisir de celles et ceux qui les accomplissent. Le plaisir reçu par le public n’est pas un plaisir de chasse, mais un plaisir partagé, une invitation à la transe collective.

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Ode au Che

Ode au Che
—Par Gary Klang —

O Che
Ton corps à moitié nu
Allongé sur une table de campagne
Les yeux ouverts
Fixés à tout jamais sur l’éternité
Tu as fait don de ta vie à ceux d’en bas
Et sillonné les routes comme Don Quichotte de la Mancha
Ton frère
Mais tes moulins n’étaient pas des chimères

Ta longue marche
Tu l’as faite sans relâche
En narguant tes bourreaux
Faisant fi des privations et des douleurs de l’asthme
Le regard tourné vers la souffrance des peuples
Le mal et l’injustice

Hasta siempre Comandante
Je te salue
Ta vie ne fait que commencer

GARY KLANG

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Haïti : Corruption au Fonds national de l’éducation

L’ULCC aux trousses de l’ancien directeur Jean Ronald Joseph

— Par Robert Berrouët-Oriol (*) —

LA NOUVELLE est sur toutes les lèvres au pays des délinquants à cravate où l’impunité caracole à chaque coin de rue : l’Unité de lutte contre la corruption (l’ULCC) est aux trousses de Jean Ronald Joseph, l’ancien directeur du Fonds national de l’éducation (FNE). Il s’agit là d’un événement significatif dans la longue saga de la corruption, du népotisme et du détournement des finances de l’État au Fonds national de l’éducation comme l’atteste l’article paru le 11 novembre 2025 sur le site Fact checking News (FCN), « Corruption au FNE : l’ULCC met Jean Ronald Joseph sur sa liste rouge » (voir aussi l’article paru en Haïti dans Le Nouvelliste du 11 novembre 2025, « L’ULCC lance un avis de recherche contre l’ex-directeur général du FNE Jean Ronald Joseph »).

En effet l’ULCC a lancé, le 11 novembre 2025, l’« AVIS DE RECHERCHE No ULCC/SEI/11-25-002 » assorti d’une photo du délinquant-fugitif Jean Ronald Joseph, « gestionnaire expert » missionné par le PHTK néo-duvaliériste à la direction du FNE.

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« Haïtien », « À Vie », de Jean-Bernard Bayard

— Par Jean-Bernard Bayard —-

Haïtien
Si tu avais suivi ton autonomie tu serais inclusif et opulent
Si tu avais suivi ton indépendance tu serais collectif et grand
Si tu avais suivi l’Union Fait la Force tu serais solidaire et Franc
Si tu avais suivi liberté égalité fraternité tu serais équitable de rang

Si tu avais suivi l’intégrité tu serais un peuple altruiste et bienveillant
Si tu avais suivi la moralité tu serais un peuple motivé et tolérant
Si tu avais suivi la générosité tu serais un peuple sincère et sollicitant
Si tu avais suivi l’homogénéité tu serais un peuple fier et éloquent

Si tu avais suivi ta source tu serais le plus bel exemple d’ordre édifiant
Si tu avais suivi tes racines tu serais le plus merveilleux arbre fleurissant
Si tu avais suivi tes cultivateurs tu serais ce grand accord déterminant
Si tu avais suivi ton identité tu serais des amériques le seul vrai conquérant
Jean-Bernard Bayard

 

À Vie
Immonde ordure, fils de chienne, tu répugnes
Assoiffé de pouvoir, et corrompu jusqu’aux os
Sans vergogne, tu sèmes la misère et la terreur
Tu t’enrichis du bien d’autrui en toute impunité

L’état de droit est mis en quarantaine permanent
Les institutions socio-politiques sont caduques
L’échafaudage national est devenu un échafaud
Election est remplacée par Sélection de collabos

Pour un prix, cette nation est vendue et revendue
La course à la richesse devient la seule motivation
Honneur et respect ne sont plus de valides vertus
Le phare Insulaire perd sa lumière et son ouverture
Jean-Bernard Bayard

 

 

 

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L’éphéméride du 13 novembre

Claude Monet peint Impression, soleil levant à partir du 13 novembre 1872

Impression, soleil levant est un tableau de Claude Monet conservé au musée Marmottan à Paris, dont le titre donné pour la première exposition impressionniste d’avril 1874 a donné son nom au courant de l’impressionnisme.

