— Par Jean Gabard —
Il faut être aveuglé pour ne pas reconnaître que les luttes féministes n’ont pas totalement abouti et que l’égalité en dignité et en droits, depuis peu dans les textes, est encore peu respectée. La nécessité de poursuivre le travail pour plus de justice et moins de violence est d’ailleurs soutenue par une majorité de la population. Fort de ce soutien, des féministes, qui considèrent que seules les femmes peuvent être féministes et que l’on peut appeler néo-féministes, en profitent pour élargir leurs revendications, certaines de ne pouvoir défendre, dans tous les cas, que la démocratie. Celles-ci transforment le féminisme des années 1960 en une idéologie fortement inspirée des Etudes de genre et plus récemment du « wokisme ».
Avec ces néo-féministes, la lutte justifiée des Etudes de genre contre les discriminations se trouve transformée. Il ne s’agit plus de montrer et combattre ce qui dans les inégalités provient de la construction sociale sexiste, mais de montrer que toutes les inégalités ont pour origine les discriminations et la construction sociale. Il faudrait en finir avec toute différence, toujours jugée injuste.