Mois : novembre 2022

UNESCO : 86% d’impunité pour les meurtres de journalistes, un taux inacceptable

Le 2 novembre, à l’occasion de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, l’UNESCO renouvelle son appel à prendre toutes les mesures nécessaires pour que les crimes commis contre les journalistes fassent l’objet d’enquêtes appropriées et que leurs auteurs soient identifiés et condamnés. Selon les nouvelles données de l’UNESCO, le taux d’impunité mondial pour les meurtres de journalistes s’élève à 86%.

À l’occasion du 10e anniversaire du Plan d’action des Nations Unies sur la sécurité des journalistes, j’appelle les gouvernements et toutes les parties prenantes à redoubler d’efforts pour mettre fin à l’impunité des crimes commis contre les journalistes. La liberté d’expression ne peut être protégée alors que le nombre de cas non résolus est aussi important. Cela a un effet dissuasif sur le journalisme d’investigation, un domaine vital pour la santé de toute démocratie.

Le rapport de l’UNESCO (en anglais) sur la sécurité des journalistes et le danger de l’impunité pour la période 2020-2021 est publié le 2 novembre. Les données indiquent que le taux d’impunité n’a baissé que de 9% au cours des dix dernières années – l’UNESCO salue ce progrès mais prévient qu’une telle baisse reste très insuffisante pour enrayer la spirale de la violence.  

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Indice de réparabilité : de nouvelles catégories font leur apparition au 4 novembre 2022

— Par Florence Santrot —

Dans le cadre de la loi antigaspillage, l’indice de réparabilité, créé en 2021, s’étoffe de nouvelles catégories afin de sensibiliser les acheteurs à la réparation de leurs objets du quotidien.

À COMPTER du 4 novembre, les lave-linge top (chargement par le dessus), les lave-vaisselle, les nettoyeurs à haute pression et les aspirateurs neufs doivent porter une étiquette indiquant leur caractère réparable. Ce 4 novembre 2022, ils rejoignent d’autres catégories de biens électroniques comme les smartphones, les ordinateurs portables, les téléviseurs, les tondeuses, etc. déjà intégrés à l’indice de réparabilité institué au 1er janvier 2021. Objectif : faire chuter la part des appareils en panne qui finissent à la poubelle (ou au fond d’un placard) sans tentative de réparation. À l’heure actuelle, ce chiffre est de 64 % en France.

L’indice de réparabilité, qui fait partie intégrante de la loi antigaspillage, est symbolisé par une échelle de couleur (rouge à vert) et une note sur 10. Cela permet de connaître le degré de réparabilité d’un objet avant de l’acheter. “L’objectif de cet indice est de sensibiliser le consommateur à la réparation du produit dès son achat en l’informant de la réparabilité de son appareil, explique la plateforme d’information dédiée.

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Kenny Sinapayen

Jeudi 3 novembre 2020 à 19h 30 Salle Frantz Fanon

Guitariste et chanteur, Kenny Sinapayen est de retour avec l’album Voyage
Entre jazz et musique caribéenne venez découvrir son concept Watalibi
(Salle Frantz Fanon)

Wata-Libi

Chant, guitare : Kenny Sinapayen
Chœur, chant : Tatiana Baudrier
Guitare : Hector Désiré
Basse : Philippe Burdy
Batterie : Guillaume Bernard
Percussions : Claude Jean-Joseph
Piano : Léo Lancry
Flûte : Mario Masse
Sax : Antoine John Mathieu
Trombone, chœur : Alain Geneviève

Crédit photo: Jean-Louis Nguyen

Depuis une quarantaine d’années Kenny Sinapayen se produit sur les scènes martiniquaises comme chanteur et guitariste. Musicien éclectique, il pratiques tous les styles. En 2012, il a participé au Martinique Jazz Festival.

Imprégné de la culture et de la musique martiniquaises Kenny Sinapayen reste un enfant de Martinique influencé par les îles voisines, un Caribéen… Un artiste à l’écoute des musiques et cultures du monde qui enrichissent son univers.

Aujourd’hui ce cheminement a créé le concept WATA-LIBI avec l’album Voyage, qui est l’aboutissement de ce parcours artistique. Un ensemble de compositions à découvrir lors de ce concert.

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Pa ki bô nou ka pran ?

— Le n°270 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Il faut savoir écouter l’herbe qui pousse, percevoir les frémissements les plus subtils, deviner les menaces d’orage ou au contraire de calme plat, et avancer sans transiger.

La Martinique bruisse de multiples initiatives pou sové kréyol-la. Le tabou d’hier est devenu conscience d’un combat nécessaire. Les débats sur « les Métropolitains en Martinique » se multiplient. La chute de cet autre tabou est un prélude aux mesures politiques à définir, et à prendre. La parenthèse loufoque d’un drapeau au konlanbi, décidé par le pouvoir d’un seul et rejeté avec dédain par beaucoup, se referme, dégageant la voie pour d’autres choix.

Les députés du cru ne votent plus mécaniquement les « budgets de l’outre-mer » (malgré leur « anticolonialisme » officiel !), et ruent dans les brancards. Les Parlementaires ne se divisent plus en trois catégories ineptes : les suiveurs dociles de la droite, les suiveurs dociles du P.S., les abstentionnistes feignant de remplacer les oppositions idéologiques et de classes sociales par un clivage sommaire et impuissant entre Français toutes tendances confondues, et Martiniquais toutes nuances sacrifiées.