La date d’exécution de cette marine, probablement pendant l’hiver 1872-1873, est hypothétique.

Historique de l’œuvre
Claude Monet a peint cette toile en une séance le matin de bonne heure lors d’un séjour au Havre, ville de son enfance, avec son épouse et son fils, choisissant un de ses thèmes favoris, un port symbole de la révolution industrielle du xixe siècle et s’inspirant des marines, soleils levant et soleils couchant peints avant 1872 par Eugène Delacroix, Eugène Boudin, Johan Barthold Jongkind ou William Turner.

Selon Daniel Wildenstein et d’autres historiens d’art, ce tableau a certainement été peint en 1873 ou 1874, probablement en janvier 1874 à partir d’une fenêtre de la chambre de l’hôtel de l’Amirauté qui donne sur le bassin de l’avant-port, et signé et daté de 1872 après coup au moment de sa vente.

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Alex Saturnin – Artiste-peintre : « Je m’émerveille toujours quand mon travail est accompli, quand une toile est terminée ! »

— Un entretien avec Rodolf Étienne

Installé à la campagne de Ducos en Martinique, Alex SATURNIN, après avoir longtemps vécu au Canada en qualité de peintre, développe un art enraciné dans la nature, la mémoire et la lumière. Loin des effets de mode comme des « réseaux » du marché de l’art, il revendique une pratique intérieure, lente et sensuelle : une peinture qui se nourrit d’odeurs, de végétations, de couleurs exagérées et transposées. Rencontre avec un artiste pour qui peindre n’est pas représenter — mais tout simplement être.

Propos recueillis par Rodolf ÉTIENNE

Rodolf ÉTIENNE : Depuis ton installation en Martinique, il y a forcément eu une évolution, un changement dans ton rendu artistique. Mais qu’est-ce que la Martinique a amené à ta peinture ? Certains parlent de couleurs, d’autres de thèmes, de traditions, de retour aux sources.

Alex SATURNIN : Pour moi, c’est le sentiment du retour aux sources, à la nature, à l’exotisme. C’est-à-dire retrouver tout ce qui a bercé mes rêves, intérieurement, comme mes cocotiers, mes mangots, ce que je ne retrouvais pas là-bas. Là-bas, pour moi, ça a été une étape.

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« A Tè Matnik », une initiative citoyenne pour la Martinique

— Communiqué de presse —

Le solaire autrement :

Dans un contexte où les offres solaires se multiplient et où la confiance s’effrite, « A Tè Matnik », première coopérative citoyenne dédiée à la transition énergétique de la Martinique, apporte un repère clair et indépendant. Son ambition : accompagner les Martiniquais.es vers des installations photovoltaïques fi ables durables et réellement adaptées à leurs besoins.

Un collectif citoyen, au service des citoyen.nes

Née de la volonté de deux dirigeants, Jean-Nicolas François et Michel Juston, « A Tè Matnik » est une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) implantée en Martinique, qui œuvre pour une transition énergétique locale, juste et durable. Leur vision a su réunir une équipe de 5 personnes actives, 30 sociétaires et plus de 150 sympathisant.es leur des différentes actions de sensibilisation qu’il ont su mener.

Son équipe de 5 personnes réunit des expertises complémentaires : deux spécialistes des énergies renouvelables avec plus de 10 ans d’expérience, une docteure en écotoxicité, biodiversité et écosystèmes, un directeur commercial et une directrice de la communication.

Ensemble, ils accompagnent les Martiniquais.es pour reprendre le pouvoir sur leur consommation électrique, comprendre ce qu’ils signent avant tout engagement, et éviter les mauvaises surprises.

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Man ka kriyé

— Par Daniel M. Berté —

Man ka kriyé

Adan kabech-sisi mwen
Ek épi djel kalé mwen, man ka kriyé
Man ka kriyé ba tousa lapawol-yo kadnasé
Ay ! Way ! Wayayay ! Anmwé ! Wélélé !

