Étiquette : Marie NDiaye

Pap Ndiaye nommé à la direction du Palais de la Porte Dorée

Le Palais de la Porte Dorée :

L’Établissement public du Palais de la Porte Dorée réunit aujourd’hui le Musée national de l’Histoire de l’Immigration et l’Aquarium tropical. C’est un lieu d’échanges, fort d’une programmation culturelle et scientifique interdisciplinaire, croisant beaux-arts et histoire, sciences et société, mais aussi patrimoine et arts vivants. En 2019, il a accueilli jusqu’à 525 594 visiteurs, et se situe désormais au 25e rang des monuments et musées les plus visités de France. Pap Ndiaye, qui en a été nommé Directeur général, prendra officiellement ses fonctions le 1er mars 2021. Il succèdera, pour un mandat de trois ans, à Hélène Orain. À la tête de l’établissement depuis 2015, celle-ci est arrivée au terme de ses deux mandats.

Connu parfois sous son ancien nom de “Musée national des Arts d’Afrique et d’Océanie”, le bâtiment du musée a été construit pour l’Exposition coloniale de 1931. D’abord “Musée des Colonies” – avec sa dédicace « À la France colonisatrice et civilisatrice » –, il changera plusieurs fois de nom : “Musée de la France d’Outre-mer” en 1935, “Musée des Arts africains et océaniens” en 1960 et “Musée national des Arts d’Afrique et d’Océanie” de 1990 à 2003, année au cours de laquelle il ferme ses portes.

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« La vengeance m’appartient » : le nouveau roman impressionniste et impressionnant de Marie NDiaye

« La vengeance m’appartient », dernier roman de Marie Ndiaye très attendu de cette rentrée littéraire d’hiver 2021, est un bijou. 

— Par Laurence Houot —

La romancière Marie NDiaye enchante cette rentrée d’hiver 2021 avec son dernier roman, très attendu, La vengeance m’appartient (Gallimard), l’histoire d’une avocate, la quarantaine, bousculée par la réapparition dans sa vie d’un personnage clé de son enfance. Ce nouveau roman empreint de mystère signé par l’auteure de Ladivine (Gallimard 2013), lauréate du Prix Femina avec Rosie Carpe (Minuit) en 2001 et du Goncourt en 2009 avec Trois femmes puissantes (Gallimard), paraît le 7 janvier 2021.

L’histoire : Me Susane, avocate à Bordeaux, est sollicitée par Gilles Principaux pour défendre sa femme Marlyne, accusée du meurtre de ses trois jeunes enfants. L’avocate croit reconnaître en cet homme l’adolescent avec qui elle a partagé quand elle avait dix ans un après-midi dont elle garde un souvenir éblouissant. Une impression qui reste floue dans sa mémoire mais qu’elle tient à conserver intacte. « L’enkystement d’une pure joie », dit-elle, malgré le sentiment de son père, M. Susane, persuadé que le pire est arrivé à sa fille dans la chambre du garçon pendant que la mère de Me Susane faisait le ménage dans la maison de cette famille bourgeoise. 

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Le Théâtre de la Ville, à Paris, toujours au devant de la scène !

Après avoir « laissé la lumière allumée » dans le théâtre pendant toute la durée de ce deuxième confinement, toute l’équipe s’apprêtait dans la fièvre à faire que le rideau se lève, que la salle à nouveau s’emplisse dans le respect strict des mesures sanitaires. Hélas, il n’en fut rien ! Mais d’autres « Directs » maintiendront le lien, et ils seront d’aussi grande qualité que les précédents, n’en doutons pas !

Il me reste, indélébile, le souvenir de Nicole Garcia interprétant de façon magistrale le texte de Marie Ndiaye, Royan, la professeure de français, l’actrice entrant dans les replis les plus secrets de son personnage. Ou celui, vivace, d’un week-end enchanté aux côtés de la danseuse sénégalaise Germaine Acogny !

Oui, d’autres moments viendront pour que ne soit pas rompu le charme, que ne meure pas la culture, Emmanuel Demarcy-Mota nous l’a d’ores et déjà promis, alors que très ému mais non démotivé par la triste nouvelle, il nous présentait en ligne le dernier spectacle en date, Louder is not always clearer. Un moment intense, Jonny Cotsen interprétant sur scène sa propre vie… Un voyage singulier dans le quotidien des sourds, une mise en scène pleine d’esprit et d’humour, qui me fit osciller entre sourires, rires et larmes discrètes : « Jonny Cotsen est papa, consultant et Gallois.

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De la scène politique à la scène théâtrale, il n’y a qu’un pas

—Par Jack Dion —

L’actualité rattrape parfois le théâtre (et vice versa). C’est le cas avec « Timon d’Athènes », mis en scène par Cyril Le Grix au Théâtre de la Tempête, et « Honneur à Notre Elu », de Marie Ndiaye, mis en scène par Frédéric Bélier-Garcia au Théâtre du Rond-Point. Et Aurélie Van Den Daele s’est inspirée d’Ovide pour créer « Métamorphoses ».

Nul ne pensait que la présidentielle et ses aléas les moins reluisants donneraient un écho à Shakespeare, qui n’a pas besoin de caisse de résonance pour remuer les consciences. C’est pourtant ce qui se passe pour Timon d’Athènes, adapté et mis en scène par Cyril Le Grix au Théâtre de la Tempête.

Il s’agit de l’une des dernières pièces du grand Will, moins célèbre que d’autres, et pourtant l’une des plus radicales. L’auteur y dénonce le pouvoir maléfique de l’argent. On y entend notamment ce passage qui sera relevé par Karl Marx dans les Manuscrits de 1844 (1) : «Que vois-je ? De l’or ? De l’or jaune brillant et précieux ? (…) Un peu de cet or rendra blanc le noir ; beau, le laid ; juste, l’injuste ; noble, l’infâme ; jeune, le vieux ; vaillant, le lâche (…) Cet esclave jaune placera les voleurs en leur accordant titre, hommage et louange, sur le banc même des sénateurs ».

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« La Cheffe, roman d’une cuisinière » par Marie NDiaye

marie_ndiayeMarie NDiaye, l’histoire d’une obsession
— Par Marie-Laure Delorme —

Marie NDiaye, l’auteure de Rosie Carpe (prix Femina, 2001) et de Trois Femmes puissantes (prix Goncourt, 2009), s’attache à la trajectoire d’une cuisinière.

Sa beauté hiératique reste inchangée. Elle a été repérée à 17 ans par le fondateur des éditions de Minuit, Jérôme Lindon ; elle est tôt apparue comme l’écrivaine la plus douée de sa génération ; elle a reçu le prix Femina (Rosie Carpe, 2001) et le prix Goncourt (Trois Femmes puissantes, 2009) en moins d’une décennie. La romancière Marie NDiaye partage aujourd’hui sa vie entre Berlin et la Gironde. Les premiers mots de La Cheffe sont « oh oui, bien sûr » et « oh oui, bien sûr » on peut préciser que Marie NDiaye est « métisse » ou « noire ». Elle est née, en 1967, à Pithiviers, de mère française et de père sénégalais. Son univers reste sa langue. Un bureau pris dans un matin d’automne. Marie NDiaye se tient devant nous de passage à Paris et sa grâce d’airain fait parfois écran à ses mots.

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