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Nicaragua : Lettre ouverte pour la libération de Dora María Téllez

Depuis juin 2021, Dora María Téllez, figure emblématique de la révolution sandiniste et dirigeante politique de l’opposition nicaraguayenne à la dictature Ortega-Murillo, est enfermée dans des conditions inhumaines et torturée dans la tristement célèbre prison de El Chipote, tout comme plus de 30 autres personnes prisonnières politiques. Elles seraient plus de 200 en tout, réparties dans différentes prisons du pays.

Militante politique, intellectuelle, titulaire d’une maîtrise en histoire du Nicaragua, Dora María Téllez a été reconnue au niveau national et international pour ses publications et son activisme politique civique en faveur de la démocratie.
L’université Sorbonne Nouvelle de Paris lui remettra le 28 novembre 2022 un doctorat honoris causa en hommage à son « exceptionnelle trajectoire politique et scientifique, et pour ses contributions au progrès social international », selon la lettre que l’université a remise à sa famille en mai 2022.
Á cette occasion, nous, universitaires, responsables et militant·es politiques, syndicaux·ales et associati·ves et citoyen·nes engagé·es demandons sa libération et qu’elle puisse se rendre à Paris pour recevoir en main propre son diplôme de doctorat, tout comme nous demandons la libération de l’ensemble des autres prisonnier·ères politiques nicaraguayen·nes.

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Brésil. Lula : la vie de combats du nouveau président

Enfant pauvre du Nordeste, l’ancien ouvrier devenu président de la République a toujours suscité des envies de revanche parmi la bourgeoisie. Son destin, qui croise celui du pays, explique sa popularité et sa réélection le 30 octobre.

— Par Lina Sankari —

Il y a dans son surnom toute la morgue de l’élite qui n’a jamais digéré qu’un métallurgiste se hisse à la tête du Brésil. L’« anarfa », comprendre l’anarchiste analphabète, qui se donnait déjà pour mission de rendre leur dignité aux Brésiliens, quelle que soit leur condition, a toujours fait figure d’homme à abattre.

Enfant pauvre du Nordeste, ouvrier, fondateur du Parti des travailleurs qui participe également à la création de la Centrale unique des travailleurs, Luiz Inácio Lula da Silva est l’incarnation de tout ce que la bourgeoisie abhorre. « Ma mère est née et décédée analphabète, et ma mère a dit “mon fils, la seule chose que l’homme ne peut pas perdre est le droit de marcher la tête haute et de regarder dans les yeux les gens avec qui il parle” », se souviendra-t-il plus tard.

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Les dépenses d’enseignement supérieur consacrées aux étudiantes inférieures de 18 % à celles allouées aux étudiants

Les femmes ne sont que 34 % à étudier dans les grandes écoles, 38 % dans les classes préparatoires et les instituts universitaires de technologie, des filières qui bénéficient des ressources financières publiques et privées les plus élevées.

Elles ont beau être plus nombreuses que les hommes à intégrer une formation de l’enseignement supérieur, les femmes restent sous-représentées dans les filières et les disciplines bénéficiant des meilleures conditions d’études. En résulte une disparité de genre, totalement liée aux choix d’orientation, que documente précisément une note publiée fin octobre par l’Institut des politiques publiques (IPP).

Dépenses d’enseignement supérieur : quelles disparités selon le genre des étudiants ?

Résumé :

Grâce à de nouvelles données sur le coût des formations de l’enseignement supérieur en France, associées à une enquête sur les ressources et conditions de vie des jeunes adultes, cette note documente les disparités de dépenses d’enseignement supérieur selon le genre. En raison d’une forte sous-représentation des femmes dans les filières bénéficiant des ressources les plus importantes (classes préparatoires aux grandes écoles, instituts universitaires de technologie, grandes écoles, etc.) ainsi que dans les disciplines scientifiques – plus coûteuses en raison de taux d’encadrement plus élevés, les dépenses d’enseignement supérieur consacrées aux étudiantes sont inférieures de 18 % à celles allouées à leurs homologues masculins.

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« Protéger et détruire. Gouverner la nature sous les tropiques ( XXe-XXIe siècle) »

Sous la direction de Guillaume Blanc, Mathieu Guérin, Grégory Quenet

Comment s’est construit, au fil du XXesiècle et jusqu’à nos jours, le gouvernement de « la » nature en Asie, en Afrique et au Moyen-Orient ? De la création des premières réserves de chasse dans les colonies africaines au nom de la protection de la faune aux modèles actuels de conservation communautaire privilégiés par les organisations internationales, cette ambitieuse recherche croisant histoire, géographie, science politique et écologie, revient sur les négociations et luttes provoquées par le « colonialisme vert ».
Qu’il s’agisse de la gestion impériale des forêts à Singapour ou au Liban, de l’introduction de nouvelles espèces dans l’Afrique coloniale française ou de la promotion de la « récolte » de la grande faune, des conflits contemporains autour du tigre, de l’éléphant et du crocodile marin en Inde, ces études font ressortir l’entremêlement des temps coloniaux et post-coloniaux. Avant comme après les indépendances, protéger la nature, c’est exercer le pouvoir. Et hier comme aujourd’hui, la conservation globale de la nature aux Suds évolue au rythme d’une contradiction permanente entre prédation et protection.

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