Adan kabech-zandji mwen
Ek épi djel krazé mwen, man ka kriyé
Man ka kriyé ba tousa
YO maré andidan kal bato
Ek fè-yo travèsé gran loséan blé-a    

Adan kabech-kolibri mwen
Ek épi djel pété mwen, man ka kriyé
Man ka kriyé ba tousa négriyé fouté an dlo
Ek néyé san kwa senmitjè Latlantik

Adan kabech-zandoli mwen
Ek épi djel mitilé mwen, man ka kriyé
Man ka kriyé ba manman ek sésé
Maren-
YO anviolé pou té sa pran pyé-YO

Adan kabech-zòfi mwen
Ek épi djel brilé mwen, man ka kriyé
Man ka kriyé ba tousa
YO vann akondi bet
Ek fòsé-yo travay pou ayen san manman      

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L’éphéméride du 12 novembre

L’abrogation de la loi Glass-Steagall Act par l’administration Clinton le 12 novembre 1999 conduira à  (l’aggravation de) la crise financière de 2007-2010

Le Glass-Steagall Act est le nom sous lequel est généralement connu le Banking Act de 1933 aux États-Unis par lequel sont instaurés :

l’incompatibilité entre les métiers de banque de dépôt et de banque d’investissement ;
le système fédéral d’assurance des dépôts bancaires ;
le plafonnement des taux d’intérêt sur les dépôts bancaires (règlementation Q).
Il tient son nom d’un sénateur démocrate de Virginie, Carter Glass, ancien secrétaire au Trésor, et du représentant démocrate de l’Alabama, Henry B. Steagall, président de la commission Banque et Monnaie de la Chambre des représentants. Cette loi du Congrès est votée sous majorité démocrate, puis signée par le président Franklin D. Roosevelt.

Battu en brèche depuis le milieu des années 1970 et largement contourné par l’ensemble de la profession bancaire, il est finalement abrogé « sous l’administration Clinton, le 12 novembre 1999 » par le Financial Services Modernization Act, dit Gramm-Leach-Bliley Act, juste à temps pour permettre la fusion constitutive de Citigroup.

Contexte historique
L’application tardive du principe de séparation des pouvoirs
Selon Nicolas J.

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Le Mois du Doc en Martinique jusqu’au 5 décembre 2025

La compagnie Ciné Woulé vous invite à célébrer Le Mois du Doc, un événement annuel qui met en lumière des documentaires puissants, provocants et inspirants, portant un regard critique sur des sujets qui éveillent les consciences. Du 1er au 30 novembre, venez découvrir, échanger et débattre autour du cinéma du réel dans différents lieux de la Martinique.

Au Programme :

Mercredi 12 novembre – Ex-école maternelle de De Briand
Film : Madeleine Jouye de Grandmaison, le désir d’exister
Heure : 19h00
À 85 ans, Madeleine de Grandmaison parcourt ses carnets personnels, retraçant son parcours de militante engagée aux côtés d’Aimé Césaire, jusqu’à son rôle de députée européenne. Ce documentaire nous plonge dans sa vie de femme de conviction, de la Martinique coloniale à l’Europe, toujours animée par son « désir d’exister. »

Vendredi 14 novembre – Savane, Fort-de-France
Film : No Other Land
Heure : 19h00

Depuis plus de 5 ans, Basel Adra, un activiste palestinien en Cisjordanie, filme l’expulsion de sa communauté par l’occupation israélienne qui détruit progressivement les villages et chasse ses habitants. Il rencontre Yuval, un journaliste israélien, qui le soutient dans ses démarches.

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Fanny Auguiac : Une vie consacrée à la culture martiniquaise

Le monde culturel martiniquais pleure la disparition de Fanny Auguiac, à l’âge de 87 ans, figure emblématique de la culture de l’île. C’est son époux, Max Auguiac, qui a annoncé cette triste nouvelle dans un message poignant et personnel :
« À tous mes parents et amis, j’ai la douleur de vous faire part du décès de Fanny, ma femme, ma compagne depuis plus de soixante ans ! Je suis dévasté… » La perte de Fanny laisse un vide immense dans la scène culturelle martiniquaise, mais aussi dans la vie de ceux qui ont eu la chance de croiser son chemin.

Une vie dédiée à l’art et à la culture
Née à Paris le 20 novembre 1937, Fanny Auguiac a vécu une enfance marquée par les horreurs de la guerre. Orpheline de guerre, elle grandit dans un environnement où l’art et la culture ont toujours joué un rôle primordial. Très tôt, elle montre un intérêt pour la musique, qu’elle étudie de façon approfondie, notamment le piano, avant de s’orienter vers le cinéma. C’est dans l’industrie cinématographique qu’elle fait ses premiers pas professionnels, travaillant aux côtés de figures telles que Beckett, Sartre et Duras.

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L’échec de nos politiques sur l’EAU !!!

— Par Florent Grabin, président de l’association écologique P.U.M.A. —

Comment expliquer que nos élus se complaisent à nager en eau trouble ? Dans la question de l’eau l’échec est total ! Et la première victime est le consommateur. Cela fait près d’un demi-siècle que nous travaillons sur ce sujet. C’est pourquoi nous nous autorisons à en parler en toute quiétude. Indépendamment de l’organisation du service public de l’eau potable, le Maire détient les compétences qui font de lui le garant de la salubrité publique de l’eau sur sa commune. De plus, c’est lui qui en fixe le prix.

La Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales (ou DDASS) était une administration française départementale déconcentrée de l’État. A cette époque, sous son contrôle, nous consommions massivement de la matière fécale. Avec feu Pierre DAVIDAS, il nous a fallu une forte mobilisation pour mettre un terme à cette tromperie.

Puis les Agences Régionales de Santé (ARS) sont instaurées par la ‘’loi Hôpital, patients, santé et territoires’’ du 21 juillet 2009 (« Loi HPST »). Le premier Directeur de cette agence actuellement à la retraite, a été Mr Christian URSULET.

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Angoulême : la bande dessinée en révolte contre la reconduction de 9eArt+

— Par Jean Samblé —

Le monde de la bande dessinée est en ébullition. Vingt-deux lauréats du Grand Prix du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême – parmi lesquels Florence Cestac, Riad Sattouf, Jacques Tardi, Art Spiegelman, Lewis Trondheim ou encore Anouk Ricard – ont signé une tribune dans L’Humanité pour dénoncer la reconduction de la société 9eArt+ à la tête de l’événement.
Selon eux, le festival, créé en 1974 et considéré comme l’un des plus prestigieux au monde, est aujourd’hui « en danger de mort ».

Les signataires pointent du doigt une gestion jugée « opaque », des « scandales à répétition », des « erreurs de communication » et un « manque d’ambition » qui, affirment-ils, menacent la réputation internationale du rendez-vous. « Il est grand temps de tourner la page 9eArt+ pour que le Festival retrouve, avec de nouveaux opérateurs, les valeurs qui ont construit sa notoriété », écrivent-ils, avertissant que « sans un changement rapide et profond, l’édition 2026 risque fort d’être la dernière ».

Un secteur en crise de confiance

La décision, annoncée samedi par l’association du Festival d’Angoulême (FIBD), de reconduire 9eArt+ à l’issue d’un appel d’offres très critiqué, a mis le feu aux poudres.

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Déboulonnage des statues : Réflexion du Comité Devoir de Mémoire

Le procès relance le débat de la construction de l’Histoire du Pays : comment une société choisit-elle de raconter son histoire ?
Est-il nécessaire de détruire les symboles du passé pour dépasser la Colonialité ou les réinterpréter ?
Ces déboulonnages de statues ont fait resurgir brutalement en Martinique, dans le débat public, les drames de l’histoire coloniale .
Notre jeunesse dont une partie s’impatiente violemment ne supporte plus
les dégâts causés dans leur vécu par une situation dégradée au plan social, économique et politique et se développe alors une prise de Conscience politique.

Les inégalités de richesse et de développement, conséquences du passé esclavagiste, sont de plus en plus insupportables et ette situation participe aussi à cette colère de notre jeunesse.

En ce début de XXIème siècle naissent des revendications d’égalité, de liberté et de justice dans nos espaces urbains , héritiers de l’époque coloniale qui ont été bâtis par la sueur et le sang de nos ancêtres afrodescendants mais qui en ont été exclus dans leur conception.

Se développe alors le sentiment d‘être l’étranger dans sa ville.

Il est alors nécessaire de fabriquer une autre relation avec l’espace vécu, de réinventer cette empreinte mémorielle, née du double rapport entre contact colonial et peuple opprimé .

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